À une époque où de nombreux citadins rêvent de quitter le bruit, la pollution et la foule des villes pour la quiétude, la verdure et les bienfaits de la campagne, J. et moi avons fait le chemin inverse : après 3 ans dans notre cocon au fin fond de la forêt britanno-colombienne, sur l’île de Vancouver, nous avons posé nos valises au coeur de Fribourg en Brisgau, au sud de l’Allemagne.
Comme j’en ai déjà témoigné, m’envoler du Canada, lieu auquel je suis tellement attachée, qui m’a tant apporté et inspiré, ne s’est pas fait sans peine. De tous les endroits où j’ai vécu, c’est bien le seul où je me sentais réellement chez moi, où je me sentais en paix, aussi bien dans ma tête que dans mon corps. Il faut dire que la faune et la flore sauvages dominent sur cette île du Pacifique et je suis convaincue que cela a un effet notable sur l’état d’esprit et la mentalité des habitants ainsi que sur l’atmosphère qui y règne.
Chaque jour m’offrait d’innombrables raisons de m’émerveiller devant la beauté du monde. Ouvrir les rideaux de la fenêtre de sa chambre et se trouver devant des arbres si hauts qu’on ne peut en voir le sommet. Observer des biches sautiller devant la fenêtre de la cuisine au réveil. Être distraite au travail à cause des écureuils, des ratons-laveurs et des loutres qui gambadent devant les baies vitrées de ma salle de classe. Entendre, pour seul bruit à la nuit tombée, les cris des phoques nageant dans la baie. Faire les courses auprès des producteurs du coin. Faire de son lieu de vie, son terrain de loisirs, d’aventures, de repos. Ce sont autant de gestes, d’expériences et de moments de contemplation qui m’ont petit à petit éloignée de mes repères de citadine et m’ont permis de trouver de nouveaux points d’ancrage, à la fois plus robustes et porteurs, car plus en accord avec moi-même.
J’étais bien partie pour faire ma vie dans ce petit coin de paradis… et puis, il y a un an et demi, J. et moi avons pris la décision de revenir en Europe. Comme il le dit si bien, ce fut une décision de la raison, et non du coeur. La raison nous disait que de devoir prendre l’avion pour rendre visite à nos familles, que de dépendre d’une voiture pour tous nos déplacements, que de s’installer dans ce train de vie presque trop confortable alors que nous avions encore des projets plein la tête, que tout cela nous éloignait de nos aspirations éthiques et écologiques…
Arrivés à Fribourg, instinctivement nous avons cherché un logement en périphérie de la ville, au pied de la forêt noire… Et puis très vite nous avons réalisé que cela nous obligerait à acheter une voiture et restreindrait nos options au quotidien (pour les courses alimentaires, le travail, la vie sociale…). Alors une fois de plus, nous avons écouté notre raison et décidé de louer un appartement en ville.
Cela fait maintenant une quinzaine de mois que nous vivons au centre de Fribourg et même si mon quotidien canadien me manque terriblement, je m’efforce de voir les bons côtés de ma nouvelle vie de citadine…
Pour moi, le plus gros inconvénient de notre vie à la campagne était le fait que la voiture nous était indispensable, car le système de transports en commun n’était pas développé dans notre coin de forêt. À vélo, il nous aurait fallu faire près d’1h30 de trajet aller-retour pour faire nos courses à l’épicerie bio la plus proche… Cela n’est pas impossible en soi mais vu le nombre de pentes qu’il fallait gravir en route, cela était inconcevable pour mes cuisses ! En outre, même si beaucoup de nos amis vivaient aux alentours, certains vivaient à plusieurs (dizaines de) kilomètres de chez nous et il nous importait de pouvoir leur rendre visite quand bon nous semblait.
À Fribourg, nous n’avons pas de voiture et nous pouvons faire tous nos trajets du quotidien à pied ou à vélo. Il y a également plusieurs lignes de tram et de bus si besoin mais on ne s’en est servi qu’une fois (pour aller acheter nos vélos !). Pour le reste, nous prenons le train et vraiment si besoin (déménagements, balades dans des lieux inaccessibles via d’autres transports) nous réservons une voiture (et invitons nos amis à en profiter !) via le système d’auto-partage auquel nous avons souscrit. En un an, nous avons dû réserver une voiture une dizaine de fois.
Je trouve cela vraiment agréable et je dirais même libérateur de ne plus dépendre d’une voiture pour la majorité de nos déplacements… et bien évidemment c’est tellement plus économique et écologique !
L’un des plus gros avantages de vivre à la campagne pour nous était d’être entourés de nombreux petits producteurs bio (fruits, légumes, produits laitiers, viandes) et de pouvoir goûter au plaisir de se nourrir d’aliments on ne peut plus frais et locaux produits dans des conditions que nous connaissions, par des personnes qui nous étaient bien souvent familières. Néanmoins, les périodes de production, les points de vente, et les horaires d’ouverture restaient limitées pour beaucoup d’entre eux, donc on ne pouvait dépendre entièrement de leur stock. En outre, il nous fallait faire le tour de différents producteurs pour trouver la diversité d’aliments dont nous avions besoin.
À Fribourg, nous apprécions d’avoir accès à une multitude de produits frais, locaux et saisonniers au quotidien, grâce aux marchés des producteurs qui viennent de la périphérie de Fribourg ainsi que de l’Alsace. Celui du centre ville est ouvert du lundi au samedi et c’est vraiment pratique de pouvoir acheter tous nos produits frais à un seul et même endroit. En outre, même si on n’a pas le bonheur de voir le lieu où les légumes ont poussé, on peut facilement nouer des liens avec les maraîchers chez qui l’on retourne régulièrement, un peu comme à la campagne !
À la campagne j’appréciais beaucoup le fait que les gens ne vivent pas les uns sur les autres… Néanmoins, cela voulait également dire que les opportunités d’échanges et de partages étaient plus limitées ou moins accessibles. En ville, la proximité des habitants facilite la mise en place de systèmes collaboratifs leur permettant de s’entraider et de partager ressources et/ou connaissances. Étant donné que, à mon avis, l’avenir du monde dépend en grande partie de la capacité des êtres humains à communiquer, échanger et partager avec bienveillance, se familiariser avec les principes de ce genre de système est important pour moi.
Comme mentionné plus haut, nous sommes heureux de pouvoir profiter de l’un des systèmes d’auto-partages de Fribourg qui nous évite les contraintes pratiques et économiques liés à la possession d’une voiture personnelle et nous permet malgré tout de garder une certaine liberté dans nos déplacements. Fribourg fait également partie de ces villes où les logements coopératifs sont très populaires ; ainsi, nous avons pu choisir de vivre dans un appartement qui fait partie d’un immeuble auto-géré par sa quinzaine d’habitants.
Tout cela me permet de me rappeler de l’importance de trouver un équilibre entre autonomie personnelle et partages communautaires.
Lorsque nous vivions sur l’Ile de Vancouver, participer à des ateliers, des expositions, des foires, des conférences ou faire du bénévolat nécessitaient une réelle organisation car chaque déplacement prenait du temps. De ce fait, nous laissions passer beaucoup d’occasions de nous informer sur des causes ou de nous former à de nouvelles compétences qui nous intéressaient.
Vivre en centre-ville nous permet de profiter pleinement des nombreuses opportunités de découvertes, d’échanges et de partages proposées ici-même ou de prendre les transports en commun pour voir ce qui se passe aux alentours. Aujourd’hui je suis convaincue que le meilleur investissement que l’on puisse faire est celui d’investir en soi, de créer les opportunités et de se donner les moyens d’apprendre ce qui nous est nécessaire pour cheminer vers le mode de vie auquel nous aspirons. La ville, ses milliers d’habitants, de projets et d’évènements est donc une sacrée source de savoirs à partager !
Personnellement, depuis le début de l’été je fais du bénévolat dans un jardin ce qui me permet d’une part de contribuer à la préservation d’un lieu historique et d’autre part d’en apprendre plus sur le monde végétal local afin de pouvoir développer mon propre potager… collaboratif, qui sait !
Dans mon petit coin de paradis campagnard canadien, au milieu des sapins de Douglas géants, des biches paisibles et des producteurs chaleureux, il m’était facile d’imaginer que la vie était parfaite. En fait, ma vie était parfaite et j’aurai certainement pu vivre ainsi plusieurs dizaines d’années sans me soucier du reste du monde. Bien évidemment, non seulement le contexte dans lequel je travaillais mais aussi mon intérêt personnel pour les causes sociales et environnementales faisait que ces problématiques me touchaient au quotidien. Néanmoins, elles ne me touchaient pas directement.
En ville, je vois tous les jours et de mes propres yeux la pauvreté, la discrimination, la pollution, le gaspillage, les déchets, la surconsommation etc. et leurs conséquences sur les gens et leur environnement. Ayant été si peu exposée à tout cela pendant mes 3 années au Canada, j’y suis maintenant beaucoup plus sensible. Ces problèmes me frappent en pleine face quand je traverse le centre-ville. Ils me font de la peine, ils me dégoutent, ils me tourmentent… mais surtout, ils me donnent envie d’agir et de réfléchir à des solutions ne visant pas seulement à améliorer mon mode de vie mais la vie de manière générale…
N’allez pas croire que toutes ces raisons me donnent envie de rester en ville. Ayant connu les bienfaits d’un quotidien au coeur de la nature et les méfaits de la ville sur moi, je suis persuadée que l’être humain a besoin d’être au contact de la nature un minimum chaque jour pour mener une vie saine, équilibrée et heureuse. Cependant, je suis aujourd’hui consciente que vivre à la campagne, à proximité ou au coeur de la nature, est un véritable privilège. C’est aussi un mode de vie qui, selon les contextes, et à une époque où il me semble plus important que jamais de nouer des liens les uns avec les autres et de réduire notre dépendance des énergies fossiles, n’est pas un idéal en soi.
Néanmoins, il ne tient qu’à moi de réaliser cet idéal. Et pour y arriver, je compte profiter au maximum de toutes les opportunités que m’offriront les années que je passerai ici en ville. En attendant, je ferai de mon mieux pour ne pas laisser tout ce béton et tous ces pots d’échappement me peser au quotidien… sans pour autant finir par « faire avec »…
J’admire ta volonté et ton courage pour avoir suivie la voix de la raison et de ta conscience pour choisir la ville à la campagne! Je suis actuellement étudiante dans une grande ville (mais très très agréable à vivre) et c’est vrai que j’essaye de profiter un maximum de tout ce que cela peut m’apporter niveau culturelle, vie active, rencontres, activités etc. Mais ma campagne natale me manque. Le calme, la nature, la sérénité, pouvoir faire pousser ses légumes, voir des gens plus accueillant et un environnement moins stressant… J’ai du mal à me dire que je pourrais choisir de rester en ville après mes études ^^ même si je suis d’accord avec toi sur les points soulevés, niveau écologie, déplacement etc. C’est un dur choix à faire!
Merci pour ton commentaire Lunaire. Contrairement à toi, j’ai grandi en ville et j’avoue qu’il y a encore quelques années à peine, l’idée de vivre en campagne ne me tentait guère- en fait, l’idée de me retrouver aussi isolée me faisait carrément peur pour tout t’avouer ! Mais je crois qu’une fois qu’on a gouté aux joies de la vie près de la nature il est en effet difficile de s’en éloigner… J’espère qu’après tes études tu trouveras un lieu de vie où tu seras heureuse 🙂
Difficile! choix cornélien!!!!
D’un coté c’est être pragmatique et très » raisonnable » (au sens de laisser la raison prendre le dessus sur le choix du coeur) et effectivement être avantagé par les transports et la vie culturelle, se nourrir de savoirs et d’ouverture de compétences indéniables et indispensables à tout intellectuel; et de l’autre: c’est avoir viscéralement besoin du bienfait du cadre apaisant, paisible, de paysages qui émerveillent, dans lequel puiser ressources, inspiration, reflexion en étant au calme et centré sur le silence et l’écoute de ce qui nous entoure, plus de notion de temps pour savoir et pouvoir s’émerveiller de tout! Et se nourrir d’une vie plus contemplative et silencieuse, un peu « en retrait », en étant davantage peut-etre centré sur soi, mais au profit d’un état d’être, d’une disposition alors de ce fait plus propice sans doute à la disponibilité aux autres, sans contrainte de temps (car plus d’agitation), permettant une vie simple… et tout le temps gagné dans les transports, les bouchons etc peut s’investir au profit de choses moins futiles et plus profondes (bénévolat, soins d’autrui, aide humaine etc…) qui ne sont pas une richesse personnelle mais pour une richesse collective. Mais gare au problème de santé, car la le prix à payer est cher, isolé de tous et de lieux de soins. Et nécessite d’avoir des amis, des relations pour pouvoir vous donner un coup de main, vous épauler, vous aider. Ce qui est plus facile que dans l’anonymat de la ville, où c’est souvent malheureusement chacun pour soi. Et le prix à payer du cadre idylique bénéfique au bien -être et probablement le grand manque de culture et de soit de savoirs, qui pour un intelectuel peut vite être un gros manque non comblé.
En ville : c’est accepter l’agitation permanente qui dérange , les multiples bruits aggressifs, le manque de patience et de savoir vivre de la population qui est toujours pressée, à courir et ne sait pas attendre ou laisser son tour de circuler en voiture par les bouchons, la difficulté de stationnement et donc se compliquer grandement la manutention de courses alimentaires, et donc choisir dans ce cas d’accepter que toutes ces nuisances sont le prix a payer pour une vie intellectuelle riche et culturelle à foison,( pour qui aime nourrir l’esprit), mais où les contacts sont peut-etre tout de même plus superficiels, polis ou éphémères, et l’individualisme plus présent.
Enfin, avec ou sans emploi de la personne concernée, cet élément modifie totalement la façon de vivre ou que ce soit.
Cependant, même en positivant dans votre cas sur le fait d’accepter le retour en ville et donc de tacher de s’émerveiller et de s’investir autrement pour s’interresser quand même à la partie écologique, nature, et vos moyens entrepris pour acceder au mieux à une résiliance, il me semble à mon sens, que l’appel de la nature, des grands espaces, de l’immensité de certains paysages, l’appel du large est totalement viscéral. » La raison » pour moi ne peut en rien combler ce besoin, et quelconque activité ou occupation ne pourra jamais remplacer cet élément nécessaire à un être humain qui a une vie interieure profonde. Sinon, pourquoi tout les ermites et contemplatifs sont terriblement heureux en se mettant en retrait du monde, mais en se nourrisant de la nature qui les entoure et de ces bienfaits.
Pour ma part, l’homme est un tout et il m’est totalement impossible d’être tout l’un ou tout l’autre. J’ai un besoin viscéral et interiorisé de me nourrir d’espaces, de paysages sublimes, de verdure et fleurs magnifique qui nourrissent et en me ressourcant m’apporte mon équilibre, étant sensible à la beauté du monde qui m’entoure (j’ai ce pouvoir de savoir m’émerveiller ou m’attrister de ce qui m’entoure par une faculté d’observation très aiguisée.) Néanmoins, sans association à une vie culturelle et intellectuelle riche en parrallèle, mon avidité et mes besoins ne seraient pas satisfaits, ces deux soifs différentes sont inséparables pour aboutir à l’harmonie de l’être, du corps et de l’esprit. C’est pourquoi la plénitude d’une vie, le bonheur est un vain mot s’il n’englobe pas ces deux pôles complémentaires de mode de vie, qui a mon sens font la colonne vertébrale de l’être. Pourquoi les pb citadins sont si criant de nos jours et ne font que s’accentuer avec justement un désir réel de miliers de gens de revenir au sources de la nature,c’est bien parce que la ville a elle seule malgré toutes ces richesses à portée de mains ne peut a elle seul satisfaire les besoins de l’être, il a besoin de s’en échapper pour revenir aux sources et retrouver un certain équilibre. Et pourquoi tant de gens de campagne avec une qualité de vie nettement meilleure et vie simple au quotidien, se trouvent confrontés au bout d’un moment à s’apercevoir qu’en vieillissant la vie y est devenue très compliquée. Parce que éloigné de tout en nature, en pleine campagne, tout est super tant qu’il n’y a pas de pb de santé ou lié au grand âge, mais quand ce n’est pas le cas le quotidien bascule dans un vrai casse tête où le temps de transport alors pour se rendre à l’hopital pour chimio ou ponction ascite ou dialyse 3 fois par sem , rempli alors à lui seul toutes les heures de chacun de vos jours. Et tous les êtres ne sont pas nés pour être hermite 24H/24H, car comme disait Sartres , on existe que par les autres.
Ainsi je serais donc bien incapable de juger de ce qu’il faut faire ou ne pas faire pour faire bien, car je partage avec vous la vision des atouts et freins des deux cotés, et chaque âge et chaque être à ses besoins propres. Et chaque être doit s’écouter, et tenter d’harmoniser au mieux pour lui, voir de faire le choix de ne pas en faire pour rester debout, bien vivant. Si accéder à la résiliance est au prix de devoir nier ses propres besoins capitaux, cela ne me semble pas accessible à tout le monde et peut-être même pas franchement sain, ni vraiment souhaitable éthiquement et moralement parlant. Bref, la question philosophique sur le choix de campagne ou ville, lorsque on a connu et expérimenté les deux, reste ouverte! cordialement.
Ce matin, samedi le 4 decembre 2021. La question. Etant native de la ville. Demenagee en campagne en 2006. Heureuse comme jamais de me retrouver en pleine nature, champs, riviere, sentiment de liberte, insouciance, euphorie.
En pleine reflexion. Je retourne a la ville maintenant…??? Je croise par hasard (pas vraiment… le hasard) un article, le votre . Trouver un semblant de reflexion sur la GRANDE QUESTION qui m est litterallement tombee dessus en plein ve ndredi froid de decembre… Merci… pour l instant… je reviendrai dans quelques temps…
Micheline
Cet article est à l’image de mes préoccupations du moment. J’habite dans la montagne, avec les animaux, le bon air pur, la nature en pleine ville, des infrastructures à taille humaine…tout le monde m’envie, mais chaque fois que je descend sur Marseille pour voir mes parents j’en ai pour une semaine à cafarder. La diversité de cultures, etc…j’ai passé 23 ans de ma vie dans une ville ouverte sur la mer et sur le monde, et aujourd’hui la mentalité de cette petite ville et le manque d’activité culturelles me manque cruellement.
Sans compter le problème des déplacements en voiture, le seul travail que j’ai trouvé est dans une vallée loin de tout à 20 km…bref…je suis rentrée avant-hier, et cet article est un douloureux écho à ce que je ressent actuellement.
En effet, il n’est jamais évident de vivre dans un lieu où l’on se sent en décalage par rapport aux autres… et cela arrive même en ville ! Trouver un lieu où l’on se sent bien sur tous les plans demande de prendre en compte tellement de paramètres, ce n’est pas facile… mais j’espère que tu finiras pas trouver un lieu et un style de vie qui te sont agréables 🙂
Parfaitement d’accord avec Lunaire, moi aussi je suis née à la campagne mais avec ma famille on a déménagé en ville pour les études, cela me manque. En tout cas j’ai adoré la partie description de ton quotidien à Vancouver avec les arbres, écureils … Cela ma fait rêver et voyager rien qu’en lisant ton article et j’adore ça ! En espérant réussir un jour à écrire aussi bien .
Bises.
Merci beaucoup Mathilde, ton compliment me touche beaucoup 🙂
Si je trouvais une maison aussi confortable en ville qu’à la campagne, je choisirais sans nul doute une ville. Mais chez nous, financièrement c’était plus intéressant d’aller à la campagne. Pour la voiture, je ferme les yeux sur le nombre de km parcourus… c’est un des rares trucs qu’on s’autorise.
Effectivement, en fonction des lieux il peut être plus intéressant de vivre en ville qu’à la campagne ou vice versa. Financièrement parlant, nous étions mieux lotis au Canada… mais nous avons malgré tout préféré renoncer à certains privilèges pour nous installer ici, afin de donner priorité à ce qui nous semble le plus important en ce moment. Mais peut-être qu’un jour nos priorités changeront… et on fermera aussi les yeux sur certaines choses ; elles seront justes différentes qu’ici. Car qui a réussi à adopter le mode de vie leur permettant d’avoir l’équilibre parfait ?
Quelle détermination et quelle ténacité! C’est si facile et si doux de fermer les yeux de temps en temps… Je pense que si j’expliquais en effet qu’aller dans un supermarché normal, même pour acheter du bio m’est devenu viscéralement impossible quand je vois les emballages que je ramènerais à la maison ou que je réfléchis constamment à comment réduire mon empreinte même si j’ai peu de temps à moi (j’ai deux petits bouts en bas âge), mes amis ne l’entendraient pas. La vie citadine a beaucoup d’avantages, elle nous confronte avec ce que nous souhaitons changer, elle nous fait nous sentir seuls parfois dans ces combats du quotidien. Alors oui, un peu d’air frais au coeur de la vie, pour reprendre des forces, ça fait beaucoup de bien 😉
Un bien bel article, merci Natasha
Merci beaucoup pour ton commentaire Beatrice. Oh que je comprends ton ressenti par rapport aux supermarchés… ça me pèse d’y aller quand on rentre dans nos familles en France et qu’on les accompagne pour faire les courses (le fait qu’on puisse y acheter ses fruits et légumes est ce qui me paraît le plus fou alors qu’on trouve des produits tellement meilleurs au marché !)… mais notre vision des choses est tellement influencée par ce que l’on sait, ce que l’on ignore ou ce sur quoi on choisit de fermer les yeux.
J’ai grandi à la campagne mais j’ai choisi de vivre en ville. Malheureusement, aujourd’hui, je suis dépendante de la voiture alors que pendant 15 ans je n’en possédais pas! J’essaie toujours de préférer la marche à pied, le vélo ou les transports en commun. J’utilise la voiture de façon raisonnée en regroupant au maximum mes déplacements. Depuis un an, je fais le plus souvent mes courses à vélo ce qui m’oblige à délaisser les zones commerciales. Changer son mode déplacement c’est changer la façon d’appréhender son mode de consommation. Mes voisins me disent que je suis courageuse de prendre mon vélo mais je suis simplement heureuse de ne pas être enfermée dans un boîte. J’espère qu’un jour ils se mettront au vélo ou au bus.
Tu as trouvé un équilibre entre ville et nature et en te lisant, je ne désespère pas de revendre un jour ma voiture.
Pour finir, une salle de sport près de chez moi propose du « 3D biking en immersion totale ». Quand je passe à coté en vélo, je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer.
« 3D biking en immersion totale » ?! C’est triste que nos modes de vie nous rendent si sédentaires que l’activité physique devienne quelque chose à intégrer de manière aussi superficielle dans notre quotidien ! Je te rejoins tout à fait sur le fait que « Changer son mode déplacement c’est changer la façon d’appréhender son mode de consommation. » Etant donné que je ne souhaite pas faire 1001 magasins ou kilomètres pour m’approvisionner, je fais avec ce que je trouve autour de chez moi ; ainsi, pour l’alimentation, je fais avec ce que je trouve au marché et à l’épicerie bio les plus proches de chez moi… Il y a plein de recettes et d’aliments que je ne peux pas tester, mais ça ne m’empêche pas de manger varier et ça m’oblige à être créative alors c’est très bien comme ça 🙂
Merci Natasha pour ton témoignage! ton retour à la ville a dû être difficile au début! De mon côté, je suis passée d’une enfance à la campagne à une vie universitaire à la ville. J’y ai découvert de nombreuses choses, agréables : cultures à proximité, magasins, à proximité, transport en commun…, et désagréables : pollutions, bruit notamment.
Puis après mes études, retour à la campagne, avec l’achat d’une maison. Pour mon ami et moi, il a fallu faire un choix entre les avantages et inconvénients de la ville et de la campagne. Finalement, la campagne, près de nos familles, avec la possibilité de créer un potager, un verger, élever des poules, se balader au calme, vivre au calme, a été notre choix. Ce n’est évidemment pas facile tous les jours, devoir prendre la voiture pour les déplacements, avoir la médiathèque la plus proche à environ 20 km…mais comme pour toi avec ton vécu en ville, les points négatifs sont très souvent compensés par les points positifs!
En effet ce retour à la ville a été et est toujours difficile parfois… mais j’ai appris à et je continue de faire de mon mieux pour en apprécier les bons côtés et me protéger de ceux qui m’affectent négativement.
Merci pour ce bel article Natasha, c’est toujours un grand plaisir de te lire.
Ce qui m’attriste, et les commentaires le confirment, c’est que les campagnes se sont dévitalisées. Elles deviennent des cités dortoirs car le travail se trouve à la ville et rien ne s’y plante, ou pousse avec grand peine. C’est quand même incroyable que ce soit en ville qu’il soit plus simple de s’approvisionner en produits locaux, alors qu’a priori, c’est dans les campagnes que c’est cultivé/produit !
Parfois, je rêve de villes sans voitures, où l’on fait la part belle aux modes de locomotion doux, ou fleurissent les parcs et les jardins collectifs, où les commerces alimentaires réinvestissent les centres au lieu de grignoter les périphéries. Une ville vivante où il fait bon vivre au quotidien, pas une ville de loisir dédiée au tourisme.
C’est tout à fait ça, des « dortoirs » ou des bulles à touristes… voilà ce que sont devenues beaucoup de villes ! Mais d’autres modèles sont possibles et se développent. Ta description me rappelle d’ailleurs le quartier de Vauban à Freiburg, premier éco-quartier du monde ; c’est une jolie bulle de vie sans voitures, pleine d’espace et de verdure, dans la ville… j’ai un article à ce sujet dans mes brouillons d’ailleurs 🙂 !
Très bel article Natasha où tout est dit! « le meilleur investissement que l’on puisse faire est celui d’investir en soi » écris-tu. Je partage totalement ce point de vue. Tu t’investis comme bénévole dans un jardin. Pour ma part, j’ai créé une association « Paysages Reconquis » et un blog « Paysagesreconquis-monblog » dont le but est la reconquête écologique et esthétique des paysages. J’y aborde toutes les préoccupations dont tu parles.
Bien à toi.
Claude
Merci pour ton commentaire Claude et bravo pour la création de ton association 🙂 !
Je comprends tout à fait votre raisonnement car nous avons les mêmes questionnements. J’ai déjà des réponses qui pourraient t’aider !
Tout d’abord, j’admire votre détermination, car je suis un peu plus « égoïste » : vivre dans un petit paradis, loin de tous les problèmes du monde, j’ai connu pendant 6 ans, et honnêtement, ça ne me dérangeait pas. Je ne souhaite pas porter tout le malheur du monde sur mes épaules. Je fais tout pour avoir une empreinte minimale et être une voisine / compatriote bienveillante. Ca me suffit.
Ensuite, je me suis souvent demandée s’il valait mieux vivre dans une maison 100% écolo à la campagne, mais multiplier les transports et produire de l’énergie pour un seul foyer, ou vivre dans un appart en ville et pratiquer la marche à pieds et profiter du chauffage collectif etc. Et bien je pense aujourd’hui qu’il faut chercher du côté de l’habitat participatif à la campagne. J’en ai fait l’expérience lors de mon voyage à Hawai : plusieurs familles vivaient en communauté, avec une grande cuisine et une magnifique salle de yoga en commun, et des maisons individuelles. Pour les courses, on achète en gros (bonjour l’esprit zéro déchet), on partage la connexion internet, les tâches ménagères, on travaille dans un gros potager commun et le plus intéressant : on bâtit une vraie vie de communauté, avec ses règles de partage, d’écoute… une communauté sur laquelle on peut compter pour le restant de ses jours, à une époque où chacun se demande comment il vieillira. Il y a plusieurs projets en France comme ça, je suis sure que ça te plairait ! D’ailleurs c’est la nouvelle campagne des colibris : ils font le tour de la France pour nous présenter les « oasis » : des lieux où l’on mutualise les savoirs, les logements…
En tout cas cela fait preque 6 mois que nous vivons en ville maintenant, et même s’il y a de bons côtés (on fait tout à vélo, on fait beaucoup d’associatif…), nous avons plus que hâte de nous poser à la campagne. La nature me manque énormément. Bon courage à toi et bravo pour ce super article !
Merci pour ton témoignage. Les alternatives que tu décris ressemblent justement à celles qui m’ont inspirées et vers lesquelles je suis en train de cheminer 🙂
Tu sembles quand même pouvoir avoir accès à pas mal de vert et de nature, même dans cette nouvelle configuration citadine, ce qui me parait essentiel.
Perso je suis plutôt campagne (je viens de là) mais j’habite à Paris, principalement pour des raisons professionnelles, avec pour objectif de revenir à la campagne dans quelques années. Un des points de vigilance avec la vie citadine, à mon sens,c’est que l’on est sollicité à longueur de journée. Résister à la tentation consomme beaucoup d’énergie mentale, il faut se montrer « malin » pour réduire les sollicitations 🙂
En effet, la nature est très accessible depuis Fribourg et même visible de n’importe quel coin de la ville, ce qui est très agréable 🙂
Je suis née en ville et j’y ai toujours vécu. Je ne crois pas que je serais capable d’habiter à la campagne parce que l’utilisation quotidienne de la voiture me rebute et qu’on a vraiment un mode de vie urbain.
Par contre, je pense souvent à déménager dans une ville plus petite où il y aurait plus d’espaces verts qu’à Paris (c’est pas difficile!), moins de circulation, une agriculture locale plus accessible (le marché le plus près de chez ne vend rien de local !).
En effet, la taille et la situation géographiques de la ville font toute la différence… et à Fribourg, on est très bien tombés 🙂
Salut Natasha ! Merci pour ce bel article… Passer de la brousse malgache à Paris fut un choix qui me revient moi aussi en boomerang dans la figure, très souvent !
Une raison supérieure me pousse à rester en ville : c’est dans les villes que se trouve les vraies solitudes, et c’est dans les villes que je me sens appelé à les combattre. Mais de temps en temps… un bol d’air pur s’impose 😉
Enjoy life Natasha ! Hésite pas à passer à Lyon pour nous voir 😉 (y’a plus beaucoup de mon de à Paris à la Compagnie des Sens).
Théophane
Ton passage par ici me fait grand plaisir Théophane 🙂 Je passerai vous voir à Lyon avec plaisir dès que l’occasion se présentera !
Merci Natasha pour cet article sincère (et positif), qui correspond exactement à mes préoccupations du moment. Ayant grandi à la campagne, et emménagé en ville dès mes études (Lyon puis Berlin), j’ai récemment éprouvé le besoin d’être plus proche de la nature et même si nous adorons Berlin, nous avons acheté une maison l’année dernière dans une petite ville du Brandenburg. Des panneaux solaires pour l’eau chaude, un puits pour l’eau des toilettes, de l’espace, un potager, la forêt à 6 minutes en vélo… Cela me semblait idéal pour nos enfants et pour répondre à mon besoin de calme et de nature. Sauf que d’une part la mentalité « petite ville avec chacun sa maison son jardin (tondu trois fois par semaine) son travail à Berlin et sa voiture » ne nous correspond pas du tout 🙁 Par ailleurs le côté cosmopolite et culturel de la grande ville nous manque aussi, et ayant décidé de ne pas acheter de voiture nous sommes épuisés par les kilomètres quotidiens à vélo pour aller à la gare, au supermarché ou autre (et nous commençons à nous ennuyer dans notre coin!).
8 mois après avoir emménagé dans notre petite ville, mon mari vient d’obtenir une offre de travail à Londres et nous nous préparons à vendre la maison et à refaire les cartons. Cela me fend le coeur car les enfants aiment cultiver leurs légumes et se balader en forêt et c’est ce dont je rêvais pour leur enfance. Mais même sans cette opportunité professionnelle, nous avions décidé de retourner en ville, précisément pour les raisons que tu cites. Je n’arrivais pas à comprendre comment je pouvais aimer autant la nature et pourtant me sentir mieux en ville, c’est chose faite 🙂 Je crois en effet que je culpabilise d’être « dans ma bulle », que j’ai peur de tomber lentement dans le mode de vie voiture maison supermarché et de m’éloigner de mes idéaux, par facilité. Ton article m’a permis de voir plus clair en moi et de comprendre que si je me sens mieux en ville, ce n’est pas parce que j’aime le béton (haha) mais parce que c’est là que se trouvent les réseaux et initiatives écologiques, véganes, et toutes les opportunités d’apprendre, de se cultiver etc. Je quitte avec regrets notre maison, Berlin qui était vraiment devenue notre ville de coeur, et j’espère que Londres nous plaira.
J’oubliais aussi que de Londres, nous pourrons rentrer en France en train et donc renoncer à nos trajets en avion que je faisais à contrecoeur, parce que le train aurait été trop long avec des enfants. Donc être plus près des familles pour éviter les trajets en avion, cela compte aussi beaucoup pour moi (et c’est une des raisons pour lesquelles nous avons cherché à Londres et non à New York par exemple) 🙂
Ah ça me fait plaisir aussi de savoir que d’autres choisissent leur lieu de vie de manière à pouvoir se passer des trajets en avion pour voir leur famille ! Prendre l’avion était aussi ce qui nous pesait le plus lorsque nous vivions au Canada et maintenant ce que nous apprécions le plus c’est de prendre le train pour aller voir nos familles ! Ca veut aussi dire qu’elles peuvent venir nous voir plus facilement 🙂
Merci à toi aussi Sophie pour ton témoignage qui m’a fait beaucoup de bien car je sens qu’on se comprend ! Je me reconnais si bien quand tu parles de culpabilité ; je me suis si souvent sentie égoïste dans ma bulle à moi… si j’avais eu 80 ans, ç’aurait certainement été différent je pense, mais à 31 ans, j’ose espérer que je peux encore réfléchir à des solutions plus durables pour la planète et plus généreuses pour l’humanité. Et m’isoler dans mon cocon verdoyant ne me permettrait ni l’un ni l’autre… Quel courage en tous cas tu as eu d’admettre au bout de quelques mois à peine que vivre à la campagne, après en avoir tant rêvé, n’était finalement pas ce qu’il y avait de mieux pour toi et d’être prête à déménager à nouveau !
J’ai vécu à Londres pendant 4 ans- j’étais étudiante, je travaillais beaucoup pour financer mes études, donc je n’ai vu que les mauvais côtés de la vie dans la capitale anglaise… Mais il me semble que comme Berlin, c’est un lieu qui bouillonne d’alternatives et que les véganes n’y sont pas perçus comme des extra-terrestres ! Même si la nature est peu présente dans cette grande métropole, tu pourras facilement prendre le train pour des balades en campagne ou en bord de mer avec tes enfants 🙂
Je te souhaite bon courage pour le déménagement en tous cas en espérant que tu pourras bien profiter de tes derniers moments à Berlin 🙂
Oui, je pense qu’à 31 ans (mon âge aussi 😉 ) on a encore plein d’énergie et de motivation qu’il serait dommage de ne pas employer! J’ai énormément besoin également de me sentir utile et ce sera plus facile en grande ville je pense.
Alors tu as vécu à Londres? Dans quel quartier étais-tu? J’avoue que Londres me fait un peu peur… Je me réjouis de découvrir une nouvelle ville, un nouveau pays (malgré les difficultés du changement de langue pour mes enfants) mais j’appréhende cette ville qui me semble immense et très dense. En fait, on avait décidé de revenir à Berlin, qui est une capitale vraiment extraordinaire avec ses espaces verts partout, ses forêts, ses potagers urbains et son caractère cool et tranquille, même en plein centre où nous habitions. Mais mon mari n’a plus d’opportunités de carrière à Berlin et Londres est le choix « raisonnable » si on ne veut pas devoir repartir d’ici 2 ou 3 ans. J’espère vraiment qu’on s’y sentira bien, je fais un gros travail sur moi-même pour y aller dans un état d’esprit positif et éviter les comparaisons et regrets inutiles 🙂 Et qui sait, on reviendra peut-être plus au vert un jour!
En effet j’ai passé 4 ans à Londres et très honnêtement je n’y étais pas heureuse. Mais je pense que beaucoup des contraintes que je subissais étaient liées au fait que j’étais une étudiante avec peu d’argent et peu de temps libre donc des ami-e-s ici et là mais pas de véritable cercle social, pas vraiment la possibilité d’habiter là où il aurait fait bon vivre, ni celle de profiter des avantages socio-culturels de la capitale anglaise. Je suis donc partie dès que j’ai pu ! J’ai habité pendant 3 ans à New Cross Gate, là où se trouvait mon université. Un quartier sans intérêt et pas toujours très sûr. Puis 1 an à Hendon, un quartier résidentiel sans intérêt mais je m’y sentais plus à l’aise. Les deux étaient assez éloignés de toutes les attractions intéressantes (parcs, musées, cafés agréables, marchés, bord de la Tamise etc.) et n’avaient pas une vie de quartier qui m’attirait. Ce qui me pesait le plus était le fait de dépendre du métro (cher) pour beaucoup de mes trajets et comme j’ai du mal à supporter la foule, aux heures de pointes c’était l’horreur… Mais le réseau de bus est bien développé donc quand on a un peu plus de temps devant soi, ça vaut la peine de prendre le bus à la place du métro je trouve ! L’autre souci est que Londres, c’est très cher. La dernière année, je travaillais à plein temps et j’avais un niveau de vie très moyen- mon salaire me permettait de payer une chambre en colloc agréable, de me nourrir et de me déplacer entre le boulot et chez moi certes, mais c’était à peu près tout… j’en avais donc marre d’avoir les contraintes de la vie londonienne sans jamais pouvoir profiter de ses avantages. Mais j’ai plusieurs amies à Londres (qui viennent d’autres pays) et qui s’y plaisent. Je pense qu’à partir du moment où on a trouvé le bon quartier, des amis à proximité, et un salaire confortable on peut y mener une vie agréable… D’ailleurs, si tu aimerais des contacts sympas à Londres, n’hésite pas à me le dire. Désolée, pour ce pavé négatif, mais souviens-toi qu’il s’agit seulement de mon expérience dans un contexte bien particulier- il y a des quartiers où je sais que j’aurais adoré vivre et certainement mené un quotidien plus agréable 🙂 Si tu as besoin d’autres infos/conseils, n’hésite pas à me contacter par mail. Bon courage pour la suite 🙂
Je vis le même dilemme que toi Natasha… Mon coeur aimerait être à la campagne mais ma raison me fait habiter en ville. Mon conjoint et moi avons fait le choix de ne pas avoir d’automobile et nous rêvons de pouvoir nous éloigner de la ville en utilisant le vélo comme mode de déplacement principal… mais ici au Québec, c’est impossible (trop de distance et de côtes à monter !!). Alors, on envisage d’aller vivre ailleurs comme aux Pays-Bas qui nous semble être l’endroit qui nous permettrait de nous rapprocher de ce mode de vie auquel on aspire… et aussi parce qu’on est dû pour un changement d’horizons ! À suivre…
Merci pour ton témoignage, c’est très intéressant de lire quels sont les enjeux des choix que vous avez fait et les compromis que ça demande 🙂
Parfois je me demande si je ne vais pas trop loin dans mes choix pour limiter mon impact… mais lire ton commentaire et les précédents me fait réaliser que non, nous sommes plusieurs à repenser notre usage d’objets comme la voiture qui semblent indispensables à la majeure partie de la population mais dont nous sommes pourtant prêts à nous passer pour aller jusqu’au bout de nos convictions. J’espère que vous trouverez de belles opportunités au Pays-Bas tous les deux !
Ce constat est fort intéressant car je me faisais le même réflexion il n’y a pas longtemps.
Nous habitons à la campagne depuis presque 12 ans. Nous y sommes bien mais nous sommes à plus de 10km des premiers magasins, centre ville et école. Donc nous avons une voiture qui sert tous les jours. Et comme nous avons 4 enfants et bien c’est une grosse voiture…
De plus oui nous sommes à la campagne, mais la Beauce française où nous sommes est assez plate, pleine de champs et comme nous sommes aussi casanier, nous ne sortons pas vraiment beaucoup (et donc ne profitons certainement pas assez des environs même un peu loin)… Donc qui dit champs dit aussi malheureusement, engrais, pesticide, herbicide…
Je me rends compte maintenant que ce n’est pas forcément le lieu le plus adéquat pour élever des enfants…
Par contre la ville je n’aime pas trop non plus, car justement bien souvent on y manque de calme et de verdure. Tout est compliqué en fait je trouve de trouver ce que l’on souhaite car c’est difficile de tout remettre en question et de modifier notre environnement
Bon ceci-dit nous allons peut-être être obligés de déménager pour le travail de mon mari, ce qui nous ferais monter en Alsace, au nord de Strasbourg ; nous y trouverions peut-être plus ce que nous cherchons qui sait ;-). Mais on en saura plus d’ici la fin de l’année… Et si le déménagement ne se fait pas, je serais peut-être tentée par l’idée de changer de lieu aussi (aujourd’hui mon mari fait plus d’1h de route le matin et le soir et n’étant pas desservi par les transports en commun, c’est une ligne complétement négligée, et bien la voiture est obligatoire, d’où l’envie de changer d’endroit de toute façon…. dommage car la maison est grande et nous y sommes bien)
Merci pour ton témoignage. C’est vrai qu’on ne pense pas souvent au fait que certains coins de campagne souffrent aussi de pollution due à l’usage des pesticides entre autres… J’espère que votre prochain lieu de vie vous conviendra, à toi et à ta famille, que ce soit en Alsace ou ailleurs 🙂
J’avoue que pour ma part, même si j’aime la campagne, le calme et les beaux paysages, je ne m’imagine pas vivre ailleurs qu’en ville. Pour tout un tas de raisons pratiques et écologiques en effet : en ville, on n’est pas dépendant de la voiture comme à la campagne (je me base sur mon expérience dans ma maison de vacances : le premier marché est à 15 km, la première gare à 3 km, le premier magasin bio à 30 km!). J’avoue que devoir sortir la voiture pour le moindre petit truc, ça me dérange un peu. Alors qu’en ville, tout ou presque peut être fait à pied ou en transport en commun (d’ailleurs, je n’ai même pas mon permis!). Ce qui me plait aussi : l’abondance de possibilités de rencontrer les autres et de se cultiver (théâtre, bibliothèque, atelier divers et variés). Bien sûr, je peux comprendre que le mode de vie urbain puisse être stressant et fatiguant, mais j’estime que c’est aussi à moi de prendre le temps de ralentir. Après tout, personne ne m’oblige à courir, pas plus en ville qu’à la campagne! Alors je prend le parti de flâner dans la rue, de laisser passer le métro trop bondé, de sourire aux gens que je croise dans la rue et de faire la causette avec mes voisins. J’ai la chance d’habiter le même quartier depuis ma naissance, et pour moi, c’est comme un petit village : l’entraide entre voisins, les liens avec les commerçants…. Et ce que j’apprécie par-dessus tout : avoir tout sous la main. Je vois, lorsque j’étais petite, j’ai pu faire de nombreuses activités extrascolaires sans que mes parents aient à jouer les taxis comme ce fut le cas pour nombre de mes amies vivant en banlieue ou à la campagne.
Bien sûr, la vie à la campagne, plus proche de la nature, incite sans doute à plus la protéger (quoique, quand je regarde le mode de vie des habitants du village de ma maison de campagne, j’en doute), mais en ville aussi, il est possible de rencontrer la nature : à travers les parcs et jardins ou même en allant faire des randonnées à pied ou à vélo le week-end…
Bref, désolée pour ce long pavé qui ne résume que très mal ma pensée, mais j’espère que tu as saisi l’idée générale. Ceci dit, je comprend très bien ton mal-être et ton envie de nature, mais comme tu le dis si bien, s’est aussi à nous de créer le monde que nous voulons. A nous de mettre un peu plus de campagne dans la ville, et de ville dans la campagne!
Bonne semaine à toi.
En effet ce n’est pas parce qu’on vit à la campagne qu’on est plus enclin à protéger la nature… mais personnellement c’est vraiment le fait d’avoir vécu proche de la nature qui m’a poussée à vouloir passer à l’action pour la protéger. J’aime ton idée de mettre un peu plus de campagne dans la ville et vice-versa. Avec les éco-villages et les éco-quartiers, c’est tout à fait possible 🙂
Ahah, c’est là que je remarque que je ne suis pas du tout sur la même longueur d’ondes ! Je suis définitivement citadine, parisienne, presque 24 ans et toujours pas le permis ! Plus sérieusement, je ne crois pas que je pourrais vivre en permanence à la campagne. Quelques semaines par an pour les vacances, c’est bien suffisant. Comme tu le dis si bien, on est tout de suite dépendant de la voiture. Moi, je suis plutôt accro aux transports en commun 🙂 Je suis trop trouillarde et pas assez à l’aise pour le vélo en ville :s
C’est vrai que l’on peut-être complètement conditionné en fonction du lieu où l’on a grandi… mais personnellement, même si j’ai grandi en ville et vécu la majeure partie de ma vie en ville, mes quelques années sur l’Ile de Vancouver m’ont suffit à me convertir aux joies de la campagne à temps plein. Pourtant, il y a quelques années encore l’idée de vivre dans une maison (que ce soit en ville ou à la campagne !) me mettait mal à l’aise. Je voulais vivre en appartement, avec des gens au-dessus, au-dessous et à côté de moi, ça me rassurait ! Aujourd’hui, ça m’étouffe…
Je découvre votre blog et je le trouve très intéressant! cet article, en particulier … effectivement, j’imagine que la décision d’abandonner la campagne pour la ville n’a pas dû se prendre facilement! Mais je costate que vous savez tirer le meilleur de votre nouvelle situation. C’est cela qie je trouve particulièrement bien, vous vous êtes fixé un cap et vous le suivez , bravo. Moi, j’ai personnellement trouvé une sorte de compromis , je vis à la campagne tout près d’une ville moyenne avec une grande ville à 50 mn. Comme ça, je profite des avantages des 2 ! Et votre témoignage me conforte dans ce choix. En tout cas, bravo encore pour votre article et vos idées!
Merci et bienvenue sur Echos verts alors 🙂
Haha de mon point de vue de parisienne, Fribourg c’est la campagne ! Je crois que je mélange un peu campagne et province ^^ En ce qui me concerne je n’ai qu’une envie c’est d’aller vivre à Grenoble. Une ville où on peut tout faire à vélo et où il est si facile d’aller faire un tour dans les montagnes. Quand t’es dans le tram ou que tu ouvres tes volets, tu vois la montagne et les neiges éternelles… Pour moi, avec ce genre de ville, tu as le beurre et l’argent du beurre : la campagne et la ville à la fois !
En tous cas, même après t’avoir lu, je comprends toujours pas pourquoi tu es partie ! héhé 🙂
Fribourg est une petite ville comparée à Paris, c’est sûr, mais de là à dire que c’est la campagne, faut pas exagérer quand même 😉 ! J’ai grandi à Grenoble alors je ne peux que confirmer tes dires… en effet, c’est une ville très agréable à vivre, j’y fais tous mes déplacements à pieds ou en bus/tram et j’apprécie le fait de pouvoir être dans les montagnes, au grand frais, en hauteur, en moins d’une demi-heure de voiture 🙂
Ton article reflète tellement mes pensées !
Je suis née et j’ai passée toute mon enfance à la campagne, aujourd’hui je vis en ville et j’aime beaucoup ça même si c’est certains, mon jardin, les légumes maisons, la forêt, les animaux sauvages, etc, tout ça me manque quand je reste trop longtemps enfermée entre tout ce béton !
Néanmoins j’aime vraiment les deux. Comme tu les dis, en ville je ne prends quasiment jamais la voiture, mon chéri et moi nous allons au boulot à pied, les transports en commun nous permettent de faire des trajets un peu plus long, tout est à côté de chez-nous. Nous commandons même nos légumes dans une AMAP qui nous permet de manger bio et local.
La ville permet de vraiment faire face « au monde » on prend vite conscience des problèmes de société, etc, ce qui m’a motivée à m’investir dans l’associatif.
Mais souvent, j’ai besoin de m’échapper, de retrouver la nature. Sentir la mousse, être réveillé par le chant des oiseaux, allé chercher des champignons apercevoir une biche au bout du chemin…
Juste se retrouver soi même.
Je pense que je ne pourrais pas me passer des deux.
En effet, trouver un équilibre entre les deux peut être un bon compromis 🙂
Je suis contente de voir que tu soulèves une question que je me pose moi-même (et que nous nous posons toutes on dirait ^^). Personnellement, j’ai grandis à la campagne, avec trajets de voiture quotidien pour aller à l’école. Depuis que je suis étudiante, je vis dans une ville de 450 000 habitants (je vous dis pas le choc au début, moi qui ne prenait jamais le bus, de me retrouver dans un métro bondé ! Ou encore dans les rues pleines de monde). Et je suis tiraillée : j’ai appris à aimer la vie en ville (pour les activités, les amis, l’accès au bio), et je me dis qu’elle a moins d’impact écologique car on prend peu/pas la voiture (j’aimerais bien en louer une comme toi, pour le moment j’en ai une mais je l’utilise peu). Mais je me dis que si un jour j’ai des enfants, j’aimerais que comme moi, ils construisent des cabanes, ramassent des légumes au jardin… grandir en ville me semble totalement vide comparé à cela !
Nous avons donc tous les mêmes questions !
J’espère que tu arriveras à trouver un lieu de vie qui correspondra à tes attentes si tu as des enfants, mais effectivement, ce n’est pas facile de trouver un lieu qui remplisse tous les critères qui nous tiennent à coeur !
Comme à chaque fois où je peux profiter d’internet réellement, je suis contente de venir lire tes articles.
Personnellement j’adore la campagne, notamment dans le coin de mon enfance, qui me donne réellement des bouffées de bonheur quand j’y retourne est peu en profiter un peu. Je sais pas, ça doit être un truc au niveau du cerveau, comme quand on sent une odeur ou goûte une saveur qui nous ramènent à des événement antérieur enfoui dans nos souvenir. En plus j’aime faire de grandes ballades, à mon rythme parce que j’ai différentes douleurs lorsque je marche (ca fait petite vielle de dire ça^^), et c’est beaucoup plus agréable dans le calme de la campagne.
Pour des raisons financières je vis en ville (et accessoirement chez mes beau-parents, haha) mais je sais que mon copain aime vraiment plus la vie en ville donc nous finirons surement dans une grande. Ensuite une grande villes a bien sûre des avantage, mais elle peut aussi être chargée en lieux historique magnifique et beaux jardin, ce que j’aime beaucoup aussi.
Mais dans une vie idéale je vivrai dans un arbre. ^^
Ça me fait aussi plaisir de te lire, ça faisait si longtemps ! L’essentiel est d’arriver à voir les avantages du lieu où l’on vit… et d’apprendre à accepter aussi que parfois ce lieu nous rend malheureux et que même si on est prêt à faire des compromis, on a des limites ! J’adore ton idée de vivre dans un arbre… la vue doit être si belle au quotidien ! À ce sujet, voici un article intitulé Plaidoyer pour les arbres qui t’intéressera peut-être 🙂
coucou Natasha, c’est dingue, tout ce que tu écrit dans ton article, je l’ai pensé, j’aurais pu le dire !! Je ressens la même chose que toi. Après avoir quitté la ville (née à Lyon, études à Lyon et tokyo et boulot à Tokyo et Paris), dégoûtée par ce que tu décris (qui me pesait, je n’arrive pas comme toi à aller au-delà et me dire que ça stimule mon envie de changer les choses, je dois être moins optimiste que toi !!), j’ai découvert la campagne avec bonheur mais avec tous ses inconvénients – dont tu parles si bien. Éloignement de ses amis, des activités, des lieux de vie et d’échanges, besoin de la voiture pour le moindre déplacement,… Et aujourd’hui, je me pose la question de déménager encore plus à la campagne mais dans un environnement qui me permettrait d’être autonome (par ex en éco-hameau ou éco-village) et vivre avec des gens qui partagent les mêmes valeurs ou retourner dans une petite ville… C’est vraiment dur de faire ce choix et je suis admirative (encore une fois !) de toi qui a su faire des choix et y voir le meilleur 😉
Coucou Myriam, merci pour ton témoignage 🙂 Comme toi, si je devais déménager à la campagne ce serait pour me joindre à un éco-village où je pourrais trouver sur place l’essentiel dont j’aurai besoin au quotidien- non seulement au niveau matériel, mais aussi sur le plan social… un jour peut-être 🙂 En attendant, je tâche de profiter pleinement de la simplicité et de la spontanéité de la vie en ville, sans voiture… et ça fait du bien après 3 ans où chaque déplacement était soigneusement calculé pour « amortir » le trajet ! J’espère que tu finiras pas trouver un lieu de vie qui te conviendra sur tous les plans 🙂
Bonjour, freiburg est une tres belle ville, vous avez de la chance de vivre dans la ville la plus eco de l’allemagne. C’est une belle ville au pied de la montagne 🙂
En effet, c’est une ville très agréable 🙂
Bonjour, tout ce que vous dites est fort intéressant. Je suis une citadine (63 ans) qui a tjrs vécu en ville mais j’y vais peu, et j’aime mieux la campagne. J’ai un jardin privatif, ce qui est très agréable, c’est mon coin de campagne ! Mon fils vit à la campagne. L’idéal, c’est vivre à deux pas d’une ville, sans doute. C’est comme qd on est en couple, ou qd on est seul. Rien n’est vraiment idéal. On veut tjrs avoir ce que l’on n’a pas. Alors, je pratique la méthode de Confucius : « regarde ce que tu as, ne regarde pas ce que tu n’as pas ». Bien cordialement, M. Ponsot DIJON
Merci pour votre témoignage Michele !
Merci Natasha d’avoir créer ce blog !! J’ai découvert le mouvement zéro déchet il y a 2 ans, par Béa Johnson. J’ai ensuite regardé beaucoup de vidéo et d’articles sur le sujet. De nature sensible à l’écologie et le minimalisme, je me suis mise du jour au lendemain à changer mon mode de vie. Je voyais cela comme un jeu ! 🙂 Beaucoup de sites proposent des solutions alternatives mais ton blog va plus loin et c’est ça que j’apprécie. Tu creuses vraiment chaque sujet, notamment des questions de: recyclage, compostage, test sur les animaux, le lieu de production, les conditions des travailleurs etc … Ton blog m’a énormément aidé à choisir des alternatives (brosse à dents). Les premiers mois, j’ai beaucoup changé mon quotidien (salle de bain, alimentation, vêtements..) puis je suis arrivée à ma limite. Notamment le fait que je porte des lentilles de contact, que je trouve pas de produits frais en vrac dans ma ville. Enfin, j’ai aménagé avec mon copain (qui n’est pas du tout dans le trip végétarien, écolo, zéro déchet). Il trouve que c’est bien ce que je fais, mais n’est pas intéressé par changer ses habitudes de consommation. Donc faire mon truc de son côté, c’est moins motivant..
Je partage ton sentiment sur le fait de vivre en ville. J’ai toujours vécu en ville, j’aime l’animation, être à proximité des événements culturels, pouvoir bouger facilement à pieds, en vélo… Comme tu dis, en ville on voit la pauvreté, la pollution et la surconsommation dans les rues piétonnes et les grandes surfaces, loin du mode de vie zéro déchet 🙁 C’est pour cela que l’été j’aime bien voyager à la campagne. Je fais du wwoofing dans des familles ou des communautés. Pour l’instant, je suis étudiante, je ne sais pas encore si plus tard, je m’installerai à la campagne ou je resterai en ville.