J’ai acheté mon tout premier téléphone en 2003, alors que je venais de m’installer à Londres pour mes études universitaires. N’ayant pas de téléphone fixe dans ma chambre d’étudiante, mon petit Nokia s’est rapidement révélé m’être indispensable afin de rester joignable par ma famille en France, mes ami·es ainsi que le magasin où je travaillais à temps partiel. Bien que j’aie assez vite pris l’habitude d’emporter mon téléphone partout, j’ai longtemps eu tendance à l’oublier en mode silencieux au fond de mon sac. N’aimant pas particulièrement passer ni recevoir des appels et ayant un budget téléphone très limité, j’en faisais un usage très minimaliste. N’ayant qu’un numéro anglais et une carte prépayée, il pouvait d’ailleurs rester éteint durant quelques semaines, voire tout l’été, quand je rentrais en France. Même si j’utilisais alors assez peu mon téléphone portable au quotidien, j’appréciais beaucoup ces longues périodes où je n’étais plus joignable directement 24h sur 24 – c’était assez libérateur ! Cependant, après quelques péripéties lors de trajets en train, j’ai tout de même fini par investir dans une carte SIM avec un numéro français au bout d’une dizaine d’années. Terminées dès lors les vacances sans téléphone mobile !
3 ans sans téléphone portable
En quittant l’Angleterre en 2011 pour m’installer au fin fond de la forêt britanno-colombienne, sur l’île de Vancouver, au Canada, j’ai rangé mon téléphone portable dans un tiroir pendant 3 ans. Le réseau téléphonique y étant très mauvais à l’époque, je me contentais d’un téléphone fixe, de Skype et de courriels pour toutes mes communications. Ce n’est qu’à mon arrivée en Allemagne, en 2014, que j’ai ressorti mon téléphone mobile. Ayant néanmoins complètement perdu l’habitude d’utiliser celui-ci au quotidien, je l’oubliais alors assez souvent !
Mon premier Smartphone
À cette époque-là, autour de moi, rares étaient les personnes qui utilisaient encore un téléphone mobile basique plutôt qu’un smartphone et je constatais avec malaise combien ces derniers étaient envahissants. Je me suis si souvent retrouvée attablée avec des personnes rivées sur leur smartphone, le sortant pour tout et rien ou consultant leurs notifications au milieu d’une conversation que cela m’a longtemps refroidie à l’idée d’en posséder un. Il faudra attendre 2017 pour que j’en veuille un à mon tour, motivée par l’envie de découvrir Instagram, de pouvoir prendre des photos plus aisément et de pouvoir échanger des messages et photos plus spontanément avec mes proches en France. Cette année-là, pour mes 33 ans, j’ai donc reçu mon tout premier smartphone et découvert les joies d’Instagram ainsi que le plaisir de pouvoir échanger plus régulièrement des photos et des nouvelles du quotidien.
Un téléphone de plus en plus envahissant
Mais au bout de quelques mois, j’ai commencé à trouver mon smartphone envahissant. Pourtant, j’utilisais toujours un système de carte prépayée et sans données, ce qui en limitait beaucoup ma consommation. Néanmoins, cela ne m’empêchait pas de l’emporter partout et de le connecter au Wi-Fi à la moindre occasion et sans raison particulière. En l’espace de quelques mois, j’avais moi-même adopté ces comportements auparavant critiqués : mon téléphone étant toujours à portée de main, la moindre sonnerie venait interrompre une conversation, un dîner, une soirée, une balade ; je surfais sur internet et consultais mes mails au moindre temps mort ; je commençais et terminais mes journées en consultant mon téléphone portable, etc.
En 2019, l’année où je suis devenue maman, mon usage du téléphone a connu un nouveau tournant. Tout au long de mon année de congé parental, alors que je me sentais profondément seule, isolée et dépressive, je me suis beaucoup raccrochée à mon smartphone. Il était devenu un échappatoire durant les innombrables tétées, les nuits hachées et les rares minutes de répit où j’étais trop épuisée pour faire quoi que ce soit d’autre que de scroller sur IG et surfer sur le net. Quand j’ai repris le travail l’année suivante, j’ai commencé à emporter mon téléphone partout avec moi – dans ma salle de classe, durant ma pause déjeuner et même aux toilettes – de peur de manquer un appel de la crèche en cas de souci.
Ma fréquence de connexion s’est par ailleurs accrue en 2022 quand, pour des raisons pratiques et financières, j’ai pris mon tout premier forfait mensuel avec données… 19 années après n’avoir utilisé qu’une carte prépayée sans données.
En décalage avec ma conscience éthique et environnementale
Consciente de l’impact écologique des produits et services numériques ainsi que des problèmes éthiques et sociaux liés à leur production, j’avais profité de l’un de mes tout premiers éco-défis en 2013 pour m’engager à faire un usage responsable des nouvelles technologies de manière générale. S’il avait été assez simple de réguler mon usage d’Internet via mon ordinateur, j’ai malheureusement constaté qu’il était beaucoup moins évident de me défaire de certains réflexes avec mon smartphone.
10 manières de faire un usage responsable et modéré de son Smartphone
Soucieuse d’utiliser mon smartphone de manière plus réfléchie et responsable, j’ai pris le temps d’identifier mes mauvaises habitudes et mes priorités par rapport à ce dernier. J’ai ensuite recherché et testé différents moyens de limiter notre empreinte écologique liée à son usage, d’éviter de soutenir une industrie peu respectueuse de l’environnement et des droits humains et de passer le moins de temps possible les yeux rivés sur ce petit écran pas pour le moins envahissant.
1. Utiliser son smartphone le plus longtemps possible
Comme on le dit souvent dans la sphère écolo, l’objet le plus éco-responsable est celui que l’on possède déjà ! Suivant les études, la durée de vie d’un smartphone serait en moyenne de 2 à 4 ans. Bien que nous ne puissions pas grand-chose contre l’obsolescence programmée, nous pouvons :
- Lutter contre l’obsolescence technologique en résistant à l’envie d’acquérir un modèle dernier cri alors que celui qu’on possède fonctionne encore suffisamment bien.
- Prendre soin de notre téléphone afin de limiter son usure au quotidien en s’équipant d’une coque de protection, en transportant son smartphone avec soin, en le protégeant de l’eau et de toute autre substance pouvant l’abîmer et en évitant tout simplement de l’utiliser au cours d’activités ou dans des lieux où il pourrait être aisément endommagé.
- Faire réparer son smartphone lorsque cela est possible, d’un point de vue matériel et financier.
Pour aller plus loin :
- Le guide comparatif pour choisir une coque téléphone écoresponsable – Blog Il était une veggie
- Le site QualiRépar permet de trouver des centres de réparations pour tout type d’objet près de chez soi, en France.
2. Choisir un smartphone « éthique » et « écologique »
Quand notre smartphone n’est plus réparable ou fonctionnel, mieux vaut éviter d’en acheter un neuf auprès de marques conventionnelles dont le cycle de production nuit aussi bien à l’environnement qu’à la santé et aux droits de ses ouvrier·ères. Voici une liste non-exhaustive des problèmes sociaux et écologiques généralement liés à l’industrie du smartphone :
- L’extraction des métaux rares (coltan, lithium, tungstène, etc.) nécessaires à la fabrication des smartphones participe à la dégradation des écosystèmes.
- Les procédés d’extraction exposent les mineur·ses et les communautés locales à des substances toxiques
- Dans certaines régions du monde, l’extraction de ces métaux rares se fait de manière illégale et finance des conflits armés
- Les conditions de travail des mineur·ses et des ouvrier·ères enfreignent les droits des travailleur·sesainsi que des enfants et nuisent à leur santé.
- Les usines de production polluent l’air et l’eau des régions environnantes
- La mauvaise gestion des déchets des usines de production nuit à l’environnement comme à la santé des communautés locales.
- Les smartphones sont délibérément fabriqués de manière à se casser facilement et à se réparer difficilement.
Bien que les alternatives aux smartphones conventionnels soient encore peu nombreuses sur le marché, quelques marques et plateformes proposent des smartphones plus durables :
- Fairphone est une marque de smartphones conçus pour être solides, modulables et faciles à réparer, fabriqués au sein d’usines respectueuses de la santé et des droits des travailleur·ses à partir de matériaux plus équitables, recyclés et extraits de manière responsable.
- Plutôt que d’acheter un Fairphone, il est également possible d’en louer un via la coopérative Commown.
- Des sites comme Ateliers du Bocage ou Backmarket permettent d’acheter des smartphones reconditionnés et ainsi de prolonger la vie de produits qui auraient autrement fini à la déchèterie. Plusieurs membres de ma famille et moi-mêmes sommes passé·es par Backmarket plusieurs fois ces dernières années et avons jusqu’à présent été satisfaits des produits commandés ainsi que du service après-vente.
Pour aller plus loin :
- Les impacts du smartphone (ADEME)
- Pourquoi préférer un Smartphone reconditionné ? (ADEME)
- Les méthodes d’obsolescence programmée employées par les fabricants (Greenpeace)
- Indice de réparabilité des smartphones (IFixit)
3. Choisir un opérateur mobile virtuel engagé
Collaboration commerciale
Quel que soit l’opérateur mobile choisi, l’usage de notre ligne téléphonique a forcément un impact écologique. Malgré tout, en choisissant un opérateur mobile virtuel engagé comme Ecomtel, notre abonnement téléphonique peut contribuer au financement de projets de lutte pour la protection de l’environnement. Bien qu’elle ne prétende pas proposer un service écologique en soi, cette petite entreprise familiale et française offre la possibilité de soutenir, par le biais de notre forfait mobile, le travail d’associations œuvrant pour la protection des écosystèmes à travers la France. Ainsi, en s’engageant à prélever 30 à 50 % de son chiffre d’affaires, l’entreprise a pu faire 48 dons d’une valeur totale de plus de 75 000 euros depuis le lancement d’Ecomail, son service de boîte mail engagée, en 2016.
Concrètement, les forfaits Ecomtel sont basés sur les réseaux de Bouygues Télécom et d’Orange, au choix lors de la commande, et permettent de conserver son numéro de téléphone. Avec ses 8 forfaits – avec ou sans données – allant de 7,20 à 27,00 euros par mois, Ecomtel s’adapte à différents budgets et besoins. In fine, Ecomtel passe par les réseaux classiques et propose des forfaits classiques, mais contrairement aux autres opérateurs mobiles, l’entreprise utilise ces leviers pour générer des fonds destinés à la protection de l’environnement.
Pour aller plus loin :
- Découvrir Ecomail, la boîte mail engagée basée sur le même principe qu’Ecomtel (j’utilise Ecomail depuis 2019)
4. Choisir un forfait sans données
De la même manière que j’ai connu « un avant et un après » le jour où j’ai échangé mon téléphone mobile basique contre un Smartphone, j’ai aussi connu « un avant et un après » le jour où je suis passée d’une carte prépayée sans données mobiles à un forfait avec données mobiles. Bien que j’apprécie le confort de pouvoir utiliser ma messagerie Signal n’importe où, je déplore que cet accès quasiment illimité à internet m’encourage à consulter mon smartphone à des moments où je n’en ai pas besoin et où je m’en passais aisément auparavant (par exemple, dans une salle d’attente, un train, un café, etc.).
Je déplore également que l’on parle assez peu de l’impact écologique des réseaux mobiles (2G, 3G, 4G, 5G, etc.), bien plus important que celui des réseaux fixes (ADSL, fibre, etc.) (Ademe). Le calculateur Impact CO2 permet de se rendre compte de l’ampleur de cette différence. Par exemple, alors que 2 heures de streaming sur son smartphone via une connexion Wifi émet 0,06 kg de CO2 et équivaut à 14 km en voiture, 2 heures de streaming sur son smartphone via un réseau 4G émet 0,2 kg de CO2 et équivaut à 36 km en voiture.
Choisir un forfait mobile sans données quand on en n’a pas l’utilité peut donc être un bon moyen de limiter l’usage de son Smartphone et de limiter son empreinte carbone. Pour 7,20 euros par mois, le forfait sans données 4G/5G d’Ecomtel inclut les SMS et appels illimités vers les numéros fixes et mobiles en France continentale.
5. Commencer et terminer la journée sans smartphone
Pendant un temps, mon premier et mon dernier geste de la journée étaient de consulter mon smartphone… ce que je ne faisais pas quand j’avais un téléphone portable basique ! Souhaitant démarrer et terminer mes journées autrement que sur mon petit écran, j’éteins désormais mon téléphone portable au plus tard à 20h chaque soir et je le rallume au plus tôt vers 6h30-7h, soit 1h à 1h30 après mon réveil. À cette heure-là, j’aime vérifier qu’il n’y a pas de changement de programme pour la journée ou d’information importante à faire passer avant d’emmener notre enfant à l’école. Généralement, j’essaie également de publier mes posts Instagram avant que notre fille se lève. Autrement, je pourrais aisément laisser mon smartphone éteint une heure de plus, ce que je fais généralement le week-end. En semaine, cette coupure d’environ 11 heures me permet de profiter de mes soirées pour lire ou regarder une série et de mes débuts de journées pour avancer dans mon travail quand mon cerveau est au meilleur de sa forme.
6. Pas de smartphone dans la chambre ni à table
Mon smartphone ne s’était jamais immiscé jusque dans notre chambre avant la naissance de notre enfant… Mais avec ses nombreux réveils nocturnes et mes problèmes d’insomnies, j’avais pris l’habitude de garder mon smartphone à portée de main la nuit, tout simplement pour regarder l’heure… mais parfois, je me retrouvais à scroller sur IG, à lire mes courriels ou à surfer sur le net, ce qui n’aidait en rien mon sommeil ! Heureusement, malgré mon cerveau en compote, j’ai fini par me rappeler l’existence d’un objet tout aussi pratique pour savoir l’heure la nuit : l’horloge-réveil ! Mon mari étant particulièrement sensible à la moindre source de lumière la nuit, je lui ai laissé le soin de trouver un modèle s’allumant uniquement au toucher et il m’a offert un modèle en bois de la marque Karlson qui me convient bien. Ainsi, quand j’éteins mon smartphone à 20h, je le laisse dans la cuisine et ainsi je ne risque pas de me laisser distraire par mon petit écran en cas de réveil nocturne.
Je mets également mon smartphone de côté quand je suis à table afin de ne pas être distraite par d’éventuels messages ni être tentée de le consulter à la moindre occasion/question. Je fais une exception quand je mange seule – dans ces cas-là, j’en profite généralement pour écouter un podcast.
7. Définir l’usage que l’on souhaite faire de son smartphone
Définir l’usage que l’on souhaite faire de son smartphone me semble être la première étape pour le consulter à bon escient. Voici quelques questions à se poser pour nous aider en ce sens :
- Quelles sont les fonctionnalités et applications du smartphone qui nous sont utiles ou indispensables ?
- Lesquelles d’entre elles utilise-t-on exclusivement sur notre smartphone ?
- Lesquelles d’entre elles utilisons-nous aussi par le biais d’autres supports numériques (ordinateur, tablette, montre connectée, etc.) ?
- Desquelles pouvons-nous nous passer sur notre smartphone ?
Personnellement, à la base, j’utilisais principalement mon smartphone pour :
- Échanger des messages et photos avec mes proches sur Signal
- Passer/recevoir des appels (en visio ou pas)
- Consulter et publier sur Instagram
- Écouter des podcasts
- Suivre mon cycle (Clue)
Au fil du temps, j’ai ajouté d’autres applications que j’utilisais auparavant sur mon ordinateur mais auxquelles je préfère désormais accéder via mon smartphone :
- Teamup (Calendrier partagé)
- Banque
- Vinted
- Paypal
- Autoentrepreneur
J’ai également téléchargé des applications que j’utilise plus souvent sur mon ordinateur mais auxquelles il est pratique d’avoir accès via mon smartphone dans certaines circonstances :
- Lightroom
- Canva
- Deepl (traduction)
- Trainline
Enfin, j’ai quelques applications propres au smartphone comme celles permettant d’acheter des billets de transport public, Momox ou encore Choose.
Finalement, ce smartphone – que je voulais initialement acquérir pour échanger des messages via Signal, consulter IG et prendre des photos – offre tellement de fonctionnalités et de possibilités que je pourrais aisément m’en servir à toutes les heures de la journée. Mais pour moi, ce ne sont pas ces applications qui posent problème puisqu’il s’agit d’outils que j’utilise dans un but précis et pour une durée très limitée. Le plus difficile est l’accès illimité à Internet et donc aux sites de nouvelles et à mes boîtes mail sur lesquels je peux me rendre d’innombrables fois par jour… J’essaie donc, tant bien que mal, d’éviter d’aller sur internet via mon smartphone, à moins que cela ne soit indispensable.
8. Déterminer des créneaux pour chaque activité sur son smartphone
Concrètement, réserver des créneaux précis à l’usage de certaines applications sur son Smartphone peut vraiment aider à en faire un usage plus minimaliste. De même qu’on réserve généralement certaines heures aux repas, on peut tout à fait décider de profiter de certaines fonctionnalités de son smartphone à des moments précis de la journée et/ou durant des créneaux limités. Le reste du temps, on devrait pouvoir laisser notre smartphone hors de notre vue/portée et s’assurer que le volume de la sonnerie est suffisamment fort pour l’entendre en cas d’un appel important/urgent.
Voici l’usage idéal vers lequel je tends personnellement :
- Le matin à partir de 7h : 5 minutes pour consulter ma messagerie et répondre aux messages nécessitant une réponse brève.
- Durant ma pause déjeuner : 5 minutes pour consulter mon compte IG (voire plus si j’ai publié un post/réel le matin afin de lire les commentaires et y répondre)
- Après avoir couché notre enfant : 5 minutes pour consulter mon compte IG, 10 minutes pour lire les nouvelles (consultées également le matin et durant ma pause déjeuner sur mon ordinateur que j’éteins avant le dîner) et 15 minutes pour répondre à mes messages si besoin.
Bien évidemment, il m’arrive de répondre à mes messages au moment où je les reçois ou à d’autres moments et j’utilise d’autres applications de mon téléphone suivant mes besoins au fil de la journée. J’essaie néanmoins de le faire à un moment opportun (pas en pleine session de travail !) et de ne pas me laisser distraire par d’autres applications que celle que je suis venue consulter.
Enfin, le fait d’avoir désactivé la plupart des notifications, à l’exception de ma messagerie Signal et de Vinted, m’évite d’être souvent interrompue par mon téléphone au cours de la journée.
Quelques outils utiles pour limiter son temps sur son téléphone et les réseaux sociaux :
- 5 applications pour passer moins de temps sur son smartphone (Ouest France)
- L’application One Sec pour limiter le temps passer sur les réseaux sociaux (Inta, Tik Tok, etc.)
9. Des demi-journées/journées/week-ends sans smartphone (ou presque)
Me déconnecter pendant une journée, un week-end, voire des vacances entières, est une habitude que j’ai prise en 2013, peu après le lancement de mon éco-défi pour limiter mon usage du numérique. À l’époque, je n’avais qu’un ordinateur et un téléphone mobile basique ; il était donc aisé d’éteindre mon ordinateur régulièrement, sur des durées plus ou moins longues suivant mes impératifs professionnels. En revanche, à présent, je trouve plus difficile d’éteindre complètement mon smartphone pendant la journée, même le week-end, car je souhaite pouvoir rester joignable par mes proches en cas d’urgence. Cela ne m’empêche toutefois pas de désinstaller Instagram le temps d’un week-end, des vacances ou même plusieurs semaines et de n’utiliser mon téléphone qu’en cas de besoin immédiat. À une époque où notre smartphone semble être devenu une extension de notre bras, ces périodes de déconnection partielle ou totale nous aident à nous rappeler que malgré son utilité, il n’est pas indispensable H24 et les heures passées sans consulter notre smartphone nous sont généralement très salutaires !
10. Recycler son smartphone
À notre époque, les déchets électroniques sont responsables de problèmes environnementaux et sanitaires majeurs à travers le monde. En 2019, sur les 50 millions de tonnes de déchets électroniques produits chaque année, seuls 20 % étaient recyclés (UNEP). Cela signifie que les 80 % restants terminent généralement dans des décharges où ils libèrent des produits chimiques toxiques, des métaux lourds et des particules de microplastiques qui polluent l’air, l’eau et les sols, perturbant ainsi l’équilibre et la biodiversité des écosystèmes environnants et nuisant à la santé des communautés locales. De plus, l’export de millions de tonnes de déchets électroniques vers des pays manquant d’infrastructures et de règlementations pour l’élimination de ces déchets pose de vrais problèmes éthiques, en plus d’augmenter la pollution liée au transport. Malheureusement, les déchets électroniques de nombreuses marques et enseignes qui disent disposer d’un programme de recyclage – pour faire bonne figure – finissent dans des décharges à ciel ouvert au Ghana, en Chine, ou encore au Kenya…
Lorsqu’il ne fonctionne plus et qu’aucune réparation n’est possible, il est donc important de remettre son smartphone à une structure fiable qui saura en extraire les métaux et composants pouvant être réutilisés et recyclés. En France, on peut envoyer ses vieux téléphones gratuitement aux Ateliers du Bocage, un programme solidaire de reconditionnement et de recyclage des smartphones et autres téléphones mobiles.
Pour aller plus loin :
- Déchets électroniques, un trésor à recycler (Arte Regards, 31 min)
- Là où finissent nos déchets électroniques (Décryptage Arte, 1h15)

Ressources supplémentaires :
- Série d’ethnographies (en anglais) sur l’usage du smartphone dans différentes régions du monde : “Ageing with smartphones” (PDF gratuit)
- Essai anthropologique Le smartphone global : Au-delà d’une culture jeune (PDF gratuit)
- Podcast Comment dresser son smartphone (Podcast « Vivons heureux avant la fin du monde »)
Merci pour cet article très complet.
Avec plaisir Cindy!
Merci Natasha pour cet article ! Je voudrais limiter mon temps passé sur écran mais c’est difficile 😞
Je suis ravie de découvrir le site du Bocage pour envoyer son vieux téléphone. Je vais y envoyer le mien de ce pas.
Avec plaisir Marie !
Saurais-tu dire ce qui t’empêche de limiter ton temps sur les écrans ? Je pense que c’est important de reconnaître que ce n’est pas du tout facile en effet et de commencer par se fixer des objectifs facilement atteignables au départ pour réduire petit à petit le temps qu’on y passe. Si jamais ça t’intéresse, j’ai publié plusieurs articles sur le sujet, avec des conseils pratiques – tu devrais pouvoir les retrouver facilement via le tag minimalisme digital.
Ravie de t’avoir fait découvrir les ateliers du Bocage 🙂
Et bien , je pense que c’est l’addiction tout simplement ! J’adore Instagram et j’y passe du temps… J’ai essayé le chronomètre pour 15 min… et je trouve ça trop court. Je crois que je suis abonnée à trop de comptes (mais beaucoup sur le féminisme, la gestion budgétaire féminine et la couture m’intéressent vraiment, j’ai donc du mal à faire un tri drastique). J’irai voir tes articles. Merci pour ton travail.
Merci Natasha pour ce super article. Très intéressant et que de ressources utiles ! De mon côté je ne suis équipée d’un smartphone que depuis environ un an (je n’en voulais pas à la base pour les mêmes raisons que toi). J’ai opté pour un Fairphone et j’en suis très contente. Je l’utilise principalement pour Instagram et les discussions et messages. Même si j’ai tendance à me laisser « happer » facilement par Instagram, j’arrive quand même à limiter mon usage du smartphone en général car j’utilise assez peu d’applications (je garde l’habitude d’utiliser l’ordinateur en priorité). J’ai aussi assez peu de données mobiles car je n’ai pas changé mon abonnement et ça me va très bien 🙂
Belle journée à toi
Merci pour ton partage d’expérience Myriam. C’est super encourageant d’avoir des retours de personnes qui parviennent à faire un usage très minimaliste de leur smartphone 🙂
Merci pour cet article, j’aime beaucoup le fait que tu allies le côté écologie et les astuces pour utiliser son smartphone de manière plus modérée ! Personnellement, j’aimerais passer moins de temps sur mon téléphone voire même l’oublier pendant quelques heures ou journées mais l’habitude de le consulter est tellement ancrée que je n’ai pas encore trouvé quelque chose qui fonctionne avec moi. En tous cas je prends note de tes astuces, et je vais regarder les Ateliers du Bocage pour renvoyer l’ancien smartphone de mon conjoint.
Avec plaisir Anaïs ! Reconnaître que l’on passe trop de temps sur son Smartphone (pour « rien ») est déjà un premier pas vers le changement je pense. J’espère que tu trouveras différents moyens d’en limiter son usage et que tu pourras savourer le temps et l’espace mental dégagé pour d’autres choses. Ce peut-être utile, d’ailleurs, de faire une petite liste des choses utiles et/ou agréables que l’on peut faire quand on a 5/10/15 minutes de disponibles afin de se rappeler de tout ce que peuvent nous offrir ces moments sans smartphone.
Bonjour Natasha et merci pour cet article très détaillé !
J’ai bien peur que, malgré nos bonnes résolutions, nous ne soyons tous accros à ce petit objet ! Le nombre de fois où je me suis dis « allez, je vais 5 min sur instagram » et que j’y reste 20 min…
Cela dit, chez nous, pas de téléphone à table (je trouve ça d’une impolitesse !) et on les éteints avant d’aller nous coucher, ils restent à la cuisine et c’est très bien comme ça. Je travaille toute la journée devant un ordinateur et j’ai un peu ma dose d’écran proche (disons que la télé est plus loin hahaha) quand je rentre, surtout que je jette régulièrement un coup d’œil à mon téléphone tout au long de la journée ; c’est d’ailleurs comme ça que j’ai vu le mail annonçant ton nouvel article ;-).
Je le consulte beaucoup moins le weekend et assez peu pendant les vacances, dans ces cas-là il me sert surtout à garder le contact avec mes proches.
Bonjour Amélie,
C’est tout à fait ça, nous devenons malheureusement vite accro à notre Smartphone et comme je dis souvent, il devient pour beaucoup une extension de leur bras… C’est effrayant d’en arriver là alors qu’il n’y a pas si longtemps que cela, nous nous passions très bien de ce petit écran !
Je comprends également ton besoin de délaisser les écrans après une journée de travail passée dessus ; il est rare que je passe une journée entière devant mon ordinateur mais quand ça m’arrive, je sens une réelle différence – grosse fatigue, maux de tête, etc…
En tout cas, tu sembles avoir trouvé un moyen de faire des vraies pauses de ton Smartphone et ça c’est chouette !
Très intéressant, moi qui m’intéresse au minimalisme digital, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire cet article !
Merci pour ton retour Marie !
Bonsoir Natasha,
Merci pour cet article très complet et riche comme toujours en ressources. Pour ma part je n’ai pas de smartphone. J’ai acheté par dépit l’an passé un portable Nokia qui ne me sert que pour les sites où il faut fournir un n° de portable et surtout pour consulter mon compte bancaire mais je n’appelle personne avec ni ne reçoit d’appels téléphonique. Et pour le coup j’avais donc tendance à passer plus de temps sur les RS mais sur mon ordi portable. Depuis peu, j’y ai diminué mon temps et ne vais quasiment plus sur IG.
Bonne soirée!
Bonjour Christel,
Je suis toujours tellement contente quand quelqu’un·e me dit ne pas avoir de Smartphone… Pour moi, c’est une bouffée d’espoir, la preuve qu’on peut encore se passer de ce petit objet malgré tout !
Je te souhaite une bonne journée !
Bonjour
Je viens de désinstaller IG. Trop chronophage et source de conflit avec moi même 🫣 Bénéfice immédiat sur des journées plus longues à faire ses choses satisfaisantes 🥳J’aime toujours autant te lire sur l’ordinateur
Merci beaucoup
Emmeline
Bonjour Emmeline,
C’est génial que tu puisses désormais savourer le temps libéré grâce à ta désinstallation d’IG.
Tant que j’aurais besoin de tirer des revenus de la création de contenu, je resterai sur IG… mais le jour où ce ne sera plus le cas, je désinstallerai l’appli avec joie ! En attendant, je m’offre de longues pauses régulières sans IG et ça me fait toujours autant de bien.
Je ne connaissais pas Deepl, merci beaucoup pour la référence! (j’ai un faible pour WordReference pour les traductions mais l’allemand n’est malheureusement pas disponible).
Je galère tjs bcp avec mon smartphone, en l’utilisant plus que ce que je souhaiterais. Mais finalement l’un dans l’autre je pense que je m’en sors pas trop mal. Je voudrais surtout perdre l’habitude de le consulter au réveil mais d’une manière générale, je pense que j’utilise assez peu les réseaux sociaux (hormis Whatsapp qui est LE moyen de communication utilisé pour 99% des communications au Chili). Pour Pinterest en général je me donne 10 minutes une ou 2 fois par jour, idem pour instagram. Et aucune notification n’est activée.
Quant au reste, j’utilise un dictionnaire en papier, un métronome mécanique, une minuterie manuelle, un thermomètre externe, un livre de recettes, une radio pour écouter de la musique, des mots mêlés sur papier, des jeux de sociéte en carton et avec des pions, etc. Je voudrais faire réparer mon petit appareil photo (même si c’est quand même hyper pratique quand on vit loin de faire des photos avec le smartphone pour partager directement avec la famille).
Donc mon gros point noir reste Whatsapp. J’espère petit à petit parvenir à ne le consulter qu’une fois par heure mais je sais bien que c’est difficile de m’y tenir.
Et sinon je n’ai pas internet à la maison, c’est mon smartphone qui fait office de fournisseur internet et modem mais pour 10 euros par mois, je crois que j’utilise 1/5eme de mon forfait internet (et 0,5% de mon forfait d’appels!).
Donc j’espère de continuer à progresser, mais sans que cela empiète sur ma santé mentale/émotionnelle -car c’est très important pour moi par exemple de rester connectée pour communiquer avec ma soeur plusieurs fois par jour si besoin, ou d’avoir recours à Pinterest pour donner des idées à mon cerveau en cas de déprime.
Merci en tout cas pour toutes tes pistes si précieuses!
Delphine
Bonjour Delphine, merci pour ton partage d’expérience. Je pense en effet qu’il est essentiel de ne pas dénigrer ce que le smartphone peut nous apporter de positif. Certes on « vivait très bien avant » sans ce petit objet électronique, mais quand on est isolé·es socialement, les échanges qu’il nous permet peuvent être de vraies bouées de sauvetage. La parentalité ayant beaucoup réduit ma vie sociale, pouvoir échanger des nouvelles avec mes proches via Signal m’est essentiel pour me sentir moins seule au quotidien.
C’est vrai que lorsque l’on vit loin de sa famille, le smartphone facilite quand même énormément le maintien du lien (ainsi que, comme tu le précises dans un autre commentaire, la gestion du décalage horaire). Et honnêtement, pour moi qui déteste parler au téléphone, c’est vraiment libérateur de pouvoir me contenter de messages écrits ou d’audios.
Et puis je me souviens que du temps où je n’utilisais que l’ordi, cela prenait du temps pour l’allumer et consulter l’info, et je finissais par passer pas mal de temps dessus.
Alors que maintenant avec le smartphone je peux consulter l’info dont j’ai besoin et le repose aussitôt pour poursuivre mes tâches.
Bref, comme toujours, le tout est de trouver l’équilibre. On va bien finir par y arriver! (ou pas, haha!)
Bonjour Natasha , merci pour ton article, c’est vraiment intéressant de comprendre les raisons qui nous poussent à avoir un usage immodéré de nos smartphones . Je ne me rappelle plus la date d’arrivée de mon premier téléphone portable . On en avait chacun un avec mon ex , pour des raisons professionnelles (on travaillait ensemble ) Mon usage actuel , ben , c’est tout l’un ou tout l’autre : les actualités , fb , Insta ,quand j’ai une bonne grosse insomnie . Sinon , il est quasiment tout le temps en silencieux , je suis difficile à joindre …gloups mais je consulte les appels en absence et rappelle au besoin . Il faut dire que je suis dépressive et que ça me coûte de parler , donc je choisis mes moments . J’ai ce téléphone depuis 5 ans , j’en prends le plus grand soin possible ( coque , etc ) ce sont mes enfants qui me l’ont offert pour mon anniversaire . J’aime surtout prendre des photos de ma petite-fille , des repas , des balades avec mes enfants et partager avec les ceusses qui sont loin ( une de mes filles a vécu environ 5 ans en Nouvelle Zélande , elle rentrée ) Ma fille aînée vit au Mexique . Je penserai au site du Bocage , quand ce sera nécessaire . A bientôt . Martine . Je profite de l’occasion pour te laisser ma nouvelle adresse e-mail .
Bonjour Martine,
Merci pour ton partage d’expérience.
Je trouve en effet que c’est un outil particulièrement précieux pour garder un lien avec le quotidien de nos proches quand celleux-ci vivent dans d’autres pays, sur d’autres continents. Alors qu’il est difficile de se téléphoner à cause du décalage horaire, on peut au moins s’envoyer des photos/messages à n’importe quel moment 🙂
Bonjour,
ton article m’a donné envie de faire un état des lieux de mon utilisation et de baliser celle-ci. Comme toi la maternité a fait basculer mon utilisation. A l’heure actuelle,avec un enfant de 2.5 ans et un de 8 mois (qui ne dort pas bien) mon smartphone (instagram) est un échappatoire un peu « brainless » quand j’ai un peu de temps. Bref merci d’avoir initié la reflexion.
Bonjour,
La double authentification obligatoire et notamment pour consulter ma banque en ligne m’a obligée à m’acheter un portable qui ne sert que dans ces cas là. Personne de mon entourage n’a mon n° de portable juste mon fixe.
Bonjour Lisa,
Je me retrouve complètement dans ce que tu décris comme un échappatoire un peu « brainless » — c’était complètement ça pendant mon congé parental (et longtemps encore après)…
J’espère que tu trouveras un équilibre qui te convient.
Bon courage à toi en tout cas !
Bonjour Natasha,
Je perçois dans tes publications que ta vie n’est pas un long fleuve tranquille mais que tu mets beaucoup de choses en œuvre pour trouver des solutions ; aussi je te souhaite le meilleur et de trouver ton chemin vers une vie plus épanouissante et joyeuse.
Ton article sur l’usage du smartphone fait écho à mon récent changement de rapport avec cet outil. Malgré une forte envie de me détacher de cet outil que je trouvais beaucoup trop présent dans mon quotidien, il m’était difficile de m’en séparer. J’ai eu beau enlever toutes les notifications autres que les appels, le mettre en silence du soir au matin, il restait omniprésent et je conservais le réflexe de le consulter très, trop souvent. Un heureux événement a fait que l’écran est devenu inopérant mais par chance j’avais déjà mis en place un logiciel permettant de m’en servir via mon ordinateur. Me voilà désormais équipé d’un smartphone sédentaire : beaucoup moins envahissant que dans son fonctionnement mobile. J’ai perdu la fonction appel mobile mais je pense pouvoir vivre sans, comme avant ! J’avais déjà drastiquement diminué le nombre de photo prises donc cette fonction perdue ne devrait pas non plus trop me manquer. J’ai bien pensé à supprimer définitivement mon smartphone mais il se trouve qu’il est souvent nécessaire à la double authentification sur de nombreux sites et que certaines applications ne sont présentes que sur smartphone. Pour l’instant je suis en période d’essai, ce n’est que ma deuxième semaine dans ce fonctionnement mais j’ai eu instantanément l’impression de recouvrer une liberté perdue il y a bien longtemps.
A tout fin utile, je me permets de partager le lien vers l’application (gratuite et sans pub) à installer sur son ordinateur pour y dupliquer l’écran de son smartphone : https://scrcpy.org/
Bonne continuation et merci encore pour les graines de vert que tu sèmes sur ton chemin.
Bonjour Julien,
Quel plaisir de te lire !
Je n’avais jamais entendu parler de la possibilité de dupliquer l’écran de son smartphone, merci pour le lien –je pense que ça intéressera pas mal de monde !
En lisant ton témoignage, je me suis posée la question des cas où, l’une deux personnes dans un couple n’utilise pas/plus de smartphone du tout (ce qui n’est pas ton quoi puisque tu peux avoir accès à la plupart des fonctions via ton ordi si j’ai bien compris) – je me demande si cela ajoute une certaine charge sociale/organisationnelle à la personne qui en a un. Par exemple, pour maintenir les relations par exemple, gérer les invitations, l’organisation d’événements/de RV, etc. Voilà, c’est pas une question pour toi, mais juste une réflexion qui découle de ton partage et que je souhaitais poser ici.
Merci pour ton partage qui pousse à la réflexion et montre qu’il existe des moyens de se passer de téléphone mobile 🙂
Je me permets de réagir ici avec mon témoignage… Chez nous, c’est le cas, mon conjoint n’a pas de smartphone. Du coup, au-delà de l’utilisation que je fais du mien notamment pour rester en contact avec mes amis via whatsapp, je me sens un peu « obligée » d’en avoir un car : c’est bien pratique occasionnellement (retrouver un billet de train, accéder à un plan ou à des horaires, …), et je suis la seule à pouvoir prendre des photos de nos moments en famille (sujet auquel il n’est pas sensible du tout, contrairement à moi). C’est aussi moi qui suis en contact avec les autres parents d’élèves, et même avec les propres amis de mon conjoint, lorsque ça nécessite whatsapp 🙄
Ca me rajoute une donc charge mentale, ce dont nous sommes tous les 2 conscients, mais comme nous limitons au maximum ces usages ce n’est pas trop contraignant. Tout dépend de l’organisation familiale de chacun ! Lorsque nous devons envoyer des mails ou faire une démarche prévisible sur internet, nous utilisons un ordinateur : celui de mon conjoint, car le mien ne fonctionne plus… au moins on se répartit ainsi les tâches 😊 .
Bonjour Natasha,
Merci pour ton témoignage. Moi aussi j’ai constaté une augmentation du temps passé sur mon smartphone avec l’arrivée de ma fille. Il est éteint la nuit et je l’utilise peu le weekend, mais en semaine il est toujours à proximité, notamment en cas d’appel de l’école. Maintenant j’essaie de m’interroger dès que je prends mon téléphone en main : qu’est ce que ça va m’apporter dans l’immédiat ? Si je vous un mail ou une info, ai-je la possibilité de répondre maintenant ? => Si non, ça va juste m’encombrer l’esprit, dans ce cas je pose le téléphone et attends le moment opportun. J’aimerais avoir toujours un livre ou magazine à portée de main afin que le smartphone ne soit pas l’unique échappatoire !
Merci pour la recommandation d’Ecomtel et Ecomail. Je n’y avais jamais pensé pour le téléphone ! Concernant les mails, nous nous sommes déjà posé la question de changer pour un service plus respectueux des données personnelles et plus écolo mais pour l’instant nous n’avons pas franchi le pas. On nous avait conseillé aussi ZACLYS, qui propose un ensemble de services web famille ou pro (adresse mail, cloud, partage de photos, etc.) avec un abonnement d’une dizaine d’euros minimum, mais qui n’a pas la dimension « soutien aux projets écologiques » d’Ecomail.
J’ai acheté mon smartphone il y a quelques années via Les ateliers du bocage et j’en suis très satisfaite !
Bonjour Audrey,
Merci également à toi pour ton témoignage. J’aime ton idée de se poser ces questions à chaque fois que tu attrapes ton smartphone ; ces quelques secondes de réflexion permettent certainement d’éviter de perdre de précieuses minutes par la suite ou de passer à côté de « l’instant présent ».
C’est super d’avoir ton retour positif sur Les ateliers du Bocage.
Un grand merci pour cet article, et surtout la découverte des Ateliers du Bocage ! Cela fait plusieurs semaines que je dois changer mon téléphone qui devient défectueux par moment mais je ne savais pas trop vers quelle solution éthique me tourner: c’est tout trouvé 🙂
Après quelques hésitations, je vais conserver un téléphone simple. J’ai hésité à prendre un smartphone mais je préfère garder une distance aux infos etc. Je préfère aussi ne pas être accessible tout le temps par email (le fait de ne pas avoir de smartphone est une bonne excuse). Cependant, un smartphone peut avoir de chouettes fonctionnalités même sans data: OpenstreetMap, stockage de podcast, connexion occasionnelle à du WiFi, appareil photo. Mais bon, j’ai su faire sans jusqu’ici, je me dis donc que je n’en n’ai pas de réels besoins.