J’ai toujours aimé cuisiner. Il faut dire que j’ai grandi dans une famille où la cuisine prend une très grande place, aussi bien dans notre quotidien que dans notre vie professionnelle. L’une de mes cousines est propriétaire et cheffe d’un restaurant indien et mon oncle a tenu différents foodtrucks dans lesquels il vendait des spécialités indiennes et des pizzas. Il n’est pas rare que, chez nous, nous préparions des repas pour plusieurs dizaines de personnes, parfois même bien au-delà de 100, à l’occasion de fêtes religieuses, d’anniversaires ou de mariages. Ainsi, dans ma famille, toutes les occasions sont bonnes pour nous mettre aux fourneaux et mettre les petits plats dans les grands. Ne faisant jamais les choses à moitié, les goûters ont généralement des allures d’apéro-dînatoire (vive les goûters sucrés-salés !) et les apéros des airs de dîner… Sans être dans l’excès pour autant, notre cuisine élaborée et généreuse est une manière d’exprimer notre affection et notre joie de recevoir.
Sans surprise, la cuisine est un lieu où je me sens à l’aise, où ma créativité s’exprime sans limite et où je prends énormément de plaisir à élaborer des menus, imaginer des plats originaux, tester différentes recettes, découvrir de nouveaux aliments, transformer et assembler des ingrédients choisis avec soin, faire découvrir mes créations à mes proches et améliorer ce qui peut l’être au fil de mes réalisations. À l’image de la cuisine qui m’a nourrie tout au long de mon enfance, mes repas sont variés et faits maison, à partir d’une diversité d’ingrédients bruts. Ayant grandi dans une famille où l’on ne servait ni plats surgelés (à part des glaces et du poisson pané !), ni boîtes de conserves, ni repas à emporter (à part les pizzas de mon oncle !), ma maman passait des heures en cuisine chaque week-end et remplissait le réfrigérateur de plats pour notre semaine. Par ailleurs, tout au long de ma scolarité, je rentrais déjeuner chez moi ou chez mon oncle où m’attendaient toujours de bons petits plats maison. J’ai donc grandi en me régalant de plats plus délicieux les uns que les autres mais aussi avec des repères culinaires qui, je le réalise aujourd’hui, me mettent une pression considérable au quotidien…
Burn out en cuisine : mon déclic
Avant la naissance de notre enfant en 2019, je passais quotidiennement, au bas mot, une heure en cuisine, et facilement deux fois plus le week-end. La cuisine étant une activité me permettant de me détendre tout en développant mes compétences culinaires, j’occupais l’essentiel de mon temps libre devant les fourneaux… jusqu’à l’arrivée de notre enfant. Même si j’avais anticipé certains changements durant ma grossesse, je n’avais pas imaginé combien il me serait difficile de lâcher prise sur certaines habitudes, de passer moins de temps en cuisine et de renoncer à me nourrir de plats aussi variés et élaborés qu’auparavant. Tant bien que mal, j’ai pendant longtemps essayé de conserver ma routine culinaire pré-parentalité, jusqu’à ce que je réalise être en plein burn out en cuisine… Même si certaines périodes de creux m’avaient permis de prendre conscience de ma difficulté à tenir le rythme, ce n’est qu’en lisant le livre J’arrête le burn out en cuisine – 21 jours pour killer cette charge mentale et bien au-delà de Marie Duboin et Herveline Giraudeau, que j’ai réalisé être au bout du rouleau.
Alerte au mental breakdown
Dans cet ouvrage divisé en 21 chapitres, les autrices décryptent les divers mécanismes sociaux, culturels et psychologiques qui font de la préparation quotidienne des repas une charge de travail considérable pour beaucoup de femmes. Dans la première partie, elles passent en revue les injonctions sociales pesant sur les femmes en cuisine et mettent ainsi en lumière les différentes charges qui les accablent – de la charge mentale à la charge féministe en passant par la charge émotionnelle et la charge morale. Dans la partie suivante, Marie et Herveline analysent le rôle généralement limité des hommes en cuisine et proposent des pistes concrètes pour une distribution équitable des tâches. Enfin, dans la dernière partie, elles présentent une boîte à outils riche en conseils pratiques afin d’alléger sa charge mentale en cuisine.
Après une introduction qui donne le ton – Herveline et Marie savent parler de sujets épineux sans langue de bois et avec humour –, les autrices invitent leurs lecteur·ices à faire un quiz pour évaluer leur niveau de burn out en cuisine. Même si je me doutais que ma gestion de la charge culinaire était loin d’être exemplaire, je ne pensais pas pour autant atteindre le palier le moins réjouissant : « Alerte au mental breakdown ». En effet, avec mon sens de l’organisation, mon inspiration débordante, mes compétences culinaires, mon amour de la cuisine, j’étais persuadée de partir avec des bons points d’avance, et pourtant… En répondant à ce quiz, j’ai réalisé que nombre de tâches invisibles mais indispensables au bon déroulement des repas représentaient une charge bien plus importante que je ne voulais l’admettre.
(Bien) Manger : ça ne s’improvise pas !
Quand on parle des tâches en cuisine, on pense principalement aux courses (au marché, au magasin bio, en grande surface, au magasin de vrac), à la préparation des repas (lavage et/ou trempage de certains ingrédients, découpe, cuisson), à la vaisselle, au dressage/débarrassage de la table et au nettoyage des surfaces. Or, au-delà de ces tâches d’ordre pratique, il y en a bien d’autres, plus ou moins concrètes mais pas moins importantes et prenantes pour autant, représentant chacune une charge mentale, voire émotionnelle ou morale, considérable. Ainsi, pour moi, être en charge de la cuisine implique également de/d’:
- Veiller à proposer des repas végétaliens équilibrés répondant aux besoins nutritionnels de chaque membre de notre famille composée de deux adultes et d’une enfant de 3 ans et demi.
- Prendre en compte les goûts, allergies et intolérances de chacun·e dans l’élaboration des repas, étant donné que notre fille et moi évitons un certain nombre d’aliments.
- Élaborer des menus chaque semaine.
- Anticiper les menus en fonction de nos emplois du temps respectifs, de ma disponibilité à cuisiner en rentrant du travail et de la météo (par exemple, j’évite d’allumer le four au-delà de certaines températures)
- Composer des plats à base de fruits et légumes locaux et de saison et d’un maximum d’ingrédients locaux
- Varier les légumes, légumineuses et céréales au fil des repas
- Préparer une assiette différente pour notre enfant qui refuse la plupart des plats que nous mangeons ; cette alternative doit, par ailleurs, être suffisamment nourrissante dans la limite des ingrédients qu’elle accepte de manger.
- Cuisiner des plats qui se réchauffent bien puisqu’on emporte une lunchbox au travail et que je n’aime pas manger froid.
- Dresser différentes listes de courses suivant les lieux d’approvisionnement, en fonction du stock, du menu et des besoins/envies des membres de notre famille.
- Intégrer des sessions de batch cooking à mon emploi du temps en anticipant des plats à préparer qui tiennent compte de la durée de conservation des aliments
- En voyage, réfléchir à des idées de plats/d’en-cas faciles à emporter et pouvant être préparés la veille de notre départ ou être assemblés rapidement le jour même sans qu’il n’y ait de restes périssables
- En vacances dans un logement avec cuisine, élaborer une liste de repas simples à préparer avec des ingrédients/ustensiles de base et préparer un stock d’ingrédients à emporter avec nous.
Comme le démontre cette liste non-exhaustive, ma faculté à préparer des repas convenant à tous les membres de ma famille repose sur un nombre considérable de tâches que je ne pourrais accomplir sans un minimum de connaissances, d’organisation, d’anticipation, de disponibilité mentale, de détermination et, bien évidemment, de temps et d’énergie. Et comme la question « Qu’est-ce qu’on va manger ? » revient 3 ou 4 fois par jour suivant les habitudes et appétits de chacun·e (petit-déjeuner, déjeuner, goûter, dîner), je vous laisse imaginer la charge mentale, morale et émotionnelle que cela peut représenter lorsqu’on s’occupe des repas au quotidien.
Aimer cuisiner : un piège !
Très longtemps, je me suis fourvoyée en me disant que j’aimais cuisiner (On dit bien que « quand on aime, on ne compte pas », n’est-ce pas ?) afin de justifier la prise en charge quasi-totale de cette tâche et de m’y investir autant. Pourtant, je précise ici que je vis avec quelqu’un qui sait cuisiner, qui y prend un minimum de plaisir et propose régulièrement participer à l’élaboration des menus, aux courses, à la préparation des repas, à la vaisselle, etc… Mais depuis que nous avons une enfant, nous avons davantage de mal à nous poser pour établir des menus, décider qui prépare quoi et partager du temps en cuisine ensemble. Ainsi, quand je m’occupe de la cuisine, mon mari s’occupe de notre enfant ou bien s’affaire au ménage, au bricolage, aux courses, etc. En bref, l’arrivée d’un·e enfant bouscule forcément nos habitudes et trouver un nouvel équilibre peut prendre des mois, voire des années.
Mes propres freins et barrières
Si la lecture du livre de Marie Duboin et d’Herveline Giraudeau m’a aidée à identifier quelques points améliorables dans notre organisation familiale en cuisine, elle m’a surtout permis de mettre le doigt sur les divers freins et barrières amputables à mes repères familiaux et à mes exigences personnelles qui alourdissent ma charge mentale, émotionnelle et morale en cuisine… et dont je suis seule à pouvoir me libérer, notamment :
- Mon exigence en matière de nourriture : Ayant été habituée à manger des plats élaborés au quotidien, j’ai beaucoup de mal à me contenter de plats sobres et simples, non pas en termes de goût car j’apprécie aussi bien de simples légumes vapeur que du bon riz Basmati nature (bien assaisonnés quand même !), mais plutôt pour ce qu’ils représentent à mes yeux : mon incapacité à préparer au quotidien des repas aussi élaborés — voire savoureux — que ceux de ma maman (ou des autres cuisinières de ma famille) que je n’ai jamais vu flancher en cuisine (alors qu’elles avaient, elles aussi, un emploi et un·e ou plusieurs enfants). Aujourd’hui, je travaille donc à la déconstruction de cette image idéalisée que j’ai d’elles – j’ai forcément dû manger un plat de pâtes au fromage râpé un jour ! – et à l’acceptation que notre situation et nos limites étaient certainement bien différentes. Mon mari m’y aide beaucoup avec des idées de repas simplifiés.
- Un sens des responsabilités très ancré et une culpabilité qui me ronge : Quand je ne suis pas en mesure de préparer un repas, je me fonds en excuse auprès de mon conjoint qui me répète que je n’ai nul besoin de m’excuser. Certes, il reconnaît que je gère l’essentiel des repas mais il ne me considère pas comme unique responsable de notre alimentation. Ainsi, si je n’ai ni l’énergie ni l’envie de cuisiner, il propose de prendre le relais en improvisant un plat ou d’aller chercher un plat à emporter. Je culpabilise alors de lui ajouter une charge à l’improviste, si bien que souvent, je finis par lui dire : « Ne t’en fais pas, je vais me motiver pour préparer quelque chose… ». Dernièrement, avant de partir seule quelques jours dans ma famille, je me suis assurée de remplir réfrigérateur et congélateur de plats que mon mari pourrait réchauffer pour lui et notre fille durant mon absence. Après m’avoir remercié pour cette attention, il m’a dit que ça lui donnait l’impression qu’il n‘aurait pas été en mesure de gérer les repas… Ce n’était bien entendu pas la raison pour laquelle j’avais préparé tout cela puisque j’avais simplement à cœur de lui faciliter sa semaine avec elle. Par ailleurs, il faut souligner que j’ai grandi dans un foyer où, en cas d’absence, ma maman remplissait le réfrigérateur/congélateur pour mon père et, aujourd’hui encore, quand je m’absente, certain·es membres de ma famille me demandent si j’ai préparé de quoi manger à mon mari ! Que de repères et d’injonctions qui renforcent l’idée selon laquelle les femmes sont responsables de nourrir leur conjoint. J’ai beau être féministe, j’ai parfois le sentiment désagréable de faillir à mes « devoirs » et certaines injonctions continuent de me coller à la peau et de m’influencer, consciemment ou pas. Je veille donc à m’en défaire, tant bien que mal.
- Le piège de la facilité : Ayant tellement cuisiné pour notre foyer au fil des dernières années, je suis forcément plus organisée et à même de gérer cet aspect de notre quotidien avec efficacité. Cela ne signifie pas que mon mari en serait incapable mais de toute évidence, si les rôles devaient être inversés aujourd’hui, je suis bien consciente que cela lui demanderait beaucoup plus de temps et d’énergie qu’il ne m’en faut personnellement… Du temps et de l’énergie qu’il me semble plus logique qu’il préserve pour des tâches que je ne me sens pas capable de prendre en charge. Néanmoins, en raisonnant ainsi, je réalise que je ne nous laisse pas la possibilité d’évoluer dans notre organisation domestique et ainsi de nous alléger l’un·e comme l’autre de certains poids. Je n’ai pas du tout l’intention de lâcher la cuisine ni de prendre en charge le bricolage ou les factures, mais peut-être pourrions-nous améliorer certaines de nos connaissances et compétences pour partager plus facilement certaines responsabilités.
- Le manque de recettes rapides et savoureuses à mon répertoire : Ayant pris l’habitude de préparer des plats élaborés et, pour cela, de passer en moyenne une heure par jour en cuisine, aujourd’hui je manque d’idées de recettes « express » savoureuses et nourrissantes. Je m’efforce donc depuis quelques mois de noter mes idées de plats réalisables en 20 à 40 minutes et je dois dire que c’est un défi auquel je prends beaucoup de plaisir. Cela booste ma créativité, me permet de faire de nouvelles découvertes culinaires et je me régale à tous les niveaux !
- Mes préjugés sur certaines préparations du commerce : Qu’il s’agisse de préparations en conserves, sous-vide, réfrigérées ou congelées, je regarde souvent avec méfiance, voire avec dégoût, ces aliments prêts à manger qu’il suffit de réchauffer (ou pas) pour constituer ou compléter un repas. Pourtant, je sais bien qu’il existe des marques proposant des préparation tout à fait savoureuses, composées d’ingrédients bruts, sans colorant ni conservateurs nuisibles à la santé. En intégrer certaines à ma cuisine me permettrait de gagner du temps et de l’énergie au quotidien. C’est déjà le cas avec les wraps et le houmous que je ne fais plus systématiquement moi-même ainsi que les sandwichs qu’il m’arrive d’acheter pour nos pique-niques lors de trajets en train par exemple. Pourtant, il y a des types de préparations que je n’achèterai sûrement jamais mais en mettant mes préjugés de côté, je dois bien reconnaître que je parviens à faire de nouvelles découvertes qui, en plus de nous faciliter la vie, peuvent également ravir nos papilles. Même si je n’ai jamais tout fait maison et n’ai jamais eu cet objectif, je réalise que je me limitais beaucoup dans mes achats alimentaires, sans que cela ne soit pleinement justifié : certaines préparations du commerce sont aussi saines que savoureuses et leur consommation raisonnée ne risque certainement pas de faire exploser notre budget ni de faire déborder nos poubelles.
Ce que je ne peux pas changer
En dépit du nombre d’aspects sur lesquels je peux évoluer afin de ne plus m’épuiser en cuisine, je reconnais que je dois également composer avec certains freins actuellement immuables, en particulier :
- Mes intolérances et allergies alimentaires : Celleux d’entre vous qui sont atteint·es de différentes intolérances et allergies alimentaires savent combien cela peut être contraignant au quotidien. En effet, moins notre alimentation est flexible, plus nous devons privilégier le fait maison ou nous priver de certains plats. Personnellement, mon intolérance au blé est la plus contraignante car elle limite le nombre de produits tout prêts que je peux consommer. Par ailleurs, le fait que je digère très mal les légumineuses en conserve m’oblige à les faire tremper et cuire moi-même.
- Mes douleurs chroniques : Mon syndrome de l’intestin irritable se traduit par des douleurs chroniques et leur impact sur mon appétit et ma possibilité de manger ou non certains aliments est aussi variable qu’imprévisible au quotidien. C’est sans nul doute la raison principale pour laquelle je ne peux laisser les rênes de la cuisine à mon mari. En effet, je dois fréquemment ajuster le menu suivant l’état de mes intestins et alors que lui s’adapte volontiers à ce que je peux/souhaite manger, le contraire ne serait malheureusement pas possible.
- L’alimentation de notre enfant : J’aimerais tant qu’elle mange comme nous, qu’elle puisse manger des plats composés de différents ingrédients (et non juste des ingrédients soigneusement séparés les uns des autres) et que les pâtes et le riz à la levure maltée ne soient pas les seuls aliments qu’elle accepte de manger volontiers. Mais force est de constater que notre enfant a des sensibilités alimentaires très particulières (et ce depuis le début de la diversification) nécessitant un accompagnement patient et bienveillant et beaucoup d’adaptation et de compromis de notre part. (Je précise que je ne souhaite pas recevoir de conseils, ayant déjà sollicité ceux de professionnel·les). Par ailleurs, il faut savoir qu’elle a généralement faim pour son dîner dès 17h30-18h00, ce qui demande beaucoup d’anticipation afin que son repas soit prêt à temps et que nous puissions partager un moment avec elle à table.
- Le manque d’options véganes à emporter à notre goût : Parfois, on aimerait bien prendre un plat à emporter et mettre les pieds sous la table. Nous avons la chance de vivre en ville et d’avoir une multitude de restaurants à notre portée, dont plusieurs avec des options véganes. Malheureusement, rares sont celles qui font frétiller nos papilles et ne nous donnent pas le sentiment de gaspiller notre argent.
Ce qui m’aide déjà
Malgré tous ces freins et barrières qui ont pu participer à mon burn out en cuisine, je dois bien reconnaître que, comme énoncé en début d’article, j’ai des bases solides qui me facilitent grandement la tâche, à savoir :
- Mon intérêt pour la cuisine, c’est-à-dire une base non-négligeable pour me motiver à préparer les repas au quotidien !
- Mon inspiration débordante. En dehors des périodes où je peine à savoir que manger à cause de mes soucis digestifs, je ne manque généralement pas d’idées et le fait de noter mes menus chaque semaine depuis des années me permet d’avoir une belle base de recettes dans laquelle piocher si besoin est.
- Mes connaissances et compétences culinaires grâce auxquelles je suis à l’aise en cuisine et la préparation des repas ne me cause pas de stress particulier.
- Mon sens de l’organisation qui me permet d’être efficace, aussi bien pour l’élaboration des menus que pour les courses ou la préparation des repas.
- Mon sens de l’anticipation qui m’évite d’improviser des repas sous pression, la faim au ventre, à la dernière minute !
- Mes sessions de batch cooking. Comme ma maman, j’ai pris cette habitude suite à la naissance de notre enfant et grâce aux 2-3 heures que je passe en cuisine le week-end, je gagne du temps sur la préparation des dîners en semaine.
- Mon habitude de cuisiner en double ou triple quantité me permet d’avoir suffisamment de restes chaque soir pour le déjeuner du lendemain mais aussi pour en congeler. Par exemple, je cuisine et congèle systématiquement les légumineuses en grosse quantité ainsi que les plats mijotés de type dals, currys, etc.
- Le choix de goûters très simples, comme des tartines (sucrées ou salées), des fruits frais ou secs, du yaourt, etc., soit des aliments nécessitant peu , voire aucune préparation. J’adorerais avoir des cookies, des muffins ou des viennoiseries maison pour chaque goûter mais ce n’est clairement pas ma priorité en cuisine et je réserve ces préparations aux week-ends/occasions spéciales. D’ordinaire, nous nous contentons d’en-cas plus sobres.
- Mon lâcher-prise du zéro-déchet. Lorsque j’ai découvert Béa Johnson en 2013, j’ai commencé à culpabiliser pour le moindre déchet produit, en particulier s’il n’était ni compostable ni recyclable. Heureusement, mes recherches sur l’impact des déchets à l’échelle individuelle m’ont assez rapidement permis de relativiser (À ce sujet, je vous invite à consulter le chapitre « Réduire ses déchets » dans mon livre 21 éco-défis pour prendre soin de soi et de la planète) et, par exemple, d’acheter du tofu emballé sous plastique sans avoir l’impression de ruiner la planète davantage que Béa Johnson. Bien que mon blog soit régulièrement présenté comme un blog « zéro déchet », réduire le contenu de mes poubelles à néant n’a finalement jamais fait partie de mes priorités. Certes, j’ai partagé ici et là plein d’astuces pour faire ses courses en vrac, adopter les cosmétiques solides et réduire sa consommation de biens de manière générale, mais jamais n’ai-je pesé mes poubelles ni observé l’évolution de leur contenu au fil des mois… et clairement, m’être libérée de cette injonction suffisamment tôt allège considérablement ma charge mentale au moment de l’élaboration des menus et des courses.
Alléger ma charge en cuisine : changements et objectifs
Après avoir discerné les injonctions, préjugés, besoins, limites et priorités qui allègent ou alourdissent ma charge en cuisine, la lecture du livre de Marie et Herveline m’a encouragé à identifier les leviers à activer pour passer du seuil « Alerte au mental breakdown » à celui de « zéro burn out en cuisine », notamment :
- Me délester des injonctions socio-culturelles et familiales énoncées plus haut
- Avoir une liste de courses à portée de toustes : Si, jusqu’à présent, je faisais ma petite liste dans mon coin, nous avons désormais un bloc-notes dans la cuisine sur lequel nous notons, chacun·e, les produits terminés/en fin de stock à remplacer. Même notre petit bout de 3 ans a pris l’habitude de nous signaler/rappeler les produits à ajouter à notre liste !
- Une meilleure répartition des courses : Même si mon mari insiste pour s’occuper des courses au magasin bio, le plus souvent je finissais par y passer après le marché ou à d’autres moments de la semaine, simplement parce que c’était sur mon chemin. Dans l’idéal, j’aimerais beaucoup avoir accès à un site de courses en ligne comme La Fourche mais je ne connais malheureusement pas d’équivalent en Allemagne (Si vous en connaissez un, ça m’intéresse !). Dans tous les cas, sauf exception, désormais c’est mon conjoint qui se charge des courses au magasin bio.
- Étoffer ma liste de plats végétaliens, locaux et de saison « express » : Elle s’emplit au fil des semaines mais je pense qu’il nous faudra encore plusieurs mois avant d’avoir une base suffisamment variée pour chaque saison.
- Faire deux moyennes sessions de batch cooking par semaine : Actuellement, je fais généralement une assez longue session le dimanche matin, le seul moment du week-end propice à une balade en famille. Afin de libérer ce créneau horaire, j’aimerais faire deux sessions hebdomadaires de batch cooking un peu plus courtes : par exemple une de bonne heure le dimanche matin, de 7h à 9h, pendant que chacun·e prend tranquillement son petit-déjeuner, et une autre, un soir de semaine, de 19h30 à 21h, une fois notre enfant couchée.
- Simplifier le menu du dîner afin de ne pas passer plus de 30 minutes en cuisine chaque soir ni des heures à faire du batch cooking. Actuellement, je prévois des plats assez copieux et élaborés aussi bien pour le déjeuner que le dîner alors qu’on pourrait tout à fait se contenter de repas plus simples et légers le soir (par exemple, velouté ou salade de crudités + tartines de pain au houmous). Ainsi, les plats copieux pourraient être réservés aux déjeuners et les plus sobres ou faciles à assembler chez soi à nos dîners (tout en conservant mon habitude de cuisiner des portions doubles afin qu’un plat = deux repas, soit deux déjeuners ou deux dîner chacun·e)
- Anticiper les tâches que mon mari peut facilement prendre en charge : je le fais déjà systématiquement pour le lavage (par exemple, laver la salade) et la découpe de certains légumes (typiquement, il m’est difficile de couper la butternut !) ou quand un repas nécessite la préparation de plusieurs garnitures (typiquement les pizzas, les wraps, etc.). Bien que mon conjoint s’occupe déjà de la préparation d’une partie des légumes, j’ai mis ce point dans la section « changements et objectifs » car clairement je ne le sollicite pas aussi souvent qu’il m’offre son aide en cuisine.
Si vous rencontrez des difficultés en cuisine, que le burn out vous guette ou bien que vous en ayez déjà fait les frais, je vous recommande vivement la lecture du livre J’arrête le burn out en cuisine. Même quand on sait ce qui ne va pas et qu’on a une petite idée de ce qu’il faudrait changer pour réduire sa charge mentale, morale, émotionnelle, féministe, etc., avoir sous la main un ouvrage qui met des mots sur certains maux nous aide à prendre du recul sur notre situation et pose un regard critique non pas sur nos habitudes et comportements mais sur les institutions socio-culturelles qui nous mènent au burn out. Cette lecture peut nous donner l’impulsion d’amorcer certains changements au sein de notre foyer.
Pour aller plus loin :
- Livre J’arrête le burn out en cuisine – 21 jours pour killer cette charge mentale et bien au-delà, de Marie Duboin et Herveline Giraudeau
- Webzine Le coup de fouet n°12 – Charge mentale en cuisine co-écrit par Mélanie Mardelay, Marie Duboin et Marie- Gabrielle Domizi
- Podcast « On s’appelle et on déjeune » : Rôles, représentation et stéréotypes des femmes en cuisine
- Vidéo YouTube sur la chaîne de Mélanie (Le cul de poule) : Charge mentale et préparation des repas
- Article Mes astuces pour gagner du temps en cuisine
- Livre de recettes Cuisine vegan express de Mélanie Mardelay (photos de Vanessa Fouquet)
- La salade à tout, le blog de Marie et son compte Instagram
Bonjour Natasha,
Je n’imaginais pas que cuisiner puisse représenter une telle charge mentale (notamment pour toi).
Il est vrai que dans mon entourage il n’y a point d’allergie, intolérance etc, je peux donc cuisiner ce que je souhaite sans me poser de question.
De même, si l’envie ou la flemme de cuisiner viennent me titiller : point de scrupule !
J’ai aussi la chance d’avoir à la maison un homme assurant l’intérim s’il le faut.
Je te souhaite de trouver un équilibre dans ce domaine.
Excellent week-end.
On peut dire que cet article est tombé à pic ! Je m’apprêtais à aller concocter notre plat fétiche à tous les trois (poulet au vinaigre et aux échalotes) avec plaisir (par moment, ça me gonfle de cuisiner et à d’autres, j’adore) quand j’ai allumé mon ordi avant de m’y mettre et que je suis tombée là-dessus. Ça m’a fait marrer… En plus, Pacsman est arrivé à ce moment-là et a préparé ce que je déteste le plus, les échalotes et éplucher les patates !
Je suis très loin du burn out en cuisine, parce que les choses se sont bien installées naturellement. Ma sauveuse intergalactique de tout temps : la soupe !!! Quand j’étais toute seule, en hiver, je faisais des cocottes de soupe qui me duraient 4 jours pour le dîner. En couple, je passais le dimanche matin quand mon conjoint de l’époque travaillait à faire le marché (direct en franchissant le portail de chez moi), puis à préparer une énorme soupe pour la semaine + un plat pour le midi (quand il rentrait). Et en famille, comme j’ai le même modèle que toi comme descendante, c’est depuis 9 ans maintenant, soupe TOUS les soirs, été comme hiver ! (Pour elle, pas forcément pour nous). Courgette en été, puis courge en hiver (oui, elle est très portée sur les cucurbitacées !). Moyen trop pratique qu’on a trouvé pour lui faire manger sa dose de légumes chaque jour à moindre frais. Pour la soupe, on s’y colle totalement indépendamment Pacsman ou moi (on commence à maîtriser les deux recettes l’un et l’autre…) et pour le reste, on bricole la plupart du temps. On essaye de faire un repas correct le midi (mais souvent, je suis seule, les deux zouaves étant à leur cantine respective) et le soir, c’est souvent à base de fromage…
Avant-hier, j’avais un potimarron en train de pourrir (grrrr…), hop, j’ai fait un risotto délicieux. Je dois avouer que le confinement a eu ça de bien qu’il nous a obligés à prévoir nos repas à l’avance et qu’il y a un côté tellement apaisant à savoir ce qu’on fait et mange le jour même. Au niveau anticipation et préparation, c’est génial ! Mais là, il fallait s’occuper de tous les repas (aaaaargh), ça, c’était pesant. Du coup, on est repartis dans les mauvaises habitudes, au moment de passer à table : qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui ? On peut dire qu’on excelle en recettes rapides et peu élaborées…
Mais quelque chose sur lequel je ne transige jamais : pas de fast food (c’est vraiment trop dégueu à tous les niveaux, qualité de la bouffe et travail des employés) ni aucune livraison à domicile (je déteste les livreurs à scoot qui roulent n’importe comment sur les trottoirs). Très peu de trucs à emporter (j’aime pas les déchets que ça génère), en revanche, y a un Picard à 3 mn de chez nous, ça, je me prive pas (sans y passer non plus ma vie).
Voilà, je pense qu’en résumé, on peut dire qu’on bricole, tout n’est pas fait maison à 100 %, mais on mange pas de la merde non plus (j’ai des principes que diable !), produits bio et locaux au maximum. Il faudrait se remettre à prévoir les repas du week-end, c’est ce qui nous manque pour parfaire notre fonctionnement ! D’ailleurs, une expression est passée dans notre langage : « le repas du mercredi », le repas de la flemme où je n’ai rien à préparer… Ça fait deux ans qu’il ne dépend que de moi et que je dois le préparer entre deux activités, il consiste donc ou en poisson pané + féculent (coquillettes, 6 mn ou semoule, le must, 3 mn direct dans le bol) ou en ravioles au basilic (1 mn de cuisson !). Dessert (comme 98 % des repas) : compote (achetée, bien sûr, faite par mes soins, c’est pas bon !) ou de temps en temps glace (c’est mercredi, c’est fête !). Et ça me pose ZÉRO problème de conscience !!! OK, le repas du mercredi est à base de gluten… Mais je suis sûre que tu peux trouver ton équivalent végane et sans gluten, tu vas voir, tu ne jureras plus que par le repas du mercredi (transposable en cas extrême le week-end !).
Bonjour Natasha, je viens de lire ton article et je constate que nous avons à peu près les mêmes problématiques 😉 J’ai également lu le livre de Marie et Hermeline. Concernant les courses, il.me semble que Koro (korodrogerie.de) est un peu similaire à La Fourche, à voir.
Il me semble que Kazidomi aussi livre a l’étranger …
Burn Out en cuisine, n’est-ce pas un peu trop fort comme mot ? Il est évident qu’ il ne faut pas prévoir des repas trop élaborés tous les jours mais avec moins de temps et de bons produits, on peut faire de bons repas. Cependant, je suis d’accord avec toi que les injonctions socio -culturelles et familiales font que nous ne laissons pas assez de place à nos conjoints en cuisine !
Moi par contre, j’anticipe (dans ma tête) les repas des 2/3 j de la semaine en fonction des courses effectuées au marché le samedi matin. Mais je suis incapable de faire du batch cooking !
Pas de rapport avec le sujet du burn out en cuisine mais effectivement, j’ai levé le pied sur le zéro déchet et ça m’a fait du bien. Nous faisons attention à nos achats, on privilégie le vrac etc mais être à fond zéro déchet avec un travail et des enfants, c’était trop pour ma petite tête !! J’ai aussi recours au traiteur 1 à 2 fois par semaine (un des traiteurs du marché ou un resto bio et local qui fait traiteur avec consignes) et ça m’aide vraiment.
Hello Natasha,
Je n’ai pas lu ce livre, mais je te rejoins sur certains points. Je passais aussi beaucoup de temps en cuisine avant la naissance de ma fille (hello les raviolis chinois végé qui prennent 3 heures à préparer… 😇), et clairement ça n’a vraiment plus été possible depuis ! Pas le temps, pas l’énergie, pas l’envie. Parfois je culpabilise de ne pas pouvoir servir des plats aussi élaborés que je le souhaiterais… et puis je réalise que si on mange du riz complet avec des pois chiches grillés et des bâtonnets de carottes crues, ça m’a pris un temps minimum en cuisine et tout le monde est content et bien nourri. J’essaie aussi de me faire une liste de plats vite faits, complets et qu’on aime bien – et je serais assez curieuse de découvrir la tienne.
Et j’accepte de temps en temps de manger des plats à l’emporter. L’homme est généralement plus pragmatique et culpabilise beaucoup moins de ne pas servir un merveilleux repas sophistiqué concocté par ses soins.
J’aimerais aussi trouver des solutions pour alléger ma charge mentale en cuisine. Tendre vers la simplicité et essayer de faire des menus pour la semaine, ça me paraît un bon début. Pour les menus, j’essaie, j’essaie, je réalise que ça m’allège vraiment ma charge mentale, mais va savoir pourquoi… je tiens une semaine et puis je me retrouve un lundi matin devant mon placard en me demandant ce qu’on va bien pouvoir manger…
Mais c’est tellement ça !!! Moi non plus, je ne comprends pas pourquoi on évite de préparer les menus alors que c’est vraiment allégeant… Le fait de se poser pour les imaginer, c’est peut-être plus lourd (sur le moment) que de composer avec ce qui traîne au frigo et dans les placards ?
Team bol de riz, légumineuses et carottes râpées aussi !
Mille mercis Natasha, je crois que cet article tombe à pic.
Cela fait quelques semaines que j’ai réalisé a quel point la cuisine devenait pesante pour moi, avec une enfant de 3 ans, un SII contraignant, peu de temps de le soir et bien sur tout le poids des injonctions diverses. Ton article vient mettre des mots clairs sur tout ça.
Je vais essayer de trouver mes propres leviers pour pouvoir rendre cela un peu plus légers. Clairement le retour des soupes ça grandement aider (C’est rapide à préparer et ça se garde bien !), on a commencé à re-introduire quelques plats ou préparations toutes faites et on a décidé d’utiliser au maximum la fourche pour alléger notre charge de courses.
Je serai intéressée, Si tu souhaites les partager bien sûr, par tes listes de plats express et réconfortants !
Belle fin de journée,
Marine
Merci beaucoup pour ton témoignage, cet article est très intéressant !
Merci pour cet article Natasha, merci de t’être confiée ainsi pour illustrer le propos.
Merci Natasha pour cet article. Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis ! Je vais demander à la bibliothèque de commander ce livre qui pourra permettre, à moi et à d’autres, d’engager une réflexion ce sujet !
Merci pour cet article ! Je me sens très concernée. Depuis la naissance de notre deuxième enfant ma charge en cuisine est plus lourde et j’ai moins de temps pour m’organiser. Je supporte toute la charge de la cuisine à la maison : liste de courses, menus, courses, préparation des repas… C’est vraiment une lourde charge. J’adore cuisiner mais ça me pèse. Ton article me fait prendre conscience de toutes les autres charges qui entourent la confection des repas. Comme veiller à proposer des repas équilibrés pour toutes la famille. Anticiper si je m’absente pour que mon mari n’ai plus qu’à réchauffer les repas… Depuis ma deuxième grossesse il lui arrive de laver les légumes mais cela lui prend tellement plus de temps que si c’était moi qui le faisait que ça m’agace. Mon mari me propose de préparer des repas plus simple mais même en le faisant ça allège de peu la charge qui entoure la préparation des repas. Être responsable de tous les repas des 4 membres de notre famille, tous les jours, en veillant à ce qu’aucun aliment se perde c’est pesant. Merci d’aborder ces sujets !
Bonjour Natasha,
Merci pour cet article qui va savoir pourquoi m’a ému. Etre capable de lister les freins, ce que tu mets en place pour moins ou plus de burnout en cuisine… est un sacré pas. Je conseille aussi la lecture de ce livre et à ma petite échelle de personne vivant seule je me suis mise aussi de sacrées pressions.
Bon dimanche!
Merci beaucoup pour cet article. J’ai laissé un commentaire plus long sur insta, ne m’en voulez pas je vais pas tout réécrire. Merci de tenir ce blog de qualité et bon dimanche🌞
Bonjour, je gère les menus, les courses, et quasiment toute la préparation des repas pour 5…. Tout en adaptant les plats aux activités des uns et des autres ( si je ne suis pas là truc facile pour mon conjoint)…J’essaie de rééquilibrer les choses mais c’est difficile!!! Ce livre me semble intéressant… Mon mari a récemment pioché dans le livre de mélanie et vraiment les recettes sont bonnes simples et rapides ! Merci pour cette article
Je suis en plein dedans! Avec les années, je sais qu’il y a des périodes où j’ai très envie de cuisiner et d’autres moins, mais là ce sont les injonctions qui m’ont eue: cuisiner végétarien ou vegan, en tenant compte des goûts et régimes spéciaux de chacun…
J’ai développé des TCA et en y réfléchissant avec une diététicienne, je me suis rendue compte que je ne me faisais presque plus jamais plaisir en mangeant!
J’en ai parlé avec ma famille, j’ai élaboré une longue liste de plats faciles et qui me faisaient envie, je planifie les menus de la semaine, et ça commence à aller mieux.
Et puis j’ai eu la jolie surprise de mon mari, omnivore, qui nous a préparé une omelette vegan aux champignons (du livre de Mélanie)
Comme ça, sans m’en parler: j’ai vraiment eu l’impression d’avoir entendue!
Comme je te comprends, ici je trouve que faire à manger revient trop vite un peu comme le ménage et je me sens assez souvent dépassée. je viens d’acheter le livre s’organiser en cuisine avec Cléa, je pense qu’il va m’ouvrir une nouvelle organisation/méthode et je me dis qu’il fallait que je réduise le nombre de nouvelles recettes à tester. Et aussi que je mette des plats qui reviennent chaque semaine en changeant les « gouts », genre une tarte par semaine, une pizza, un gratin…
Je me suis reconnue dans cet article du début à la fin. J’étais moi-même passionnée de cuisine avant la naissance de ma fille mais j’ai « pété les plombs » lors des confinements successifs (suivie et en voie de guérison heureusement). Depuis, quelque chose s’est cassé entre la cuisine et moi. Si bien que je n’ai même pas eu envie de lire ce livre alors que je suis fan de ces autrices. Ça reviendra peut-être un jour ou peut-être pas, et ce n’est pas grave. Car passer moins de temps en cuisine m’en a libéré pour d’autres passions délaissées depuis longtemps comme l’écriture.
J’avoue qu’avoir fait plusieurs séjours en Allemagne et en Angleterre comme fille au-paire m’a bien aidé au moment où j’ai eu des enfants. J’ai pu comparer la charge domestique liée aux repas de ma mère et de celles qui m’accueillaient, et il n’y a pas photo : il y a des pays où elle est plus légère ! Des sandwichs systématiques le midi en Angleterre au Deutches Abendbrot (repas du soir en Allemagne : 3 plats/boites sur la table un plat = 1 avec différents pains + 1 avec de la charcuterie + 1 plateau de fromage), j’ai bien vu que les routines simplifiaient la vie de tout le monde ! Et je me suis souvenue de la routine de ma grand-mère : soupe tous les soirs, été comme hiver…
Alors après des années à cuisiner (seul, en couple), j’ai simplifié, en installant des routines pour manger végétalien sans y perdre ma santé mentale à jongler avec les horaires différents pour chacun (4 enfants, activités tous les soirs…). Bref, le dîner est systématiquement composé de soupe ou gaspacho aux légumes de saison (j’ai investi dans un extracteur et une cocotte électronique + un bras à soupe pour mixer sans passer des heures en vaisselle) + différents pain + des tartinades (façon bruschettas) + graines et autres bonus. Les tomates cerises ont remplacé les tomates classiques (les enfants peuvent se servir sans que je n’ai besoin de tout couper à l’avance), je leur délègue les concombres (ça s’est facile à couper)… Mais le principe reste que chacun peut manger facilement quelque soit son horaire et sa faim, et que chacun ait sa ration de légumes (+ fruits crus à volonté, je ne les prépare pas à l’avance, j’aide juste les plus petits au moment du repas). Et finalement, nos journées sont tellement variées, que ce n’est pas du tout pénible d’avoir un rituel bien établi : au contraire, ça fait du bien ! On sait tous qu’en rentrant à la maison, on aura un bon bol de soupe à partager en famille (ou les uns après les autres ^^).
Je crois vraiment qu’effectivement, nous avons une masse d’injonctions dont il est difficile, mais vraiment soulageant, de se débarrasser. Merci d’avoir mis l’accent sur cette réalité qui reste relativement tabou.
N’avoir aucune aide de mon compagnon m’a sans doute imposé de trouver une solution rapidement (nos 2 grandes ont 20 mois d’écart seulement, leur petite enfance était vraiment une période périlleuse pour ma santé mentale et physique !), mais j’espère que mes filles pourront partager beaucoup plus cette mission si lourde de nourrir toute une famille… sans ressentir autant de poids sur leurs épaules !
Bonjour Berille,
Je partage votre vision des repas : ayant fait quelques séjours en Allemagne (j’habite en Lorraine), je me souviens de ces dîners.
De plus, mon père ayant vécu sa prime enfance en Allemagne, nous en a hérité certaines habitudes :
nous faisons depuis toujours des « café au lait » : on sort pain, fromage, charcuterie assorti d’un bol de café, ou lait et on dîne » tartines ».
Pour avoir séjourné aussi en Angleterre, quel bonheur que ces différentes tartinades !
Belle journée,
Bonjour Natasha, merci pour ce bel et long article ! La liste des tâches cachées de la gestion de la cuisine est assez édifiante… Pour l’Allemagne il y a etepetete (quel nom…) qui livre des paniers de fruits et légumes « imparfaits », et sinon je ne sais pas si tu la connais mais Marie Johnson est allemande et vit avec son bricoleur de mari et leur bébé à Tübingen, ils sont vegan et elle poste beaucoup de contenus là-dessus sur Instragram et dans leurs vlogs ou ses vidéos Youtube à elle. Si ça peut te donner des idées (par contre c’est tout en allemand, mais il y a des recettes filmées ou des revues de produits vegan…)
Bonjour Natasha,
Merci beaucoup pour cet article ! Je n’avais pas pensé à toutes les charges annexes de la cuisine et je pense que ça met le doigt sur pourquoi c’est plus compliqué avec un enfant. Avec l’arrivée de ma fille, j’ai commencé par être débordée et ne plus aimer cuisiner du tout.
J’ai retrouvé du plaisir à cuisiner depuis que j’ai accepté qu’on m’offre un robot qui fait tout (avant, je trouvais que ça enlevait le plaisir de cuisiner mais comme ça ne me plaisait plus de cuisiner… autant se faire aider !). Et on a créé un groupe de conversation avec des amies pour partager nos recettes. Nous sommes dans la même AMAP donc nous avons les mêmes légumes chaque semaine mais pas forcément les mêmes habitudes de repas. Lorsque je sèche devant la 50e courge de la saison, j’ai toujours une copine qui a une bonne recette facile. Un maximum de découvertes, de plaisir et de soutien pour très peu de recherches. C’est pas grand chose mais ça peut changer beaucoup ! Je conseillerais ça à tout le monde.
Merci pour cet article !
Ici beaucoup moins de traditions culinaires mais tout de meme…..Quand le conjoint se nourri exclusivement de pates à 20 ans, cela fait que le menu dit plus équilibré nous retombe dessus lorsque la vie devient commune.
Après un certain nombre d’année et l’arrivée des enfants, il admet (même avant les filles si je suis vraiment honnête) la nécessité de manger équilibré.
Mais par contre la question de l’anticipation est totalement absente. Et donc malgré quelqu’un éventuellement intéressé pour donner la main, il me reste a réfléchir les menu, ou en tout cas ne jamais (ou peu) déléguer.
Avec un panier de légumes, cela est vite épuisant (car oui….le chou blanc en hiver a ses limites, mais il faut bien le manger).Et avec des enfants, le diner est a une heure precise.
Pour diminuer le burn-out cuisine (mot que je ne trouve clairement pas trop fort, quand je vois le temps passé par les femmes autour de moi, moi y compris vs leur conjoint) et la charge mentale cuisinière, après de bonnes discussions (parfois houleuses), nous laissons tomber le panier (plus besoin de chercher désespérément comment faire manger du chou kale aux filles), pour choisir nous ce que nous cuisinons chaque semaine…..Et nous (je en général) fais des réserves de ratatouilles et ristres d’aubergines en boites.
C’est moins la course le soir, on réchauffe avec du riz et voila.
Ma maman nous aura fait le bonheur aussi d’organiser l’achat d’un magimix pour la naissance de notre deuxieme enfant, certes ce n’est absolument pas la portée de tous malheureusement mais au moins les choses brulent moins et les soupes sont plus faciles a faire.
Il reste à lâcher prise sur par exemple faire les gouters pendant les siestes.
Je le vois chez nous comme un jeu d’équilibre aussi dans la répartition des charges femme-homme (couple hétéro classique). Car oui je veux tout faire « bien » et frais, mais cela prend bien du temps…..Temps que le conjoint prend pour lui. Alors le sourire de l’enfant de voir des crepes au reveil de la sieste n’a pas de prix c’est sur….mais parfois on aurait aimé les faire ensemble.
Il nous faut donc trouver un espace de parole pour discuter, apprendre de mon coté a accepter de lâcher, de son coté à anticiper les courses (qu’il fait lui du coup).
On y arrive de mieux en mieux et cela nous aide beaucoup.
Bon courage pour arriver à revoir cette charge en cuisine et souffler.
Merci beaucoup Natasha pour cet article. En fait moi, je n’ai jamais aimé cuisiner. Mais par contre j’adore manger! J’ai essayé différents trucs pour me motiver (trouver des livres de recettes alléchantes, faire du batch cooking, planifier les menus, …), rien n’y fait. Je me suis dit que c’est entre autres parce qu’où je vis on ne trouve pas de produits bios, ni vegan et peu de produits variés de manière générale donc c’est assez démotivant.
Puis tout à coup, en te lisant, un truc a surgi dans mon esprit, en mode « eurêka »: je n’aime pas le contact avec l’humidité. Or, pour cuisiner, il faut laver les légumes, les éplucher et les couper (alors que leur texture est humide), se laver les mains, remplir les casseroles d’eau, faire la vaisselle, tout cela requiert un contact avec l’eau, et je crois que c’est un de mes gros freins. C’est fou que je ne réalise cela que maintenant! Et je comprends mieux pourquoi je préfère préparer des pâtes plutôt que des pommes de terre alors que je raffole du goût des patates. Et pourquoi je prépare peu de carottes alors que j’aime tant ca. En gros: je n’aime pas toucher la nourriture. Ce qui, forcément, complique les choses à l’heure de cuisiner!
Donc maintenant que j’ai pris conscience de cela de manière plus évidente, j’espère parvenir à mettre des choses en place. Ce qui s’est compliqué depuis l’an dernier car j’ai dû diminuer drastiquement ma consommation de céréales et de légumineuses notamment. Et le fait de vivre souvent seule n’aide pas vraiment -mais comme beaucoup ayant commenté sous cet article, vive les soupes. Et les vendredi frites-jeu de sociéte avec Pitchou. Et il semblerait que la tradition de la pizza dominicale s’instaure… ya de l’espoir! 😉
Encore un super article très détaillé et concret, un grand merci de partager une fois de plus ton expérience Natasha!
j’apprécie énormément la franchise de ton partage, tu détaille tellement d’aspects qui pourraient facilement être oubliés tellement ils sont banalisés, alors que c’est très important d’en prendre conscience.
Bravo pour ton cheminement et je te souhaite à toi et ta famille de trouver votre équilibre à vous, loin des préjugés et injonctions de toutes part, et bien celui qui VOUS correspond et vous va 🙂
*coeur avec les mains*
Bonjour Natasha,
Ton retour sur le livre et ce qu’il t’a aidé à découvrir est vraiment intéressant.
Je n’ai pas vraiment connu ce problème car depuis toujours, c’est plutôt mon mari qui cuisine et gère la charge mentale induite. Ceci dit, j’ai toujours aimé ça et je m’y suis un peu remise le jour où je suis passée à 80% au travail.
Nous avons discuté en famille de ton article et nous avons conclu que si nous n’étions pas passé par cette phase quand les enfants étaient petits, c’est peut-être justement parce nous étions 2 à le faire, avec des participations variables en fonction du reste.
Pour l’organisation :
– Comme toi, nous avons la prochaine liste de course affichée sur le frigo : chacun écrit quand il voit ce qui manque.
– Mon mari est plutôt de la team menu alors que j’ai appris chez mes parents à faire le repas sans idées, avec ce qu’il y a à manger rapidement, ou de disponible : ça s’équilibre plutôt bien
– nous cuisinons en grande quantité le week-end et réchauffons simplement ou accommodons les restes (un reste de ratatouille devient une quiche ou un gratin avec des céréales par exemple)
– nous « précuisons » les légumes à la vapeur après le marché, ça permet d’improviser rapidement des plats type lasagnes de légumes, quiches
– Nous avons souvent le soir : soupe en hiver, salade composée/décomposée en été (plein de contenants avec les ingrédients et chacun fait sa salade à sa sauce)
Il nous reste maintenant à coacher nos grandes filles pour qu’elles prennent un peu d’initiative en cuisine, en dehors des gâteaux, et n’attendent pas que les parents gèrent tout, mais c’est un autre problème
Chez nous, pour les que les enfants apprennent, et me libèrent d’un repas par semaine, on avait fait comme ça:
J’ai acheté deux livres de cuisine facile
On a réparti les samedis midis en trois: un enfant est responsable d’un repas du samedi midi, chacun son tour. Il choisit le menu, et écrit les ingrédients sur la liste de courses (je faisais les courses le jeudi)
Et s’ils avaient besoin d’un coup de main, ils demandaient à leur papa
Deux d’entre eux vivent maintenant dans leur studio d’étudiant, et même s’ils ont un peu râlé certains samedis, ils sont maintenant plutôt contents (et fiers!) de savoir cuisiner.
Et moi…ça fait des années que je n’ai pas cuisiné le samedi!
Mon commentaire est un peu en décalage mais je m’intéresse particulièrement au jeûne en ce moment, et j’introduis de plus en plus dans ma routine hebdomadaire des moments de jeûne intermittent : je ne prends plus de petit-déjeuner depuis deux ans, je saute aussi parfois des repas lorsque je n’ai pas faim, et j’essaye également d’introduire un à deux jours de jeûne par semaine actuellement.
Au-delà des bienfaits induits (je ne détaille pas, on trouve beaucoup de ressources en ligne ou dans les livres sur ce sujet), je réalise que 2-3 repas en moins à préparer par semaine, ce n’est pas rien ! Tant sur le volume de courses que sur la charge mentale associée… Alors bien sûr, ce n’est pas adapté aux enfants ni à toutes les personnes (il faut se renseigner au préalable, mais la plupart des humain·e·s y trouvent des bienfaits) et c’est plus facile à mettre en place lorsque l’on vit seul·e, mais je livre cette piste si elle peut en intéresser certain·e·s 🙂
Chère Natasha,
Comme je peux te comprendre, même si j’ai moins de contraintes que toi, notamment notre fils qui mange de tout. Malgré cela, il y a des périodes où j’en ai juste marre de cuisiner et je rêve de pouvoir me nourrir d’une pilule! 2-3 petites astuces que j’ai mis en place: quand je fais de la sauce à salade, j’en fais dans un bocal, pour plusieurs fois. En hiver, je fais souvent des salades: carottes, betteraves, fenouil… Il n’y a pas besoin de sortir une casserole supplémentaire. Le dimanche soir, soit il y a des restes et je complète avec du pain soit je fais une salade de fruits, car nous en mangeons très peu. Cela allège vraiment la charge mentale du dimanche soir. Mon mari n’aime pas trop cuisiner, mais il doit choisir un soir de la semaine où c’est lui qui cuisine. J’adore ce soir-là, où à 17h je n’ai pas à me demander ce que je vais cuisiner ou alors me mettre à la cuisine. Notre enfant ayant 10 ans, si je cuisine, mon mari fait la vaisselle et maintenant notre fils aide souvent à sécher la vaisselle. Mais quand il était plus petit, je faisais la cuisine et la vaisselle, pendant que mon mari passait du temps avec lui. En lisant les astuces, je me demande si je ne vais pas introduire un soir soupe et pain (du moins en hiver), cela allègerait encore la charge un soir de semaine. Autre chose, j’ai aussi une petite liste de plats vite faits: pâtes au pesto, omelette etc… J’ai également un rice cooker, comme ça je n’ai pas à me préoccuper de vérifier le riz et il reste bien au chaud. Etant asiatique, je fais souvent du riz et c’est un excellent investissement pour moi.
Bonjour Natasha,
J’ai enfin pris le temps de lire ton article ! Je me suis bien reconnue aussi et c’est vrai que l’arrivée de notre enfant a beaucoup chamboulé aussi notre routine au quotidien pour les repas. Avec mon mari qui s’implique de plus en plus en cuisine aujourd’hui et moi qui me met de moins en moins la pression, je pense qu’on commence à trouver un équilibre. Merci encore d’avoir mis des mots sur tout ça !
Belle journée à toi
Coucou Natasha, je n’avais toujours pas lu ton article sur le burn-out en cuisine et je pense qu’il intéressera beaucoup ma maman, qui se met autant de pression maintenant qu’elle est seule à la maison avec mon père et mon plus petit frère que quand on était huit à la maison (avec six enfants, donc). Les injonctions sociales, culturelles et familiales sont tellement puissantes… Merci pour ton partage et tes conseils.
Bonjour Mathilde, j’espère que cet article pourra apporter quelques pistes à ta maman, et très certainement le livre aussi.
Bonjour Natasha,
J’avais bien lu ton article à sa publication, mais n’avais pas pu commenter : je reviens donc pour le faire !
Merci d’avoir abordé cette thématique, que je ne connaissais pas, mais que je ressentais bien, que ce soit en vivant seule ou en couple. Ton article m’a fait prendre conscience de toutes les tâches et injonctions qui entourent les repas, vraiment instructif ! Je vois donc les marges de manoeuvre, et surtout les avancées.
Voilà ce qui nous (me ?) sauve chez nous (j’ai trouvé très instructif de lire tes astuces ainsi que celles dans les commentaires, alors je mets ma pierre à l’édifice. Ça permet de piocher des idées, mais aussi de bien comprendre que l’organisation ne peut être que personnelle !)
– nous avons aussi une liste de courses collaborative affichée dans la cuisine, ainsi qu’une liste des produits de base (qui permet de vérifier que nous avons bien tout dans les placards, et nous évite les sauts en magasins pour 3 produits. Je déteste ça !)
– oui aux repas du soir soupe+tartines l’hiver et salades (dé)composées + tartines l’été ! Moi aussi j’ai été inspiré par les Allemands, et les Espagnols, qui ne mangent pas forcément ensemble à table un repas entrée+plat+dessert tous les jours. Ces derniers ont un art du sandwich hyper inspirant.
– comme tu le dis, lâcher-prise sur le « tout maison ». Nous achetons maintenant des tartinades toutes faites par exemple, des légumes surgelés pour les jours pressés etc.
– grosse révolution de l’année dernière grâce à une diététicienne : une liste des repas hyper basiques. J’avais déjà essayé plusieurs fois d’en mettre en place, mais comme indiqué dans d’autres commentaires, ça s’arrêtait au bout d’une semaine ; oui, ça ajoute une tâche d’anticiper les menus ! Mais surtout, c’était trop élaboré. Là, cette liste magique devait avoir plusieurs critères pour nous (s’assurer que l’on avait bien la dose de protéines, qu’il y avait des portions de légumes, et varier les féculents). Exemple, lundi midi : quinoa + légumes / lundi soir : pâtes (oui, juste pâtes). Vendredi midi (attention, très original) : riz + poisson + légumes / vendredi soir : purée (oui bis, juste purée). Cela peut paraître rébarbatif, mais cela laisse en fait une grande marge de manoeuvre. Les jours pressés, ce ne sera que du riz avec un peu de beurre et des légumes surgelés (plus sains finalement que des légumes frais que l’on auraient laissés flétrir par manque de temps) et du poisson pané, les jours élaborés un risotto avec du poisson frais. Il faut un petit temps pour bien ajuster sa liste de repas à ses habitudes, ses goûts, ses choix et ses contraintes alimentaires (par exemple, la première version incluait des légumes aux deux repas de la journée, c’était finalement trop lourd en préparation pour moi, donc maintenant, c’est minimum un repas avec des légumes par jour). Mais une fois que c’est en place, quel gain d’espace mental !
– et évidemment, répartition des tâches (lorsque le partenaire accepte), ça change tout, pas de mystère : mon mari s’occupe des courses depuis le couvre-feu de la pandémie, il aime aussi beaucoup couper les légumes (ça m’arrange !), et il a aussi pris en charge certains repas (les purées, le viande+patates du dimanche midi etc.)
Il y a quelque chose qui n’a pas été mentionné, c’est qu’une organisation qui roule en cuisine, cela suppose que l’on ne soit plus en transition vers un autre régime ! (qui est une charge supplémentaire en soi)
Et j’en profite pour te remercier pour les recettes que tu partages ici et là. Elles sont souvent simples et rapides à faire, certaines sont devenues des basiques.