À l’occasion des vacances de Noël, Clémentine, Ophélie et moi avons décidé de nous déconnecter totalement ou partiellement, pendant deux à trois semaines. Dans cet article, je vous propose de découvrir, à travers nos témoignages, pourquoi nous avons fait ce choix et ce que ces vacances sans emails pro/perso, réseaux sociaux et/ou internet de manière générale nous ont apporté…
CLÉMENTINE
À l’occasion des fêtes, j’ai décidé de ne plus consulter mes mails professionnels, Facebook, Instagram (d’abord pro, puis perso), Pinterest, mon blog pendant toute la durée des vacances scolaires, soit 16 jours.
J’ai fait ce choix parce que je voulais de vraies vacances, sans travail dedans. Même si j’aime énormément ce que je fais, j’ai comme tout le monde besoin d’autre chose de temps en temps. Et pour me couper vraiment de mon blog, j’ai besoin de me couper de mes mails et des réseaux sociaux qui lui sont associés. J’avais aussi envie d’être loin des écrans, souvent source de conflit à la maison : entre Petit Lutin qui les réclame souvent, et mon Amoureux ou moi qui ne faisons pas attention à ce qui se passe autour de nous quand nous sommes sur un l’ordinateur, c’est souvent que le ton monte à cause de cela. Et puis comme pour travailler sur mon blog je passe énormément de temps sur écran, j’avais envie de me donner vraiment l’occasion de faire autre chose.
Cette déconnection m’a permis de me rendre compte de tout ce que je pouvais entreprendre lorsque je ne me mettais pas sur un écran dès que je m’ennuyais ou que je ressentais une émotion désagréable. J’ai pourtant souffert de mon dos pendant toutes les vacances, ce qui m’a miné le moral et m’a empêché de faire bon nombre d’activités, notamment sportives. Coup de chance, le temps fut absolument affreux et les activités extérieures hivernales telles que la luge, les raquettes et le ski n’étaient pas à l’ordre du jour ! J’ai donc pris beaucoup de temps à ne rien faire, à m’allonger simplement sur le canapé pour laisser les pensées défiler. Je crois que je n’avais pas fait cela depuis des années et j’ai vraiment apprécié. J’ai fait de la couture, du dessin, j’ai écouté de la musique, j’ai trié notre appartement presque intégralement (2 mois de programme en 2 semaines !)! J’ai également lu un livre en anglais, chose que je n’avais pas pris le temps de faire depuis bien trop longtemps à mon goût. J’ai aussi réparé deux vêtements, un pull troué et un autre tâché, encore une fois une idée qui attendait d’être concrétisée depuis fort longtemps. Enfin, j’ai commencé une guirlande en tissu pour notre association d’escalade. Je me suis rendue compte à quel point je perdais du temps devant les écrans et tout ce qu’il est possible d’entreprendre lorsque je les quitte !
Depuis que je me suis reconnectée je regarde moins souvent les réseaux sociaux, et surtout, moins longtemps. Je m’en sers maintenant surtout pour ce qui est associé à mon blog. Côté personnel, j’avais déjà énormément diminué mon utilisation de Facebook au fil du temps, car j’étais agacée par l’impossibilité de séparer perso et pro dans les notifications. J’ai maintenant aussi beaucoup diminué le temps que je passe sur Instagram, que ce soit sur mon compte perso ou pro.
Ce que je retiens de ces vacances déconnectées ? En premier lieu, la quantité de choses que j’ai réalisées alors que j’ai aussi eu énormément de temps pour ne rien faire du tout. J’ai beaucoup apprécié ces moments à ne rien faire. Laisser vagabonder mes pensées m’a permis en quelque sorte de découvrir certaines aspirations que je n’avais pas identifiées, faute de temps pour réfléchir. Je retiens aussi à quel point il est plus satisfaisant, plus épanouissant de réaliser des choses dans la vraie vie plutôt que de rester devant un écran. Les écrans nous volent notre temps, car on ne se rend compte que difficilement du temps que l’on passe devant. Et devant les écrans, nous oublions nos émotions, nos ressentis, la vraie vie, tellement plus importante. Alors je retiens que les écrans doivent rester un outil, et non pas devenir une dépendance.
OPHÉLIE
A l’occasion des fêtes, j’ai décidé de ne plus consulter les réseaux sociaux pendant environ deux semaines, ce qui m’a fait un bien fou !
J’ai fait ce choix parce que je me sentais être devenue dépendante d’Internet et, surtout, des réseaux sociaux, comme je l’ai raconté dans un article récent. Je ne pouvais pas commencer ma journée sans faire défiler les petites images sur Instagram, puis Facebook, puis Twitter, puis mes courriels, le tout alors que j’étais encore au lit, les yeux embués de sommeil. Dans la journée, je recommençais le même cycle à la moindre pause ou difficulté dans mon travail, jusqu’au dîner ou même encore après. Bref, une vraie junkie du petit écran.
Cette déconnection m’a permis de faire le point sur ma dépendance aux réseaux sociaux et de relativiser leur utilité. Si construire de nouveaux réflexes ne s’est pas fait en un claquement de doigt, j’ai très vite perdu l’habitude de me rendre sur Facebook pour un oui ou pour un non et, surtout, j’en ai très vite perdu le besoin. J’ai réinvesti la lecture et d’autres activités que j’aime, mais pour lesquelles je croyais toujours manquer de temps. Cette pause m’a permis de gagner en sérénité et en concentration dans mon travail (enfin, presque toujours !).
Depuis que je me suis reconnectée, j’essaie de garder mes bonnes habitudes, même si ce n’est pas toujours facile. Il suffit parfois d’une contrariété, d’un stress ou d’un état de solitude pour que je retourne à mes “démons”, mais dès que je vois que mes mauvais réflexes reviennent, j’essaie de prendre du recul et de me déconnecter à nouveau quelques heures. Je n’ai pas réinstallé les applications de Facebook, Twitter ou Gmail sur mon téléphone et le dimanche est une journée sacrée Zéro Écran !
Ce que je retiens de ces vacances déconnectées ? Que c’est plus facile à faire qu’on ne le croie ! D’ailleurs, j’attends les prochaines vacances avec impatience : vivement ma nouvelle déconnexion !
NATASHA
À l’occasion des fêtes, j’ai décidé de me déconnecter totalement pendant les 3 semaines que j’ai passées en Inde avec J. J’ai seulement utilisé les applications Wire et Whatsapp sur mon téléphone pour échanger des nouvelles avec mes proches ainsi que pour organiser notre arrivée chez nos hôtes et nos déplacements avec les chauffeurs. Je me suis également connectée à AirBnB pour confirmer certains détails en enfin j’ai lu deux ou trois articles en lien avec notre destination. En dehors de ça, je n’ai consulté aucun site internet, je ne me suis pas connectée au blog, je n’ai pas ouvert mes boîtes mails et je n’ai pas été sur les réseaux sociaux une seule fois.
J’ai fait ce choix parce que lorsque je voyage, c’est pour changer de rythme, me couper du quotidien et prendre un peu de recul sur ma routine de manière générale. Vu que je passe pas mal de temps à gérer mes emails, à consulter les réseaux sociaux et à faire des recherches sur internet pour mon travail, il est important pour moi de ne rien faire de tout ça si je veux vraiment me changer les idées en voyage. Par ailleurs, je trouve que ce sont des distractions superflues voire toxiques en vacances. Les voyages sont des moments très précieux pour moi et je ne voudrais pas les gâcher en consultant des emails qui pourraient accaparer mon esprit ou en réfléchissant à quelle photo télécharger sur Instagram plutôt qu’à profiter pleinement de l’instant présent, du lieu où je me trouve, des gens qui m’entourent et de l’atmosphère unique qui m’embaume.
Bien que je me déconnecte systématiquement lorsque je pars en week-end ou en voyage, je n’avais jamais passé plus de 10 jours sans internet. Cette déconnection de 3 semaines fut donc une nouvelle expérience pour moi et m’a été particulièrement bénéfique parce qu’elle m’a permis de reprendre de bonnes habitudes que j’avais perdues ces dernières années. Étant donné que J. et moi aimons voyager avec lenteur, nous avons eu du temps notamment pour flâner, pour nous poser, pour ne rien faire et puis pour lire surtout, chose que je ne faisais plus de manière régulière et pour le plaisir depuis des années. Même si je lis pas mal pour les cours et pour le blog, il s’agit toujours d’essais, d’ethnographies ou d’articles et très rarement de fiction. J’avais du mal à me libérer suffisamment l’esprit pour apprécier le style et la lenteur de certains récits ainsi qu’à trouver le bon moment pour consacrer du temps à la lecture au quotidien. Pendant ce voyage, la lecture est devenue mon occupation principale au réveil, entre diverses sorties ou activités et avant d’aller dormir. C’est devenue une véritable habitude qui ne m’a pas quittée depuis. Évidemment, je ne lis pas autant qu’en vacances, mais j’arrive désormais à dégager du temps et à me sentir davantage disponible pour me plonger dans la lecture, juste pour le plaisir, une à deux fois par jour.
Depuis mon retour de voyage, je me connecte de manière plus réfléchie et beaucoup moins de manière générale. La période précédant notre voyage avait été particulièrement intense sur le plan personnel et professionnel, m’obligeant à me connecter beaucoup plus, beaucoup plus tôt et beaucoup plus tard que d’habitude afin de répondre à mes différents engagements. Cette coupure m’a donc permis de mettre un terme à ce rythme insoutenable, de prendre du recul et de revenir avec la volonté de reprendre mes bonnes habitudes en matière de connection – me connecter après le petit déjeuner, éteindre l’ordinateur avant le dîner, réserver un créneau défini à chaque activité en ligne (consultation de mes différentes boîtes mails, des réseaux sociaux, des blogs, etc.), déconnection totale ou partielle le week-end, etc. De ce fait, je me connecte toujours dans un but précis, ce qui me rend plus efficace et me dégage énormément de temps pour mes loisirs – la lecture, la photographie, la marche à pied, etc.
Ce que je retiens de ces vacances déconnectées c’est que la durée peut faire une réelle différence. Même si mes déconnections précédentes qui avaient duré de 3 à 10 jours m’avaient toujours fait beaucoup de bien, cela n’avait finalement jamais été suffisant pour prendre un véritable recul par rapport à mon usage d’internet et à mes habitudes. J’ai souvent entendu dire qu’il fallait 21 jours pour mettre une nouvelle habitude en place et cette expérience en a été la preuve pour moi !
Je me déconnecte quasiment chaque weekend. Je privilégie les activités en famille, les balades et le plaisir de cuisiner. Je n’ai gardé qu’un réseau social afin de conserver un lien avec mes amis et ma famille dont je suis éloignée. Chronophages, les RS agissent trop sur notre moral et notre comportement. Alors j’ai levé le pied. Et je m’en porte super bien.
Bonjour Natasha,
Merci pour ces témoignages !
J’essaye de me déconnecter chaque weekend, ce qui est d’autant plus facile pour moi que je n’ai installé ni mes mails ni facebook sur mon téléphone, je n’ai pas de compte twitter… donc beaucoup moins de tentations 😉
J’ai un vieux téléphone un peu lent donc je ne vais pas non plus sur internet.
Toutefois j’arrive rarement à ne pas aller voir ce qu’il se passe sur instagram même si je n’y poste rien (mon vieux téléphone refuse l’application, je dois passer par internet (qui est donc un peu lent), enfin c’est assez bizarre mais ça marche même si je ne peux pas tout faire).
Quand nous partons en vacances, je n’utilise que Whatsapp pour donner des nouvelles à ma famille sinon mon téléphone reste dans notre chambre. Pour nous, les vacances c’est balades, lecture, repos, découverte de l’endroit où on est… Nous sommes toujours un peu choqués de voir des couples au resto où chacun est sur son téléphone sans parler ni regarder l’autre… je trouve ça d’une tristesse !
Bien sur, en vacances pas d internet. Je vais toujours dans des coins perdus, j’ai parfois un peu de wifi pour voir les mails de ma famille et leur répondre et c’est tout. La plus part du temps, c’est bien mais cet été nous avons pas mal de pluie et je dois dire que j’étais contente de rentrer, aussi pour mon ordi !
Une de nos « résolutions » 2018 et ça fait un bien fou ! On a du temps pour faire tout ce qu’on aime en fait, les gens qui se disent overbookés (on en faisait parti hein ^^) perdent leur temps sur internet, c’est une vrai révélation.
Xo, Malvina
Je lis régulièrement ton blog, avec beaucoup d’intérêt et d’attention. Mais je ne l’avais pas encore commenté.
Et cet article me fait un plaisir fou à lire! J’essaie pour ma part d’éteindre mon portable et l’ordinateur entre 21 et 22 heures le soir, et de le rallumer le plus tard possible le matin.
le premier témoignage, je m’y retrouve tellement : quand j’arrive à déconnecter d’un écran, la créativité devient tout de suite plus chouette, on prend plus le temps pour le reste, et on crée des choses… On gagne un temps fou !
merci de nous le rappeler ! Je crois que ça me donne plutôt envie pour les weekends et les prochaines vacances!
Alix
Je tente toujours de déconnecter le week-end, mais c’est vrai que maintenant que j’ai internet sur mon téléphone, c’est plus difficile. Je pense supprimer Fb de mon téléphone car je constate combien cela nous vole de temps. J’utilise aussi mon ordinateur pour travailler. Avant, je le laissais allumer pour y revenir. Maintenant, lorsque j’ai terminé, je l’éteins. Lorsque je voyageais, je déconnectais totalement, je n’utilisais pas internet, ou très peu, pour donner des nouvelles au milieu du voyage. C’est quelque chose que j’aimerais recommencer. En revanche, je trouve toujours le temps de lire.
Coucou ton blog et ton article sont super !
Travaillant dans la communication, j’ai énormément de mal à me déconnecter. J’essai de créer de petiteshabitudes dans mon quotidien afin d’enlever cette addiction. Par exemple, depuis quelques temps je m’interdit téléphone et ordinateur en soirée.
Mais le seul moment où j’ai réussi à me déconnecter complètement, c’est quand je suis aller en Mongolie pour un voyage rando à cheval. Ça a été pour moi un grand moment de liberté, moi qui aime énormément l’équitation. C’était vraiment un bonheur d’être entre la nature et les chevaux.
Je vais tenté de suivre tes conseils et ceux des commentaires. Merci pour ton travail ! 🙂
En général quand je me déconnecte c’est parce que je n’ai pas le choix (= pas de réseau, pas internet). ça m’est arrivé lorsque je suis partie en Guadeloupe, je n’avais pas internet dans notre logement et je ne voulais pas exploser mon forfait … ça m’a fait un bien fou c’est vrai! Mais les mauvaises habitudes reviennent vite!
Je me suis bien reconnue dans vos témoignages: j’ai tendance moi aussi à me connecter quand je m’ennuie ou que je ressens une émotion désagréable, je me sens parfois dépendante et quand je prends de nouvelles habitudes, il y a des rechutes!
Pour les vacances, j’ai tendance à rester connectée aussi, mais je m’aperçois en effet que ça ne me permet pas de profiter vraiment de la bulle que j’aimerais créer: je vais m’organiser différemment.
Je n’ai pas trop de difficulté à être déconnecter parce que je suis peu connectée !!!
Peu de réseaux sociaux : FB parce que mon fils voulait avoir des vies quand il jouait, je n’y poste rien, y passe une fois tous les 2 mois, Pinterest parce que c’est pratique de trouver des idées et surtout d’avoir mon catalogue d’idées ! et c’est tout !
Peu d’internet sur mon téléphone… et les WE pas d’internet là où je les passe…
Par contre lorsque je suis à la maison, je m’aperçois que je suis vite happée par le vagabondage d’un site à l’autre, la lecture de blogs auxquels je peux être inscrite.
J’ai tout de même fait un grand toilettage de mes inscriptions aux newsletters diverses et variées …
Enfin, je pense que la connection dépend du temps que l’on souhaite y consacrer du moment que cela ne pose pas de soucis dans sa vie réelle !
Bonne soirée et à bientôt.
J’avoue ne pas du tout avoir compris le sens de cette phrase « …mon fils voulait avoir des vies quand il jouait »… De quoi parles-tu ?
J’ai écrit un article sur la déconnection. Je partage donc ton point de vue. 🙂
À très bientôt !
J’avais déjà lu cet article l’année dernière mais je n’avais pas commenté, tout simplement parce que je n’avais pas encore essayé de déconnecter. Seulement c’est cet été que je me suis déconnectée, progressivement puis presque totalement maintenant. J’étais très addict à une célèbre plateforme de streaming 🙂 et j’avais beau savoir que regarder en streaming est pire que d’acheter un DVD, je me disais que bon, avec tout ce que je faisais pour l’environnement, je pouvais bien m’accorder ce plaisir.
C’est quand je me suis rendue compte que j’étais littéralement obsédée par mes séries que je me suis dit stop. J’ai depuis instauré une règle : pas plus de une heure de visionnage par semaine. Engagement dur à respecter au début mais maintenant je ne regarde plus du tout de séries!
Et cette semaine, n’ayant pas mon téléphone, je me suis vue forcée de déconnecter de cet appareil aussi. Si au début il me manquait, plus pour des questions « d’échappatoire » (on a tous connu ce moment où nos amis sont sur leurs téléphones et où on se sent seuls nous, sans le notre et où on aimerait beaucoup l’avoir, pour faire comme tout le monde! :)), j’ai été étonnée de constater que je ne veux plus l’allumer maintenant que je suis de retour chez moi. Si une semaine m’a été bénéfique, je n’ose imaginer le pouvoir que pourrait avoir une pause de trois semaines! J’ai l’impression de respirer, d’être libre sans mon télé phone que j’avais constamment sur moi, pour écouter de la musique, pour ne surtout rien rater de la vie de nos amis… Cette expérience sans appareil électronique a été surprenante et maintenant je sais que j’aurais beaucoup moins de mal à les lâcher pour un week-end ou même une semaine ou un mois!
Alors merci pour cet article ! 😉