Après avoir créé du contenu pour ce blog de manière « bénévole » pendant 3 ans, il m’a fallu me rendre à l’évidence : je ne pouvais plus soutenir le rythme et la qualité de mes publications tout en enseignant à temps plein. Deux options s’offraient alors à moi : soit j’arrêtais le blog, soit je réduisais mes heures d’enseignement et professionnalisais mon activité de blogueuse. J’ai finalement décidé de lancer ma micro-entreprise afin de pouvoir consacrer 40 % de mon temps de travail à la création de contenu engagé ici et sur mon compte Instagram : une décision que je vous ai annoncée en toute transparence en 2017, dans un article intitulé « Mon blog, mon travail ».
Si la rémunération du travail des blogueur·ses, youtubeur·ses et instagrameur·ses ne date pas d’hier, force est de constater que cela reste un sujet tabou, au mieux, ou mal perçu, au pire. Les critiques liées à la rémunération de notre travail sont nombreuses, mais finalement, je crois que nombre des inquiétudes de nos abonné·es sont liées à la méconnaissance du milieu de l’influence, de nos exigences personnelles en tant que créateur·ices de contenu engagé·es et de notre fonctionnement avec les entreprises qui nous rémunèrent (ou pas d’ailleurs !).
À travers cet article – qui est le reflet de ma propre expérience –, je vous propose donc de découvrir en quoi consiste mon travail de créatrice de contenu, comment je suis rémunérée, comment je sélectionne les entreprises avec lesquelles je travaille ainsi que l’équilibre vers lequel j’aspire afin d’être rémunérée suffisamment pour l’ensemble du travail fourni sans pour autant faire de mon blog/mon compte Instagram une vitrine publicitaire au service des marques ni mettre mes valeurs de côté.
Être créateurice de contenus, ça consiste en quoi ?
L’expression « créateurice de contenus » peut faire référence à une diversité de professions mais je l’emploie personnellement en référence à celleux qu’on appelle également des « influenceur·ses », soit celleux qui créent et partagent du contenu sur Internet (blog, YouTube, Instagram, etc.), à destination d’une audience plus ou moins importante qui s’étend, dans tous les cas, bien au-delà de notre cercle familial et amical !
Les profils de créateurices de contenus sont extrêmement variés – et on ne peut d’ailleurs pas toustes nous mettre dans le même panier – : on trouve aussi bien des passionné·es de fast fashion, que de voyages au bout du monde, de cosmétiques, de parentalité ou d’écologie, et on trouve aussi bien des millionnaires expatrié·es à Dubaï que des personnes qui peinent à toucher un SMIC sans pour autant négliger de payer leurs impôts…
Quels que soient notre spécialité, nos supports et mode d’expression privilégiés, nos motivations et nos valeurs, la création de contenu nécessite une diversité de compétences. Voici un tour d’horizons des tâches que j’effectue chaque semaine/mois :
- Recherches, lectures, écoute de podcasts, visionnage de documentaires et interviews pour la préparation de mes articles
- Prise de notes pour mes articles
- Rédaction d’articles pour le blog ou de textes pour Instagram
- Relectures et correction des textes
- Mise en page des articles
- Photographie et retouches
- Planning de publication
- Création d’ebooks et fiches pratiques imprimables
- Mises à jour du blog
- Réponses aux commentaires et messages reçus sur le blog, sur Instagram et dans ma boîte mail
- Échanges par mail, téléphone ou en visio avec mes partenaires actuel·les ou potentiel·les
- Mise en place et coordination de collaborations entre créateur·rices de contenus
- Envoi de devis et de factures
- Comptabilité
- Apprentissage de nouvelles compétences afin d’améliorer la qualité de mes contenus et de les diversifier suivant mes aspirations.
- Etc.
Cette liste n’est certainement pas exhaustive et pourra bien entendu varier d’un créateur·rice de contenus à l’autre (surtout suivant ses supports et thématiques) mais je pense que c’est une base qui reflète ce que la plupart d’entre nous faisons dans le cadre de notre travail.
Il me semble également important de préciser que la création de contenu implique forcément des dépenses :
- Matériel pour la création et le partage de contenus : ordinateur, tablette, téléphone portable, etc.
- Matériel pour la création d’images/de sons : appareil photo, caméra, micro, trépied, etc.
- Matériel pour le décor et le stylisme des photos et/ou vidéos
- Création d’un site internet
- Création d’une identité visuelle
- Achat d’un nom de domaine pour les blogs
- Achat d’extensions diverses
- Achat de licences de divers logiciels de création et retouche
- Abonnement à une plate-forme de conception graphique
- Emploi de freelances pour la gestion de certains aspects
- Etc.
Si la création de contenu peut parfois donner l’impression qu’il s’agit « simplement » de partager un texte, une photo, une vidéo, je pense que peu de personnes réalisent tout ce que ces partages impliquent en amont, en matériel, en temps et en compétences. Alors avant de vous parler de mes sources de revenus, il me semblait important d’expliquer pourquoi il serait temps d’arrêter de dénigrer le travail des créateur·rices de contenus et d’exiger que notre contenu soit toujours fourni gratuitement…
Mes sources de revenus en tant que créatrice de contenus
Les revenus liés à mon travail de créatrice de contenus proviennent actuellement des 4 sources suivantes :
Tipeee : il s’agit d’une plateforme permettant à n’importe quel·le créateurice de contenu de récolter des dons des membres de sa communauté. Les personnes qui le souhaitent peuvent faire des dons uniques ou récurrents à partir d’un euro. Pour en savoir plus, je vous renvoie vers mon article à ce sujet.
Affiliation : l’affiliation s’établit entre une boutique en ligne et un·e créateurice de contenu, grâce à un lien tracké et/ou un code (promo) affilié. À chaque fois que vous effectuez un achat via ce lien ou ce code affilié, je touche un pourcentage de la vente (généralement de 8 à 10 %). Quand mes articles contiennent un ou plusieurs liens affiliés, je l’indique à la fin.
Sponsorisation : les publications sponsorisées s’effectuent dans le cadre d’un contrat entre une entreprise et un·e créateurice de contenus. L’entreprise rémunère le ou la créateurice de contenu pour chaque publication réalisée dans le cadre de ce partenariat – il peut s’agir d’un article, d’un post ou d’une story Instagram, d’une vidéo YouTube, etc. Le prix d’un article est généralement fixe et celui d’un post Insta ou d’une vidéo YouTube est calculé suivant le nombre d’abonné·es. Les publications sponsorisées doivent être légalement indiquées comme telles.
Droits d’autrice : enfin, depuis 2020 je touche les droits d’autrice de mon livre 21 éco-défis pour prendre soin de soi et de la planète, c’est à dire que pour chaque livre vendu, je perçois 6 % du prix hors taxe, soit 1,13 euro par livre (soit des miettes…).
Voici un aperçu de l’évolution de mes revenus suivant ces différentes sources au fil des 4 premières années de ma micro-entreprise :
Dons (Tipeee) | Affiliation | Sponsorisation | Droits d’autrice | |
1re année (2017-18) | 70 % | 30 % | – | – |
2e année (2018-19) | 66 % | 25 % | 10 % | – |
3e année (2019-20) | 54,5 % | 20 % | 11 % | 14,5 % |
4e année (2020-21) | 50 % | 15 % | 26,5 % | 8,5 % |
Les dons, via Tipeee, ont toujours constitué l’essentiel de mes revenus, suivi de l’affiliation et de la sponsorisation les trois premières années et inversement la quatrième. Les droits d’autrice que je touche pour mon livre 21 éco-défis pour prendre soin de soi et de la planète ne risquent certainement pas d’augmenter puisque les ventes baissent graduellement depuis sa sortie.
Je précise par ailleurs que la diversification des sources de revenus ne garantit pas forcément leur augmentation. Dans mon cas, après une augmentation constante les trois premières années, mes revenus ont légèrement baissé au cours de la dernière. Et en 4 ans, je n’ai toujours pas atteint le seuil de revenus minimums mensuels/annuels que je m’étais fixée pour m’y retrouver financièrement. Il est certain que ma maternité, les difficultés qui s’en sont suivi puis la pandémie n’ont pas été favorables au développement de mon activité ces 2 dernières années.
Enfin, je précise que comme toute micro-entrepreneuse, je déclare tous ces revenus et paie donc des cotisations et des impôts chaque trimestre.
Publications sponsorisées
Sur les dizaines de demandes de publications sponsorisées que je reçois chaque année, seules quelques-unes sont en accord avec ma ligne éditoriale et mes valeurs et retiennent donc mon attention. Voici les critères que je prends en compte dans mon choix de client·es :
Les points non-négociables :
- Premier contact professionnel, respectueux et personnalisé
- Produits/services pouvant m’être utiles et/ou susceptibles d’intéresser ma communauté
- Produits qualitatifs et durables
- Produits fabriqués de manière éthique
- Produits fabriqués avec des matériaux véganes
- Produits fabriqués avec des matériaux écologiques
- Produits sans ingrédients/composants toxiques
- Entreprise aussi transparente que possible
- Pas de néo-colonialisme, d’appropriation culturelle, de féminisme washing, etc.
Les bonus :
Dans l’idéal, toute entreprise responsable devrait s’engager bien au-delà des points cités plus hauts, mais après des années à travailler et échanger avec des entrepreneur·ses soucieux·ses de leur impact, je suis consciente qu’il n’est pas toujours évident de lancer une entreprise parfaite en tout point dès le départ. En revanche, il est possible, à force de déconstruction et de remise en question et grâce à une volonté réelle de tendre vers un modèle entrepreneurial vertueux, d’améliorer les aspects suivants au fil du temps :
- Engagement écologique plus large : efforts de réduction des déchets, des émissions CO2, etc., tout au long de la chaîne de production.
- Engagement éthique plus large : communication inclusive, représentation des minorités, des prix justes toute l’année.
- Engagement social plus large : dons réguliers d’une partie du chiffre d’affaires à une cause socio-environnementale, emploi de minorités et de personnes marginalisées, efforts concrets pour favoriser le bien-être des employé·es au quotidien, etc.
Enfin, je précise que parfois, même quand une entreprise répond à tous ces critères il m’arrive de décliner sa proposition de partenariat, soit par manque d’inspiration, soit parce que l’entreprise propose des produits qui ressemblent à beaucoup d’autres déjà très présents sur le marché « green », et sans aucune valeur ajoutée. Si j’étais prête à vous présenter une nouvelle marque de gourde en inox, de cosmétiques véganes ou de produits ménagers écolo chaque mois, nul doute que mon compte en banque serait mieux garni !
Lorsque reçois une proposition de partenariat rémunéré qui m’intéresse, voici comment je procède :
- Je me mets d’accord avec le·la client·e sur le/les produits à tester et sur le type de contenu(s) à créer suivant son budget, ses besoins et mon inspiration.
- J’établis un devis faisant office de contrat, signé par le·la client·e.
- Après test (durée variable suivant le type de produit), si je suis satisfaite du/des produits, je reviens vers le·la client·e pour leur confirmer que je prépare le contenu commandé. Il ne m’est encore jamais arrivé d’annuler un contrat pour cause d’insatisfaction des produits testés. Avant d’accepter de recevoir des produits dans le cadre d’un partenariat ou même pour un simple test, je m’assure que le produit aura de fortes chances de me plaire et jusqu’à présent, cela a toujours été le cas.
- Enfin, je publie mon post, mes stories et/ou mon article suivant notre accord.
Je fais généralement relire mes publications sponsorisées par mes client·es avant publication afin de m’assurer de la justesse du contenu. Étant rémunérée pour cette prestation, il me semble important que mes client·es puissent vérifier certains détails concernant leur entreprise et son histoire ainsi que leurs produits en amont. Cela ne veut pas dire qu’ils ont un droit de regard sur mon contenu – je reste toujours entièrement libre de mes propos et ne me retiens pas d’émettre des critiques – mais cela me rassure personnellement de ne pas avoir à attendre que mon article soit en ligne pour savoir si des erreurs se sont glissées entre les lignes (cela arrive notamment quand j’inclus dans mon article des informations non mises à jour, tirées du site internet ou du kit média de l’entreprise).
Pour ce qui est de la fréquence de publications sponsorisées, je me suis fixé les limites suivantes :
- 1 article entièrement sponsorisé par mois sur le blog
- 1 article avec mention sponsorisée par mois sur le blog
- 2 publications ou stories sponsorisées par mois sur Instagram
Compte tenu du peu de propositions intéressantes que je reçois, je n’ai jamais atteint ce seuil maximum. C’est pourquoi je me laisse également la liberté de le dépasser les mois où il m’arriverait de recevoir davantage d’opportunités, afin de rééquilibrer mes revenus sur le trimestre/l’année (ce qui n’est encore jamais arrivé non plus). Dans tous les cas, je veille à limiter le nombre de contenus sponsorisés sur l’année, non seulement parce que je ne souhaite pas faire de mon blog une vitrine publicitaire, mais aussi parce que je ne cherche pas à gagner plus d’argent que nécessaire et que je ne suis de toute façon pas suffisamment disponible pour enchaîner les partenariats – une collaboration me demande généralement plus de temps qu’un article rédigé de manière indépendante.
Tests produits
En dehors des produits reçus dans le cadre de partenariats rémunérés, il m’arrive également d’accepter d’en recevoir pour simple test, sans qu’un contrat soit établi entre l’entreprise et moi. Dans ce cas, je précise toujours les points suivants à l’entreprise, avant de recevoir tout produit de sa part :
- Je ne m’engage pas à parler de leurs produits.
- Je ne parle jamais de marques/produits avant de les avoir testés sur une durée minimale variable suivant le type de produits.
- Je ne m’engage pas à mettre les produits reçus en avant dans un format particulier ni un délai précis.
- Néanmoins, si le produit me plaît, il y a de fortes chances pour que j’en parle à la première occasion – ce qui peut prendre plusieurs semaines ou mois ou même plus d’un an après la réception du produit. De la même manière que le choix de mes sujets d’articles ne se fait pas en fonction de mes liens affiliés, je n’établis pas mon programme de publications en fonction des produits reçus pour test.
Qu’il s’agisse d’un partenariat rémunéré ou non, il me semble important de tester les produits reçus suffisamment longtemps pour pouvoir me faire un avis sur leur qualité, leur efficacité et/ou leur durabilité et les présenter avec justesse. C’est pourquoi vous ne me verrez jamais parler d’un cosmétique, d’une paire de chaussures ou d’un T-shirt à peine quelques jours après les avoir reçus… Car à partir du moment où l’on mentionne quelque chose sur notre blog ou nos réseaux sociaux, je crois que l’on suscite forcément l’intérêt de nos abonné·es pour une marque/un produit ; il me semble donc important de m’être assurée de leur qualité avant d’en parler. C’est d’ailleurs là tout l’avantage des blogs et des réseaux sociaux qui, contrairement aux pages publicitaires des grands médias, permettent de promouvoir des marques, des produits et des services testés et approuvés (ou pas d’ailleurs) et sur lesquels on peut partager notre avis en toute sincérité.
Je fais toutefois des exceptions lorsque je reçois des produits de marques que je connais déjà et qui ne m’ont jamais déçue. Par exemple, au cours de l’été, j’ai montré la Spoony de Gaspajoe en story – j’ai acheté et j’utilise plusieurs de leurs produits en inox depuis des années donc je sais combien leurs matériaux sont qualitatifs et leurs produits bien conçus. De même, j’ai réalisé une publication sponsorisée pour MOODZ qui m’a envoyé deux de ses nouvelles culottes menstruelles au début de l’été et que j’ai testées sur un seul cycle avant d’en parler sur Instagram. Utilisant d’autres de leurs culottes menstruelles depuis plus d’un an, j’avais déjà mis la qualité de leurs tissus et de leur système d’absorption à l’épreuve.
Dans tous les cas, vous l’aurez compris : si je parle d’un produit, que ce soit dans le cadre d’un partenariat rémunéré ou pas, c’est que je l’ai réellement testé et approuvé ou bien que d’autres produits (sensiblement similaires dans leurs matériaux, fabrication, etc.) de la même marque m’ont déjà apporté entièrement satisfaction par le passé.
L’affiliation
L’affiliation est un système de « rémunération » que je n’aime pas vraiment et ce pour les raisons suivantes :
- Certaines marques considèrent l’affiliation comme une rémunération à part entière, alors qu’il ne s’agit pas de revenus fixes ni de revenus à la hauteur du travail fourni pour promouvoir une entreprise. Comme je réponds souvent aux « chargé·es de partenariats » qui tentent vainement de me vendre un partenariat « durable » basé sur l’affiliation, imaginez si iels étaient payé·es en fonction du nombre de partenariats décrochés chaque mois, ou bien que si, en tant que prof, mon salaire dépendait des notes de mes élèves… sans base de sûreté. L’affiliation devrait être un bonus, une manière de « récompenser » les créateur·rices de contenus pour la visibilité apportée sur le moyen et le long terme. Il ne devrait en aucun cas s’agir d’une rémunération unique.
- Par ailleurs, les marques qui ne proposent pas de rémunérations fixes incitent (indirectement ou pas) leurs affilié·es à parler fréquemment de leurs produits afin que leurs abonné·es fassent des achats – c’est du matraquage publicitaire et une incitation à la consommation qui me mettent mal à l’aise. La rémunération fixe permet de limiter cette tendance à (devoir) parler d’une même marque plusieurs fois par mois dans l’espoir que nos abonné·es dépenseront leur argent afin que nous gagnions quelques sous…
- Suivant le type de produits, les commissions sur chaque vente sont dérisoires ; il faut donc généralement attendre plusieurs mois avant d’avoir cumulé suffisamment de commissions pour émettre une facture de 20 ou 30 euros. D’un point de vue administratif, c’est chronophage et laborieux !
Malgré tous ces inconvénients, vous trouverez à ce jour 11 partenariats affiliés sur ma page de liens et codes affiliés (je ne compte pas les codes promos qui ne me rapportent rien). Mes revenus issus de Tipeee, de la sponsorisation et de mes droits d’autrice ne m’ayant jusqu’à ce jour pas encore permis de m’y retrouver financièrement, je ne peux pas me permettre de mettre une croix sur l’affiliation. Mises bout à bout, les commissions gagnées via l’affiliation me rapportent plusieurs centaines d’euros par an, ce qui n’est, in fine, pas du tout négligeable.
Afin de contourner les désagréments liés à l’affiliation, voici comment je fonctionne personnellement :
- Tous mes liens/codes affiliés sont regroupés sur une seule et même page et un bandeau en fin d’article vous rappelle régulièrement son existence. Ainsi, tous mes liens affiliés sont facilement identifiables et accessibles, même lorsqu’un article n’en contient aucun.
- Je profite des opportunités qui se présentent dans mes articles ou sur Instagram pour intégrer mes liens affiliés mais pas l’inverse : je ne rédige donc pas des articles/stories dans le but de partager un maximum de liens affiliés.
- Sur Instagram, je ne fais pas de rappels intempestifs sur l’existence de mes liens ou codes affiliés dans mes stories ou sur mon fil d’actualité – il est rare que je mentionne la même marque plus d’une fois par mois et il se passe souvent plusieurs semaines sans mention de liens affiliés.
- La mise en avant de mes liens/codes affiliés étant limitée, certains partenariats me rapportent très peu d’argent ; ainsi, si je n’ai émis aucune facture au bout d’un an, je mets généralement fin à ce partenariat.
- Lorsqu’une marque me propose l’affiliation, je demande généralement – dès le début ou par la suite – s’il est possible d’envisager une rémunération fixe à la place ou en plus.
Pourquoi j’ai mis fin à certains partenariats ?
Il m’est déjà arrivé de mettre fin à certains partenariats (affiliation jusqu’à présent) pour cause de désaccord avec le fonctionnement de l’entreprise et/ou l’évolution (ou la non-évolution) de ses engagements. Cela représente une perte financière non négligeable mais à partir du moment où je me sens en décalage avec un·e partenaire, il n’y a pas de compromis possible. Les raisons pour lesquelles j’ai mis fin à quelques partenariats jusque-là sont assez diverses : traitements différenciés entre créateur·rices de contenus (les un·es sont payé·es et pas les autres), féminisme washing, payements retardés ou jamais effectués, emails qui restent sans réponses, promesses qui ne sont pas tenues, etc.
Lorsque je mets en place un partenariat, je reste donc aussi vigilante que possible car tout le monde n’évolue pas forcément dans la « bonne » direction et ce même parmi les entrepreneur·ses dit·es « responsables ». Je suis donc les entreprises avec lesquelles je collabore de près, je suis attentive à leurs discours, à leur positionnement face à certaines problématiques et à leurs relations avec d’autres créateurices de contenus. Depuis quelques années, un réseau d’échanges et de soutien s’est d’ailleurs tissé entre « influenceur·ses green », ce qui est très précieux pour éviter les partenariats « foireux » ou en sortir.
Le mot de la fin – engagement et argent
À travers cet article, j’espère avoir répondu à certaines de vos interrogations sur le métier de créateurice de contenus et sur la manière dont mes priorités et mes valeurs me guident dans ce travail. On reproche régulièrement aux créateurices de contenus engagées de « faire de la pub » et en même temps, sur les dizaines de milliers de personnes qui consomment notre contenu gratuitement chaque mois, rares sont celles qui souhaitent ou peuvent nous rémunérer directement. Or, comme toute personne vivant dans la société actuelle, nous avons besoin d’argent pour payer notre logement, nos courses, nos factures, etc. et la création de contenus qualitatifs et réguliers demande plusieurs heures de travail par semaine. Personnellement, je ne peux pas consacrer 2 journées par semaine à tout ce qui entoure le travail de création de contenus sans compensation financière, afin de répondre à mes besoins actuels et futurs. Néanmoins, comme j’en ai déjà parlé dans l’article « Travailler moins, gagner moins et vivre mieux« , je ne suis pas du tout dans une optique d’accumulation et je cherche simplement à compenser (dans une moindre mesure) les 40 % de salaire fixe auxquels j’ai renoncé dans le but de me dégager du temps pour le blog.
Les créateurices de contenus engagées sont par ailleurs critiqué·es parce qu’iels gagnent de l’argent via une activité au travers de laquelle iels prônent généralement des valeurs anti-capitalistes, anti-patriarcales, etc. Je me demande souvent qui sont ces personnes qui nous jettent la pierre ? Comment gagnent-elles leur argent ? Dans quel compte en banque le conservent-elles ? À quelles entreprises le reversent-elles ? Leur travail est-il 100 % en adéquation avec leurs valeurs ? Mon travail de créatrice de contenu est ce qu’il est : un moyen de gagner de l’argent pour répondre à mes besoins dans une société capitaliste ou tout ou presque se monnaie. À défaut d’avoir trouvé le travail idéal dans un monde qui ne l’est pas, j’ai pris le parti de mettre mes valeurs au centre de ce que je fais et partage ici. C’est l’avantage de ce statut qui m’offre la liberté de choisir avec soin les sujets que je traite, les angles par lesquels je les aborde et les entreprises auxquelles j’apporte de la visibilité. En toute conscience. Et sans mauvaise conscience.
Pour aller plus loin :
- Mon blog, mon travail
- Collaborations, partenariats, tests produits, etc. – mes frustrations et exigences
- Mon rôle d’influenceuse, Instagram et moi
- 9 manières de soutenir les créateurices de contenus engagés
- Comment contacter les créateurs de contenus et influenceurs ? (article de Déliacious)
Merci pour ce super article ! C’est toujours intéressant de voir ce qu’on peut faire en tant que créatrice de contenu.
Personnellement, je me suis toujours demandée si Tipee avait un intérêt et je pense que je vais m’y mettre.
Quant aux livres, je trouve cela fou que ce soit si peu quand on voit le travail que cela demande !
Merci de nous présenter les coulisses de ton travail! C’est très intéressant 🙂
Merci pour ton p’tit mot Katy 😊
Merci d’expliquer le travail d’une créatrice de contenu. C’est un article trés clair et intéressant. Tu es vraiment quelqu’un de très engagé avec de très belles valeurs je trouve, ce qui est la raison pour laquelle je te suis depuis des années et te soutien poncutellement sur Tipee. Merci beaucoup pour tout ce que ton travail de créatrice de contenu m’a apporté comme réflexions et comme découvertes depuis de nombreuses années. J’espère que l’année 2022 te permettra d’être payée entièrement pour tout le travail de grande qualité que tu fournis.
Bonjour Cécile,
Merci pour ton message qui me fait chaud au cœur. Tes mots, comme ton soutien sur Tipeee me sont très précieux !
Grand merci à vous ..en effet cest bien de montrer les coulisses des blogs!! Que de travail ..Mais …mm si mon petit budget , ne me permet pas trop d’aider…je me sens solidaire …et surtout j’aime trop ce que vous faites ..alors ne lâchez rien please 🥰
Bonjour Rosa,
Je comprends complètement que tout le monde ne puisse débourser un euro ou plus par mois pour soutenir mon activité.
Il existe d’autres manières de soutenir notre travail gratuitement, de se montrer solidaire comme tu le dis :-).
J’en avais d’ailleurs parlé dans cet article : 9 manières de soutenir les créateurices de contenus engagé·es (https://echosverts.com/2020/01/28/9-manieres-de-soutenir-les-createur%c2%b7rices-de-contenus-engages/)
Bonjour Natasha,
Merci pour cet article ainsi que tous les autres et pour ta transparence. Il y a des choses auxquelles je ne pense pas toujours derrière mon écran. Je lisais il y a peu un article expliquant qu’il existait une formation pour les influenceurs et qui insistait plus particulièrement sur la partie articles et produits sponsorisés.
Je te souhaite un bon dimanche.
Bonjour Christel,
J’espère que plus il y aura de transparence moins il y aura de mauvaises langues !
« L’influence » devient un métier à part entière, il existe désormais des agences qui se spécialisent dans le recrutement d’influenceur·ses, d’autres qui se spécialisent dans leur formation… Cette professionnalisation (et cette marchandisation) n’empêche néanmoins pas de respecter une certaine éthique. Comme dans bien d’autres domaines, il existe 1001 manières d’exercer le travail de créateurices de contenus ; à chacun·e de choisir ses priorités :-).
Un beau dimanche à toi également.
Hello, merci pour cet article très juste. Tout travail mérite salaire, alors il me semble normal qu’un créateur de contenus, d’autant plus honnête et ayant les mêmes valeurs que ses partenaires, obtienne une rémunération.
Je reste quand même abasourdie de la toute petite commission perçue sur les livres, les auteurs ne sont vraiment pas reconnus pour leur travail !
Bon courage et j’espère que ta rémunération évoluera comme tu le souhaites 😊
Claire
Bonjour Claire,
Effectivement, les droits d’auteur.rices sont absolument dérisoires… Je l’ignorais avant de découvrir le milieu de l’édition via des ami.es publié.es par diverses maisons d’édition. C’est pourquoi rares sont les auteur.ices qui peuvent « vivre » de leurs écrits 😕.
Merci pour ton soutien et tes encouragements 💚
bonjour,
effectivement l’article est transparent quant à la rémunération et à l’éthique, et au choix de la professionnalisation plutôt que de continuer bénévolement.
Mais personnellement je me pose la question de la légitimité à s’auto-déclarer « ajouter le métier que vous voulez » (couturier, journaliste, chimiste, économiste …) Quand on vend un produit artisanal, je comprends mieux la logique mais vendre quelque chose d’aussi impalpable que du contenu ou des conseils, ça me met mal à l’aise.
Qui vérifie qu’on n’est pas face à un gourou, une personne mal intentionnée ou mal renseignée ? (le terme « influenceur.se » est quand même assez terrible, pourquoi pas « manipulateur » … mais c’est un autre débat).
Ces nouveaux métiers ont-ils un cadre autre que la loi du marché ? et autre que l’esprit critique des lecteurices ?
Bref, sans vouloir être blessante, comment vous positionnez vous par rapport à ça ?
Bonjour Louise,
je me permets d’ajouter un grain de sel. Il me semble que le contenu « vendu » n’a rien d’impalpable. Il ne s’agit pas de conseils en bourse ou pour orienter sur le choix d’un parti politique, par exemple.
Il s’agit d’avis portant majoritairement sur des produits, des aliments, des vêtements, des livres. Avis que vous pouvez trouver ailleurs, que vous pouvez recouper. Tout au plus on pourrait parfois dire subjectif, surtout en matière de livres, de nourriture. Pour le reste, surtout chez Natasha, tout est ultra décortiqué à chaque fois afin d’orienter au mieux la décision.
Quand vous allez dans un magasin, ou que vous allez acheter un nouveau lave linge, j’imagine que vous allez lire les avis des gens avant, comme tout le monde. Et bien là c’est pareil. Je crois que finalement le problème c’est qu’on imagine que les gens sont moins honnête car ils sont payés. C’est le cas de tas d’influenceur.ses, on ne va pas se mentir. Mais après il faut savoir qui on suit. Si l’esprit critique n’est pas toujours là – on est toutes attirées par la promesse de la facilité,- on peut aussi regarder à quelle cadence la personne promeut des produits.
J’espère vous avoir apporté un élément de réflexion.
Mélanie
Bonjour Louise,
Ayant les mêmes problématiques que Natasha, je me permets de répondre. Quelle différence entre quelqu’un qui s’autoproclame couturier parce qu’il coud et nous qui produisons quelque chose de pourtant bien palpable, comme l’article sur lequel vous pouvez commenter ?
Diriez-vous la même chose à netflix qui ne propose pas de film qu’on peut attraper dans sa vidéothèque ?
Au bout il y a une véritable création, de quelque chose qui est regardable, possible à lire, à consulter, qui représente un divertissement ou un morceau de réflexion. Bref, ce n’est pas parce qu’on ne peut pas l’attraper sur sa table que ça n’existe pas et que personne n’y a travaillé.
Quant à l’étiquette d’influenceur, elle nous est collée d’office et nous sommes beaucoup à ne pas apprécier cette dénomination : nous créons un contenu, des personnes y adhèrent, nous suivent, et se reconnaissent dans des valeurs.
Bien loin du principe du gourou qui est sincèrement péjoratif (comme une grande partie du commentaire qui est rédigé à charge), il s’agit simplement de rassembler des personnes qui apprécient les mêmes choses que nous : réfléchir au sens de notre consommation, trouver des manières de résoudre des problématiques qu’on rencontre selon cette consommation, partager des bons moments, et fédérer une communauté souvent via d’autres supports, ce qui permet à des personnes de se rencontrer, d’échanger à leur tour, en dehors de notre cadre à nous.
J’ai vraiment du mal avec cette image diabolique qui se dresse dans ce commentaire, surtout concernant Natasha qui ne fait jamais que soulever des idées, sans jamais forcer la main ou pousser à une action particulière : son blog est justement un terreau à esprit critique, toujours étayé, argumenté, et documenté. Elle se met elle-même très peu en avant, ça me paraît d’autant plus injuste et hors propos.
Quant à l’encadrement, j’ai sincèrement hâte que ce soit le cas : cela nous évitera les rémunérations misérables, les échanges abusifs proposés, et la méfiance des lecteur/trices souvent injustifiée (nous ne sommes pas toutes des gros comptes qui gagnent des millions pour des partenariats non signalés aux communautés). Il existe une grande diversité dans « L’influence », je trouve dommage de se concentrer sur le pire de cette dernière qui représente un infime pourcentage de la réalité.
J’aimerais ajouter une dernière chose : on pourrait dire pareil de plein de professions comme les naturopathes, qui sont très peu réglementées. Comment vous positionnez-vous par rapport à cette différence de traitement médiatique, pour une profession qui est pourtant à mon sens bien plus dangereuse avec l’argument d’autorité (beaucoup ne savent pas que les naturopathes n’ont pas de diplôme de médecine pour traiter des problématiques qui sont pourtant très sérieuses)?
Les gourous existaient avant internet, il y en aura aussi sur internet (too bad !), mais je doute que les influenceurs aient inventé cette catégorie : merci de ne pas nous la faire porter à bout de bras 😀 !
Bonne soirée quand même,
Vanessa
bonsoir,
j’ai dû complètement mal m’exprimer car Natasha ne se disant pas « influenceuse », il est évident pour moi qu’elle n’en est pas une et encore moins un gourou, je parlais de manière générale … désolée …
j’ai réfléchi longtemps avant d’oser poster, j’ai lu et relu et re-relu mon message, j’ai hésité une bonne heure avant de cliquer sur « envoyer » … je savais que ma question serait peut-être mal prise, je ne savais pas comment la formuler mais il me semblait que je pouvais tout de même essayer de poser cette question sur la légitimité pour mieux comprendre un point de vue, celui de Natasha (et des personnes qui commenteraient), pas pour critiquer entièrement une activité … Je n’ai pas une vision binaire des choses, jamais, je coupe toujours les cheveux en 4, je cherche la petit bête, je me fais l’avocat du diable … mais là, je sens bien que je m’enlise dans mes explications … tant pis pour moi. Et je crois que je ne maîtrise pas suffisamment les codes des réseaux sociaux.
Encore une fois je suis désolée si j’ai blessé des personnes.
Bonne soirée.
Bonjour Louise,
« Influenceur et influenceuse » est une étiquette qui correspond au travail que je fais. Ce n’est pas celle que j’utilise pour décrire mon rôle, mais c’est celle utilisée pour parler de toustes les créateur·rices de contenus (blog, Instagram, YouTube) par les médias, les agences et bien d’autres. Vous disiez par ailleurs espérer ne pas être blessante à la fin de votre premier commentaire. Je me suis donc forcément sentie concernée par vos propos puisqu’ils m’étaient adressés.
Aux réponses de Mélanie et Vanessa, j’ajouterais que les manipulateur·rices et les « gourous » existent dans tous les milieux : dans la médecine, l’éducation, la politique. Qui vient vérifier qu’il s’agit de personnes de confiance ? Il y a forcément des manipulateur·rices dans le milieu de l’influence aussi, c’est certain… Personne ne vérifie la véracité de mes propos, c’est vrai… Mais même la présence d’un cadre et de lois n’empêche pas des journalistes et des politicien·nes (entre autres) de faire et raconter n’importe quoi. La réglementation n’est donc malheureusement pas une protection véritable contre les arnaques et la manipulation… Comme partout ailleurs, il convient à chacun·e de garder un oeil critique, de se référer aux avis et expériences de personnes de confiance, etc.
J’ai personnellement du mal à comprendre votre raisonnement concernant le contenu « impalpable »… Faut-il que le fruit d’un travail soit matériel afin qu’il soit rémunéré ? Dans ce cas, je me demande si les métiers basés sur la transmission de savoirs, de connaissances, de compétences, de soins qui ne produisent rien de « palpable » vous mettent aussi mal à l’aise.
Finalement, concernant ma « légitimité »… Je partage ici le fruit de mon expérience et de mes apprentissages, sans prétention aucune. Mes partages sont sincères et authentiques et j’estime ne pas avoir besoin d’autorisation ou de diplômes particuliers pour parler des sujets qui me touchent et m’inspirent. Nous vivons malheureusement dans une société qui accorde, à mon sens, trop d’importance aux « diplômes » et autres formes de reconnaissances officielles, comme si l’apprentissage dans un cadre reconnu par une institution était le seul qui soit légitime, qui ait de la valeur et qui fasse sens… Pourtant, il est possible d’exercer bien des métiers (pas tous c’est certain) – et de le faire bien – en se formant soi-même ou auprès de personnes compétentes, sans que cela ne rentre dans un cadre d’apprentissage formel.
Bonjour Vanessa,
Je comprend votre commentaire néanmoins la colère qui s’en dégage me laisse perplexe.
Nous ne faisons ici qu’exprimer ce que l’on pense, certes, certains commentaires peuvent être dérangeants, blessants et ne pas correspondre à vos pensées et ressentis.
En choisissant cette voie, qui que ce soit, se doute bien que de telles réactions peuvent l’être.
e vous souhaite une belle continuation sur la voie que vous avez choisie et que chacun puisse y trouver son compte.
Merci beaucoup Natasha pour ce retour très instructif !
Il y a tellement de choses qu’on ne voit pas, qu’on ne soupçonne même pas !
Je suis toujours sidérée quand je vois la part qui revient aux auteurs alors que, pour moi, ce sont eux qui font le plus gros du boulot.
J’espère que tu arriveras à ton objectif !
Belle journée
Bonjour Amélie,
Merci pour ton message et tes encouragements qui me font toujours chaud au cœur !
Le décalage entre le travail fourni par un·e auteur·rice et ce qu’iel touche est effectivement colossal… je me demande souvent comment on en est arrivé là dans le monde de l’édition : la personne à l’origine d’un livre est finalement celle qui touche le moins d’argent sur le prix total du livre (voilà un visuel qui illustre bien qui gagne quoi).
Bonjour Natasha,
Une fois encore, merci de nous faire connaître l’envers du décor et de partager avec nous ces difficultés.
Il est clair que faire ce choix impliquait des difficultés, nul ne saurait présager des rentrées d’argent possibles. Le soutien d’une communauté reste aléatoire, je soutiens bien des causes en fonction des aléas de ma vie.
Je suis navrée de constater le peu de revenus générés par la vente de ton livre à la vue du travail fourni.
Les valeurs défendues au travers de celui-ci sont nobles néanmoins « confidentielles » dans le sens où il touche un public averti.
De plus, si l’on reste logique, l’achat de produits « neufs » est quelque part en contradiction avec certaines convictions. Le chat se mord la queue, non ? (je me fais ici l’avocat du diable puisque l’exemplaire que j’ai reçu en cadeau est neuf).
J’admire ton choix parce que je ne me sens pas en capacité de lâcher mon travail pour prendre le risque de vivre de ce à quoi j’aspire. Il me faut une sécurité financière pour assumer le quotidien tout en vivant simplement.
S’il devait advenir que tu arrêtes ce blog parce que cela serait trop contraignant pour toi, je le déplorerais parce que j’aime à te lire, néanmoins, ce serait ton choix et le respecterait. L’essentiel étant que tu vives sereinement ta vie.
Bonsoir cleopiti,
Concernant l’achat de produits d’occasion, je fais personnellement des exceptions avec les livres. Je suis heureuse que les bibliothèques et le marché de l’occasion permettent à des personnes aux moyens limités d’accéder à la lecture de divers ouvrages, mais tant que j’en aurai les moyens, je continuerai d’acheter des livres neufs afin de rémunérer leurs auteur·rices.
Je comprends ce besoin de sécurité financière. Le fait d’avoir conservé mon emploi de prof à temps partiel m’apporte tout de même une certaine sécurité sur le court, le moyen et le long terme. Mais il est certain que je suis moins sereine financièrement depuis que j’ai renoncé à une partie de mon salaire fixe et je travaille dur dans les coulisses pour essayer d’augmenter mes revenus en tant que créatrice de contenus.
Ce blog s’arrêtera un jour, c’est certain. Mais pour le moment, malgré mes incertitudes financières, je reste motivée et inspirée :-).
Merci pour ta fidélité !
Bonjour Natasha, merci pour cette présentation détaillée, c’est très intéressant! Cela permet de mieux comprendre la teneur et les enjeux de ton travail, je pense que c’est super de le découvrir.
Bonjour et merci pour ton précieux article!!
J’ai une question;)
Comment sais-tu qu’une vente s’est faite? Il y a un site intermédiaire&diaire qui t’en informe ou alors c’est la marque elle-même?
Merci!!
Affiliation : l’affiliation s’établit entre une boutique en ligne et un·e créateurice de contenu, grâce à un lien tracké et/ou un code (promo) affilié. À chaque fois que vous effectuez un achat via ce lien ou ce code affilié, je touche un pourcentage de la vente (généralement de 8 à 10 %). Quand mes articles contiennent un ou plusieurs liens affiliés, je l’indique à la fin.
Bonjour Ines,
Il existe différentes manières de suivre les ventes affiliées :
– Les plateformes d’affiliation comme Affilae – pour les entreprises qui passent par cette plateforme, je reçois un mail à chaque nouvelle vente.
– Une page spéciale affiliation sur le site de l’entreprise – dans ce cas, je me connecte au site pour suivre les ventes.
– Un compte rendu mensuel envoyé par l’entreprise, par mail.
J’espère que cela répond à ta question.
Belle journée !
Bonsoir Natasha,
Merci d’avoir pris le temps de raconter les coulisses de la création de contenu. Je reste, comme d’autres, surprise du peu de rémunération sur la vente de ton livre. C’est un sacré challenge de mettre 40% de ses revenus dans une activité aussi aléatoire, et rien que pour cela je t’admire. Ensuite en ce qui concerne le contenu que tu partages, il est pour moi essentiel et source de réflexion, de mise en mouvement personnel, de prise de recul. Bref c’est important, alors après avoir acheté ton livre, j’envisage de t’apporter mon soutien via Teepee.
Bonne fin de journée.
Bonsoir Natasha,
encore un article très intéressant ! J’aime toujours connaître la petite popote des gens 😉 ! Et maintenant, je ne dirais plus influenceur ou influenceuse, mais créateur, créatrice de contenus ! Tu as tout à fait raison ! Cela permet de remettre un peu de positivité face à tout le travail fourni. Que beaucoup de gens encore ont du mal à se rendre compte.