Après vous avoir raconté la genèse de mon livre 21 éco-défis pour prendre soin de soi et de la planète puis les coulisses de la rédaction de mon manuscrit, je vous propose aujourd’hui de découvrir le 3e et dernier volet de cette série dans lequel je partage avec vous le déroulement de la phase d’édition, soit l’ultime étape avant l’impression !
Après l’avoir remis au directeur éditorial d’Ulmer le 11 août 2019, j’étais vraiment soulagée de pouvoir laisser mon manuscrit de côté quelques temps et de ne plus avoir à me lever de bonne heure ou à veiller tard pour écrire pendant que mon bébé dormait… J’étais également heureuse de retrouver du temps pour rédiger de « simples » articles pour le blog, sans contrainte de longueur ni de temps !
Quelques semaines plus tard, fin septembre, j’avais rendez-vous dans les bureaux d’Ulmer à Paris avec Antoine, le directeur éditorial, Raphaèle, mon éditrice, et Guillaume, le directeur artistique. Leur enthousiasme débordant m’a vraiment fait chaud au cœur et m’a beaucoup rassurée (vu les conditions dans lesquelles j’avais écrit mon manuscrit, je ne vous cache pas que j’étais pleine de doutes quant à la qualité du contenu !).
Lorsque j’avais rencontré Antoine un an auparavant, j’avais exprimé le souhait de publier un guide illustré, mais il avait alors refusé, pour une question de coût. Malgré ma déception initiale, j’étais si heureuse de travailler avec Ulmer et d’avoir reçu le feu vert pour d’autres aspects m’important davantage (carte blanche pour le contenu, longueur du texte, langue inclusive, etc.) que j’étais prête à faire une croix dessus. J’étais donc agréablement surprise d’apprendre, après la remise de mon manuscrit, qu’Antoine avait changé d’avis et que l’équipe avait déjà présélectionné 4-5 illustrateur·rices à me présenter lors de notre rendez-vous. Nous avons alors pris le temps de regarder quelques-unes de leurs illustrations ensemble et honnêtement, je n’avais pas d’avis tranché. Il faut dire qu’à ce stade, j’avais encore du mal à imaginer mon manuscrit se transformer en livre et encore plus à savoir quel style d’illustrations s’accorderait le mieux avec mon texte. C’est pourquoi je me suis fiée aux préférences d’Ulmer qui a choisi de travailler avec Kei Lam. C’est donc elle qui a réalisé les 22 illustrations du livre – 1 pour l’introduction et 21 pour les pages de titre des éco-défis.
Ce rendez-vous fut également l’occasion de discuter du type de papier sur lequel serait imprimée la couverture ; là encore, j’avais du mal à imaginer le résultat mais c’est à ce moment précis que j’ai réalisé que mon manuscrit allait bel et bien se transformer en un vrai livre ! Enfin, nous nous sommes mis·es d’accord sur son titre : 21 éco-défis pour prendre soin de soi et de la planète. Bien qu’un peu long, je trouve qu’il correspond parfaitement au contenu et à l’importance que j’accorde – depuis les débuts du blog – au fait de prendre soin de soi pour pouvoir prendre soin des autres et de la planète.
Je suis ressortie de ce rendez-vous avec un certain sentiment de fierté (je le dis en toute humilité mais l’équipe n’a pas tari d’éloges sur mon travail), d’excitation (ça y est, nous entamions la dernière ligne droite avant la publication !) et de gratitude (l’équipe d’Ulmer est très professionnelle, humaine et à l’écoute).
À mon retour, j’ai évoqué à Raphaèle l’idée de demander à Charles Hervé-Gruyer de préfacer mon ouvrage. Au-delà du fait que Charles est une personne très engagée (il est, avec sa femme Perrine, co-fondateur de la Ferme du Bec Hellouin, une ferme permacole normande de renommée internationale), c’est un ami de longue date qui a joué un grand rôle dans ma sensibilisation à la préservation de la planète et de ses habitant·es. Nous nous sommes rencontré·es pour la première fois en 1998, lorsque j’ai posé ma candidature pour embarquer pour un demi-tour du monde à bord de son voilier-école Fleur de Lampaul et j’ai eu la chance incroyable de faire partie des 10 jeunes sélectionné·es pour cette expédition de l’île d’Yeu à Tahiti. Lorsque 20 ans plus tard je lui ai parlé de mon projet éditorial et de mes déboires, il m’a été d’un grand soutien et alors que j’avais complètement laissé tomber l’idée de publier mon guide écolo, Charles m’a encouragée à explorer une dernière piste… Sans son insistance et sa confiance, je n’aurais sans nul doute jamais contacté Ulmer ; c’est donc en grande partie grâce à lui que mon projet a fini par voir le jour. Pour toutes ces raisons, lui demander d’écrire la préface de mon livre était une évidence et je suis vraiment honorée qu’il ait accepté.
En octobre, je me suis remise devant mon clavier pour rédiger l’argumentaire de vente aux libraires ainsi que le synopsis de la quatrième de couverture. Ces textes représentent peu de travail en termes d’écriture et en même temps, comme la vente du livre en dépend dans une certaine mesure, je me suis donnée du mal à les fignoler avant d’en être plus ou moins satisfaite. Pendant ce temps, Kei Lam a réalisé les premières illustrations et Guillaume et Camille (maquettiste) ont avancé sur la composition de mon manuscrit.
Le 23 octobre, j’ai reçu la première version PDF de mon livre illustré : que c’était réjouissant de voir mon texte mis en page et accompagné des jolies illustrations de Kei Lam ! Mes premières impressions étaient très positives : j’ai tout de suite aimé la typographie, le choix de la bichromie (noir + vert) et le style des illustrations. Dans les semaines qui ont suivi, j’ai pas mal échangé avec Guillaume au sujet des illustrations. Je tenais à ce que certains détails soient modifiés pour plus de cohérence avec le texte et mes engagements. La plupart de mes remarques ont pu être prises en compte mais d’autres ont malheureusement dû être mises de côté à cause d’un nombre d’allers-retours limités dans le contrat entre l’illustratrice et la maison d’édition. Même si cela est un peu frustrant, le résultat d’ensemble me plaît beaucoup et j’espère que ces détails ne titilleront pas les lecteur·rices autant que moi !
Dans la foulée, j’ai aussi reçu 8 propositions de couvertures, certaines illustrées, d’autres non. Les versions sans illustration ne me plaisaient pas du tout et parmi les autres, trois me plaisaient beaucoup – et c’est finalement l’une de ces trois qui a été choisie par Ulmer. Alors que d’autres versions illustrées comprenaient seulement une illustration, il semblait plus pertinent d’en choisir une mettant une mettant en avant la diversité des sujets abordés dans le livre.
En novembre, une fois les illustrations et la mise en page finalisées, nous avons pu constater qu’il restait de la place pour ajouter du texte à certains chapitres – une véritable aubaine pour moi qui avait encore 1001 idées à inclure et développer ! J’ai alors reçu un jeu papier de mon manuscrit en format A3 afin de le relire entièrement, de le corriger et de faire des ajouts là où cela me semblait pertinent. Pendant trois semaines, j’ai passé toutes mes soirées ou presque, entre 21h et minuit à relire, corriger, mettre à jour certaines informations et à en ajouter de nouvelles. Cette étape fut assez pénible, non seulement parce que je déplorais de trouver encore autant de coquilles dans mon manuscrit (accords, ponctuation, etc.) mais aussi parce que malgré toutes les idées que j’avais encore envie de développer, je n’avais plus trop envie d’y réfléchir, surtout à cette heure-là de la journée ! Heureusement, il s’agissait de corrections et d’ajouts assez minimes, ce qui m’a permis de relire et d’éditer un à deux chapitres par jour. Par ailleurs, mon manuscrit ayant été accepté tel quel, je n’ai pas eu besoin de retravailler mon texte.
J’ai finalement renvoyé le jeu papier relu et corrigé le 10 décembre dernier, pensant pouvoir m’accorder une vraie pause jusqu’au nouvel an… Mais l’équipe éditoriale n’a pas chômé et le 20 décembre, je recevais déjà la toute dernière version éditée suivant mes corrections et mes ajouts, que je devais relire avant le 6 janvier. Au-delà du fait que j’avais vraiment besoin de vacances, je venais tout juste de perdre mon petit cousin, qui était comme un petit frère pour moi. Cette dernière relecture, souvent tard le soir, fut donc pénible et laborieuse. Heureusement, il s’agissait simplement de relire l’ensemble et je n’avais aucun ajout à faire. Mais comme il restait encore pas mal de coquilles, il était important que je sois attentive et concentrée, ce qui n’était vraiment pas évident compte tenu de mon état de fatigue physique et émotionnel. Finalement, c’est avec soulagement que j’ai renvoyé mes toutes dernières corrections le 2 janvier 2020.
Quelques jours plus tard, Camille m’a demandé de faire trois coupes de texte qui ne m’ont heureusement pas pris plus de quelques minutes. J’ai également reçu la couverture et la 4e de couverture pour validation et Guillaume m’a informée qu’avec une tranche de 2,5 cm, le titre pouvait tenir à l’horizontal sur celle-ci, ce qui était inhabituel mais plutôt sympa d’après lui. J’ai alors pris une règle pour me faire une idée de l’épaisseur du livre et j’ai pour la première fois pu visualiser l’objet de 320 pages entre mes mains ! Je savais que j’avais beaucoup (beaucoup) écrit mais je n’avais pas pris conscience de ce que cela représenterait concrètement, sous forme de livre ! Enfin, mi-janvier, mon livre n’était définitivement plus entre mes mains : il était alors chez l’imprimeur, en Italie.
Vous savez désormais tout de la phase d’édition de mon manuscrit qui, malgré quelques frustrations et une lassitude certaine, fut une étape beaucoup moins fastidieuse que celle de la rédaction. Le plus gros du travail était alors derrière moi et je n’avais plus qu’à me laisser guider par l’équipe éditorial pour la suite. Après tous ces mois de travail en solo, c’était particulièrement agréable de finaliser ce projet en équipe et d’autant plus que j’étais entourée de personnes valorisant mon travail, ayant à cœur de m’inclure à chaque étape du processus d’édition et de prendre mon avis en compte !
Cet article est donc le dernier de ma série consacrée aux coulisses de mon livre 21 éco-défis pour prendre soin de soi et de la planète ! Si vous souhaitez en savoir plus sur ce guide, je vous invite à lire mon article de présentation. Si vous souhaitez vous en procurer un exemplaire, vous pouvez le réserver dans une librairie indépendante, le commander en ligne sur le site de la librairie Decitre (lien affilié), le site des éditions Ulmer ou encore le site de My365 (lien affilié). N’hésitez pas non plus à le recommander à votre médiathèque !
Bonjour Natasha,
On mesure pleinement à la lecture de tes articles que ce livre a été un véritable accouchement, et pas des plus reposants.
Je trouve que le résultat final est vraiment à la hauteur de tes partages, et vraiment, je n’ai que du positif à dire le concernant.
Je lui souhaite une belle vie en librairie et entre les mains des lecteurs.trices
Mélanie
Bonsoir Mélanie,
Merci pour ton avis et tes bons vœux qui me vont droit au cœur 🙂 !
C’est chouette de découvrir ces coulisses ! Et quel boulot !
Je suis contente de savoir que tu as pris plaisir à découvrir les coulisses du livre 🙂
J’ai reçu ce livre pour la fête des mères, c’était ma grande priorité cette année ! Je vais m’y plonger très bientôt, j’ai hâte !!
En voilà une chouette idée de cadeau 🙂 !
Bonjour Natasha,
Quel travail mais quelle fierté de l’avoir accompli 🙂
J’ai commencé ton livre avec enthousiasme, c’est tellement bien écrit et riche en informations ! Tu as le ton juste et jamais moralisateur, c’est vraiment très agréable à lire, je me régale !
Bonsoir Amélie,
Je suis vraiment heureuse de savoir que tu apprécies tant cette lecture 🙂
Merci pour ton retour et bonne continuation dans ta lecture alors.
Bonjour Natasha,
Merci pour ces « coulisses, c’est très intéressant (et ça a du être très stressant… je n’imagine même pas…).
En tout cas j’espère qu’avec le déconfinement ton livre a pu reprendre sa vie en librairie, j’ai constaté dans ma ville qu’il était en bonne place dans plusieurs d’entre elles y compris les grandes enseignes.
Merci, c’est une très bonne nouvelle ça ! Il me tarde de pouvoir passer en France pour pouvoir admirer mon livre en librairie 🙂 !
Bravo Natasha pour ce bel ouvrage ! C’est un magnifique travail de synthèse du travail accompli ici qui permet d’envisager son engagement écologique dans une vision d’ensemble… nous lui souhaitons une longue vie
Merci beaucoup, votre retour me fait vraiment chaud au cœur !