Si vous me suivez depuis un moment, vous savez combien j’aime cuisiner, que c’est un véritable plaisir pour moi d’y consacrer un peu de temps au quotidien, voire plusieurs heures le week-end, et que c’est même un moyen de me détendre et de me changer les idées. Vous savez aussi combien il est important pour moi de privilégier le fait maison dans ce domaine, aussi bien par souci écologique que pour des raisons économiques, gustatives et de santé. Cela ne veut pas dire pour autant que je cuisine tout de A à Z : comme je l’ai déjà expliqué à la fin de l’hiver dernier, en cuisine comme ailleurs, je ne fais pas tout moi-même et ne vise pas l’autonomie, et ce pour diverses raisons.
Il arrive néanmoins et ce régulièrement, qu’à la lecture d’une recette sur la blogosphère, je me sente un peu frustrée de lire qu’il vaut mieux utiliser du fait maison pour tel ou tel ingrédient (lait végétal, purée d’oléagineux, etc.) parce que c’est tellement meilleur. Je pense que ce genre de recommandation d’apparence inoffensive peut être culpabilisante et n’est vraiment pas nécessaire : s’il faut du lait végétal pour une recette, libre à chacun·e de décider s’iel préfère le faire elle/lui-même ou bien le prendre en brique. Je pense que nous savons tou·tes que le fait maison, c’est généralement meilleur, mais, soyons honnêtes, ça ne l’est pas toujours non plus ! Je pense qu’il convient à chacun·e de trouver son équilibre en terme de cuisine maison, l’essentiel étant que les produits transformés ne constituent pas la majorité de notre alimentation et que l’on prenne soin d’éviter les additifs alimentaires néfastes pour notre santé.
Aujourd’hui, je vous propose donc de découvrir concrètement quels sont les produits transformés que je préfère acheter tout prêts et pourquoi, quels types de préparations je cuisine moi-même et dans quelles circonstances je fais des exceptions. J’espère que ce partage vous aidera à faire le point sur vos propres priorités et limites dans ce domaine et à trouver l’équilibre qui vous correspond.
CUISINE MAISON ET EXCEPTIONS
Globalement, je prépare l’essentiel de ce que nous mangeons au quotidien ou bien lorsque nous recevons du monde, aussi bien pour le petit déjeuner, que pour les goûters, les apéros, les entrées, les plats et les desserts. Au fil des années, j’ai appris à m’organiser pour gagner du temps en cuisine ainsi que pour avoir toujours de quoi nous préparer des plats variés et équilibrés pour nos repas du quotidien, selon le temps dont je dispose. Étant donné que vous faire la liste de tout ce que je cuisine maison serait laborieux, je vous propose plutôt de découvrir dans quels cas je fais des exceptions et j’opte pour des aliments tout prêts que je n’achète pas habituellement.
En voyage
Lorsque nous voyageons, je trouve cela difficile d’allier cuisine maison, découverte et détente, soit par manque de temps, soit par manque de cuisine/d’ustensiles adéquats. Il nous arrive donc dans ces cas-là d’acheter notamment des tartinades, des biscuits ou encore du pesto du commerce.
En vacances chez des non-végé
Lorsque je séjourne chez des non-végé qui cuisinent/mangent peu ou pas du tout végé – dans ma belle-famille notamment – , je prépare généralement au moins une partie de nos repas. Cependant, quand je ne suis pas chez moi, je ne prends pas autant de plaisir à cuisiner, d’une part parce que je ne suis pas aussi à l’aise dans la cuisine des autres que dans la mienne et d’autre part parce que je trouve cela ennuyant de cuisiner juste pour moi. Par ailleurs, même si j’aime cuisiner au quotidien, j’apprécie vraiment de pouvoir changer complètement de rythme et d’habitudes pendant les vacances et de pouvoir mettre les pieds sous la table donc ma motivation pour me mettre devant les fourneaux est vraiment limitée dans ces cas-là (sauf s’il s’agit de cuisiner un repas pour toute la tablée). J’essaie donc de faire au plus simple et au plus rapide et j’achète alors un tas de choses au rayon frais/surgelé du magasin bio du coin et que je ne consomme jamais chez moi tels les steaks végétaux, les fromages végétaux ou encore les tartinades. Ce n’est pas ce que je préfère, mais cela me dépanne bien et me permet malgré tout d’avoir des repas rassasiants, variés et nutritifs.
Biscuits d’appoint
Même si je fais des biscuits, muffins et gâteaux de temps en temps, nos boîtes à gourmandises de ce genre ne sont pas constamment remplies chez nous, parce que je préfère réserver ce genre de préparations à base de produits importés aux occasions spéciales et que pour les petits creux entre les repas, je préfère généralement les encas salés et les encas express. Néanmoins, pour J. qui est plutôt un bec sucré et qui aime bien avoir des biscuits pour le goûter, nous en avons toujours un ou deux paquets dans nos placards.
CE QUE J’ACHÈTE TOUT PRÊT
Il y a des choses que j’achetais en magasin avant et que je fais moi-même maintenant et vice-versa. Cette liste est donc amenée à évoluer et correspond à ce que nous préférons acheter plutôt que de le faire nous-même à l’heure actuelle. Dans l’ensemble, il s’agit de produits transformés certes, mais avec des ingrédients assez basiques et des conservateurs naturels, voire aucun conservateur. Par ailleurs, nous privilégions les options sans emballage ou, à défaut, vendues dans des contenants soit consignés, soit en verre, soit réutilisables. Plusieurs de ces produits sont toutefois emballés dans du plastique (recyclable) et bien que je sois consciente des problématiques liés à ce déchet, je m’efforce de reconnaître qu’après avoir éliminé une énorme quantité de plastique de mon quotidien ces 5 dernières années, j’ai atteint mes limites dans ce domaine. Peut-être que d’ici quelques mois ou plus tard, je serai prête à faire un pas de plus pour éliminer la (plus ou moins) vingtaine d’emballages plastique que nous jetons mensuellement, mais ce n’est pas ma priorité pour le moment.
Voici donc la liste des produits que je ne prépare pas moi-même et que j’apprécie de pouvoir acheter tout prêts au marché ou en magasin bio. Il se peut que j’ai oublié quelques produits, mais après avoir fait le tour de notre frigo et de nos placards, je pense que l’essentiel est là !
Beurres d’oléagineux
Bien que je possède un blender suffisamment puissant pour réduire les oléagineux en purée, je préfère ceux que je trouve en magasin car ils sont bien plus crémeux – j’achète généralement des pots de 500 g de la marque Rapunzel. De plus, les bocaux, que nous gardons tous, nous sont très utiles pour stocker tous nos aliments achetés en vrac ainsi que nos restes de repas.
Biscuits et chips pour l’apéro
Lorsque je vivais au Canada, je m’étais dit que ce serait bien que je fasse des crackers pour l’apéro car je ne trouvais pas d’options sans blé là-bas. Mais depuis que nous vivons en Allemagne, j’y ai renoncé car on trouve une grande diversité de biscuits d’apéritifs à l’épeautre notamment et lorsqu’on reçoit du monde, je trouve cela bien plus sympa de proposer 2-3 variétés différentes – ce que je ne pourrais pas faire, en plus du repas, si je m’obstinais à les préparer moi-même. Quant aux chips, je trouve cela tellement pratique de pouvoir simplement en attraper un paquet à emporter pour nos pique-niques en train, surtout qu’on est généralement toujours pressé·es la veille d’un départ et qu’entre les bagages, le ménage et le travail à boucler, on a à peine le temps de nous faire un sandwich ! Par ailleurs, je n’aime pas préparer des aliments frits (oui, je sais, on peut faire des chips au four, mais honnêtement, je préfère les chips qui ont baigné dans l’huile !).
Compote
Nous consommons de la compote de pomme quotidiennement à la maison – j’en mets dans mon porridge et nous aimons bien en manger pour le gouter voire le dessert – et je pense que c’est l’un des seuls produits de cette liste que je me verrais bien faire de temps en temps. Après tout, au printemps, je prépare régulièrement de la compote de rhubarbe, donc je sais combien c’est simple à faire… Mais je pense aussi que cela reste un plaisir car je le fais de manière ponctuelle. Il faut aussi savoir que de manière générale, je n’aime pas manipuler les fruits (je ne saurai vous expliquer d’où ça vient, mais je n’aime vraiment, vraiment pas cela) donc je pense que j’aurais du mal à me motiver à faire de la compote tout au long de l’année ! J. avais espéré en faire au début de l’automne, mais le temps lui a malheureusement manqué.
Condiments (moutarde, miso, pâte de curry, etc.)
À part le pesto, la mayonnaise et parfois le ketchup, je ne prépare aucun condiment moi-même. Nous achetons donc notamment de la moutarde, des pâtes de curry vert et rouge ou encore du miso en magasin. Nous n’en consommons que de petites quantités à la fois, donc je trouve cela bien plus simple d’acheter ces condiments en bocaux qui se conservent plusieurs semaines/mois.
Confiture
Je n’aime pas particulièrement la confiture – il m’arrive simplement d’en goûter de temps en temps, par curiosité, lorsqu’on me propose des saveurs originales, ou bien que j’ai vraiment envie de quelque chose de très sucré – mais J. en mange quotidiennement. Étant donné qu’il trouve des confitures peu sucrées qu’il aime beaucoup au magasin bio et que les fruits rouges sont assez onéreux de manière générale, faire sa propre confiture a peu d’intérêt pour lui.
Coulis de tomates
Il y a quelques été de cela, je m’étais motivée à faire du coulis de tomates, mais j’ai très vite désenchanté quand j’ai réalisé le temps de cuisson et le coût pour obtenir quelques litres à peine… Je pense que si j’avais un potager avec des tomates en surabondance ou bien la possibilité d’en acheter à prix réduit, ainsi que la possibilité de préparer quelques dizaines de litres de coulis à la fois, cela en vaudrait la peine. Mais j’y ai renoncé car cela nous revient bien moins cher d’acheter 3-4 bouteilles de (très bon) coulis de tomate en magasin bio pour notre consommation mensuelle.
Granola
Il y a eu des périodes où je mangeais du granola tous les matins et je le préparais alors moi-même, mais depuis quelques années, je préfère soit le porridge, soit les tartines pour le petit déjeuner. J., lui, aime bien manger du granola de temps en temps mais il préfère la texture de ceux du magasin bio aux miens qu’il trouve trop croquants. Si un jour je suis suffisamment motivée, peut-être que je me lancerai dans la copie maison des granolas qu’il aime tant (mais j’avoue trouver difficile de me motiver à préparer quelque chose que je ne mangerai pas !).
Jus de fruits et smoothies
Je ne bois pas de jus de fruits mais J. en consomme quotidiennement. Le faire nous-même impliquerait l’achat d’un extracteur de jus et peut-être que si nous étions deux à apprécier le jus de fruits frais au quotidien, ça vaudrait la peine d’investir dans un tel appareil… Ce n’est toutefois pas le cas et puis il faut dire qu’on a la chance de pouvoir acheter des jus de la région vendus dans des bouteilles en verre consignées. Pour les smoothies, J. les fait lui-même et comme il y met un tas de fruits que je n’aime pas (il faut dire que je n’aime pas la plupart des fruits) et que j’en consomme assez peu finalement, je préfère en acheter quelques petites bouteilles en magasin que je stocke pour les jours où je ressens le besoin de consommer plus de fruits/légumes ainsi que pour compléter nos pique-niques quand on voyage.
Laitages végétaux
S’il m’arrive de faire mon lait végétal à base d’oléagineux entiers ou en purée, cela reste assez rare. Je préfère acheter du lait de soja enrichi en calcium car cela me paraît bien plus intéressant qu’un lait végétal maison sur le plan nutritionnel – celui que j’achète a également l’avantage d’être produit dans ma région. J’achète aussi des briques de crème de soja ainsi que du yaourt de soja nature ou vanille. Je consomme en moyenne une brique de lait par semaine, une à deux petites briques de crème de soja par mois et un grand pot de yaourt par mois. Ma consommation de laitages étant assez irrégulière, il est plus simple pour moi d’avoir ce type de produit en stock car je peux rarement anticiper quand est-ce que j’en aurai besoin.
Légumes marinés à l’huile
J’aime bien avoir dans mon frigo deux bocaux de tomates séchées et de poivrons rôtis marinés à l’huile que j’utilise généralement sur mes tartines du goûter (avec un peu de houmous et de verdure par exemple). N’ayant pas de déshydrateur et n’ayant pas envie d’avoir le four allumé pendant des heures en été, je préfère acheter ce type de produits en vrac (pour les tomates) ou bien au magasin bio (pour les poivrons), surtout que je les trouve vraiment délicieux.
Pain
Lorsque nous vivions au fin fond de la forêt britanno-colombienne et qu’il fallait faire 15 minutes de voiture pour arriver à la boulangerie la plus proche et 45 minutes de voiture pour en trouver une qui vende du pain à l’épeautre, nous avions investi dans une machine à pain. Nous n’avons néanmoins jamais été vraiment conquis·es par le résultat et avons vraiment apprécié de pouvoir retrouver les joies du pain frais de la boulangerie une fois installé·es au centre-ville de Freiburg. Entre le marché, la boulangerie du quartier et le magasin bio, nous trouvons une belle variété de pains – dont plusieurs à l’épeautre – qui sont bien meilleurs que ceux que nous fabriquions nous-même. De plus, les boulanger·ères emballent volontiers notre pain dans notre sac en tissu.
Pâtes
J. avait participé à un cours de cuisine axé sur les pâtes lorsque nous vivions au Canada, mais a rarement trouvé le temps d’en refaire depuis… Quant à moi, je mets des pâtes au menu justement pour les jours où je sais que je manquerai de temps et d’énergie pour préparer un repas plus élaboré. J’apprécie donc de pouvoir faire cuire des pâtes en moins de 10 minutes et de passer plus de temps à préparer un accompagnement savoureux et nutritif.
Tablettes de chocolat
Si par le passé je consommais du chocolat quotidiennement, je préfère aujourd’hui en manger de manière plus occasionnelle. Même si j’aime toujours autant le chocolat, il faut bien reconnaître que ce n’est pas un ingrédient essentiel à notre équilibre alimentaire et vu les problèmes éthiques liés à la production de cacao, j’achète uniquement des tablettes issues du commerce équitable, ce qui est évidemment assez onéreux. Étant donné que nous n’en consommons pas régulièrement, il me semble plus simple d’acheter des tablettes qui se conservent très longtemps une fois ouvertes.
Tofu
Nous consommons du tofu en moyenne une fois par semaine et j’aime alterner entre le tofu soyeux, le tofu nature, le tofu fermenté, le tofu aromatisé… Il paraît que faire son tofu, c’est très simple, mais je n’ai jamais essayé et cela ne me tente absolument pas pour le moment car je n’en vois pas vraiment l’intérêt ! J’achète du tofu bio et local (produit à 6 km de chez moi !) qui est vraiment très bon, sans additif particulier et qui me permet de réaliser toutes sortes de plats différents et protéinés en peu de temps.
Tortillas de maïs
Nous aimons beaucoup les plats d’inspiration sud-américaine de type burritos et enchiladas. Je prépare généralement les galettes moi-même mais depuis qu’une amie nous a fait découvrir des tortillas 100 % maïs vendues sous vide, nous en avons toujours un petit stock à la maison. Je trouve cela très pratique pour compléter un repas de restes ou bien pour remplacer le pain lorsque j’ai envie d’un encas salé à l’heure du goûter.
Viennoiseries
J. aime bien manger des viennoiseries de temps en temps pour le petit déjeuner mais me lancer dans la fabrication d’une pâte feuilletée ne me dit absolument rien personnellement ! Lorsque l’envie nous prend, nous achetons donc des viennoiseries en boulangerie (on trouve quelques options véganes et à l’épeautre en Allemagne).
Merci pour cet article bien déculpabilisant. Ici c’est à peu près la même chose. En revanche, le Granola je le fais toujours maison, les laits végétaux c’est par période et j’achète aussi de temps en temps ceux vendus en brique, d’autant plus que certains sont meilleurs dans le commerce malheureusement (le lait d’avoine notamment), les purées d’oleagineux je préfère les acheter aussi car c’est vraiment long à faire et ce n’est pas toujours aussi crémeux comme tu le précises. Pour la compote, j’utilise le petit ustensile sur lequel tu mets ta pomme, tu tournes et ça épluche tout seul comme ça ça permet de préparer de gros bocaux de compote (pratique pour bébé aussi) sans trop manipuler les fruits. Les yaourts ça ne me prend pas de temps donc j’en achète de temps en temps quand j’ai besoin de renouveler mais globalement je les fais maison. Le tofu maison j’ai testé il y a 2 jours… Comme j’habite à 45 min des magasins peut-être que je peux inclure la préparation dans ma routine, à voir mais j’avoue que je préfère l’acheter car je ne vise pas l’autonomie non plus (contrairement à avant). Pour les condiments idem, je me vois mal me lancer dans la fabrication du miso hehe. Les confitures on en mange peu mais c’est ma mère qui me la fournit (confiture maison car ils ont de grands potager et verger). Malheureusement, j’ai dû mal à freiner sur le chocolat mais je prends du éthique aussi. Vu le prix, j’en utilise finalement moins. Merci pour cet article, ça fait du bien. Les réseaux sociaux apportent souvent une autre image, celle de la perfection, qui peut avoir tendance à faire culpabiliser. Je ne parle pas pour toi car tu montres tous les aspects de ta démarche et avec beaucoup de sincérité. En tout cas, merci car je me rends compte que j’arrive quand même à avancer dans ma démarche malgré bébé qui demande beaucoup de temps et ça c’est top. Prends soin de toi 😘
Je pense qu’il est important de ne pas oublier que ce que chacun·e partage sur les réseaux sociaux ne reflète pas forcément les habitudes des un·es et des autres ni la vie de tous les jours… On n’y montre que les coins rangés de la maison, les beaux objets, les paysages époustouflants, les petits plats réussis, les portraits avantageux, pour le plaisir de partager de jolies choses (c’est mon cas) ; mais cela ne veut pas dire que ça reflète notre quotidien, que tous nos repas ressemblent à ceux des quelques photos que l’on publie. Ce sont de simples bribes de nos vies…
C’est chouette en tout cas que tu aies réussi à t’organiser pour avancer dans ta démarche, même avec ton bébé :-).
Si chouette article ! J’ai beaucoup ralenti la production de fait maison ici, j’y trouvais beaucoup de plaisir quand je ne travaillais pas du tout et que je commençais mes expérimentations végéta*iennes, mais désormais c’est beaucoup moins le cas. Je réalise que j’aime cuisiner mais pas à outrance, et que certaines choses m’ennuient vraiment. Je n’aurai probablement jamais envie de faire mes propres pâtes, et je n’ai jamais réussi à me réjouir de faire cuire moi-même mes pois chiches et haricots rouges. Je n’ai pas les appareils de cuisine qui permettent de faire des beurres d’oléagineux, de bons jus de fruits, et ni le budget pour les acheter, ni l’espace pour les stocker. Je me satisfais de notre équilibre de fait maison. C’est déjà pas mal de ne jamais consommer de plats tout faits, je trouve ! Comme je suis vraiment la seule à cuisiner à la maison, je n’aimerais pas non plus m’obliger à faire des trucs qui m’apportent peu de plaisir gustatif et qui passent assez inaperçus pour mon mari ou mes invités (par exemple : la pâte des tartes et quiches, à part pour les tartes aux pommes, je les achète toutes prêtes parce que personne ne se rend compte si c’est moi qui la fais… triste :D).
Roh et moi aussi j’aime mettre les pieds sous la table en dehors de chez moi, je déteste cuisiner en dehors de ma propre cuisine, juste pour moi et mon mari. C’est tellement déprimant ! (de manière générale, je regrette de ne pas être souvent invitée à manger, j’adore recevoir chez moi et cuisiner pour les gens que j’aime, mais j’aimerais bien qu’on m’invite plus souvent pour profiter plus souvent de ne pas cuisiner :D)
Merci pour cet article, je t’embrasse Natasha !
C’est vrai qu’il est important de reconnaître que certaines choses nous ennuient tout simplement ! Personnellement, l’idée d’écosser des petits pois ou de casser des noix par exemple ne me motive guère ! J’achète donc des petits pois surgelés et bien qu’on nous offre régulièrement des noix en coque (mes proches Grenoblois·es qui savent que j’aime ça m’en apportent presque à chaque visite !), quand c’est moi qui les achète, je les prends déjà ouvertes sans hésiter !
Je t’embrasse également Pauline et te souhaite un très bon week-end 🙂
Bonjour Natasha,
Merci pour cet article !
On voudrait tellement tout faire soi-même mais c’est tout simplement impossible ! Et parfois pas du tout rentable.
De notre côté, il y a un truc que nous avons totalement laissé tomber, ce sont les poêlés surgelées pour le « au cas où on n’ait pas le temps/envie » (bon, ça devait arriver 1 fois par mois à peine) car nous ne les trouvons pas bonnes du tout et puis faire cuire des pâtes ne prend pas si longtemps.
De manière générale, nous cuisinons les légumes (de saison ^^) mais nous ne faisons pas nos pâtes nous-mêmes.
J’essaye de faire mes biscuits pour le petit-déjeuner de la semaine mais je ne me mets pas de pression, si je n’ai pas eu le temps et bien temps pis, ça sera du tout prêt.
En hiver, j’aime bien faire de la soupe le dimanche.
Et j’adore la confiture de fraises, j’en fais tous les ans dès que c’est la saison et on en mange pratiquement jusqu’à la saison d’après.
A bientôt
Je trouve également agréable de me dire qu’au cas où je ne trouverai pas le temps où l’énergie de faire quelque chose moi-même, je pourrai toujours me rabattre sur du tout prêt et ce sans culpabiliser… Il y a bien longtemps que j’ai cessé de rechercher la perfection à ce niveau-là. En fin de compte, l’essentiel est d’avoir quelque chose de convenable à manger à l’heure des repas et non de battre un record du fait maison !
J’aime beaucoup tes articles sur ce type de question ! Je me reconnais pas mal dans ce que tu décris. En fait il y a un tas de choses que j’ai envie de faire au quotidien autres que cuisiner : lire, ecrire, peindre, discuter, militer, … Ça se rajoute déjà à des journées de boulot alors même si la cuisine est un plaisir, je suis contente d’avoir sous la main le type de produit que tu décris. Après je confesse que ces derniers temps le déménagement et le rythme de la rentrée m’ont incités à acheter parfois carrément des trucs tout prêts, surgeles ou au rayon frais du magasin bio… Pas l’idéal même si je choisis soigneusement. Mais il faut aussi décompresser là-dessus je pense a certaines periodes. Sur le plan écologique j’ai des doutes aussi sur l’intérêt de faire soi meme tous les jus coulis etc, produire en gros c’est aussi des economies d’échelle, une consommation d’énergie centralisée, une economie globale sur le temps passe pour chaque produit
Cela me fait plaisir de savoir que les articles sur ce genre de sujets te plaisent Irène ; cela fait partie de ceux que je préfère écrire généralement 🙂
Je suis entièrement de ton avis concernant le besoin de s’investir dans d’autres activités (pro ou personnelles), de savoir lâcher prise selon les circonstances et de prendre conscience que faire à petite échelle n’est pas forcément plus écologique ni économique (j’avais d’ailleurs abordé ces points sur mon article sur l’autonomie). Nous n’achetons pas de plats tout prêts mais il nous arrive régulièrement de prendre des plats à emporter – ça revient à peu près au même à mon sens – car nous avons la chance d’avoir autour de nous des petits fasts food avec des options végé tout à fait correctes, très rassasiantes et abordables (hier soir, on s’est acheté un wrap au nouveau fast food végé du coin).
Oui j’ai cette chance aussi, c’est vrai que c’est plus sympa quand sa flemme (ou son besoin légitime de repos question de point de vue ! ) aide un petit commerçant 🙂
Bonjour Natasha et merci pour cet article !
Je trouve aussi que parfois les recettes sont culpabilisantes (sans le vouloir) en nous disant que certaines préparations sont meilleures si elles sont faites maison. Chacun fait comme il peut en fonction de ses possibilités !
Certains éléments de ta liste sont difficiles à préparer maison, comme la pâte de curry par exemple. Les ingrédients la composant sont parfois compliqués à trouver et il faut forcément en préparer une quantité conséquente. Le coulis de tomates fait maison peut être très bon, mais il faut trouver des tomates en quantité et de belle qualité, ce qui peut être compliqué et cher, à moins d’avoir un jardin qui en produit beaucoup !
Je m’étais renseignée il y a quelques temps pour réaliser des beurres d’oléagineux maison. Cependant, ceux qu’on achète sont constitués d’oléagineux broyés à la meule à basse température. Je ne suis pas sûre qu’il soit possible d’imiter ce processus nécessaire pour garder les acides gras, les vitamines et les minéraux avec les appareils ménagers. Si quelqu’un a des conseils, je suis preneuse 🙂
Je fais mon granola toutes les semaines et de temps à autres, des pâtes fraîches. Ce n’était pas terrible au début mais après quelques tentatives, j’ai pris le pli ! Et quand j’ai du temps devant moi, j’aime travailler la pâte à pâtes 🙂
Je te souhaite de passer un agréable moment avec ta belle-famille et de prendre soin de toi !
Bonjour Elodie,
C’est très vrai ce que tu dis sur la difficulté de réaliser certains de ces produits soi-même à cause de l’impossibilité à mettre la main sur certains ingrédients. Il m’est déjà arrivé de regarder des recettes de pâtes de curry et plusieurs des ingrédients n’étaient pas disponibles en magasin bio mais plutôt dans des épiceries spécialisées… que nous n’avons pas tou·tes au coin de notre rue ! Par ailleurs, il faut parfois 1 cuillère à soupe d’un ingrédient X qu’on n’utilise pas habituellement et qui ne se vend qu’en grosses quantités. Pas pratique ni économique du tout !
Comme toi, j’aime beaucoup travailler la pâte de manière générale (je n’ai jamais réalisé de pâte à pâtes par contre), c’est pourquoi je prends plaisir à faire mes pâtes à pizza et à tartes.
Je te souhaite un agréable week-end.
Bsr Natasha,
Merci pour cet article. De toute façon toute chose doit se faire avec plaisir et avec les priorités que l’on se donne. Je fais bcp de chose moi-même mais j’ai arrêté de viser le tout fait maison. Le « lait » de soja est trop galère par ex d’autant que j’en utilise 1 l chaque semaine pour faire mes « yaourts » maison. « Yaourts » maison mais « lait » du commerce. Petits pois surgelés aussi d’autant plus que le prix en bio à Paris est horriblement cher. Je ne veux plus passer des heures pour certaines choses que je peux acheter dans le commerce et qui est rapide d’utilisation. Et entre 2 choses équivalente je choisis le verre au plastique et si il me reste du plastique comme pour le tofu je me dis que je fais déjà une bonne part.
Je me vois mal faire mon lait de soja également… et vive les petits pois surgelés 🙂 !
Article super intéressant ☺️
Merci pour ton intérêt 🙂
Bonjour Natasha,
j’ai découvert ton blog très récemment en cherchant des articles sur la chute de cheveux pour une amie.
La philosophie et l’esthétique m’ont poussée à poursuivre la lecture de certains de tes articles …
A 45 ans, je tente, selon les moments, de modifier certains aspects de mon mode de vie pour qu’il devienne plus bio, plus écolo, plus sain, plus épanouissant …
Bref, j’ai toujours eu tendance à vouloir la perfection ;-), ce qui amène souvent des déceptions. C’est pourquoi cet article tombe à merveille dans mon cheminement.
Je travaille une 50e d’heures par semaine, parfois le week end, il est donc difficile de trouver le temps de faire du tout maison (sachant que je voudrais aussi lire, jouer du piano, coudre, crocheter, dessiner etc …).
Je n’ai jamais acheté beaucoup de produits tout prêt, qqs pâtes feuilletées, je préfère manger simplement, mais j’utilise effectivement pates, condiments, légumes congelés, …
Je ne prends jamais le temps de commenter les articles que je lis sur internet, mais cet article plein de franchise et d’honnêteté m’a donné envie de le faire, pour te remercier et t’enjoindre à poursuivre.
Profite bien de chaque moment selon tes envies
Bonjour Cécile et bienvenue sur Échos verts alors 🙂 !
Je te souhaite un cheminement des plus agréables et enrichissants vers le mode de vie auquel tu aspires et te remercie d’avoir pris le temps de laisser un commentaire 🙂
Merci pour cet article!
A la maison nous ne sommes pas végé, même si notre consommation de viande est assez réduite. Cependant, cuisiner maison (et bio si possible) est depuis longtemps une vraie préoccupation pour nous, particulièrement depuis la naissance de notre fils ou plutôt depuis sa participation aux repas en tant que convive et en tant que cuisinier! Il est important qu’il apprenne à apprécier la qualité gustative d’un plat maison, qu’il apprenne notre « culture culinaire familiale » et puis c’est aussi une manière de bien équilibrer les repas et de vivre au quotidien cette simplicité à laquelle je tiens tant.
Cependant il est clair qu’entre nos boulots respectifs (en décalé pour Chéri), l’entrée à l’école de notre fils, notre volonté de présence à ses côtés, nos reconversions professionnelles individuelles (venant d’aboutir pour Chéri et à venir pour moi) je trouve qu’il est difficile (impossible en fait :D) d’être partout…
Donc au delà des produits que nous achetons « tout faits » et dont la liste ressemble à la tienne (pâtes, compote etc…) il arrive que nous fassions appel à des produits non frais et déjà préparés (du type flagolets ou haricots en boite). Effectivement nous ne sommes pas pleinement satisfaits de cette solution mais on commence à la considérer comme quelque chose d’un peu plus régulier car nous avons fait la constatation (enfin surtout moi) que le temps passé à cuisiner, où à « faire nous même » avait tendance se faire au détriment du temps passé ensemble et de l’écoute qu’on se doit les uns aux autres, donc idéalement je préfère (idem pour Chéri qui cuisine souvent et vraiment bien) cuisiner et préparer moi-même une partie du pain, des desserts (yaourts semoule au lait gâteaux etc…) ainsi que des repas mais certains soirs le « tout prêt » facilite quand même pas mal notre existence dans un monde où TOUT est très chargé en sens…. parfois je préfère prendre soin de mon fils ou même de moi.
Il est en effet important de savoir s’adapter selon les périodes et les circonstances afin de ne pas reléguer au second plan d’autres aspects essentiels à notre bien-être au quotidien.
Bonsoir Natasha,
Pour le lait végétal, j’esquive l’achat en mélangeant une toute petite cuillerée de purée d’amande à mon bol de flocons d’avoine. Une fois mélangé, on n’y voit que du feu. Pareil pour les gâteaux et toutes les autres préparations à base de lait.
La crème végétale est à peine plus compliquée : 1 petit bol d’eau + 2 cs de légumineuses cuites et mixées + 1 c à soupe de gras (huile, purée d’oléagineux) + goût (ail, curcuma, tahin, miso… comme on veut).
Pour le reste, je fais comme toi : les préparations trop longues ou coûteuses, ou pour mon mari seulement, sont bien souvent achetées au magasin.
Et si tu as une recette pour transformer les tomates séchées en tomates à l’huile, je suis preneuse !
Merci pour cet article décomplexant !
Effectivement, le lait végétal express à base d’oléagineux est super sur le plan gustatif ! Je préfère néanmoins le lait de soja enrichi en calcium pour le côté nutritionnel 🙂
Je n’ai jamais essayé la crème végétale maison, merci pour ta recette très simple ! Par contre, je n’ai jamais de petites quantités de légumineuses cuites sous la main pour ce genre de préparation…
Je te rejoins tout à fait sur cette « tyrannie » du fait maison. Il y a certaines choses où je ne vois pas l’intérêt (que ce soit au niveau écologique, gustatif, …) de les faire moi-même. Comme toi il s’agit principalement des laitages végétaux (que je trouve bien meilleurs en version commerciale qu’en version fait maison), à l’exception des yaourts d’amande, que je fais moi-même car je ne trouve pas l’équivalent dans le commerce, des purées d’oléagineux, du pain (je n’en fait pas une consommation assez soutenue pour que cela vaille la peine de conserver un levain, et je veux que boulanger reste un plaisir et non une contrainte. J’ai de plus la chance d’avoir un paysan boulanger qui fait du pain excellent sur le marché, donc je vais pas me prendre la tête. En revanche, lorsque nous sommes dans notre maison familiale dans le Jura où il est très difficile de trouver du bon pain, je fais le pain) et du tofu (j’en mange assez peu, et c’est bien pratique d’en avoir un paquet au cas où. En revanche, je fais depuis peu mon propre tofu fumé, à partir de tofu ferme du commerce). Pour le coulis et les tomates en boite, pendant longtemps j’ai acheté ces produits. Cette année, j’ai eu la chance d’avoir de très bonnes tomates sur le marché, j’en ai profité pour faire des stocks de bocaux (en faisant rôtir les tomates au four en même temps que d’autres plats, ça fait gagner du temps et de l’électricité!). Je ne bois pas de jus de fruits ni de smoothie. Pour ce qui est des biscuits (sucrés et salés) et du granola, je préfère les versions maison, et comme je n’en ai une consommation qu’épisodique, ça ne me demande pas beaucoup de travail. S’il y a en revanche une chose que je fais toujours maison, c’est la pâte à tarte et la pâte à pizza, cela prend vraiment peu de temps et j’aime du coup pouvoir varier les farines, les matières grasses et/ou les épices. J’ai aussi bien conscience que si je fais tant de choses maison, c’est aussi parce que je vis seule et ais un travail qui me laisse du temps. Les arbitrages seraient sans doute différents si j’avais des enfants ou si je vivais à un autre endroit. Comme tu le dis, rien n’est figé : si pendant un temps cela peut m’amuser de faire certaines choses par moi-même, j’en reviens parfois car je n’éprouve plus de plaisir à le faire, ou je trouve que finalement la version du commerce est meilleure… Il faut se laisser de la flexibilité, et surtout, ne pas culpabiliser…
Je t’embrasse et te dis à bientôt.
Merci d’avoir pris le temps de partager en détail ton rapport à la cuisine maison.
J’aimerais bien tenter de faire des bocaux un jour…
Je n’ai absolument jamais culpabilisé pour acheter des aliments tout faits ! Mais ma gourmandise me pousse vers la cuisine maison, car je trouve que tous les plats cuisinés surgelés ont le même goût… Et depuis que je fais attention à ce qui se trouve dedans, je n’en achète quasiment plus.
J’ai abandonné très vite l’idée de faire mes jus de fruits moi-même, car outre la machine à acquérir (et à ranger, ça prend une place folle), le temps passé me semble démesuré (laver les fruits, laver l’appareil après utilisation) et le coût de revient peu intéressant. Acheter une bouteille et demie par semaine est bien plus simple !
Quant à la compote, même combat. Éplucher les pommes, les couper, enlever les pépins, ça prend beaucoup de temps pour un résultat certes délicieux, mais pas à la mesure du temps passé. Donc, en automne, il m’arrive d’en faire, mais ça s’arrête là.
Pourquoi se prendre la tête quand des produits plutôt sains sont proposés en magasin bio ? Moi, je ne me pose aucune question à ce stade-là…
Comme toi, je prends plaisir à faire certaines choses moi-même de manière ponctuelle – comme la compote – mais suis contente de pouvoir les acheter toutes prêtes la plupart du temps, lorsque c’est bon et sain évidemment 🙂
Bonsoir Natasha,
Merci pour cet article que je trouve très enrichissant et déculpabilisant.
Depuis mon changement de travail + déménagement, j’ai eu du mal à retrouver un équilibre entre fait maison et achat tout prêt qui me convienne. Peu à peu j’arrive à évoluer, et j’en suis arrivée à ne plus me mettre de pression excessive, ce qui finalement semble beaucoup plus efficace !
Je t’en prie ! Il est tellement important je trouve de savoir lâcher prise à certaines périodes de sa vie et je comprends totalement que lorsqu’on accumule déménagement + changement de travail il soit compliqué de trouver le temps et l’énergie de se préparer tout ses repas. Bon courage à toi en tout cas !