Dans le cadre de l’éco-défi Se mettre à la méditation pour de bon, je suis le programme MBSR (Mindflulness Based Stress Reduction ou Réduction du stress par la pleine conscience) développé par Jon Kabat-Zinn et présenté dans le livre Apprendre à méditer* de Bob Stahl et Elisha Goldstein. Chaque semaine, je partage mon expérience sous forme de journal. Si vous les avez manqués, voici les bilans précédents : semaines 1, 2 et 3.
À l’instar de la troisième semaine, la quatrième semaine de l’éco-défi a été synonyme de stress et de contrariétés pour moi et je n’avais pas la tête à me poser pour avancer dans ma lecture d’Apprendre à méditer. J’ai tout de même terminé les quelques pages du chapitre 3 (« Comment pratiquer la méditation de la pleine conscience ») qui me restaient. Le passage suivant a particulièrement fait écho en moi : “Il est important de ne pas refouler ou réprimer des pensées et des sentiments lorsqu’ils surviennent dans l’instant présent. Il s’agit d’apprendre à demeurer avec eux, tels qu’ils sont plutôt que d’essayer de forcer les choses à aller dans un certain sens”. C’est justement ce que je m’efforce de faire ces dernières semaines car je réalise peu à peu que plus j’accueille mes émotions et mes pensées douloureuses avec bienveillance, moins elles me pèsent, plus elles me semblent supportables et plus vite je m’en libère.
Je ne me suis posée pour méditer qu’une seule fois en 7 jours, pour réaliser l’exercice de la méditation du souffle. Je trouve que me concentrer sur ma respiration est un bon moyen de rassembler mes pensées en un seul et même endroit de manière durable. Il ne s’agit pas là de contrôler ni d’améliorer son rythme de respiration, mais simplement de ressentir et d’observer l’air qui rentre et l’air qui sort à travers son système respiratoire. Porter mon attention sur mon souffle reste malgré tout difficile au-delà de quelques dizaines de secondes. C’est toutefois un exercice de pleine conscience que j’intègre de plus en plus souvent à mon quotidien lorsque je ressens le besoin de me concentrer et d’évacuer certaines tensions.
De manière générale, cette semaine, je me suis beaucoup observée et j’ai pris réellement conscience de mon fonctionnement en période de stress. J’ai littéralement senti mon cœur se serrer et mon ventre se nouer. Ces expressions ont soudainement pris tout leur sens et même si j’ai toujours été convaincue du lien entre nos émotions et notre corps, je n’avais jamais vraiment pris le temps d’observer, de ressentir ce lien. Pour moi qui ai souvent beaucoup de mal à mettre des mots sur mes émotions et à réaliser que ça ne va pas, je crois qu’une meilleure écoute des signaux de mon corps me permettra une meilleure compréhension et une meilleure gestion de mes émotions. Car bien souvent, mon corps s’exprime plus vite et plus clairement que mon esprit. Ainsi, il m’arrive parfois d’avoir mal au ventre avant de prendre conscience qu’une situation me stresse.
Je n’avais jusque-là jamais vraiment réfléchi non plus à ma gestion du stress et ces deux dernières semaines j’ai pu observer ce qui me faisait du bien dans ces moments-là. D’une part, j’ai besoin d’extérioriser, d’en parler (avec la terre entière) et de me sentir comprise et écoutée. D’autre part, j’ai besoin d’être active, de faire des choses simples mais accaparantes comme cuisiner, ranger, faire le ménage… difficile toutefois de m’installer à mon bureau pour travailler. Tout cela m’aide à faire le point sur mes émotions et à évacuer certaines tensions. Mais ça me fatigue énormément aussi. J’ai l’impression de ne pas m’être vraiment posée ces derniers temps, de m’être beaucoup fatiguée physiquement. Je pense donc que m’asseoir pour méditer dans ce genre de circonstances pourrait grandement m’aider à préserver mon énergie.
Je commence cette cinquième semaine plus sereine et mon esprit semble être à nouveau disponible pour avancer dans ma lecture et ma pratique. J’espère donc enfin pouvoir entamer le quatrième chapitre d’Apprendre à méditer…
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* Si ce livre vous intéresse, pourquoi ne pas suggérer à votre bibliothèque de quartier de l’ajouter à sa collection ? Si vous souhaitez l’acheter, je vous invite à le réserver auprès de la librairie la plus proche de chez vous et si vous n’avez vraiment d’autre choix que de passer par internet, vous pouvez le commander via le site de la librairie française Decitre (lien affilié). Pour en savoir plus sur les liens d’affiliation, RDV sur cette page.
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Bonjour Natasha, merci de partager ton cheminement avec nous :). En te lisant on saisit très bien l’évolution, même si tu ne pratiques pas autant que tu le souhaiterais. J’avance à mon rythme dans le livre de Christophe André, et même si je n’ai pas eu beaucoup l’occasion de me poser pour une séance, j’intègre petit à petit des éléments de pleine conscience dans mon quotidien. Bonne continuation!
Une amie m’a offert Méditer jour après jour de C. André. Est-ce le livre que tu utilises ? Bonne continuation à toi aussi Salima 🙂
Oui c’est celui-ci, et je le trouve vraiment bien. Rien que sa lecture m’apaise, Christophe André a une manière d’écrire qui lui est très propre et que j’aime beaucoup 🙂
J’ai réussi à méditer deux fois cette semaine!
Je cherchais un créneau pour positionner ma séance, parce que si je ne le fais pas, je ne médite pas. En fait, je vais l’intégrer dans ma routine du matin (cela fonctionne parce que je n’arrive pas à méditer très longtemps encore).
Donc je me lève, je bois une tasse d’eau chaude, je fais 5 mn de cohérence cardiaque et là, je me sens prête alors je médite 5 à 10 mn. (puis je vais déjeuner…)
Une amie m’avait conseillé de me répéter un mantra pendant la pratique, et même si je ne me dis pas un mot ou une phrase, c’est plus facile pour moi de rester focalisée si je me fixe bien sur le rythme de ma respiration, que j’entends comme un tempo.
Parce que sinon, j’observe l’air qui entre, qui sort, sa température…et mes pensées dérivent.
Avec mon pseudo mantra, j’entre presque dans un état d’hypnose. C’est le meilleur moyen pour moi de laisser passe mes pensées et d’en être libérée un instant (quelle libération en effet, pour moi qui ai le cerveau en surchauffe très souvent!)
Pour la gestion du stress, j’utilise comme toi ma respiration…et le ménage. Rien ne m’apaise autant que de plier le linge! (et je me dis qu’au moins toute cette énergie n’a pas été perdue…)
Merci pour ces retours, qui rendent toute l’expérience plus humaine.
Et bon courage pour la suite!
J’utilise parfois un mala pour méditer en répétant un « mantra » ou plutôt une pensée positive ou une chose pour laquelle je me sens reconnaissante ; j’aime bien ce côté tactile et le fait de me laisser guider par le nombre de perles.
Bon courage à toi également 🙂
Natasha, j’ai trop de travail, je n’arrive pas à suivre toute la lecture que tu nous proposes. Vivement les vacances pour savourer au calme les articles et les commentaires !! Instagram, j’arrive à suivre 🙂
J’aime beaucoup les livres sur les émotions pour les enfants, enfin presque tous. Pour l’anecdote, on avait emprunté à la bibliothèque le livre « grosse colère » de Mireille d’Allancé. On l’a lu à mon petit testeur. Peu de temps après, il était en colère et a commencé à retourner sa chambre, son bureau … comme dans le livre !!!
Euh… c’était ça le message du livre ?! J’imagine que non !
J’espère que les vacances ne vont pas trop tarder pour toi…
Non heureusement. L’idée est que l’on peut se faire submerger par la colère, qu’elle devient énorme… et puis on apprend à la maîtriser, à la canaliser en la mettant une boite. Mon fiston n’a pas du comprendre le livre jusqu’au bout. 🙂 Je vois souvent que ce livre est top. Moi, je ne l’ai pas vu ah ah
Pour les vacances, nous partons vers l’est. Je voulais faire une halte à Freiburg, tu donnes tellement envie de visiter la ville mais ça fait un détour de 150km. Snif!
J’espère que tu auras d’autres occasions d’y aller ! Je te souhaite de belles vacances en tout cas 🙂
Comme je te comprends! C’est quand même dingue comme les émotions peuvent se matérialiser en douleurs physiques. Pour moi, dès qu’une charge de travail importante me tombe dessus je ressens des douleurs aux épaules comme si je devait porter une vrai charge et le moindre stress se manifeste par des douleurs au ventre. Après même en prenant en « écoutant » ces douleurs, il n’est pas si facile de s’en libérer.
Effectivement, ce n’est pas facile. Je trouve toutefois que plus tôt je les ressens et les comprends, mieux j’arrive à les gérer.
Bonjour Natasha,
A propos du souffle, je trouve qu’il n’est pas aisé d’en prendre conscience sans le modifier, même de manière infime. Il est difficile aussi, pour moi, de sentir mes sensations, la position de mon corps… sans y mettre des mots dans ma tête. Quelqu’un éprouve t-il les mêmes difficultés ?
Je me suis fait la même réflexion que toi aujourd’hui en faisant une méditation du souffle de 15 minutes. Très vite, j’ai réalisé que je respirais plus fort, plus profondément… il m’a donc fallu faire un effort conscient pour respirer normalement et observer mon souffle ainsi !
Pour répondre à Myriam: oui, j’ai les mêmes difficultés.
Ne pas modifier mon souffle, mais aussi ne pas mettre en mots les sensations (en faisant un scan. corporel par exemple).
Il faut que je m’efforce à ne pas penser à mon corps, mais à le ressentir.
Pas facile…
Pas facile en effet ! (Pour info, si tu veux répondre directement à un commentaire, tu peux cliquer sur « réponse »).
Merci de partager avec nous tes émotions et ton cheminement vers la méditation.
Je t’en prie poli… ça fait partie des articles les moins lus mais ça me fait plaisir que cette série plaît quand même à quelques fidèles lectrices 🙂
moi ça fait partie des articles qui m’apportent le plus en ce moment, même si je rame pour arriver à mediter , sentir mes sensations.
mais tes articles et les commentaires me font enormement avancer dans mes reflexions et dans mes efforts
Je suis vraiment heureuse de savoir que ces articles t’enrichissent autant freD 🙂