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L’impact écologique du numérique est l’un des premiers sujets que j’ai abordé lorsque j’ai lancé le blog en 2013. Depuis, mon usage des nouvelles technologies et des outils numériques en particulier a beaucoup évolué. Je me connecte généralement de manière plus consciente et modérée, j’utilise un moteur de recherche engagé, je me déconnecte régulièrement au quotidien et presque systématiquement en vacances, j’utilise une boîte mail perso responsable et, depuis peu, j’ai enfin une adresse mail pro plus éthique et engagée chez Ecomail, un service de messagerie français fondé par Nathan et Clio en 2016. De nombreuses boîtes mails alternatives ont vu le jour ces dernières années et même si l’envoi d’un email a forcément un impact écologique, certaines entreprises comme la leur s’efforcent d’avoir une influence plus positive d’un point de vue éthique, social et/ou environnemental. Pour en savoir plus sur le sujet, je vous invite à lire cet interview de Nathan, informaticien, qui a pris le temps de répondre à mes questions.
Comment vous est venue l’idée de créer Ecomail est sur quelles valeurs est fondée votre entreprise ?
Je travaille dans l’informatique, en tant qu’hébergeur de site internet et d’infrastructure web, depuis maintenant 10 ans. Je suis également un amoureux de la nature mais j’étais frustré de ne pouvoir agir en faveur de la protection de l’environnement et des espèces qui l’habitent, dont nous ! En 2016, le visionnage d’un documentaire parlant de pollution numérique m’a poussé à réfléchir et à me demander comment je pouvais contribuer à l’amélioration de ce désastre environnemental et comment je pouvais mettre un outil polluant, l’informatique, au service de l’écologie ? C’est ainsi qu’est né Ecomail, un service de messagerie financé par les utilisateurs et dont une partie de nos revenus permet de soutenir des projets écologiques : ainsi, 50% des recettes sont reversées à des associations environnementales qui agissent sur le terrain. Par ailleurs, l’interface d’Ecomail a été créée dans le but de sensibiliser les utilisateurs à la pollution engendrée par leurs mails en leur fournissant différentes astuces et informations. Enfin, la transparence étant une valeur importante pour moi, les recettes générées par le service sont affichées en temps réelle sur l’interface.
Quelle est l’impact écologique d’une boîte mail de manière générale et que faites-vous au sein d’Ecomail pour limiter cet impact ?
Selon le rapport publié par l’ADEME en 2011, envoyer un email de 1Mo à 1 personne revient à générer une pollution de 6 g de pétrole et 20 g de CO2. Cela équivaut à la consommation de 25 Wh soit 25 minutes de l’utilisation d’une ampoule de 60 Wh (nos nouvelles ampoules LED font bien moins de Wh). Si l’on comptabilise le nombre de mails envoyés chaque jour par chaque internaute, les quantités de CO2 et de pétrole consommées sont énormes !
Pour limiter cet impact sur Ecomail nous agissons à différent niveaux. Tout d’abord, nous fournissons à nos clients, majoritairement basés en France, une boîte mail hébergée dans leur pays. Notre serveur est basé à Paris. En plaçant les serveurs au plus près des utilisateurs, nous évitons les « routes numériques » utilisant et passant par de nombreux appareils électroniques (routeur, switch, etc.) qui consomment de l’énergie et des matériaux rares. Donc plus un mail va loin, plus il nécessite de relais et plus il consomme ! Par ailleurs, nous essayons de sensibiliser nos clients via des informations partagées sur l’interface. Nous les incitons par exemple à supprimer leurs mails régulièrement, car leur stockage est également très énergivore.
Enfin, comme expliqué plus haut, nous faisons don d’une partie de nos recettes à des associations qui contribuent de manière concrète à la protection de l’environnement. Certains pense que c’est du greenwashing. En effet, l’utilisation d’une boîte e-mail pollue, même celle proposée par Ecomail ! Néanmoins de par la proximité géographique de notre serveur, l’interface visant à sensibiliser les utilisateurs et les dons que nous effectuons, nous agissons concrètement pour la sauvegarde de notre planète et de ses espèces tout en proposant un service qui de toute façon, sera utilisé par l’internaute. Presque tout le monde a une boîte mail, alors pourquoi ne pas en choisir une dont une partie des recettes finance une cause environnementale plutôt qu’une boîte e-mail appartenant à des mastodontes de l’informatique dont la principale préoccupation est d’augmenter leur chiffre d’affaires ? Bien qu’Apple, Google, etc. utilisent une partie de leur revenus pour développer des technologies plus propres, nous n’en voyons pas les effets, contrairement aux actions menées par les associations sur le terrain. De plus, nous profitons des améliorations technologiques des grands groupes comme Illiad (Free) qui héberge nos serveurs dans son centre de données et dont l’alimentation est 100 % renouvelable.
Quels gestes chacun·e d’entre nous peut-iel adopter pour réduire l’impact écologique de l’usage de sa boîte mail ?
Le premier geste, le plus simple, est de simplement supprimer les emails qui ne vous servent plus. En effet, si vous ne supprimez pas vos mails, ceux-ci sont stockés sur les disques durs de votre fournisseur, l’obligeant à ajouter des nouveaux disques à son infrastructure. Chaque disque consomme de l’énergie et nécessite des matières rares pour être créé. De ce fait, en supprimant vos mails, vous permettez de faire des économies d’énergie et de matériaux. Par exemple sur Ecomail, en l’espace de 2 ans et demi nous sommes passé de 0 Go d’espace disque (rien donc) à 160 Go, soit une moyenne de 0,18 Go par Ecomaileur ! Nous avons donc encore beaucoup de travail à faire pour que nos utilisateurs prennent conscience qu’il est primordial de supprimer leurs vieux mails ! Vous pouvez également éviter d’utiliser une messagerie hébergeant les données loin de votre lieu de vie car comme expliqué plus haut, cela demande plus d’énergie. De plus, vous pouvez vous désabonner des newsletters que vous ne lisez pas avec intérêt.
Aujourd’hui, on peut créer gratuitement autant d’adresses email qu’on le souhaite… Quel est donc l’intérêt de se tourner vers un service payant tel qu’Ecomail ? Qu’est-ce qui justifie les frais et qu’est-ce qui différencie une boîte mail gratuite d’une boîte mail payante ?
Avec Ecomail, vous aurez une boîte email tout à fait classique. Inutile de vous faire croire qu’elle sera fantastiquement verte, qu’elle rendra vos jours heureux et vous donnera le sourire (quoique… ) ! Néanmoins, grâce à Ecomail, vous participez au financement d’associations qui travaillent pour notre environnement, sur le terrain. En plus de cela, vous évitez de renflouer le chiffre d’affaires des gros groupes ! Oui, je vous vois venir. Certains fournisseurs proposent des boîtes mails gratuitement. Mais pourquoi sont-elles gratuites pour vous ? C’est grâce à l’affichage de publicités (parfois ciblées en fonction de votre profil !) sur votre interface ! Vous payez donc indirectement en étant soumis à des sollicitations publicitaires constantes. Un petit clic, et hop vous venez de donner 5 euros à votre fournisseur et de coûter 5 euros à l’entreprise faisant l’objet de la publicité.
Sur Ecomail, il n’y a point de publicité et nous n’utilisons pas vos
données personnelles et nous sommes transparents quant à l’utilisation de votre
argent. Une boîte mail coûte12 euros TTC par an : 2 euros de TVA sont
reversés à l’état, 5 euros financent le fonctionnement du service et les 5
euros restant sont reversés aux associations. Les frais de fonctionnement
incluent la location des serveurs (serveur principal, serveur secondaire de secours,
serveur de sauvegarde, licence logiciel plesk, antispams), la gestion du
support technique avec plus de 500 messages de support en 4 mois, le temps
passé à développer le projet et à répondre aux demandes (cela dit, nous n’avons
pas encore réussi à nous verser de salaire).
Comment choisissez-vous les associations à qui sont reversés les 50 % de vos revenus et lesquelles avez-vous pu soutenir jusqu’à présent ?
Pour le moment, nous avons pu soutenir 5 associations et leur reverser 2 600 euros en tout : Sea Shepherd, Ferus, Picardie Nature et ASPAS. À l’heure où j’écris ces lignes (fin février), nous avons récolté 1/5 du prochain don qui sera pour l’association Conscience et Impact Ecologique. Clio se charge de choisir les associations, après s’être renseignée de près sur leur travail et nous sommes également ouverts aux suggestions de nos clients. Si nous en avions les moyens, nous irions voir ce qu’elles font sur place, mais ce n’est pas possible pour le moment. Dans certains cas, nous envoyons un sondage à nos utilisateurs afin d’avoir leur avis. L’interface d’Ecomail permet de répondre très rapidement à des questions/sondages ; c’est l’une des premières fonctionnalités que j’ai ajouté afin de pouvoir rapidement et facilement donner la parole à nos clients.
Certains diront : autant faire un don directement aux associations plutôt que de passer par Ecomail. J’invite bien entendu chacun à faire des dons en fonction de ses moyens. Ecomail vous donne toutefois l’opportunité d’accéder à un service qui vous est utile tout en ayant un impact plus positif ! Et puis, le nombre d’utilisateurs permet de réaliser des dons importants d’une moyenne de 500 euros par association pour le moment, montant que peu de personnes peuvent se permettre de reverser aux causes qui leur tiennent à cœur.
Le problème des adresses emails “alternatives”, c’est, d’après mon expérience, le problème de délivrabilité – pour ma boîte mail perso, j’utilise Lilo et malheureusement, bien souvent, cette adresse étant méconnue des serveurs, mes messages atterrissent dans les spams. Comment évitez-vous ce problème ?
Avoir une bonne délivrabilité pour une boîte email alternative qui ne dépend pas d’un gros groupe, c’est très complexe mais il existe quand même des solutions. Pour Ecomail, j’utilise un relai anti-spams qui filtre l’ensemble des emails sortant et qui bloque tous les spams potentiels. Ce relai appartient à une société spécialisée (Mailchannels pour les curieux) disposant de serveurs en Suisse conforment à la RGPD. Tous les emails sortant passent par ce relai, ils sont analysés de manière anonyme et seuls les emails détectés comme légitimes par l’algorithme arrivent dans la boîte de réception des destinataires plutôt que dans leur dossier de spams.
À terme, lorsqu’Ecomail se sera plus développé, j’aimerais rapatrier cette gestion des relais sur nos serveurs en France. Pour cela, il existe un service (SpamExperts) qui permet l’auto-hébergement de leur solution logiciel. Ça marche très bien mais ça coute très cher – environ 350 euros par mois pour le volume d’Ecomail – et nous n’avons pas assez de moyens pour nous permettre ce type de service pour le moment. Par ailleurs, cette solution demande 2 serveurs, donc en plus des 350 euros il faut compter le coût de deux gros serveurs de filtrage. Mais ça viendra, je n’en doute pas !
Enfin, changer de boîte mail n’est pas évident car il faut prévenir tous ses contacts, transférer son carnet d’adresses, etc. Quels sont vos conseils pour faciliter ce changement ?
Certes, c’est une petite épreuve à passer mais ça se fait très bien ! Tous les fournisseurs de mails vous permettent de créer des « filtres ». Ainsi, vous pouvez configurer votre messagerie actuelle pour demander au fournisseur de réexpédier les mails vers votre nouvelle boîte de réception. Il doit bien évidemment s’agir d’une redirection temporaire, le temps pour vous de prévenir vos contacts et de changer votre adresse sur différents sites. Cette solution permet de ne perdre aucun mail. Pour ce qui est des anciens mails, vous pouvez généralement les exporter d’une boîte à l’autre. Enfin, si les utilisateurs d’Ecomail le souhaitent, je peux tout à fait les aider à réaliser avec eux une synchronisation de leur ancienne boîte mail sur la nouvelle afin qu’ils puissent retrouver leur messagerie à l’identique. Il le leur restera ensuite plus qu’à prévenir leurs contacts petit à petit !

Pour en savoir plus sur Ecomail :
- Le site
- La page d’inscription (1 mois gratuit et sans engagement)
- Le blog
- La chaîne YouTube
- La page Facebook
Bonjour. Merci pour cet article qui sensibilise bien sur cette thématique. J’ai entendu il n’y a pas longtemps le co créateur français de Siri dire lors d’une interview que le système du cloud, du streaming ….. arriverait à son terme en raison du besoin en serveurs ….Pour lui nous reviendrons à un système moins virtuel incessamment sous peu. Le plus extraordinaire est que lui même faisait en sorte que ses enfants ne soient pas accros au monde virtuel et au net !! Personnellement, j’essaie de supprimer tous les jours mes boites SPAM. Je vais essayer de tout rapatrier mes mails de la boîte principale en local suite à la lecture de votre post. Bonne journée.
Merci Natasha pour cet article qui me fait découvrir un service dont je n’avais aucune idée ! J’utilise la même boîte mail depuis presque 15ans, ouverte par mon père quand j’étais ado, et je ne m’étais jamais posé la question de son empreinte écologique. En attendant de retrouver mon indépendance financière et de pouvoir souscrire à cette boite mail, je vais déjà vider la mienne et faire un gros tri parmi tous les mails/contacts/newsletters qu’elle contient.
Cette article me fait aussi réfléchir aux boites mail qu’on n’utilise plus ; que deviennent-elles ? Je m’explique : à la fac, ou dans certaines boites, on bénéficie d’une boite mail scolaire/pro, mais une fois qu’on n’en fait plus partie, que devient cette boite mail ? Reste-t-elle ouverte et continue-t-elle donc de polluer dans son coin ? C’est quelque chose à creuser, et je vais me renseigner pour fermer mes anciennes boites mail connues. Je pense aussi que j’avais une première boite mail sur hotmail aux débuts d’internet, mais je ne me rappelle plus ni de l’adresse ni du mot de passe ; à mon avis elle risque de rester indéfiniment en ligne, telle un déchet d’internet…
En tout cas cet article pousse à la réflexion, et c’est toujours positif !
Bonjour Léa,
selon la loi, les adresses mail créées en entreprise ou en institution n’ont pas le droit d’être conservées plus d’un an après le départ de la personne concernée. Dans mon ancienne entreprise, ils allaient même plus loin, l’adresse était détruite au bout d’un mois après le départ d’un collègue (là, c’était court !). En revanche, dans mon entreprise actuelle, ma collègue qui est partie, il y a un an, a toujours son adresse…
Bjr Natasha,
Merci pour cet article et la réflexion qu’elle engendre. J’essaie de vider ma boite électronique régulièrement mais ce n’est pas suffisant. Je vais me pencher sur écomail sérieusement.
C’est un sujet très intéressant sur lequel je commence tout juste à me sensibiliser…
Peut être que je passerai à un tel système d’ici quelque temps !
Mais en tout cas, j’espère qu’il sera possible de développer un internet plus vert tout en conservant les atouts de ce système… car les blog et les ressources du net ont grandement contribué à ma sensibilisation écologique ainsi qu’à plein d’autres choses…
Heureuse j’ai déjà pris l’habitude de supprimer tous mes mails inutiles et de me désabonner de tous les newsletters qui ne m’intéressent pas 🙂
Bonjour Natasha,
Merci pour cette interview très éclairante. J’ai une boîte Gmail depuis des années et je supprimais régulièrement les très nombreux messages que je recevais chaque jour (qui n’etaient pas du spam mais la conséquence d’une intense activité associative).
Quelle ne fut pas ma frustration de le rendre compte que le bouton « poubelle » sur Gmail ne supprime pas lesmessages du serveur mais les place simplement ailleurs !!! J’ai bien entendu immédiatement chanté ce réglagesis je me bats depuis plusieurs mois pour essayer de les supprimer mais comme dans ce fameux dossier d’archive ils sont mélangés aux mails que je veux garder, c’est un travail titanesque.
Je vais contacter Ecomail pour savoir s’ils peuvent m’aider à migrer ma boîte chez eux et enfin revenir à un stockage raisonnable.
Je suppose que la fonction archivage de Gmail, officiellement conçue pour nous permettre de récupérer des mails supprimés par erreur, sert en fait à remplir le plus vite possible notre espace de stockage autorisé afin de nous obliger à passer à la version payante quand on le dépasse. Avec au passage un impact écologique énorme dû à tout ce stockage inutile (enfin sans doute pas pour Google qui en profite certainement pour faire des abdlyses de données…).
Bref, MERCI de cette piste pour me sortir de ce bourbier.
Hello!
J’utilise Gmail également, et tout comme toi je supprime très régulièrement mes mails pour ne garder que l’indispensable… Je n’avais jamais vraiment fait attention que les mails supprimés étaient juste mis dans un autre dossier ! Ça change tout… La piste de Natasha devient très interessante. Merci de l’info Sandrine! (Que je suis bête de ne jamais avoir fait attention !)
Merci beaucoup Natasha pour cette découverte. Si j’étais déjà sensibilisée à la pollution générée par les mails, je ne connaissais pas du tout cette « alternative » (qui n’en ai pas vraiment une, car, comme le souligne bien son créateur, on ne supprime pas sa pollution, on ne fait que la réduire). Je trouve que 12€ par an pour un service de messagerie, c’est tout à fait raisonnable ! Je vais y penser pour la boite mail de mon blog.
J’espère que tu vas bien et que tu n’es pas trop fatiguée avec l’arrivée de ton petit bout de chou. Je t’embrasse, à bientôt
Article très intéressant comme toujours!
On oubli facilement l’impact de notre consommation virtuelle… je vais faire un bon tri dans ma boite mail.
Dans une autre façon de reduire l’impact negatif des serveurs informatiques j’avais entendu parler d’un projet de les utiliser comme système de chauffage (ils émettent énormément de chaleur). Je ne sais pas si cela existe toujours.
J’espère que tout se passe bien avec ton bébé
Merci Natasha, je ne connaissais pas ce service. C’est important de dire qu’une boîte mail est un service et payer pour un service, c’est normal à mon sens. J’apprécie la transparence de Nathan sur cette activité, grâce à ton interview je fais avancer la réflexion déjà en cours sur ce sujet à la maison. Encore bravo pour ton blog qui me permet de découvrir de telles initiatives!
Alors, moi, je débarque complètement… je ne m’étais pas du tout rendue compte de tout ça …J’ai une boîte mail européenne, choisie pour son éthique mais aussi une autre car je suis limitée avec la 1ère pour certains sites, et une autre pro… Mes boîtes sont pleines à craquer de mails stockés, non lus (à lire quand j’aurai le temps etc…) … Bon, j’ai du boulot là !!! Merci Natasha !
Bonjour Natasha,
Merci de rappeler l’impact énorme des mails en matière de pollution.
je ne sais pas si tu es en contact régulier avec Nathan, mais je me pose une question sur la suppression des mails. Et je n’ai pas réussi à trouver de réponse. Est-ce que les mails se suppriment réellement, c’est-à-dire quand on fait supprimer sur son ordinateur, est-ce qu’ils se suppriment réellement du serveur où ils sont stockés ? En effet, j’ai eu un problème récemment avec ma boîte mail SFR. En gros, j’ai dû la reconfigurer, et là qu’elle fût ma surprise de tomber sur certains mails reçus et envoyés datés d’il y a un an, et que pourtant j’étais sûre d’avoir supprimés !?
Et comme Sandrine, je me pose la même question avec Gmail.
Bonjour,
En fait, lorsque vous cliquez sur « Supprimer », le mail va se stocker dans le dossier « Corbeille ». Il est donc nécessaire de vider régulièrement la corbeille pour supprimer définitivement les mails du serveur. La corbeille permet de revenir en arrière en cas d’erreur de suppression mais en effet, elle a la fâcheuse tendance d’être oubliée ! Sur Ecomail, j’envoi régulièrement (pas trop souvent non plus !) des mails pour rappeler aux utilisateurs de vider la corbeille, avec un petit tutoriel en prime !
Belle journée et merci à tous pour vos commentaires !
Bonjour Natasha,
Je n’ai pas trouvé d’équivalent au Canada (où je vis depuis 9 ans) et selon l’interview de Nathan, ça ne semble pas très pertinent que les serveurs soient si loin, d’un point de vue écologique …
Penses-tu que la distance entre les serveurs et mon domicile est tout de même préférable à l’utilisation d’une boîte courriel plus classique ?
Je te remercie d’avance si tu as la réponse ! et même si tu ne l’as pas pour tout ton travail 😉
Caroline
Bonjour,
Je vous invite à lire cet article écrit par un professionnel du web travaillant sur l’éco-conception, pour aller plus loin sur le sujet.
Il permet de replacer l’email sur une échelle de pollution globale du numérique. Pour le résumer, l’impact est réel, mais extrêmement faible par rapport à de nombreuses autres pratiques (en premier lieu celles liées au matériel). Si on veut que nos efforts portent leur fruit, c’est capital de connaître leurs différentes efficacités !
Je viens de demander des avis sur un groupe facebook pour choisir une boîte mail verte. La section commentaires, évidemment, s’est emplie de personnes peu informées qui ne comprenaient pas le principe. Cela se voit que vous êtes passés par une expérience similaire: tous les arguments et incompréhensions que j’ai pu lire en commentaires sont adressés dans cette description du service! xD