Mi-janvier, pour démarrer l’éco-défi Gérer son temps de manière durable, je vous avais proposé un petit exercice afin de faire le point sur notre emploi du temps actuel, de réfléchir aux éléments que l’on souhaiterait améliorer et d’essayer d’implémenter certains changements. Pour rappel l’exercice était divisé en 3 étapes (détaillées ici):
- Observer nos semaines actuelles (3 semaines)
- Mettre en place notre semaine durable idéale (1 semaine)
- Tester et ajuster notre semaine durable idéale (2 semaines)
Aujourd’hui, je vous propose de découvrir le bilan de 5 lectrices – Anousha, Aurélia, Céline, Gwenna et Lathelize – qui ont suivi les différentes étapes de cet exercice et accepté de répondre à mes questions pour nous faire part de leurs difficultés, de leurs prises de conscience et de leurs accomplissements. Merci à elles pour leur temps et leurs partages !
Anousha
Blog : Tribulations d’un chapati ambulant
J’ai décidé de réaliser cet exercice parce que je suis quelqu’un de très organisée et récemment, je n’étais pas satisfaite de la façon dont je planifiais mes journées. J’avais l’impression de perdre mon temps et d’être très peu productive, de ne jamais réussir à atteindre les objectifs que je me fixais. Quand j’ai découvert l’exercice proposé par Natasha, je me suis dit que ce pourrait être une bonne manière d’analyser mon quotidien et d’essayer d’en tirer des conclusions afin de réorganiser mon temps.
La première étape m’a permis de réaliser que je passais vraiment énormément de temps sur les réseaux sociaux, ce que je savais déjà… mais devoir écrire combien de temps je passais précisément sur chaque activité m’a fait prendre conscience que traîner (car il n’y a pas d’autres mots) sur les réseaux sociaux prenait une part bien trop importante de mon temps libre. En outre, je me suis rendue compte que j’étais incapable de me concentrer sur une tâche à la fois ! Lorsque j’inscrivais mes activités et leur durée dans mon planning, je m’apercevais qu’en réalité j’avais fait une multitude de choses en même temps, et qu’au final, si je m’étais concentrée sur une tâche après l’autre, j’aurais perdu moins de temps. J’ai également pris conscience qu’à aucun moment je ne m’autorisais à ne rien faire.
Lorsque j’ai imaginé ma semaine idéale, j’ai essayé de réduire mon temps sur les réseaux sociaux et de me lancer le défi d’accomplir une tâche à la fois. J’ai également voulu consacrer plus de temps à la lecture et à mes exercices d’allemand qui passent parfois à la trappe. Pourtant, si j’avais simplement arrêté de regarder un écran j’aurais très bien pu les faire. J’ai aussi inclus mon mari dans cette démarche, en instaurant une routine après le dîner pour ne pas être collés à nos écrans respectifs et nous coucher plus tôt.
Lorsque j’ai testé ma semaine idéale j’ai plutôt bien réussi à me focaliser sur une activité à la fois. Mon réflexe magique pour les tâches réalisées sur l’ordinateur est de ne pas ouvrir une foule d’onglets en même temps ! C’est parfois nécessaire, quand j’écris un article pour le travail par exemple, mais dès que je me rends compte que c’est superflu, je ferme les pages dont je n’ai pas besoin immédiatement. Auparavant, j’avais la mauvaise habitude d’ouvrir toutes les pages dont j’allais me servir plus tard, mais cela me déconcentrait plus qu’autre chose. D’un coup, je pouvais me dire « mince, je dois faire ci, je dois faire ça », mon esprit commençait à partir dans tous les sens et j’oubliais la première tâche que j’avais commencé à faire.
Je suis donc parvenue à être plus efficace et concentrée et à dégager du temps pour des activités qui me font plaisir. J’ai réduit mon temps sur les réseaux sociaux, notamment en fermant ma page Facebook et en éteignant mon téléphone quand je suis occupée à autre chose, mais j’ai encore énormément de progrès à faire. J’ai encore du mal à ne pas répondre dans la minute si je vois que j’ai un message et je regarde encore trop régulièrement à mon goût les actualités Facebook et Instagram. Ce que j’ai trouvé difficile également, c’est de gérer les imprévus ! Après le travail, je donne des cours en ligne, et il arrive souvent qu’ils soient prévus ou annulés à la dernière minute. Quand j’ai une annulation, j’ai du mal à rebondir et mettre à profit ce temps libre inattendu.
Dans l’ensemble, cet exercice m’a permis de mieux gérer mon temps, d’être plus productive, de revoir mes priorités, d’instaurer une nouvelle routine pour moi et mon mari, de passer plus de temps à faire des choses qui me tiennent à cœur, de réfléchir à de nouvelles façons d’optimiser mon quotidien, d’être moins stressée et de commencer à me déconnecter petit à petit. Il y a encore du progrès à faire mais cet exercice était pour moi un premier pas qui m’a donné la motivation pour continuer sur cette voie !
Aurelia
Blog : La Carotte Masquée
J’ai décidé de réaliser cet exercice dans l’espoir de :
- Me cadrer davantage et éviter que je ne m’éparpille : je suis du genre à aller consulter mes emails et finir 2 heures plus tard avec 20 onglets ouverts à me demander où a bien pu filer le temps. J’ai ensuite la désagréable sensation de n’avoir rien fait : ni quelque chose de constructif, ni quelque chose qui me détende.
- M’aider à atteindre certains objectifs que je me suis fixée, comme par exemple consacrer plus de temps au dessin. C’est une activité que je repousse sans cesse, me trouvant des excuses ou ne la priorisant tout simplement pas.
- Mieux gérer le temps que je consacre à mon blog. J’ai un rythme de blogging assez irrégulier. J’alterne entre des périodes pendant lesquelles j’y consacre énormément de temps (jusqu’à 20 heures par semaine lorsque je prépare un article de fond, en plus de mon travail à plein temps), suivies de périodes où j’ai besoin de prendre du recul. Je mets du temps à démarrer, mais une fois lancée, j’ai du mal à m’arrêter, ce qui est épuisant sur le long terme.
La première étape m’a permis de réaliser que, sans surprise, que je ne dors pas assez (je suis une couche tard invétérée) et que je passe trop de temps sur internet le soir. Je le savais déjà, mais l’éco-défi m’a permis de quantifier précisément ce temps et de savoir combien d’heures telle ou telle activité me prenait. Je me suis ainsi rendue compte que je passais beaucoup plus de temps à faire les courses et cuisiner que je ne le pensais, ce que j’ai pu ajuster les semaines suivantes.
Lorsque j’ai imaginé ma semaine idéale, je me suis d’abord fixée des objectifs, notamment:
- Dormir 8 heures par nuit au lieu de 6 ou 7, pour ne plus être crevée le matin (story of my life)
- Dessiner 5 heures par semaine
- Diminuer le temps passé sur internet pour me laisser davantage de temps pour mon blog.
Une fois ces objectifs définis, je me suis créée des plages horaires correspondantes et les ai réparties les soirs et week ends. Par exemple, 2 heures de dessin le mardi, 1 heure d’internet le mercredi, etc. Autant de plages horaires disséminées ici et là.
Lorsque j’ai testé ma semaine idéale, il y a eu pas mal de bugs, je dois bien l’avouer. D’une part parce que j’avais été trop ambitieuse dans mes objectifs, en délaissant les choses de la vie courante. J’avais par exemple oublié de définir du temps pour manger ou me doucher ! Je n’avais pas non plus pris en compte les imprévus, comme un coup de téléphone qui s’éternise. D’autre part parce que j’avais sous-évalué le décalage entre théorie et pratique. Me conformer à un rythme prédéfini me demande un véritable effort, qui tombe très vite à l’eau en période de stress ou d’imprévus.
Forcément, ça a coincé, et je n’ai pas réussi à atteindre complètement mes objectifs. Je me suis rendue compte que j’avais été trop « stricte » dans mon approche, et que la méthode des plages horaires ne fonctionnait pas pour moi. Du coup, j’ai ajusté en me fixant plutôt des accomplissement. Au lieu de 5 heures de dessin par semaine, ce sera 1 dessin par semaine. Cela me laisse ainsi plus de latitude et je ne le vis pas comme une contrainte journalière, mais comme un petit défi stimulant hebdomadaire.
Dans l’ensemble, le plus grand bénéfice que je retire de cet exercice c’est d’avoir mis les pieds dans le plat. C’était l’éléphant au milieu de la pièce, mais je ne faisais pas grand chose pour changer la situation. Maintenant que le sujet est sur la table, cela me pousse à agir. Par exemple, je m’étais fixée de passer moins de temps sur internet, et cela a plutôt bien marché. Je me suis imposée de ne consulter mes emails qu’une fois par jour. Pour cela, j’ai supprimé l’application gmail de mon téléphone, afin de m’assurer que je ne regarderai mes emails que pendant des moments prévus pour, et pas en dehors.
Par ailleurs, fixer des objectifs m’a permis de me rendre compte que certains pouvaient se combiner. Le dessin et le blog notamment. J’ai ainsi commencé à faire des dessins d’animaux que j’accompagne d’informations sur le comportement animal.
Enfin, l’éco-défi a coïncidé avec une période pendant laquelle je relisais Harry Potter. Cela faisait des mois, voire des années que je n’avais pas lu « pour le plaisir » (je lis principalement des livres en lien avec l’éthique animale ou des sujets de société). Je me suis rendue compte qu’avec un bon livre entre les mains, je passais deux fois plus de temps à lire qu’à regarder un film ou des séries, qui était jusqu’alors ma soupape de décompression de prédilection. J’ai donc envie de poursuivre sur cette redécouverte du romain plaisir !
Céline
Blog : Famille durable
J’ai décidé de réaliser cet exercice parce que je me sens régulièrement submergée par les tâches quotidiennes et je ne prends pas de temps pour moi ou pour développer mes projets. La vitesse avec laquelle passent les journées me stresse et je me suis dit que d’analyser en détail ce que je fais réellement pouvait m’aider à prendre du recul.
La première étape m’a permis de réaliser que je passe beaucoup plus de temps à jouer avec mes enfants (1 et 4 ans) que ce que je pensais et ça c’est une bonne nouvelle donc je ne souhaite rien changer de ce côté ! Par contre, je passe beaucoup de temps à faire la vaisselle et à ranger, ce dont je n’avais pas conscience. J’ai également réalisé que j’aimerais passer plus de temps en tête à tête avec mon mari. Enfin, j’ai constaté que je dormais suffisamment alors que je pensais que ce n’était pas le cas (entre 7h et 9h).
Lorsque j’ai imaginé ma semaine idéale, j’ai essayé de voir ce qui ne m’intéressait pas et ce que je pouvais supprimer ou ce qui prenait trop de temps et qui pouvait être réduit. Hélas, il n’y avait pas beaucoup de choses… Je n’ai pas imaginé ma journée idéale mais mes soirées idéales car à l’heure actuelle, je ne vois pas trop ce que je pourrais changer dans mes journées en semaine. J’ai donc imaginé une routine pour mes soirées, afin d’être sûre de faire ce que j’ai envie à des moments précis. Le lundi et le samedi c’est le travail du blog, le mardi est plus consacré aux lectures des blogs que je suis, le mercredi et le vendredi c’est sport et le dimanche rien de particulier. J’ai également prévu 30 minutes de lecture par jour (avant de me coucher). Le sport ne me prend pas la soirée donc cela laisse du temps pour mon couple et nos discussions. De plus, nous avons décidé avec mon mari, de prévoir à l’avance une activité à faire avec les enfants le week-end ainsi qu’une action sur laquelle nous voulons avancer. Sinon, nous avons du mal à savoir que faire de nos week-ends une fois qu’ils sont là et parfois nous les terminons avec sentiment de n’avoir rien fait de ces deux jours.
Lorsque j’ai testé ma semaine idéale j’ai facilement réussi à consacrer 30 minutes à la lecture par soir car cela m’aide à me relaxer avant de m’endormir. Par contre, nous n’arrivons à faire qu’une séance de sport par semaine à cause des déplacements professionnels et de la démotivation parfois. Je n’ai pas forcément suivi jour par jour les thématiques que je m’étais programmées non plus. Entre le tourbillon de la semaine, les enfants à gérer, les gardes à anticiper et le travail, j’arrive le soir et je me lance dans quelque chose sans forcément réfléchir avant à ce qui serait optimal. Les premiers week-ends ont toutefois été plutôt concluants (les enfants sages nous y ont bien aidé).
Dans l’ensemble, cet exercice m’a permis de réaliser que j’ai une emprise sur l’organisation de mon temps et de ce que je peux en faire. Il y a des tâches incompressibles mais mêmes celles-là peuvent être faites à un autre moment ou plus rapidement… Cela m’a amené à revoir mes priorités : passer du temps avec mes enfants et mon mari, faire avancer le blog et notre projet de changement de vie. Je consacre au projet dorénavant au moins une soirée par semaine.
Gwenna
J’ai décidé de réaliser cet exercice parce que j’ai souvent l’impression que mon quotidien est un flot ininterrompu, où j’attends les week-ends pour pouvoir me reposer mais aussi pour me libérer du temps la semaine. J’attends toujours le moment où ce sera plus calme, comme si je n’avais pas choisi la situation dans laquelle je suis. Pourtant, je vis seule, j’ai peu de responsabilités, je fais un métier (thèse) qui me plaît, mes moyens financiers sont suffisants, etc. Peu à peu j’ai commencé à changer mon état d’esprit et j’ai essayé de me sentir moins passive dans mon emploi du temps ! Par exemple j’évite de dire « je n’ai pas eu le temps de … ». Je dis plutôt « je n’ai pas pris le temps de … ». Parallèlement j’ai découvert le podcast « Change ma vie » que j’écoute sporadiquement et à l’automne j’ai suivi un cours de gestion du stress (spécial étudiants en thèse) qui m’a aussi beaucoup fait réfléchir. Du coup l’éco-défi et cet exercice en particulier résonnent beaucoup en moi.
La première étape m’a permis de réaliser que je ne suis pas si loin de ma semaine idéale ! J’ai trouvé cela particulièrement intéressant de « minuter » mes journées. En général, j’essaye de ne pas me laisser trop guider par l’horloge, mais chronométrer quelques activités récurrentes est instructif ! Par exemple il me faut du temps le matin au réveil et le soir avant de me coucher ; certaines tâches (comme se doucher) me prennent plus de temps le soir que le matin ; d’autres, comme le ménage, n’en demandent pas tant que ça… J’ai aussi remarqué que c’est plus difficile pour moi de prendre des décisions et d’être « efficace » à des moments bien précis, comme le vendredi soir et le samedi matin.
Lorsque j’ai imaginé ma semaine idéale, j’ai essayé de mieux répartir les « corvées » (comme les courses, la cuisine, le ménage et la lessive, les tâches administratives) pour que les week-ends n’y soit pas entièrement consacrés. Je prépare tous mes repas moi-même et je fais du pain et un gâteau presque toutes les semaines. Pendant plusieurs années je cuisinais la majorité des repas de la semaine le dimanche. Cela ne me convient plus… J’ai donc essayé de répartir la préparation des repas sur au moins trois jours (ou soirées). J’ai aussi ré-essayer de planifier mes repas et d’avoir un roulement de recettes. De plus, j’ai remarqué qu’un certain nombre d’activités deviennent plus plaisantes si je les fais au « bon » moment. Par exemple, j’ai essayé d’écrire des messages ou d’appeler mes proches en milieu de journée ou en début de soirée au lieu de juste avant d’aller au lit, moment où je suis fatiguée et moins loquace !
Je n’ai pas testé en bonne et due forme ma semaine idéale car février et mars ont été intenses (date butoir pour un dossier et une présentation importants au travail) et j’ai travaillé plus que de coutume, y compris les week-ends. Toutefois j’ai eu à l’esprit certains constats faits durant les premiers stades de l’exercice et cela m’a aidée pour ces semaines très chargées ! Notamment des choses « simples » comme changer le moment pour faire certaines choses, faire du sommeil une priorité, prêter plus attention à mon usage des écrans (au travail et à la maison), m’octroyer dès que possible des plaisirs simples et gratifiants comme aller au travail à pieds plutôt qu’à vélo.
Dans l’ensemble, cet exercice m’a permis de réfléchir à la façon dont j’occupe mes journées et de réaliser à quel point c’est important de savoir pourquoi je fais chaque chose (même si c’est trivial). Par exemple, si je sais que quelque chose me fait du bien, j’en profite davantage et je ne considère plus que c’est une perte de temps ou une corvée. J’ai aussi réalisé que c’est inutile (ou contre-productif) de viser la perfection, ou le moment idéal, avant de changer quelque chose. J’ai longtemps voulu faire un peu de yoga le matin au réveil sans jamais m’y mettre de peur de ne pas réussir à le faire dans la durée. Et puis un soir j’ai déroulé mon tapis en prévision du lendemain matin. Depuis je suis très contente de ces quelques minutes et si je saute un matin ce n’est pas bien grave ! J’ai aussi une petite liste de choses que j’aimerais mettre en place dans le futur proche, comme arriver plus tôt de façon régulière au travail et avoir une courte liste (comme le propose Clémentine) de projets concrets pour l’année en cours.
Lathelize
Blog : Lathelize
J’ai décidé de réaliser cet exercice parce que pendant l’année 2017, j’ai un peu perdu le cap. Submergée de travail et d’angoisse, j’ai perdu de vue le plaisir simple d’être. D’être en vie, d’être entourée de mon amoureux et de nos 2 fils, d’être libre. Sur la route, le premier jour de l’année 2018, j’ai pris une unique résolution, celle de cheminer envers et contre tout vers ce qui est important.
La première étape m’a bouleversée. Je me suis rendue compte, relevés à l’appui, que mon emploi du temps était totalement contraint du lundi au vendredi de 5h15 à 21h. Que le temps de m’appartenait pas. Que je n’avais aucun pouvoir sur l’organisation de mes journées. Que je n’avais aucune marge de manœuvre.
Lorsque j’ai imaginé ma semaine idéale, j’ai essayé de trouver un peu de liberté dans mon quotidien professionnel. J’ai bloqué 2 créneaux de 3 heures par semaine dans mon agenda pour simplement travailler. Pour ne pas être dérangée pendant ces heures-là, j’ai conçu un petit panneau qui dit « si la porte est fermée, merci de ne pas déranger ». Et j’ai imposé à mon employeur une journée de télétravail tous les 15 jours. Dans mon quotidien familial, nous avons écouté et entendu les demandes de nos fils. Nous avons accédé au souhait du plus jeune d’arrêter son activité sportive du mercredi. Nous nous sommes organisés pour pouvoir alléger leur programme de vacances. Habituellement, nous les inscrivons en camp, faute d’avoir un autre mode de garde ou suffisamment de congés pour nous en occuper nous-mêmes. Amaury comme moi avons demandé 2 jours de télétravail la semaine où les enfants devaient partir en camp pour pouvoir les garder à la maison. Il a également choisi de ne pas travailler le mercredi après-midi pour vivre plus de temps avec les enfants et demandé à travailler depuis la maison le mercredi matin pour leur éviter le centre de loisirs.
Lorsque j’ai testé ma semaine idéale j’ai pu observer que les créneaux bloqués fonctionnent plutôt bien même s’ils se réduisent plutôt à 2 créneaux de 2 heures. En revanche, impossible de faire comprendre qu’il ne faut pas me déranger si ma porte est fermée et le panneau affiché (« Je ne te dérange pas, j’en ai pour une petite minute »).
Travailler de chez moi un jour tous les 15 jours est une réelle bataille. Mon responsable le prend à chaque fois comme une trahison. Même si je lui ai démontré, travail produit et relevé de connexion à l’appui, que je travaillais plus et mieux de chez moi. Du coup, je préfère garder mon énergie pour les 2 jours de télétravail pendant les périodes de vacances scolaires.
Parce que sur la partie familiale, notre changement de rythme fonctionne vraiment bien. Et cela a été une sacrée leçon de découvrir que nous étions, nous parents, largement responsables de l’énervement des enfants, des colères et autres blocages. Avec moins de pression de temps, avec des emplois du temps plus lâches, ils sont plus autonomes et même… absolument charmants.
Dans l’ensemble, cet exercice m’a permis de réaliser qu’il allait falloir que je change de travail. Il y a 2 ans, de cadre dirigeant en entreprise, je suis devenue cadre dirigeant dans une association en espérant y trouver du sens. J’y ai trouvé infiniment plus de travail, moins de confort et de moyens (mais des collègues en or). Plus nos fils grandissent, plus j’ai envie de passer du temps avec eux. Je devine la personne qu’ils seront et j’ai vraiment envie de les aider à s’épanouir. Et ce sera sans doute encore plus vrai au retour de notre tour d’Europe de 8 mois.
Merci pour ce bilan. Je n’ai pas eu (pris) le temps de faire cet exercice mais les témoignages m’encouragent à le faire.
Je me rends compte que c’est forcément positif, soit pour changer les choses soit pour se satisfaire de son quotidien.
Encore merci à toi Natasha et aux lectrices.
Merci 1000 fois à Gwenna pour avoir parlé du podcast Changemavie, je trouve le nom un peu « raccoleur » mais le podcast est FORMIDABLE !!!!!
Pour ma part, j’ai commencé à faire l’exercice mais la grippe a trop bouleversé mon emploi du temps pendant 15 jours et ensuite j’ai oublié de le continuer. De plus je ne suis pas sûre de pouvoir faire un emploi du temps idéal trop figé, notamment parce que mon travail de thèse exige de travailler quand la motivation est là et de lâcher prise quand vraiment ça ne vient pas. J’ai par contre fait une petite liste des choses que j’aimerais mettre dans ma semaine idéale. Mon but est d’essayer quand je planifie ma semaine d’être vigilante à ce que chacune des choses y figure, même si elles peuvent être amenées à bouger ensuite. Ca me permet de comprendre aussi que ces choses sont dans mon emploi du temps parce que j’ai envie qu’elles y soient et de ne pas me sentir embarquée dans un tourbillon que je ne maîtrise pas. Merci de m’avoir permis d’avoir cette réflexion !