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Pour certaines personnes, écologie est forcément synonyme d’autonomie. Ainsi, elles s’efforcent de faire un maximum de choses par elles-mêmes pour répondre à leurs besoins dans tous les domaines du quotidien – cuisine, vêtements, mobilier, logement, sources d’énergie, etc. – afin d’être aussi indépendantes du système économique dominant que possible. Si le fait de s’affranchir de certains modes de consommation et institutions sociales me semble nécessaire pour vivre dans le respect de notre écosystème socio-culturel et environnemental, viser l’autonomie dans toutes les sphères du quotidien n’est à mon sens pas l’unique moyen de vivre de manière saine, éthique et écologique.
Même si je trouve cela tout à fait louable et admirable de vouloir et de pouvoir tout faire soi-même pour répondre à ses besoins, je déplore que l’autonomie soit souvent présentée comme un idéal à atteindre pour quiconque souhaite vraiment s’émanciper du capitalisme et cesser de contribuer à un système qui nuit aussi bien aux humain·e·s, qu’aux animaux et qu’à notre environnement. Même si je comprends que l’autonomie soit une bonne manière d’y parvenir pour certain·e·s, il me semble important de rappeler que ce n’est ni la seule ni la meilleure option pour tout le monde. Car nous n’avons pas tou·te·s cette possibilité ou cette envie. Cela ne veut pas dire pour autant que l’on est moins investi·e·s dans la cause environnementale ou que l’on manque de convictions, voire de force de caractère ou de motivation. C’est simplement que nos priorités ainsi que nos objectifs et nos moyens de les atteindre sont différents.
Il y a plus de 5 ans maintenant, j’ai pris conscience que ma manière de vivre et de consommer étaient malsains – pour moi, la planète et tou·te·s ses habitant·e·s. J’ai donc cherché des alternatives pour réduire mon impact négatif au quotidien et j’ai très vite réalisé que le fait maison et le fait-main sont souvent présentés comme la base d’un mode de vie éthique et écologique. Faire ses propres produits peut en effet permettre de sélectionner des ingrédients/matériaux sains, de privilégier la récupération et l’upcycling, d’éviter certains déchets, d’arrêter de financer des entreprises peu regardantes de leur impact sur l’environnement et irrespectueuses de leurs employé·e·s, etc. J. et moi mettons donc un point d’honneur à faire bien plus de choses nous-mêmes qu’avant – essentiellement en cuisine, dans le domaine des soins et du bricolage.
J’ai toutefois mis des limites à cette quête d’autonomie et je continue donc d’acheter – avec plaisir – certains produits transformés ou fabriqués par d’autres personnes. Néanmoins, je lis régulièrement des commentaires de lecteur·trice·s qui déplorent et culpabilisent de ne pas (encore) faire ceci ou cela par elleux-mêmes. Je comprends ce ressenti puisque j’ai moi-même connu cela à la lecture d’articles de blogueuses ou même de commentaires de lecteur·trice·s présentant la liste de toutes les choses qu’iels font désormais elleux-mêmes : le pain, le tofu, les beurres d’oléagineux, le potager, les conserves de légumes, les cosmétiques, les textiles, la maison, etc. Voici les différentes raisons pour lesquelles j’ai personnellement fait le choix de ne pas donner priorité au fait maison/fait-main dans tous les domaines du quotidien et pourquoi je ne culpabilise pas pour autant…
- Parce que d’autres le font mieux que moi
Je pense que nous sommes tou·te·s – dans une certaine mesure évidemment – capables de tout faire nous-mêmes ou presque. Si l’on fait preuve de bonne volonté, qu’on en a l’opportunité, le temps et les moyens, nous pouvons apprendre à faire un tas de choses : cultiver un potager, faire ses savons saponifiés à froid, bâtir les murs de sa maison, etc. Mais personnellement, je ne suis pas du tout motivée pour acquérir des connaissances dans des domaines qui ne m’intéressent pas forcément et que des personnes engagées bien plus passionnées et compétentes que moi possèdent déjà. J’apprécie vraiment de pouvoir me tourner vers des producteur·rice·s et artisan·e·s dont la manière de travailler, les produits et les engagements me conviennent pour répondre à mes divers besoins. D’un côté, cela me permet de profiter de produits/services de qualité et de l’autre, cela me permet de soutenir des professionnel·le·s engagé·e·s ainsi que des corps de métier que je considère importants dans notre société. Il est en effet essentiel à mes yeux de reconnaître et de valoriser le professionnalisme et le savoir-faire uniques de certaines personnes et de donner à chacun·e une chance de mettre ses talents et connaissances à profit de la société.
- Parce que je souhaite contribuer au développement d’une société juste et solidaire
Je crois que si je faisais tout moi-même aujourd’hui, j’aurais le sentiment de ne pas vraiment faire ma part, socialement parlant. C’est un peu le sentiment que j’avais lorsque je vivais à la campagne, au milieu de nulle part. Il était tellement simple alors de m’isoler des maux du monde et de mener un quotidien tranquille (je sais bien qu’il est possible de vivre à la campagne tout en restant connecté·e·s à la société, mais ce n’était alors pas mon cas). Le retour à la ville m’a obligée à prendre conscience de mes responsabilités en tant qu’individu social et du fait que je ne souhaitais pas faire de mon mieux juste pour moi. Je pourrais, si je le voulais, m’isoler du système social, au fin fond des bois, et vivre en autarcie. Je n’aurais alors plus vraiment à me soucier de mon impact écologique et des conditions dans lesquelles seraient fabriquées les différents objets et produits que j’utiliserais au quotidien.
Je ne souhaite toutefois pas m’isoler de la société car – en espérant ne pas paraître prétentieuse en disant cela – je pense qu’elle a plus que jamais besoin de personnes engagées, comme vous et moi, qui sont prêtes à investir leur temps et leur énergie au profit du développement d’un système socio-économique plus juste et solidaire. D’autres manières de produire et de consommer sont possibles mais pour que ces systèmes alternatifs et durables se développent, il me semble primordial d’être là pour les initier et les soutenir. J’ai personnellement été très inspirée par le monde de demain décrit par Perrine et Charles Hervé-Gruyer dans leur livre Permaculture. Leur modèle montre qu’il n’est pas seulement possible mais qu’il est aussi souhaitable de créer des écosystèmes sociaux permettant aux humain·e·s de collaborer et de mettre leurs connaissances et compétences au profit de tou·te·s afin que nous puissions répondre à tous nos besoins grâce aux ressources humaines et naturelles disponibles localement, en milieu rural comme en milieu urbain.
- Parce que je préfère investir mon temps et mon énergie dans d’autres choses
Nous faisons déjà suffisamment de choses nous-mêmes à mes yeux : cuisine, produits ménagers, certains soins, meubles et autres objets divers. Je pourrais en faire plus évidemment – pain, tofu, crème végétale, yaourts, textiles, etc. – mais si c’était le cas, je devrais soit renoncer à/réduire des activités qui sont essentielles à mon bien-être et à mon équilibre personnels soit accélérer mon rythme et diminuer mes heures de sommeil pour pouvoir tout gérer. Pour le fait maison et le fait-main, j’ai donc décidé de donner priorité aux choses que j’aime réellement et qui m’apportent une réelle satisfaction – la cuisine et certaines activités manuelles. Je pense qu’au fil des années, d’autres éléments viendront s’ajouter à la liste des objets et aliments faits maison : j’ai par exemple l’intention de me remettre à la couture et pourquoi pas de faire mon tofu ou ma compote un jour – mais cela se fera en temps voulu, quand je me sentirai prête à consacrer du temps et de l’énergie à ce genre de choses. En attendant, j’apprécie vraiment de pouvoir bénéficier des produits/services de personnes engagées et compétentes pour répondre à certains de mes besoins et ainsi d’avoir assez de temps pour m’investir dans d’autres causes et activités qui me tiennent à cœur et qui contribuent elles aussi au développement d’une société durable.
- Parce que ce n’est pas forcément plus économique
Le fait maison/main est généralement présenté comme une alternative plus économique. Bien que cela soit vrai pour nombre de choses, force est de constater que dans certains cas – à qualité égale – le fait maison/main peut revenir plus cher. Pour exemple, il y a 2 ou 3 étés, j’avais décidé de me lancer dans les bocaux de coulis de tomates. Malheureusement, après avoir fait mes calculs, j’ai réalisé que le coulis de tomates du magasin ou du maraîcher bio me revenaient bien moins cher ! Il faut dire que le prix des tomates bio au kilo est assez élevé de manière générale et qu’il en faut pas mal pour faire ne serait-ce qu’un litre (et c’est sans compter le coût de la cuisson !). Dans mon article sur la cosmétique maison, j’avais également démontré que faire certains soins longue conservation n’était pas toujours plus économique.
De plus, le fait maison/fait-main demande parfois d’avoir accès à du matériel spécifique dans lequel on ne peut pas toujours investir, que l’on ne peut pas forcément emprunter à son entourage et pour lequel on n’a parfois pas assez de place chez soi. Je pense notamment à un tas d’appareils culinaires – déshydrateur, extracteur de jus, sorbetière, etc. Bien évidemment, le coût n’est pas mon premier critère d’achat : cela fait plusieurs années maintenant que j’ai changé ma manière de consommer afin de pouvoir m’offrir des produits biologiques et équitables qui coûtent bien plus cher que la moyenne. Mais je trouve peu d’intérêt à faire moi-même des produits que je peux trouver en magasin/sur les marchés à un prix plus intéressant (et à qualité égale bien évidemment).
- Parce que ce n’est pas forcément plus écologique
Enfin, l’intérêt écologique du fait maison/fait-main est très souvent mis en avant. C’est bien évidemment le cas pour un tas de choses, surtout dans le domaine de l’alimentation et des produits ménagers je trouve. Cependant, à moins de pouvoir acheter tous nos matériaux et ingrédients en vrac ou d’occasion ou bien de produire nos propres matières premières, tout faire soi-même n’est malheureusement pas toujours plus écologique. En effet, on peut se retrouver à devoir déballer un tas de produits bruts emballés individuellement avant de pouvoir les transformer à notre manière, alors que l’on aurait pu trouver ce même produit tout prêt sans emballage, voire dans un contenant réutilisable ou recyclable. Encore une fois, je pense à la cosmétique maison qui peut être, comme je l’explique ici, non seulement source de déchets mais aussi de gaspillage. Je suis bien évidemment consciente que les entreprises qui ne produisent pas leurs matières premières elles-mêmes les reçoivent également dans des emballages avant de les transformer puis de les emballer (ou pas). Je reste malgré tout convaincue qu’il reste – parfois – plus intéressant d’un point de vue écologique d’acheter certains produits auprès de marques spécialisées qui font elles-mêmes des efforts en amont pour réduire les déchets liés à la production.
Comme d’habitude, j’expose ici mes préférences personnelles, influencées par les priorités et limites qui me sont propres ainsi que le contexte socio-culturel dans lequel je vis. Bien que je sois toujours intéressée de découvrir les témoignages de personnes qui font tout elles-mêmes et cheminent vers l’autonomie, cela ne correspond pas à mes aspirations et je n’ai pas le sentiment d’être moins engagée ou écolo pour autant. Dans le cadre de l’éco-défi Gérer son temps de manière durable, il me semblait pertinent d’aborder ce sujet, car vous êtes plusieurs à m’avoir confié vous sentir débordé·e·s par tout ce que vous faisiez vous-mêmes au quotidien depuis que vous étiez dans une démarche écologique. Si c’est votre cas, peut-être serait-il bon de faire le point sur ce qui vaut vraiment la peine de rester dans votre liste du fait-main et du fait maison afin de trouver un équilibre qui vous correspondra mieux ?
Chez nous, pour vous donner une idée, voici à peu près tout ce que nous faisons nous-mêmes (J. ou moi) : les réparations (informatique, petit électroménager, etc.), la fabrication de mobilier (à ce jour : lit, penderie, étagères en cours), papèterie (enveloppes, cartes et emballages cadeaux à partir de matériaux de récup’ (il m’arrive de temps en temps d’acheter des cartes auprès d’artistes engagé·e·s notamment)), les produits ménagers (lessive et autres produits nettoyants) ainsi que tous nos plats et en-cas (sachant que je ne fais pas tout moi-même dans ce domaine puisque j’achète certains produits de base tels le pain, le tofu, les « laitages » végétaliens, les purées d’oléagineux, certains condiments (miso, moutarde, pâtes de curry…), etc., tout prêts). Nous avons également un petit potager sur notre terrasse mais il n’est pas suffisamment développé pour répondre à nos besoins en fruits et légumes – c’est toutefois certainement le seul domaine dans lequel j’aimerais être complètement autonome un jour car cela fait sens pour moi. Dans l’idéal, j’aimerais vivre dans un habitat collaboratif avec un jardin potager partagé qui puissent répondre aux besoins en fruits et légumes de tou·te·s les habitant·e·s !
En attendant, nous continuons de faire de notre mieux, et sommes satisfait·e·s de l’équilibre que nous avons trouvé. Nous ne sommes pas autonomes mais ne nous sentons pas dépendant·e·s pour autant. Continuer d’acheter certaines choses – auprès de producteur·trice·s/ artisan·e·s/ boutiques sélectionné·e·s avec soin – est un choix à la fois réfléchi et engagé pour nous.
C’est déculpabilisant de te lire!
Parfois je rêve d’autonomie complète dans la nature, mais mon mari me fait alors revenir à notre réalité: je cuisine presque tous nos repas, je reprise nos vêtements, nous réparons (ou faisons réparer) ce qui peut l’être.
J’ai découvert plein de choses et de techniques depuis ma démarche de vie plus saine et moins génératrice de déchets.
Et, en essayant de m’écouter (ce dont on discutait dans les commentaires de ton avant-dernier post), j’ai renoncé à faire mon potager, mon lait végétal et ma propre lessive: ça viendra peut être avec le temps, mais là, ce n’est pas le bon moment pour moi.
C’est super d’avoir un mari qui t’aide à prendre conscience de tout ce que tu fais déjà 🙂
Complétement en ligne avec ce que vous dites: ne pas se culpabiliser, chacun a son équilibre ! Merci !
merci Natasha , voici un article qui me fait beaucoup de bien !
Je t’en prie Lise 💚
Bjr Natasha,
Merci pour cet article. Je fais pas mal de choses moi-même notamment en cuisine, produits ménagers, pour le corps en essayant de prendre en compte le zéro déchet. A chaque fois je regarde le temps que cela me prendra, le coût… Mon rêve serait d’avoir un potager mais en plein Paris c’est compliqué donc je me contente de qqs plantations su mon balcon. Je pense aussi qu’il y a aussi de très bons artisans, producteurs et qu’il est important de soutenir des personnes engagées.
Je t’en prie !
J’espère que tu finiras par avoir un potager !
Je me trompe ou bien les potagers partagés se développent un peu à/autour de Paris ?
super article ! Comme toi j’ai fait une année mes sauce tomates et je me suis rendu compte que le fait maison peut être bien plus cher… Le prix de tomates au kilo plus le temps que j’ai passé dans la cuisine (toute la journée..) bref c’est plus facile de les acheter:) L’année dernière j’ai retenté l’expérience mais j’ai largement diminué la quantité de tomates. J’ai fait seulement quelques bocaux que j’utilise pour les plats de mon fils qui est encore très petits:)
Merci Katarzyna ! Rassurée de savoir que je ne suis pas la seule à avoir décidé de renoncer au coulis de tomate maison… C’est une très bonne idée en tout cas d’en faire moins et de les réserver à un usage particulier 🙂
J’ajouterai également que l’idéal de tout faire soi-même et de vivre en complète autonomie fait peser aussi une charge très lourde sur les femmes. Dans notre société particulièrement genrée, les idéaux écologiques autonomes reposent en grande partie sur le travail des femmes (couture, cuisine, etc.). La tendance au tout écologique ou tout zéro déchet a pour effet d’accroître le temps que les femmes passent dans les activités domestiques, ainsi que leur charge mentale (penser à mettre à tremper les graines pour le lait végétal, etc.). La spécialisation des tâches a tout de même eu cela de bien qu’elle permet (en théorie) d’alléger la charge domestique des femmes.
Personnellement, après un engouement à faire tout moi-même dans les premières années de mon véganisme (tofu, fromages, laits, etc.) et une volonté d’aller encore plus loin au niveau écolo (couture, etc.), j’en suis revenue. Tout simplement parce que je n’ai pas beaucoup de temps et que j’ai envie de le consacrer à autre chose. Soyons honnêtes, mes tofus maison n’ont jamais été aussi bons que ceux du marché et nous buvons tellement de lait de soja à la maison qu’en faire reviendrait à perdre 15-30 minutes pour le faire. Aussi ai-je choisi de faire le tri. J’ai ainsi choisi de ne conserver que les produits maison où j’estime que le rapport temps / utilité / coût est vraiment intéressant (par exemple, la lessive maison). Je sais également que si j’ai des enfants, je ne pourrai pas non plus être « écolo parfaite » et qu’il faudra faire des choix (les couches lavables ?).
Personnellement, je ne m’en sens pas du tout coupable et je pense qu’il faut se méfier de toutes les injonctions qui peuvent traverser les milieux dits « alternatifs ». Ce n’est pas parce que quelque chose est bon pour l’environnement qu’il est forcément socialement juste. Même les pratiques les mieux intentionnées du monde peuvent œuvrer à renforcer les inégalités sociales (c’est d’ailleurs mon prochain projet de recherche !) 😉
Merci de soulever la question très pertinente de la répartition des tâches et de la charge mentale… D’ailleurs, de plus en plus de voix s’élèvent à ce propos sur la blogosphère « écolo ». On en a justement discuté avec J. l’été dernier et il était le 1er à reconnaître que la plupart des initiatives pour « verdir notre quotidien » venaient de moi et qu’il n’avait plus qu’à « suivre ». C’est une sacrée charge mentale en effet. Par contre, pour ce qui est de la réalisation des tâches en elles-mêmes, la répartition me semble plutôt équitable (même si cela est difficilement mesurable !).
J’ai déjà hâte de découvrir les fruits de ton prochain projet de recherche 🙂
Merci Natasha pour ton article, et merci Ophélie pour ta remarque.
Cela fait écho à des réflexions que je me suis faite récemment, voulant faire plus de choses moi-même.
La répartition des tâches dans mon couple est tout à fait rodée et bien équilibrée. C’est moi qui cuisine (et mon compagnon qui fait la vaisselle). Le reste des tâches ménagères est également bien réparti.
Mais il est vrai qu’il y a quelques semaines, j’ai réalisé que le tout fait maison en cuisine me rendait un peu prisonnière des fourneaux et déséquilibrait la répartition des tâches à la maison, et que cela devenait de plus en plus une charge et un casse-tête plutôt qu’un gain de temps et une satisfaction. Et effectivement, je me suis dit que je préférais acheter mes laits végétaux et mon tofu tout prêts, car le coût financier du tofu fait maison ne prenait pas en compte le coût de mon temps passé à le faire, à le planifier, etc.
Que mon temps était précieux et que j’avais peut-être envie de faire d’autres choses de mon temps libre.
Mais je n’ai pas intellectualisé tout ça immédiatement, et il m’aura fallu un peu de temps et en passer par une période de culpabilisation pour en arriver au lâcher-prise.
Est-ce que cette culpabilisation est particulièrement féminine, due aux injonctions faite à la femme-parfaite ? Je pensais ne pas forcément y être sensible, mais il doit quand même y avoir une part de ça
Ce qui me fait penser à un court récit que j’ai beaucoup aimé et qui s’appelle « La femme brouillon » de Amandine Dhée (édition La Contre-Allée). 4e de couverture : « Le meilleur moyen d’ éradiquer la mère parfaite, c’ est de glandouiller. Le terme est important car il n’ appelle à aucune espèce de réalisation, il est l’ ennemi du mot concilier. Car si faire vœu d’ inutilité est déjà courageux dans notre société, pour une mère, c’ est la subversion absolue.
Le jour où je refuse d’ accompagner père et bébé à un déjeuner dominical pour traîner en pyjama toute la journée, je sens que je tiens quelque chose. »
Merci à toutes deux pour vos articles, que j’ai toujours grand plaisir à lire, qui me font réfléchir et grandir. 🙂
Merci pour ton témoignage Marthe, ainsi que pour cette recommandation de lecture – je note le titre !
(Ophélie, c’est peut-être une idée à retenir pour le Club de lecture des Antigones ?)
J’espère que cette prise de conscience t’aidera à retrouver du temps pour faire des choses plus importantes à tes yeux 🙂
Je suis d’accord avec Ophélie, il faut faire des choix pour que l’équilibre soit juste.Mais ce n’est pas toujours facile… A la maison, c’est surtout sur moi que « repose » la démarche zéro déchet, et le fait de faire le plus possible de choses nous même. C’est toujours très gratifiant quand cela fonctionne bien mais c’est aussi très épuisant de se démener pour tout faire : cuisine, lavage, couture, bébé, jardin et boulot à la maison…le temps ne suit pas toujours et il y a toujours des choses que je suis obligée de reporter et c’est frustrant!
As-tu pu en parler avec ton compagnon ?
C’est assez difficile de s’organiser entre travaux, boulot et bébé… Nous avons chacun de l’occupation et des « missions » pour notre vie à la maison, mais comme je garde Bébé et travaille à la maison, lorsque Bébé est en garde chez ses grands parents, j’en profite pour faire ce que nous ne pouvons pas faire quand il est avec nous et qui est urgent (genre une semaine ou 2 de repas pour bébé), du coup, mon travail en pâtit. C’est un problème d’organisation. Et je pense après réflexion, qu’il faut que je revois mes priorités, accepter de ne pas toujours pouvoir faire moi même…
J’espère que tu parviendras à te poser pour faire le point sur tes priorités actuelles et à trouver des compromis satisfaisant pour toi, comme pour ton compagnon. Je suppose que lorsqu’on a un·e enfant, beaucoup de choses sont à revoir, à tester, à inventer… Bon courage en tout cas !
Oui, ça change beaucoup de choses! Merci Natasha!
Merci Natasha pour ce sujet extrêmement intéressant, et merci Ophélie pour ton commentaire que je partage à 100%, personnellement et également de façon citoyenne. Je suis femme, mère et épouse et je sais que le souci des enfants, et les charges domestiques reposent principalement sur mes épaules, en charge mentale comme de façon pratique. Mon mari est très intéressé mais compte sur moi pour « faire », mettre en pratique, réaliser. Ma vie sociale en pâtit. Je ne connais aucune famille autour de moi chez qui il existe un parfait partage des tâches. Effectivement le mouvement zéro déchet, autonomie, peut accabler les femmes (qui en font déjà beaucoup), et mettre une pression infinie car on n’atteint jamais la perfection dans ce domaine. Je ne suis pas toujours d’accord avec Elisabeth Badinter, loin de là, mais elle a donné son éclairage sur cette question il y a peut-être une dizaine d’années déjà, et je le trouve pertinent aujourd’hui …
Encore merci Natasha !
Je t’en prie Emilie. Merci également à toi pour ton témoignage sur la question de la charge mentale et de la répartition des tâches dans le couple/la famille… Cela va prendre du temps (des générations ?), mais je suis convaincue qu’un changement de mentalité est en train de s’opérer car cette inégalité est désormais nommée, visible et remise en question. En tout cas, c’est ce que j’aime à penser…
Super article! Viser l’autonomie dans cette société avec le poids de toutes ses obligations ( travail, foyer, etc…) peut devenir vraiment pesant et stressant. Le faire pleinement est très difficile voire impossible. Ceux qui font de leur mieux ne devraient alors pas avoir à culpabiliser parce que déjà, ce n’est pas donné à tout le monde. Chacun ses possibilités et ce que vous réussissez à faire est déjà beaucoup mieux que rien alors persévérez !
Pour ce qui est de l’autonomie totale, il permet certes de réaliser pleinement ses aspirations mais il exige de pouvoir se libérer totalement de ce qui pourrait empêcher sa réalisation, ce qui est loin d’être facile et ne devrait pas être « imposé » à tous comme la seule possibilité.
Je crois aussi que l’autonomie ne devrait pas être envisagée individuellement mais collectivement, avec une mutualisation des forces et des compétences. C’est aussi ce qui fera avancer la tendance pour un mode de vie meilleur et ce ne sont pas des individus isolés et en autarcie qui pourront y parvenir.
De mon côté, je pense qu’on devrait viser l’autonomie mais pas individuellement.
(J’aime beaucoup les typos, couleurs etc. que tu as choisies, mais je peine vraiment à te lire. La justification du texte me rebute complètement. Les lettres isolées, les espaces entre les mots, je voulais te le dire)
Merci pour ton blog et tes réflexions
Bonjour Noémi, je suis désolée d’apprendre que tu peines à me lire – pourtant, mes textes ont toujours été justifiés, même avec l’ancien design.
Je n’aime pas les textes non-justifiés personnellement mais si d’autres personnes sont aussi gênées que toi par cela, je réfléchirai à la question afin d’améliorer le confort de lecture de tou·te·s 🙂
Je te remercie pour cet article Natasha! Je pense qu’il est nécessaire de rappeler à tous ceux et toutes celles qui font des efforts pour réduire leur impact sur la planète qu’il n’est pas nécessaire de se mettre encore plus de pression pour tout faire soi-même! Et je suis contente de lire tes arguments car je me retrouve tout à fait dans certains, notamment le fait qu’il n’est pas forcément plus écologique de tout fabriquer soi-même: raison pour laquelle je n’ai jamais tenté de faire moi-même mes cosmétiques (je suis sûre que les ateliers les fabriquant reçoivent les ingrédients en gros, donc moins de déchets), ni mon pain : je pense que si chacun avait sa machine à pain à la maison, cela représenterait une bien plus grosse dépense d’énergie, sans parler des déchets, qu’un four de boulanger dans lequel vont cuire en même temps de nombreux pains. D’ailleurs, autrefois, dans les villages, les fours à pain et toutes les compétences étaient mises en commun, personne n’était autonome dans son coin il me semble. Quant à l’argument du temps, oui, il est certain que si on fait tout soi-même, on manquera de temps pour les domaines dans lesquels on a des compétences à partager. Et je te rejoins sur le rêve de potager, ainsi que d’habitat collaboratif! Un jour peut-être 🙂
Je t’en prie Sophie 🙂
Mettre certains objets comme un four à pain à disposition d’un village/d’une communauté/d’un quartier c’est vraiment du bon sens et j’espère que cela reviendra/se développera !
Je te souhaite aussi de vivre un jour dans un habitat collaboratif avec un beau potager partagé !
Pour ma part, j’avais plein d’ideaux et d’envies dont certaines étaient déjà lancées….et puis, on a eu les jumeaux ! Là, pas de choix, il faut choisir ce qui nous tient à cœur et accepter nos limites. Le tout, pour profiter de l’essentiel : l’humain ! Partager du temps en famille, voir et soutenir ses amis, s’accorder le temps d’aller boire le thé chez la voisine qui vient de perdre son mari…
Je trouve effectivement qu’il est important de ne pas s’oublier – soi et le reste de l’espèce humaine – dans notre quête d’un quotidien plus écologique ; car nous aussi, nous faisons partie de cette nature, de cet environnement à préserver 🙂
Merci pour cet article très intéressant dans lequel je me retrouve pleinement Natasha, c’est toujours agréable de pouvoir mettre des mots sur ses pensées, et c’est vrai que ça fait un bon moment que je m’interrogeais sur l’idée d’autonomie et aussi, des limites du Do it yourself (même si, comme tu l’évoques, elles sont propres à chacuns). J’en profite pour te féliciter pour ce blog !
Merci beaucoup Tatiana – ton commentaire m’a permis de découvrir ton travail et tes créations très originales !
C’est vraiment un très bonne article, bien argumenté et bien déculpabilisant, bravo très intéressant!
Moi je cuisine casiment tout moi même, je fais un peu de couture,j’ai cousu des vêtement pour mon aînée ainsi que son tablier scolaire( fallait pas regarder les dėtails, le tissu sympa ma sauvé!) et puis j’ai cousu une tonne de lingette lavable pour ma deuxième, et je me suis décidé à faire les cadeaux maison autant que possible maintenant!
Et voilà, belle journée a toi!
Merci Aude !
Ton commentaire rappelle l’importance d’accepter que ce que l’on fait n’a pas besoin d’être « parfait » non plus… vive les petits détails qui « déraillent » et ne font aucun mal 🙂 !
Coucou Natasha,
Je suis entièrement d’accord avec toi et je trouve ton article salutaire !
Je fais beaucoup de chose moi-même, quand je trouve ça facile (produits ménagers), que je veux quelque chose de très personnalisé (mon shampoing solide) ou quand c’est juste un plaisir (mon potager sur mon balcon, la cuisine…). Mais sinon, je préfère bénéficier du savoir faire d’artisan.e.s comme mon boulanger ou ma créatrice de savon SAF et consacrer mon temps à d’autres activités.
J’avoue que la féministe qui est en moi se pose aussi des questions quand aux partages des tâches. Faire tout soi-même veut dire une augmentation des tâches au foyer, sphère toujours investie en majorité par les femmes. Les femmes sont d’ailleurs sur représentées sur les blog et les réseaux sociaux qui traitent de ce sujet. On trouve souvent comme argument « oui mais dans le temps on faisait soi-même et c’était mieux ». Sauf qu’auparavant, les femmes ne travaillaient pas à l’extérieur du foyer ! La multiplication des produits « déjà prêts » coïncide avec l’émancipation des femmes à l’extérieur du foyer, qui ne pouvaient plus consacrer tout leur temps à faire tout elles-même (et les hommes non plus, travaillant aussi).
(une réflexion intéressante sur le féministme et le zéro-déchet)
Il n’est pas toujours évident de trouver un juste équilibre, mais il est important de ne pas s’oublier soi.
Ophélie a également soulevé le problème de la répartition des tâches et je partage entièrement vos préoccupations !
Banana Pancakes a également écrit un article sur Le Féminisme et l’écologie.
Et je trouve ta dernière phrase très juste…
Ohlala merci pour cet article, clair, efficace ! Je me retrouve complètement dedans. Je me rends compte qu’à l’heure actuelle je vis dans un appartement où j’ai peu de place, je ne peux pas investir dans énormément de matériel (qui prendrait énormément de place), je n’ai pas forcément envie d’acheter le kit complet pour fabriquer des cosmétiques alors que j’en utilise peu et qu’elles me durent très longtemps… Surtout comme tu le soulignes, il y a une question de répartition de l’énergie. Si on veut avoir du temps pour s’investir dans des causes non pas à l’écart (comme tu le dis si bien) mais dans une société qui a besoin de nos engagements, si en plus de ça on travaille déjà un nombre d’heures conséquentes, on est rapidement face à une équation quasiment insoluble. Il y a forcément des choix à faire pour réduire le nombre de paramètres… En tout cas je trouve que tu fais déjà énormément de choses toi même ! De mon côté, je fais surtout à manger moi-même, mais je ne m’empêche pas non plus d’acheter parfois des choses faciles à préparer (galettes toutes faites par exemple) que je vais combiner avec des préparations maison. Je pense que j’ai de quoi m’améliorer là dessus, mais je me mets pas la pression non plus 🙂
Merci Irène 🙂 !
Comme toi, je dis non à la pression, c’est tellement contre-productif dans ce genre de situation je trouve.
Du côté de l’alimentation, on est aussi bien content·e·s de pouvoir attraper un bon nombre de choses toutes prêtes quand cela nous arrange (et ce n’est d’ailleurs pas forcément moins sains ni moins bons que le fait maison !).
Merci pour cet article déculpabilisant.
Je suis bien d’accord avec toi que nous n’avons pas toutes les connaissances pour vivre en autonomie, et, comme toi, je préfère laisser certains savoir-faire à des personnes plus compétentes et plus motivées que moi (par exemple, je ne m’imagine pas installer des panneaux solaires ou une éolienne ou construire ma maison en paille). Je vis en appartement et je travaille à temps plein. J’ai la chance d’avoir une petite cour mais elle n’est pas assez bien exposée ni assez grande pour y faire pousser des légumes. C’est mon grand regret, car, comme toi, s’il y a bien un domaine où j’aimerais être autonome c’est le potager. Je me contente d’y faire pousser des aromatiques que je fais sécher pour en profiter l’hiver.
Je fabrique mes produits ménagers mais pas mes produits d’hygiène car le résultat de mes essais était peu probant. Je cuisine beaucoup. J’essaie de ne pas acheter de pain (je fabrique des pains muffins à la poêle avec du levain). Je couds ce dont j’ai besoin et si je ne sais pas faire, j’achète dans des dépôts vente. Comme toi, j’achète mon tofu et mon miso. J’aimerais pouvoir faire mon lait végétal mais je manque de temps et je ne suis pas sûre, comme tu l’as souligné pour d’autres produits, que ce soit plus économique. Pour le reste, j’essaie, comme toi, d’être plus responsable dans mes achats et je me demande toujours si j’en ai vraiment besoin avant d’acquérir quelque chose. Ce n’est déjà pas si mal, après tout ! 🙂
L’important, selon moi, n’est pas de viser l’autonomie, mais de se sentir bien dans ses choix. Et puis, vivre écolo, c’est un cheminement plein de découvertes et de plaisirs. Il n’y a pas de normes. Chacun évolue à sa guise.
Je t’en prie et te remercie pour ton témoignage ! C’est tellement intéressant de découvrir les priorités et limites de chacun·e… Comme quoi, il n’y a pas de modèle, mais 1001 manières de faire de son mieux 🙂
Votre article est plein de bon sens ! On ne peut pas être parfait ; par contre, on peut faire du mieux qu’on peut. Ce que je regrette c’est que trop de personnes (comme vous peut-être) se sentent obligées de se justifier – c’est bien dommage car si on prend conscience de la situation grave dans laquelle est notre planète, si on prend des mesures et qu’on change de mode de vie, c’est déjà bien, n’est-ce pas ? C’est affreux de penser qu’il y a des sortes de gourous de l’écologie qui donnent des leçons à tout le monde….
Bonne journée. Et à bientôt de continuer à vous lire.
Merci 🙂 Je déplore également le fait que des personnes engagées doivent se justifier sur ce qu’elles ne font pas…
J’ai arrêté de culpabilisé il y a longtemps… mais les commentaires que je lis régulièrement ici ou ailleurs montrent que beaucoup de personnes se mesurent aux autres et culpabilisent de ne pas faire « aussi bien ». D’où mon envie de publier cet article pour rappeler que ce qui nous est souvent présenté comme un idéal ne l’est pas forcément 🙂
Je suis tout à fait d’accord. Les sociétés humaines se sont developpées autour du troc et du commerce, chacun ayant sa spécialité. Pour moi, dépenser mon argent « correctement », pour les produits respectueux de l’environement, c’est déjà un grand pas.
Merci pour ton avis Sev 🙂
Étonnement je n’ai jamais trop culpabilisé à ce niveau là. Nous aussi nous souhaitons soutenir les personnes qui savent faire et qui le font bien en plus. Par exemple, nous achetons le pain en AMAP et soutenons ainsi le paysan boulanger. De même nous prenons les légumes en AMAP (parce que les quelques légumes de notre balcon ne nous nourrissent pas 😊 et que nous voulons soutenir ces producteurs qui respectent la terre et qui essaient de construire un autre modèle sociétal et commercial).
Je pense que c’est vraiment en cuisine que ça a le plus de sens de faire soi même. Pour éviter les plats préparés, les produits transformés, etc. C’est souvent moins cher et plus sain. Après, en effet, on ne peut pas tout faire soi même (nous ne faisons pas le pain par exemple, ni les laits végétaux; quand au yaourt, riz au lait, parfois nous en achetons, parfois nous les faisons).
Niveau produit ménager, nous en préparons certains. Pour d’autres, nous n’avons pas encore trouvé la recette nous convenant et du coup nous achetons (la lessive, compatible couche lavable par exemple, ou encore le produit vaisselle).
Niveau textile, j’aime beaucoup la couture et ce que je préfère c’est recycler/réutiliser des anciens vêtements pour créer une nouvelle pièce. C’est comme un défi ! Je suis bien loin de créer notre garde robe par manque de temps mais je fais quelques pièces pour faire plaisir ou encore les déguisements des enfants pour le carnaval. Et puis j’essaie également de rapiècer, réparer afin de ne pas avoir à racheter.
Bref nous faisons ce qui nous semble le plus important et ce qui reste compatible avec notre emploi du temps. Je suis tout à fait d’accord quand tu dis ne pas vouloir trop en faire si c’est pour nuire à ton équilibre.
Je vois par contre un intérêt à faire soi même : on apprend la valeur des choses, le travail qu’il y a derrière un produit, la difficulté aussi, l’expérience nécessaire. On découvre alors que ce que fait l’artisan n’est pas si simple et qu’il y a des heures de travail pour créer le produit. Et la prise de conscience de cette valeur nous pousse à prendre soin de l’objet, à ne pas gâcher. Nous sommes beaucoup plus sensible au gâchis depuis que nous avons pris conscience de la vraie valeur des objets.
Du coup, parfois nous essayons de faire nous même (si ça ne nécessite pas de matériel spécifique ni de frais excessif) juste pour réaliser, comprendre ou encore montrer à nos enfants. On peut aussi parfois fabriquer, créer, à l’extérieur lors d’ateliers. Ma fille par exemple a fait du jus de pomme à l’ancienne lors d’un anniversaire organisé dans une ferme pédagogique. J’ai trouvé ça formidable comme idée.
Merci pour ce bel article.
Bien sûr, faire soi-même a énormément de valeur à mes yeux également – c’est une source de créativité et de prise de conscience irremplaçable ! Je n’ai pas parlé de cet aspect effectivement dans cet article puisque j’ai souhaité abordé le sujet d’un angle différent mais il n’en reste pas moins que je tiens à faire tout plein de choses moi-même pour le plaisir, le bien-être et les opportunités d’apprentissages que cela peut procurer 🙂
Oh merci beaucoup, cela me touche beaucoup, je me demande comment tu as bien pu les découvrir ;). Bonne journée
Bonjour Natasha !
Superbe article comme d’habitude !
Je suis « comme toi » sur le fait que les idées, c’est moi qui les ait (en même temps, mon boulot y ait pour Beaucoup !!) que mon mari n’a « plus qu’à suivre ».
Au niveau répartition, pareil, ce n’est pas encore la panacée. Mais je suppose que cela va changer d’ici la fin du mois. Mon mari va arrêter son travail (rupture période d’essai) car cela se passait mal et va s’occuper des enfants à la maison : papa au foyer !!!😀
C’est moi qui continuerait à « ramener l’argent à la maison », au moins jusqu’àla fin de mon contrat car c’est moi qui avait le plus gros salaire. (#couple qui fait pas comme toutlemonde…).
Cependant,une fois mon contrat fini, je ne reprendrai qu’à mi-temps ou j’arrêterai complément pour que mon mari reprenne à temps plein. Je veux profiter des enfants et m’investir dans les associations /communautés. Et c’est pas en travaillant à temps plein que j’y arriverai, à moins de courrir dans tous les sens… Et puis,je ne veux plus continuer à travailler dans mon domaine ou tout n’est qu’utopie. J’ai besoins de créé delà richesse donc je pense que je ferai une reconversion…
Merci Emilie !
J’espère que le fait que ton mari ne travaille plus vous aidera à réfléchir ensemble à la répartition des tâches et que vous trouverez un équilibre qui vous conviendra à tou·te·s les deux. Ce genre de changement est généralement propice à la remise en question de certaines habitudes et à l’adoption de nouvelles routines !
Je te souhaite également de trouver un travail à temps partiel dans un domaine qui te conviendra davantage 🙂
Bonjour Natasha !
Un grand merci pour cet article !
Parfois, j’aimerais tout faire moi-même et n’acheter que les produits de base mais, tout comme toi, je me suis rendue compte que ça me prenait parfois un temps fou et/ou que ça me revenait plus cher ! Pas facile de trouver le juste milieu ou le bon compromis, qui ne sera d’ailleurs pas le même pour chacun(e) d’entre nous. J’ai testé certaines choses pour finalement revenir en arrière car cela ne me convenait pas.
Depuis 3 ans, je fais un potager avec tomates, tomates cerise, courgettes, blettes, salades, cornichons, thym, basilic, ciboulette, et ça, ça me plait vraiment ! Alors oui, ça prend du temps, mais ça, je garde car j’aime m’occuper de mon potager, je ne vois pas ça comme une contrainte et en plus ça me détend. Et on est tellement contents de manger notre petite production ! Voilà 3 ans que je n’achète quasiment plus de tomates car mes plants donnent en général largement pour notre consommation. Une année de grosse production, j’ai fait du coulis de tomate, mais sinon je l’achète tout fait dans mon magasin de producteurs.
J’essaye de faire au maximum les repas moi-même, nous n’achetons que rarement des plats tout prêts car d’une part, niveau goût c’est quand même souvent pas terrible, et d’autre part c’est plein de cochonneries. Je dis rarement car on prend parfois des plats tout prêts pour une personne pour dépanner, pour mon compagnon et moi-même pour les midis où nous n’avons pas de restes de la veille.
Je fais les pâtes à tartes/quiches, ça ne prend que quelques minutes et c’est tellement meilleur !
Je fais mes yaourts depuis que j’ai acheté une vieille yaourtière à 5€ dans une brocante, ça me prend 5 minutes et tout le monde aime.
J’ai testé la compote maison, c’est vrai qu’elle est bonne mais bonjour le temps passé à éplucher les pommes ! Donc je ne fais plus.
Pour tout ce que nous ne faisons pas en cuisine, nous privilégions au maximum les magasins de producteurs.
Je fais ma lessive mais pas mon produit vaisselle (j’ai essayé mais je n’ai pas aimé le résultat).
Je fais aussi mon savon et mes cosmétiques depuis 8 ans, j’ai toujours aimé tambouiller, c’est plus un hobby qu’une contrainte pour moi. En revanche, après avoir dépensé pas mal de sous en ingrédients, j’ai trouvé mes recettes basiques qui me conviennent, c’est donc devenu un hobby rentable 😉
Pour tout ce qui est bricolage de la maison, mon compagnon fait tout.
Bref, je vais arrêter mon roman 😉
Je t’en prie Amélie !
Merci à toi pour ton témoignage.
Concernant la compote de pommes, une lectrice suggérait sur Facebook de ne simplement pas éplucher les fruits puis de passer la compote au blender. J’étais tentée par l’idée de faire ma compote de pommes à un moment… mais je ne suis pas assez motivée pour l’instant !
Je pense effectivement que lorsqu’une activité « DIY » est un vrai plaisir, ça vaut la peine d’y investir du temps et de l’argent même. J’aime ces activités qui nous permettent de lier l’utile à l’agréable (la cuisine pour moi !).
tout pareil !!!!
♥♥♥
🙂
Merci Natasha pour cet article qui fait du bien. Je commence justement à écrire un article sur ma démarche de ralentir toutes mes activités pour mieux profiter de l’instant présent, de ce que j’ai, de mes proches, de mes passions etc. Je te rejoins totalement dans l’idée que nous ne pouvons pas forcément tout fabriquer soi-même dans le but d’être autonome, surtout si cela doit prendre le pas sur du temps consacré à quelque chose qui nous tient à coeur. J’ai aujourd’hui 3h30 de transports par jour, et une Libellule de 16 mois, j’ai enfin accepté que je ne pouvais pas fabriquer mon pain, ma lessive, tous les gâteaux etc alors que je médite chaque jour et suis déjà passionnée par le jardinage, les cosmétiques maison, les huiles essentielles et tout une foultitude d’autres choses. Pour mieux s’investir, il est nécessaire de faire des choix, pour vivre en conscience, il est nécessaire de vivre pleinement. A vouloir tout faire soi-même lorsqu’on manque de temps, cela revient finalement à ne s’engager qu’à moitié sur tous les fronts et je crois surtout que cela crée énormément de frustrations et moins de bien-être. Pourtant, au fond ce que nous souhaitons, c’est nous sentir bien, non ?
Je te rejoins sur le fait que l’on risque de ne s’engager qu’à moitié dans tout ce que l’on entreprend à force de vouloir tout faire… ce qui, d’après mon expérience, génère plus de frustration que de satisfaction.
Merci pour cet article déculpabilisant!
Pour ma part, je ne vise pas l’autonomie, et je me retrouve dans plusieurs des arguments que tu cites : le fait que d’autres le font mieux que moi (pardon, mais ma lessive au savon ne me satisfait pas du tout :/), et l’envie de soutenir des petits artisans/commerces. Et aussi comme le cite Ophélie, la charge mentale… Je pense à suffisamment de choses concernant la maison pour ne pas avoir envie de m’en rajouter…
Et ton article fait vraiment du bien, parce qu’à voir les comptes instagram, ça parait facile et indispensable de tout faire soi même, le tout en ayant un job à plein temps, 5 enfants, 7 chats, 3 chiens, 1 blog et j’en passe. Ca me file le vertige!!^^
Et je prends drôlement plus de plaisir à faire du yoga ou lire un livre qu’à faire ma lessive ou mon tofu…
Je suis moi aussi lasse des ces comptes/blogs qui donnent l’impression qu’il est possible et facile de faire 1001 choses soi-même… pour tout le monde ! (Surtout quand le ton employé est très donneur de leçon ! Qu’est-ce que ça m’agace !).
Vaste sujet en ce qui me concerne, et aussi la majeure source de dissonance cognitive… Je vais essayer de résumer ici mon point de vue (qui n’a pas forcément grand intérêt mais bon allons-y quand même 🙂 )
Dans l’idéal, je fais partie de celles et ceux qui visent l’autonomie. Pas tant pour répondre à une injonction écologique, mais parce que je regrette que nous ayons perdu un certain nombre de savoirs-faires. Alors oui, les sociétés se sont développées sur le troc et l’échange, mais le terme de cette évolution c’est une telle spécialisation que nous sommes très peu à maîtriser une production de bout en bout. Mais ce sujet est plus politique 🙂
J’ai également eu cette réflexion sur notre responsabilité individuelle à contribuer à un changement global. J’avoue qu’aujourd’hui je suis un peu fatiguée / découragée et que j’aspire au silence ambiant. C’est égoïste j’en ai conscience. D’où la dissonance…
Comme beaucoup ici, je suis aujourd’hui dans une situation où je privilégie les producteurs locaux et/ou éthiques, mais cela a vite ses limites je trouve. Pour le textile ou les articles de maison par exemple, il nous est quasi-impossible de vérifier les provenances et les conditions de production. N’étant pas optimiste, j’imagine plutôt le pire et je n’arrive pas à faire confiance. Je me rabats donc plutôt sur l’occasion. Mais il faut tout de même avouer que ça ne simplifie pas la vie (en parlant de charge mentale) !
Tout en refusant de me mettre la pression, je ne parviens plus à être sereine face à tout acte de consommation, qui nécessairement devient compliqué : d’où vient cet objet, comment a-t-il été fabriqué, par qui et dans quelles conditions, si je ne trouve pas d’occasion mais que j’en ai besoin, puis-je me permettre cet impact ? Oui au final je me mets la pression, mais de manière totalement incontrôlée. J’ai tellement intégré les différentes problématiques que je n’arrive plus à me dire que je compense ailleurs.
Pour ce qui est de la charge mentale et de la « part des femmes », je suis assez mitigée sur la question. Pour le coup je pense qu’il s’agit aussi à chacun.e de gérer cela au sein du couple, en tant qu’individu et de ce que chacun.e est prêt à assumer. D’ailleurs, au passage et sans vouloir créer de polémique, on parle de la vie des ménages comme une opposition homme/femme, outre le fait que c’est à mon sens une vision assez moche de ce qui devrait plutôt être une coopération, on semble oublier alors qu’un couple ne se définie pas forcément par deux individus de sexes différents… cette répartition des tâches n’existe-t-elle pas au sein des couples de même sexe ? Si quelqu’un a des lectures à me conseiller là-dessus, je suis preneuse…
Voilà, c’est un peu fouillis mon affaire… J’espère que ça peut quand même faire avancer le débat 🙂
C’est intéressant d’avoir un avis différent !
Quand les gens parlent du déséquilibre de la charge mentale dans le couple, je pense qu’ils font référence à leur propre expérience et à celles des gens qu’ils côtoient… s’il n’y a pas de couples de même sexe/genre dans leur entourage, il est normal qu’ils ne leur fassent pas référence puisqu’ils ne savent pas s’ils connaissent ce genre de déséquilibre ou non. Cela ne veut pas dire qu’ils renient l’existence d’autres formes de couples, mais simplement que les personnes qui font face au problème de la charge mentale et qu’ils connaissent s’avèrent être des couples hommes/femmes. Personnellement, parmi mes ami·e·s homosexuel·le·s ou bisexuel·le·s, seules deux sont en couple (ensemble) et j’avoue que je ne sais pas du tout si cela est un problème chez elles.
Je me permets d’intervenir pour apporter mon éclairage personnel. La dualité homme/femme est importante, surtout dans notre société avec l’évolution que l’on connaît (charge mentale pour les femmes au foyer, homme qui travaille à l’extérieur), mais je pense qu’il est aussi grandement question de caractère. Mettez un/e maniaque en couple avec un/e non-maniaque, quel que soit le cas de figure (femme maniaque/homme non maniaque – homme maniaque/homme non maniaque, etc.), il va se poser des problèmes de charge mentale, le/la maniaque va supporter une grosse partie de la charge mentale, car il faut que les choses soient faites à sa façon. Même si on le sait, même si on lutte, la personne maniaque va craquer en premier sur le lavage des vêtements qui débordent du panier, sur le ménage, sur la vaisselle, sur le rangement, etc. Du coup, elle aura l’impression de tout faire, mais non pas par non répartissage des taches, juste par caractère ne supportant pas telle chose.
Autour de moi, j’ai presque tous les exemples à observer et dans les couples homosexuels, les mêmes problèmes se retrouvent que dans les hétérosexuels.
C’est vrai que tout faire soi-même, notamment pour maîtriser les ingrédients, les matériaux, la qualité, la provenance, c’est tentant… Comme sûrement beaucoup d’autres, j’ai essayé de me mettre à certaines « productions ».
Si je continue à faire moi-même pas mal de choses (pain, plats quotidiens, produits ménagers, meubles, habitat / construction, bois de chauffage, potager, coupe de cheveux et henné), je n’ai pas encore réussi (ou trouvé la motivation !) pour d’autres (rapiéçage de vêtements comme les chaussettes, levain, graines germées, etc.).
Dans ma recherche constante d’améliorer notre quotidien, je me pose les mêmes questions que toi, pour un équilibre entre faire et trouver ailleurs. Cela passe parfois par des achats, j’essaie aussi de privilégier le troc de temps ou de compétences (entre amis, voisins, etc.), et sinon j’essaie de m’en passer 😉
Je trouve ton article très intéressant, car il est rare de parler « de ce que l’on ne souhaite pas », merci 🙂
Je t’en prie !
Je sens que certaines personnes engagées se mettent beaucoup de pression, c’est pourquoi ils me semblait important d’aborder ce sujet, de faire le point sur certains « idéaux » qui n’en sont pas vraiment à mon sens. Il est tellement important de faire le tri, d’avoir un esprit critique, même dans les mouvements dits éthiques et écolos…
Bonjour Natasha,
Je suis un peu dans la même philosophie que toi. Si je fais beaucoup de choses par moi-même comme cuisiner mes repas, c’est avant tout par obligation soit parce que les produits ne me conviennent pas ou qu’il faudrait prendre la voiture pour pouvoir acheter tel ou tel produit.
Je ne fais pas mes produits cosmétiques et de moins en moins mes produits d’hygiène. L’offre des produits écologiques et qui correspondent à mes valeurs s’étoffent autour de chez moi et je ne suis plus obligée de tout fabriquer. J’ai aussi la chance d’avoir un mari qui participe aux tâches ménagères alors c’est nettement plus facile pour moi.
Plus que l’autonomie, je cherche aujourd’hui à minimiser l’énergie (dont la mienne). Est-ce que çà vaut le coup de faire mes propres savons SAF alors que je peux en acheter à côté de chez moi? Est-ce je dois continuer à fabriquer ma lessive alors que je peux en acheter en vrac et que je suis obligée d’acheter mon savon de Marseille sur internet?
En 4 ans, j’ai beaucoup évolué sur cette question du fait maison et du fait main. Il faut que je prenne du plaisir à ce que je fabrique et que ce ne soit pas une contrainte. Ainsi je recherche de plus en plus des solutions simples et rapides.
Bonne soirée
La question de l’énergie est très importante à mes yeux aussi ! Cela m’a justement sauté aux yeux lorsqu’il y a quelques années j’ai voulu faire mon coulis de tomates… Cela m’a paru être un vrai gâchis d’utiliser le gas pendant si longtemps pour quelques bocaux…
C’est un vrai plaisir de lute cet article.
C’est vrai que quand on se lance dans une telle démarche au début on veut tout faire ,puis on tombe de haut et c’est souvent pour ça que certains abandonne, voir n’ose pas et vous émettent la question du temps.
Moi je leur réponds que le temps je l’ai on l’a tous, on simplifie et repère ses priorités et ensuite on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a.
Pour à peu prés les mêmes raisons que toi, je ne fais pas tout maison.
Cosmétiques: produits bruts de bases, savons sac, achetés à des petites créatrices , j’encourage ainsi leur entreprise. Cuisine : recette simple, produits bruts aussi, je me limite à ce sue je sais faire. J’ai pas non plus envie acheter dix milles machines , donc pareil pour ce que je ne sais pas faire ou qui prendrait trop de temps ou d’equiment, c’est chez des producteurs locaux ou spécialisés, par exemple les pâtes c’est en vrac, ou fraiche sur le marché, ou chez les épiceries fines italiennes.
Et niveau travaux manuels c’est pareils, je maîtrise qques travaux d’augullrs : broderie, crochet, un peu de couture de base. Je bricole de la recup simple quand j.ai le temps et idées.
Le reste c’est aussi chez des petites créatrices indépendantes.
C’est mon choix d’encourager ces créatrices.
Je pense qu’avant de vouloir tout faite, faut savoir ou on veut aller et surtout simplifier.
Je pense également qu’il est important de ne pas oublier cette notion de simplicité… Et qu’à force de vouloir bien faire, on se complique la vie, on perd ses repères et on ne fait pas forcément les choix les plus sains pour soi, les autres et la planète !
J’ai découvert que je me mettais une pression intenable quand j’ai essayé de faire un potager: j’y ai passé des heures et je n’ai quasiment rien obtenu. Aprés beaucoup de frustration et l’impression de perdre mon temps, je me suis rendue à l’évidence: je n’ai pas la main verte et je n’aime pas jardiner, alors il vaut mieux que je donne mes sous à ma gentille marchande bio! On est toutes les deux plus heureuses comme ca, et j’ai retrouvé du temps pour les choses que j’aime faire: cuisiner, coudre et découvrir de nouvelles activités.
Merci pour cet article déculpabilisant qui rassure sur notre imperfection à tout.e.s!
Je t’en prie ! C’est tellement important de reconnaître nos limites mais aussi de ne pas oublier que si l’on arrive pas à faire certaines choses, il y en a plein d’autres que l’on maîtrise !
Merci pour cet article.
Le coulis de tomate, c’est économique quand tu as un jardin plein de tomates… On fait alors des conserves pour ne pas perdre une récolte très abondante… Mais ACHETER des tomates au marché pour faire son coulis, ça ne me viendrai jamais à l’idée. 😀
Etre -complètement- autonome pour ses fruits et légumes, je trouve que c’est quand même difficile à atteindre. Il faut un grand jardin/verger, beaucoup de temps pour le jardinage puis pour faire ses conserves ou préparer pour la congélation, il faut bien planifier pour avoir des fruits ou légumes tout au long de l’année, et certaines années, la récolte ne sera pas au rendez-vous… En tous cas sous notre climat, ça me semble très difficile ! Mais tu peux quand même produire une grande partie de ta consommation !
Oui j’ai bien compris pour les tomates… mais je ne savais pas et visiblement je ne suis pas la seule (ce qui me rassure personnellement, ça me donne le sentiment d’être un peu moins bête !). Il faut parfois se planter pour apprendre !
Quant au jardin potager, je suis bien consciente du temps, des connaissances et de l’énergie que cela demande ayant accès à un potager au travail, y donnant un coup de main régulièrement, ayant visité d’autres potagers et m’informant sur le sujet… Il n’y en a peut-être pas beaucoup encore, mais de plus en plus de personnes sont autonomes en fruits et légumes grâce à leur production en permaculture (par exemple La Ferme du Bec Hellouin dont je connais les propriétaires et où j’ai séjourné).
Merci Natasha… je me joins à une liste non exhaustive de « merci », mais ton article m’a fait du bien, car je me faisais tout récemment la réflexion de la charge mentale que procure cet idéal (ou pas d’ailleurs) de « tout faire soi-même »
si mon Amoureux ne me met pas d’entrave, il ne m’aide pas non plus dans les initiatives « verdir le quotidien » non plus que « manger végétalien ». Il m’a même confié que cela lui pesait parfois, de devoir « manger comme moi » alors qu’il aimerait simplement un plat « classique »
entre mon caractère entousiaste et perfectionniste lorsque je me lance dans quelque chose, vivre au quotidien avec un terre-à-terre élevé classique et fort content de l’être me lance des défis intérieurs, parfois… car à côté de ça, il me soutiendra s’il voit que c’est important, ou testera mes plats végétal, mais n’y trouvera pas forcément de plaisir car il compart encore, étant donné que je ne lui impose rien et qu’il garde une alimentation « classique » la plupar du temps.
Hors j’avais commencé cette course contre la montre de tout faire soi-même, y passer bcp (trop de temps) avec un job à 100% officiellement mais plus en réalité, le sport, mon équilibre intérieur… a un moment, ce n’est juste PLUS POSSIBLE 😉
du coup, cet article arrive à point nommé pour réfléchir sur mes priorités… ce que je vais faire avec reconnaissance 😉
belle journée Natasha!
Je t’en prie ! Je suis désolée d’apprendre que ton compagnon ne soutient pas certains de tes choix. Surtout sur le plan alimentaire, cela doit être frustrant de ne pouvoir préparer le même repas pour deux… Comme est-ce que vous vous organisez du coup – pour les courses comme pour la préparation des repas/menus ?
Je te souhaite bon courage en tout cas et souhaite de tout cœur que vous trouviez un équilibre qui vous satisfasse entièrement tou·te·s les deux 🙂
Autonomie n’est pas autarcie ! Je vois plutôt ça comme un idéal à atteindre ensemble, en incluant tous ceux qui le souhaitent ou avec qui on veut partager nos idées ou nos ressources.
Quand on dit autonomie, mes objectifs sont plutôt du style: me passer de la grande distribution ou… du ramassage des ordures. Ça n’a pas besoin d’être parfait, plutôt une tendance, l’idée étant surtout de ne pas (ou de moins) dépendre du monde consumériste qui me déplaît.
Alors oui, je fais beaucoup de choses moi-même, mais c’est parce que ça m’amuse, et c’est sans obligation de résultat. J’étais déjà du genre bricoleuse bien longtemps avant de me poser mes premières questions d’ordre éthique ou moral.
C’est sûr que c’est un avantage d’être déjà bricoleuse dans l’âme 🙂
Julie,
Je partage tout à fait ton point de vue… j’ai été élevée dans cet état d’esprit (sans aucune connotation végétarienne, bio etc…juste économique avec un soupçon d’écologie).
Merci pour cet article loin des extrémismes que l’on peut entendre quand on entre dans le milieu bio ou vegan. Dommage, tous ces discours culpabilisants. Après tout, chacun son chemin.
Quand j’ai commencé à prendre conscience des déchets que l’on produisait et à faire moi-même les produits ménagers, cosmétiques etc… Je me suis vite rendue compte que certains étaient une vraie contraintes pour moi et d’autres une évidence. Depuis, je cherche surtout mon équilibre. (tout en visant le moins de déchet possible et le plus vegan possible)
Bref, chacun doit faire son maximum en trouvant son propre équilibre. Je crois que c’est devenu mon mot clé !
Oui c’est tout à fait ça – et puis il ne faut pas oublier que cet équilibre est toujours en mouvement, en progression 🙂
Arrêtons cette culpabilisation !!!
J’ai toujours eu l’habitude de faire depuis mon enfance (il y a + de 40 ans!) et j’aime cela ! J’ai un potager dans lequel je plante 2-3 légumes, mon fournisseur officiel, c’est ma petite mère qui aime jardiner !
Lorsqu’il y a des fruits et légumes de saison à profusion, j’en profite pour en cuisiner et en mettre au congel.
Je n’ai aucun scrupule à acheter du neuf si je ne trouve pas d’occasion, je réfléchis mes achats bien mieux qu’il y a quelques années.
Je reprise, répare mes habits si je les aime vraiment.
Lorsqu’un objet est abimé, je le restaure si je le peux ou le laisse en l’état, c’est le WABI SABI…
Je récupère beaucoup et redistribue mes trouvailles autour de moi si je sais que cela pourrait plaire ou intéresser quelqu’un.
J’ai peu de produits d’entretiens : savon noir, liquide vaisselle, vinaigre blanc, un peu de Javel …
Côté hygiène et beauté : je ne fabrique pas, j’en utilise très peu (en sorte, pas en quantité !!!)
Je pense sincèrement que cette pression est contre productive à tous les niveaux, il nous faut juste être en accord avec soi-même et ses convictions.
Et puis, partager au quotidien ses valeurs, ses convictions avec son environnement sont de jolies graines déposées au gré du vent….
Merci pour ton témoignage !
C’est super de pouvoir se partager les fruits et légumes du potager en famille 🙂
Je trouve ton article super et déculpabilisant. Merci !!
Je t’en prie 🙂
Je partage complètement ton point de vue. J’ai beaucoup réfléchi sur le sujet ces derniers mois et j’ai bien levé le pied sur le DIY pour toutes les raisons que tu as mentionnées et aussi parce que dans notre modèle économique la consommation permet de maintenir/créer des emplois. Je consomme donc mais de façon responsable auprès d’entreprises qui respectent les valeurs que je partage.
Merci pour ton avis sur la question Laurie 🙂
Je me suis permise de citer ton article dans la publication du jour, sur mon blog. Belle journée!
Merci beaucoup Sarah 🙂
Suite à mon commentaire (désolée je n’ai pas réussi à me répondre moi-même pour que ça reste groupé 🙂 ), j’ai cherché un peu, et j’ai trouvé cet article sur la répartition des tâches dans les couples non hétéros… Et en relisant, je me suis aperçue que j’avais oublié d’écrire une phrase essentielle dans mon point de vue : la répartition des tâches est bien avant tout un problème à résoudre au sein du couple par l’échange et le dialogue 😉
Merci pour le lien !
Je ne partage pas ton avis quand tu dis que la répartition des tâches est avant tout un problème à résoudre au sein des couples. Pour moi, cela sous-entend l’acceptation de la normalisation des rôles genrés et le fait de se contenter de gérer le problème en aval plutôt que de l’éviter en amont. Bien sûr, il est important de parler de tout ça dans son couple mais il reste à mon sens important de reconnaître que s’il y a un tel décalage de charge mental aujourd’hui, c’est à cause des normes de socialisation dominantes. Par ailleurs, la personne du couple qui doit prendre l’initiative d’en parler sera toujours celle qui souffrira de charge mentale à la base… C’est donc encore elle qui doit trouver les mots justes pour mettre le problème en avant, émettre des solutions, etc. Pour moi, c’est le processus d’enculturation et de socialisation qui doit changer afin de faire évoluer les mentalités et permettre aux êtres humain·e·s de tout genres de se sentir aussi responsables du quotidien – après, comme expliqué dans l’article que tu partages, il va de soi que chacun·e peut choisir les tâches qu’iel préfère selon ses affinités.
Voilà un article qui rebondit tout à fait sur ma réalité puisque nous sommes dans un projet vers l autonomie (je dis bien « vers », dans le sens où je vois l autonomie plus comme un fil conducteur que comme un but à atteindre absolument) et je me retrouve face à des incohérences auxquelles je souhaite remédier :
j’ai quitté l Europe pour m installer dans le fin fond de la campagne chilienne face à un paysage formidable et un projet stimulant.
À part qu’un potager pour être tout à fait autonome ne s atteint pas en un jour et ici, impossible de trouver des légumes bio (à moins de connaître la personne qui les cultive) ou des céréales et farines bio (et impossible d’en faire soi même. Reste à en consommer moins, c’est sûr, mais ça ne se fait pas du jour au lendemain).
Pas de produits bio non plus en magasin et une réglementation nettement moins stricte qu’en Europe pour les produits remplis de crasses et colorants – pour des bêtes biscuits, je ne connais pas la moitié des ingrédients qui les composent.
Je me retrouve donc à cuisiner énormément maison avec des ingrédients de base non bio.
Et ça se répercute sur la qualité des relations avec mon enfant qui me voit passer la moitié de mes journées en cuisine alors que je préférerais nettement être avec lui et lui offrir un accompagnement de qualité – même si j’ai une maigre satisfaction à me dire qu’il mange plus sain que d’autre mais cela ne fait pas le poids selon moi.
Le temps en cuisine est aussi du temps que je ne passe pas en extérieur au contact du potager ni de la nature en général – il arrive que je ne mette pas le nez dehors avant 15h!
Et ça laisse peu de temps pour créer du lien social également. Or cela m intéresse de pouvoir contribuer au maintien d’un réseau local de producteurs et d artisans.
De plus, construire sa maison soi même avec des composants naturels prend un temps et une énergie ENORMES avec des conséquences importantes sur les rapports dans le couple.
J’ai lu « notre aventure sans frigo » et si l idée est tentante, je ne connais pas la taille des demeures des personnes qui vivent en sans cet appareil mais dans ma maison je ne vois pas où ranger tous les bocaux et bacs et sacs pour garder les légumes sans les refrigerer.
Donc au final pour moi l autonomie « parfaite » perd de son intérêt dans nos conditions de vie (c’est à dire un simple couple isolé à la campagne).
Pour moi une vraie réponse serait une vie en habitat groupé ou en communauté avec une répartition des tâches plus homogène et efficace – d autant plus qu’un tout vaut beaucoup plus que la somme de ses parties.
Par contre, concernant la répartition des tâches, je vais peut-être faire bondir certaines mais la vie à la campagne m’a fait prendre d’une indéniable réalité : entre porter une poutre de 4m de long et allaiter, qui dans le couple va faire quoi? J’ai découvert une réalité physique et physiologique contre laquelle il est difficile d aller.
Après évidemment, cela ne justifie pas chez les femmes le poids de la charge mentale – qui vaut sans doute celui de la poutre mais qui est invisible et non valorisé, et c’est un vrai problème.
Merci pour ton témoignage. Je trouve cela vraiment intéressant de découvrir les avantages et contraintes rencontrés dans différents pays et milieux.
Comme toi, mon idéal serait de vivre en habitat groupé où chacun·e ferait sa part pour répondre aux besoins de tou·te·s…
merci, de cette article car cela redonne fois, car en lissant certains article et j’adore lire les commentaires, je me découragé des que les commentaires son un peu trop extrémiste, comme une fois je suis en page zéro déchet pour avoir des astuces, et donc une fois une jeune femme et très comptant car elle reviens de chez le son boucher et elle a réussi à mettre sa commande en bocaux, elle est très fier de sa réussite et très comptant de nous dire ou elle a réussi, et la dans les commentaires on vois une déferlante de anti viande et nia nia nia… , je m’arrête de lire très rapidement, un : cela me met mal à l’aise cette haine que la toile déferle et 2 je me dis que jamais je ne ferais du zero dechet, car ma famille et moi même aimons la viande et les pizza. mais je penses que consommais autrement et inélégamment ces très important. encore MERCI de cette article
Je t’en prie !
Merci Natasha pour cet article ! Tu touches juste, comme en témoigne les nombreux commentaires !
Je suis d’accord avec ce que tu dis, car même en étant très investie dans le zéro déchet, je ne peux pas tout faire. J’ai eu ce problème pour le lait végétal : vu la quantité que nous utilisons, il nous restait beaucoup beaucoup d’okara sur les bras ! Maintenant, nous achetons des bricks de lait de soja, mais je fais régulièrement du lait d’avoine. On a coupé la poire en deux !!
Dernièrement, des personnes ont souligné le fait que je ne faisais ni ma compote, ni ma sauce tomate. Je suis contente de lire ici des témoignages qui montrent que quand on le fait, cela prend vraiment beaucoup de temps.
Comme l’a dit Antiogne XXI, je regrette aussi ce côté un peu « sexiste » que prend le zéro déchet/ l’écologie. J’ai l’impression que cela pousse vraiment les femmes à retourner au foyer ! Elever de beaux enfants écolo (et arrêter de travailler pour ça, ce qui est louable, mais trop souvent féminin), faire sa sauce tomate, son potager, fabriquer du sopalin lavable… Comme souvent les femmes se sentent concernées par cette démarche, elles en font plus. Chacun doit trouver son juste milieu, comme tu le fais, en prenant en compte ses envies, ses talents, sa situation personnelle. Sinon le zéro déchet peut effectivement devenir chronophage. Et tant pis si la maison est en bordel et que tu manges des restes ce soir ^^
J’espère vraiment que de plus en plus d’hommes se sentiront concernés par les démarches écolos du quotidien ; il est tellement important que tout le monde fasse sa part, non seulement pour la répartition des tâches mais aussi parce que l’avenir du monde nous concerne tou·te·s !
Bonjour,
En lisant votre commentaire, Lucile, je me rend compte que sur internet, en effet, je vois surtout des femmes parler des gestes zéro déchet adoptés à la maison mais peut d’hommes, voir pas du tout. Ainsi on peut penser que les hommes se sentent moins concernés ou ne sont pas investi. Cependant, sur les blogs (tout ceux que j’ai lu sont tenues par des femmes), on peut souvent lire que l’auteure inclu son conjoint pour illustrer son quotidien. Lorsque je suis en famille, les gestes du quotidien sont adoptés par tout le monde au sein du foyer et j’ai pu observer qu’il y avait une complémentarité entre l’homme et la femme sur les réflexions et les actions écologiques.
J’en viens à la conclusion qu’internet n’est peut être pas représentatif de la réalité et pourquoi ? Pace que ce sont très souvent les femmes qui écrivent les blogs. Donc c’est ce qu’on voit mais dans la réalité les actions écologiques sont menés par des femmes et des hommes.
Enfin, pour la remarque que vous faites sur le retour des femmes au foyer, j’espère également que cette tendance va diminuer. J’ai rencontrés plusieurs familles où lorsque les enfants étaient petits, les parents faisaient le choix de travailler en alternance, L’un des deux travaillait à temps plein quand l’autre arrêtait son activité professionnelle ou l’exerçait à temps partiel puis ils inversaient au grès des emplois et des besoins. Il y au sein de ces couples une place importante à l’écoute et aux choix de chacun.
Belle journée,
Mathilde
Bonjour,
Je me présente, je m’appelle Olivier, j’ai 29 ans. Cela fait maintenant 5 ans que je me suis lancé dans un mode de vie « plus vert ». J’ai eu du mal à embarquer ma femme dans cette aventure. Au début, ma femme adepte du « tout prêt » et du jetable, avait peur que j’empiète sur son univers. J’ai commencé à faire nos courses en vracs, à fabriqué nos cosmétiques et produits d’entretiens, à construire nos meubles et à reprisé nos vêtements. Après de longues et difficiles discussions, je suis parvenu à la convaincre du bien fondé de ma démarche et aujourd’hui on forme un vrai duo.
Pour répondre aux commentaires précédents, j’ai conscience que des cas semblables au mien ne sont pas majoritaires mais ont le mérite d’exister. Effectivement, les blogs traitant de ces sujets sont rarement tenus par des hommes, mais je ne penses pas que ce soit du à un intérêt moindre pour ce sujet.
En tout cas merci Natasha pour ce superbe article déculpabilisant. Il faut apprendre à voir le verre à moitié plein 😉
Mille mercis d’avoir pris le temps de réagir sur ce sujet Olivier ! Je sais qu’il y a quelques lecteurs sur Échos verts mais ils s’expriment si rarement malheureusement… Je ne doute pas que certains hommes puissent également être à l’initiative de ce genre de démarche et ton témoignage en est la preuve 🙂
Bonjour,
Je trouve votre article très intéressant et très complet sur cette question de l’autonomie et l’auto-suffisance. Tout comme vous, je suis dans une démarche de bienveillance et de respect envers l’environnement (à entendre dans le sens le plus large du terme) depuis plusieurs années maintenant. Entre ce que je fais moi-même et ce que j’achète d’occasion, je peux déjà couvrir une bonne partie de mes besoins matériels.
En revanche j’ai trouvé une limite économique sur certaines choses. Par exemple, je voulais me tricoter un pull en utilisant une laine fabriquée dans des conditions responsables, or cela me revenait à 80€ pour la matière première, sans compter les heures de travail que ça m’aurait pris. Au delà du fait de passer de bon moment, je ne suis pas allé plus loin dans mon projet, d’autant plus que je n’avais pas réellement besoin de ce pull.
Ainsi je me trouve souvent confronté à ce dilemme du fait-main mais trop onéreux. Dans des cas comme celui-ci, comme vous le dites, je préfère m’adresser à un artisan partageant mes vues sur la production-consommation responsable et lui permettre de vivre de son travail.
Je crois que l’auto-suffisance et/ou l’autonomie avancée(s), pour ceux qui y parviennent, ne doit pas être synonyme d’isolement et de rejet de la société. Il y a tant de belles actions, d’initiatives et de personnes qui oeuvrent, à leur niveau, pour rendre possible cette vie en harmonie. De plus la rencontre et le partage sont aussi nécessaire que de manger, se soigner, se vétir.
Merci pour cette lecture, une belle journée à vous
Mathilde
Merci pour votre témoignage et avis sur la question Mathilde !
Bonjour Natasha,
j’ai trouvé ton post très intéressant car je me suis posé les mêmes questions. Avec les réseaux sociaux du style instagram et pinterest, les blogueuses postent des photos parfaites de leurs DIY parfaits dans tous les domaines et cela est très culpabilisant pour les lecteurs qui n’ont pas forcément le temps ni l’envie de tout faire eux-même.
Je pense que chacun à son domaine de prédilection et qu’il est plus intelligent de se concentrer sur ce que l’on aime vraiment faire plutôt que de se sentir obligé d’être irréprochable sur tout. Par exemple moi mon truc c’est le jardin, je cherche à être auto-suffisante en fruits et légumes en cuisinant ce que je produis, j’adore ça. Mais je ne me risquerai pas par exemple à fabriquer tous mes produits de beauté moi-même, pas le temps et je me forcerai donc ça serait ridicule…
Je pense qu’il faut juste faire au mieux tout en prenant du plaisir en fait !
Et je suis d’accord avec toi sur le fait qu’en plus ce n’est pas plus économique ni écologique…
Merci pour cet article !
Comme toi, je pense qu’il est préférable de choisir ce que l’on fait soi-même selon nos intérêts personnels 🙂
Encore un article que j’ai raté… À bas la culpabilité héritée de notre chère morale judéo-chrétienne ! Effectivement, faire du mieux qu’on peut en rapport avec ses propres convictions me paraît censé.
Si les héroïnes blogueuses dont vous parlez dans les commentaires prennent du plaisir à passer leur temps à faire de la bouffe, du ménage, etc., tant mieux pour elles (et tant mieux pour la planète, quoique, comme tu dis, ce n’est pas toujours écologiquement rentable), mais ça ne passera pas par moi. J’essaye de mettre en relation plaisir, rentabilité, écologie et facilité avant de me lancer dans mes confections. La lessive, parfait (pas besoin de transporter des cartons de lessive lourds et malcommodes). La cuisine, pas de problème (sauf la compote de pommes et le pain, par exemple…). Faire les courses à la Ruche ou au marché, c’est génial. Le ménage, vinaigre et bicarbonate sont mes amis. Préparer des cosmétiques simples et efficaces, j’adore. Les lingettes démaquillantes, c’est top. Mais utiliser des couches lavables, pas possible. Déjà, le temps passé à changer et nettoyer ma fille m’a paru énorme, si en plus, il avait fallu que je m’occupe des couches à laver, je n’aurais plus eu le temps de rien faire. (Déjà qu’avec un bébé petit, on n’a plus de temps…). Alors, je sais, c’est un massacre écologique, mais je l’ai mesuré avec mon propre massacre de bien-être et ça n’a pas fait le poids. J’assume mes choix.