Comme beaucoup de personnes, lorsque mon positionnement antispéciste m’a amenée à vouloir adopter un mode de vie végane, je me suis souciée des réactions de ma famille. Je me demandais comment elle réagirait face à mon choix de ne plus me nourrir de produits animaux et comment se dérouleraient nos repas de famille désormais. Devrai-je passer mon temps à me justifier et à défendre mes choix ? Devrai-je faire face à un certain nombre de remarques et de questions pleines d’incompréhension ? Devrai-je me méfier des plats soi-disant végétaliens qui ne le sont pas complètement ? S’il est vrai que j’ai eu des discussions pas faciles, reçu des remarques désagréables et que l’on m’a servi des plats soi-disant végétaliens qui ne l’étaient pas vraiment, je dois dire que passée la phase de surprise et d’incompréhension, tou·te·s les membres de ma famille se sont montré·e·s très bienveillant·e·s à l’égard de mes choix un peu hors-norme. Aujourd’hui, non seulement iels respectent ma manière de vivre, mais iels sont en plus très attentionné·e·s lorsque je vais manger chez elleux. Iels s’assurent toujours de prévoir des menus végé-friendly sans que je n’ai à me soucier de quoi que ce soit ! Je me sens particulièrement chanceuse d’avoir une famille aussi ouverte et flexible qui a pris le parti de profiter de mes visites pour découvrir d’autres plats plutôt que de se sentir contrainte. D’ailleurs, je repars régulièrement de chez mes proches avec de nouvelles idées de recettes végétales et je suis toujours bluffée par leur créativité !
Je suis particulièrement admirative du chemin parcouru par ma maman. Alors qu’au début elle insistait pour que je mange des plats qui ne contenaient « qu’un tout petit peu » de produits laitiers ou elle me comparait avec moquerie à Brigitte Bardot, elle a aujourd’hui beaucoup de respect pour mes choix et lorsque nous passons du temps ensemble, nous prenons énormément de plaisir à échanger des idées de recettes végétales et à tester des restaurants végé. Aimant beaucoup cuisiner, elle s’amuse à végétaliser mes plats indiens préférés et étant très gourmande et curieuse, elle apprécie de pouvoir goûter de nouvelles choses lorsque c’est à mon tour d’être derrière les fourneaux. Mais sa curiosité ne s’arrête pas là puisque nous sommes allées au Veggie World ensemble, à Lyon puis à Paris, et elle se documente pas mal sur la cause animale et le véganisme de son côté. J’entends régulièrement les personnes d’un certain âge dire qu’elles sont trop « vieilles » pour changer quoi que ce soit et pour remettre leurs habitudes en question… Pourtant, quand j’échange avec ma maman de 68 ans, il est clair pour moi que l’âge n’est pas forcément une barrière au changement et que si l’on est véritablement ouvert·e d’esprit et soucieux·euse de l’état du monde à la base, il est tout à fait possible de remettre en question certaines croyances et habitudes.
Je vous propose donc aujourd’hui de découvrir une interview de ma maman afin qu’elle puisse vous parler de la manière dont elle a vécu ma transition vers le véganisme ainsi que de l’évolution de son intérêt pour la cause animale au fil des dernières années…
Pour commencer, peux-tu nous dire quel était ton rapport aux animaux avant que tu ne te familiarises avec le véganisme ?
Avant de découvrir le véganisme, l’idée qu’un animal puisse souffrir et éprouver des sentiments – de la peine comme de la joie – n’avait à aucun moment frôlé mon esprit. Je consommais de la chair animale, des produits laitiers et des œufs régulièrement, sans me poser aucune question sur ce qu’avait pu subir l’animal avant que cette nourriture arrive dans mon assiette. J’utilisais également des accessoires en cuir, en laine et en soie sans que cela ne me dérange ou que je me pose quelque question que ce soit.
Pourtant, tout au long de mon enfance à Madagascar, j’ai grandi entourée d’animaux. Nous avions un chien ainsi que des poules pour qui j’éprouvais beaucoup d’affection et je prenais plaisir à rendre visite aux animaux de compagnie de mes amis ! J’aimais particulièrement aller au zoo ainsi qu’au cirque pour observer d’autres espèces ; elles me fascinaient toutes énormément. En même temps, j’ignorais complètement le décalage qu’il pouvait y avoir entre ce que je percevais et ce que ces animaux pouvaient ressentir.
Qu’as-tu ressenti et qu’est-ce que tu t’es dit au moment où je t’ai annoncé que je ne mangerai plus de produits animaux il y a bientôt 5 ans ? Qu’est-ce qui t’a aidé à accepter mes choix ?
Je me suis d’abord inquiétée quant aux répercussions que cela aurait sur ta santé. Ayant toujours entendu dire que la viande était une source importante de protéines et que les produits laitiers et les œufs étaient riches en nutriments essentiels aux êtres humains, je craignais que tu aies des carences. Et puis, les jours, les mois et les années se sont écoulés. J’ai vu que tu te portais merveilleusement bien, tout en te nourrissant de produits sains et variés. J’ai par moi-même réalisé, en cuisinant végétalien lorsque tu venais nous voir, que c’était une alimentation riche, savoureuse et équilibrée. J’ai ainsi commencé à prendre goût à cette nouvelle manière de cuisiner.
Lorsque j’ai commencé à te parler de bien-être animal quelques temps après, tu m’as rétorqué “Tu ne vas pas devenir comme Brigitte Bardot quand même !” Pourquoi penses-tu avoir eu cette réaction ? Que penses-tu de mon intérêt pour l’antispécisme et l’éthique animale à présent ?
Il est vrai qu’à cette époque je ne portais pas d’intérêt particulier au bien-être animal. Ce que je voyais ou lisais sur l’investissement de Brigitte Bardot pour la défense des animaux me faisait même sourire, car je trouvais cela presque ridicule. Je ne comprenais pas qu’une personne puisse dépenser autant d’énergie et d’argent pour les animaux alors qu’il y avait tant d’êtres humains dans le besoin. Pourtant, se préoccuper des animaux n’empêche bien évidemment pas de se préoccuper des humains ! Comme l’a si bien dit Alphonse Lamartine, « On n’a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on en n’a pas. ».
Étant donné ton intérêt sur ce sujet, je me suis penchée de plus près sur la question et j’ai alors pris conscience du nombre d’animaux victimes de violences et tués sans pitié pour assouvir les demandes et les attentes de l’être humain. Suite à différentes discussions avec toi et à la lecture d’articles sur la maltraitance des animaux, je me suis souvenue de certains reportages que j’avais vus par le passé, sur leur transport et leur abattage en particulier…. Ces images m’avaient déjà choquée et interpellée à l’époque, mais je n’avais rien remis en question pour autant. Mes habitudes alimentaires étaient tellement ancrées que je ne m’imaginais pas éliminer les produits animaux de mon assiette.
Aujourd’hui, je reconnais que tous les animaux sont des êtres sensibles et je considère que les violences qu’on leur fait subir sont injustes et inacceptables. Je comprends donc désormais mieux ton raisonnement et tes choix que je soutiens amplement.
Quel impact mon cheminement vers le véganisme a-t-il eu sur toi ?
Ton cheminement vers le véganisme m’a donné à réfléchir et m’a incitée à m’informer sur le sujet. Je voulais avant tout comprendre ce mouvement politique et les idéaux sur lesquels il était fondé. Mon objectif n’était toutefois pas d’adopter ce mode de vie au quotidien car cela me semblait très difficile. Et puis, lors de mes passages chez toi et grâce à différents livres et magazines, j’ai découvert de nombreuses recettes variées, colorées et savoureuses qui m’ont permis d’apprendre à cuisiner sans produits animaux. Pour le moment, je peux dire que je suis presque « végétarienne » mais encore très loin d’être végane. Cependant, lorsque j’achète un produit, quel qu’il soit, je regarde attentivement sa composition. C’est un aspect auquel j’accorde beaucoup d’importance, ce qui n’était pas le cas avant.
Envisages-tu d’autres changements dans ton mode de vie à l’avenir ?
Plus le temps passe, plus je m’aperçois que j’opte désormais naturellement pour des recettes sans produits animaux. Aimant cuisiner, je prends beaucoup de plaisir à découvrir de nouvelles saveurs et à inventer de nouvelles combinaisons. L’envie de composer mes plats avec un produit animal m’effleure de plus en plus rarement. À terme, j’aimerais parvenir à supprimer entièrement la chair animale de mon alimentation. Pour le reste, je ne saurais dire dans l’immédiat. Dans tous les cas, je préfère procéder par étapes car il reste difficile pour moi de bousculer mes habitudes. Néanmoins, dans ma tête, l’objectif est clair : je souhaite évoluer vers une alimentation de plus en plus végétale, non seulement parce que je ne veux plus contribuer à l’exploitation animale mais aussi parce que je me suis aperçue que les quelques changements que j’ai déjà appliqués dans mon assiette sont très bénéfiques à mon bien être général.
Merci de m’avoir permis cette prise de conscience.
Mais, quel beau texte ! J’adore votre blog, même si je n’ai pas encore expérimenté vos recettes par manque de temps. Mais, là, génial, je prends ma retraite en août, et je vais vous suivre d’encore plus près !
Moi aussi, j’ai été très longtemps uniquement végétarienne jusqu’à ce que ma fille de maintenant 22 ans me mette tout en douceur sur la voie du végétalisme puis du véganisme il y a quatre ou cinq ans. Je suis maintenant une militante active contre toute exploitation de tout être vivant, et je lui dois beaucoup pour mon évolution…
Merci beaucoup pour votre intérêt pour mon blog Catherine ainsi que pour votre témoignage en tant que maman 🙂
Cet article est super émouvant, les mots de ta maman sont très touchants, on voit qu’elle a énormément cheminé grâce à ta transition vers le veganisme et on ressent tout cet amour.
Trop beau <3
Merci Mathilde, je suis contente de savoir combien cet article t’a touchée 🙂
Wahouh c’est un super témoignage, je suis heureuse que ta maman te soutienne ! Chez moi ça commence, un peu, à se débloquer. Cela fait plus de 5 ans que Mathieu et moi sommes végétarien-nes, et ça n’a pas toujours été facile. Jusqu’à il y a très très peu, quand on rendait visite à mes parents, on ne nous préparait rien de spécial et on mangeait les accompagnements du plat traditionnel. C’est encore un peu le cas, mais ma famille accepte de plus en plus d’acheter des produits végétariens tout préparé. On est encore loin de la découverte, de la curiosité pour la cuisine végé, même si tout le monde s’accorde à dire que quand je cuisine, on se régale ! C’est encore à moi de faire la majorité du boulot, de prouver encore et encore que notre alimentation est savoureuse. (équilibrée, personne n’en doute, car nous sommes tous deux en pleine forme)
Je me souviens d’un anniversaire de Mathieu se déroulant à chez mes parents. La tradition chez moi, est que ce soit la personne dont c’est l’anniversaire qui choisisse le menu, et tout le monde fait un effort, même si on n’aime pas trop. Mathieu voulait des fajitas véganes et un dessert végane aussi (même si nous sommes plutôt végétariens que véganes en réalité). Je m’étais pliée en 4 pour cuisiner la meilleure version des fajitas possibles, avec des protéines de soja texturées frites absolument délicieuses. J’avais été super vexée car en allant faire les courses, ma maman avait voulu acheter de la viande hachée pour le reste de la famille… On s’est un peu disputées, j’ai insisté pour qu’elle respecte le choix de Mathieu, et finalement tout le monde a trouvé mes fajitas véganes tout à fait délicieuses, même mon grand-père pas ouvert d’esprit pour deux sous 😛
Ce qui me rassure, c’est que récemment j’ai eu une conversation avec ma maman, à qui j’ai dit que mes enfants seraient forcément élevés végétarien-nes, voire véganes. Elle n’a pas poussé de cris d’orfraies, a dit que c’était normal que je les élève selon mes convictions, et ça m’a rassurée de savoir qu’il n’y aurait pas de conflit là-dessus avec elle le moment venu.
Toujours un plaisir de te lire <3
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de partager ta situation personnelle et son évolution Pauline !
Je comprends bien ta frustration concernant le souhait de ta maman d’acheter de la viande hachée… moi je ne comprends toujours pas pourquoi si un même plat végéta*ien peut convenir à tout le monde (j’entends par là qu’il contient des ingrédients que tout le monde peut manger), certaines personnes persistent à faire des plats carnés pour les personnes qui consomment des produits d’animaux, surtout lorsque ces repas entre végé et omni sont ponctuels ! Je peux comprendre qu’au bout d’une semaine de cohabitation les personnes habitué·e·s à manger de la chair animal fréquemment aient du mal à s’en passer, mais un repas voire quelques jours sans produits carnés, cela ne me semble pas insurmontable…
En tout cas cela doit être un véritable soulagement pour toi de savoir d’ores et déjà que l’alimentation végé de tes enfants ne sera pas l’objet de critiques de la part de ta maman !
C’est un joli article, qui met en avant l’ouverture d’esprit de ta maman. Je disais ce matin à mes enfants que c’était difficile pour moi de ne pas leur faire part de tous les conseils issus de mon expérience de vie, et de les laisser vivre et explorer les choses par eux même.
Mais ton article prouve que ca vaut vraiment le coup de faire confiance à ses enfants!
Ça vaut le coup aussi de faire confiance à ses parents: quand j’ai dit récemment à mon père (très classique dans sa façon de manger) qu’on pouvait tout à fait se passer de viande (il le voit bien en déjeunant chez nous), il m’a répondu: « bien sûr! »
Jamais je n’aurais cru l’entendre dire ça. Je ne sais pas si c’est mon alimentation qui l’a fait évoluer sur ce chemin, mais il m’a surprise. Il ne faut jamais croire qu’on sait ce que pensent les autres…
Je pense effectivement qu’il est important dans la relation parent-enfant de ne pas se positionner, lorsqu’on est parent, en tant que modèle imperfectible. J’ai toujours apprécié le fait que ma maman ait pris la peine de me transmettre tout ce qui lui semblait important et qu’elle me laisse également lui transmettre des choses, d’égales à égales, sans hiérarchie d’âge ou de statut familial… Je ne supporte pas les adultes/parents qui, sous prétexte qu’iels sont plus âgé·e·s et ont plus d’expérience se considèrent plus savant·e·s que les plus jeunes. On a tou·te·s tant à apprendre les un·e·s des autres !
Trop trop mignon cet article, que vous etes belles toutes les deux! Moi je fais avancer le sujet lentement à la maison, quand on cuisine c’est vegétarien et presque personne ne se plaint. Mais à l’extérieur on reste flexitariens, donc on mange encore de tout tant qu’il y a suffisamment de légumes. Déjà, la discussion me semblait presque impossible il y a quelques années, donc je suis ravie de l’évolution!
Merci Kellya ! C’est important de reconnaître le chemin déjà parcouru en effet 🙂
La maman rêvée pour tout.e végane ! 😉
Très belle interview, merci beaucoup à elle et toi.
Ha ! Ha ! Merci Ophélie 🙂
Bonjour Natasha! je me suis découvert une « illumination » pour le végétarisme début avril dernier et depuis je n’ai plus mangé aucune viande. J’avais délaissé le poisson mais y suis revenue environ 1x par semaine, je consomme toujours également des oeufs et un peu de fromage.
Mon mari avait peur au début que ce soit l’enfer pour les repas, et finalement il s’y est vite accommodé, il aime d’ailleurs la plupart des plats végé/vegan que je lui sers et m’a même dit récemment que la viande l’écœure vite. La viande que j’achète pour lui est maintenant exclusivement bio et d’élevages proches de chez nous et le fait de manger de la chair de meilleure qualité est plus goûteux/sain pour lui, et un compromis qui me semble plus respectueux pour moi.
Contre toute attente, Ma mère a été la première à me soutenir dans ma démarche, quand je lui ai parlé de mon choix, elle m’a emmenée dans une de mes librairies préférées et a cherché avec moi un livre de recettes « pour avoir des idées pour bien manger et ne manquer de rien », elle m’a offert « Healthy vegan » qui venait de sortir à l’époque et son geste m’avait beaucoup touchée. Quand je vais rendre visite à mes parents, elle me prépare un repas végétarien, qu’elle mange elle aussi + de la viande pour mon papa ou alors du poisson.
Depuis un peu plus d’un an, j’ai découvert une nouvelle façon de cuisiner, plus savoureuse et facile à digérer. Je t’avoue que je me questionne sur la fréquence à laquelle je mange du poisson/crustacés, des oeufs, du fromage ; j’aime toujours consommer ces produits et il me semble difficile de m’en passer complètement. J’aimerais par contre que cela devienne moins systématique, un peu comme un luxe que je m’offre.
Par contre, au niveau des matières textiles, je ne suis pas du tout prête à me passer de cuir, soie ou laine. Les matières synthétiques créées pour les remplacer ne reproduisent pas les propriétés des matières « naturelles » –
Quelques fois, j’ai l’impression de véhiculer des incohérences pour moi et pour mes proches, et puis je me dis qu’on ne peut peut-être pas tous arriver au même degré d’implication, tant que l’on est de plus en plus nombreux à s’impliquer, c’est ce qui compte.
Merci pour ton témoignage ! Je trouve la réaction de ta maman admirable. Faire le choix d’accompagner, de t’aider à vivre cette transition dans les meilleures conditions est à mon sens tellement plus intelligent que nombre de réactions de parents…
Nous avons tou·te·s des incohérences dans nos choix de vie il me semble ; il est parfois difficile de tout combiner. Personnellement, je ne pensais pas pouvoir me passer de cuir et de laine et pourtant je n’en achète plus depuis 3 ans maintenant – je continue de porter ceux que j’avais achetés avant mais lorsque j’ai besoin d’une nouvelle paire de chaussures ou d’un pull chaud, j’arrive désormais à trouver ce qu’il me faut parmi les options véganes 🙂
Bonjour Natasha, merci beaucoup pour ton article! Je suis devenue végétarienne pendant l’été 2011 après avoir passé 1 an en Allemagne. Dans ce pays, j’ai rencontré pas mal de personnes sensibles à la cause animale et cela m’a aidé à passer le cap. Quand je suis rentrée en France, ma mère avait cheminé de son côté grâce à la lecture du livre « Le livre noir de l’agriculture » et j’étais heureuse de cela car j’appréhendais de lui annoncer mon changement d’alimentation. Un coup de chance. 🙂
Comme pour toi, mon emménagement en Allemagne a joué un grand rôle dans mon mode de vie puisque c’est en arrivant ici que j’ai réussi à devenir végane. Le fait de vivre dans un pays où le végétarisme comme le véganisme font partie du langage courant facilite grandement ce genre de changement je trouve 🙂
Trop mignon! J’adore ma maman qui est trop chou mais quand je vais chez elle je mange des pâtes à l’huile d’olive et c’est tout… 🙁 mais elle est toujours d’accord pour goûter ma cuisine en revanche!
Mes frères et sœurs en revanche me prennent pour une folle mais bon, tant pis pour eux!
C’est quand même beaucoup plus facile qu’au début, ils se sont habitués. Je pense que le temps joue beaucoup!
Merci pour cette interview si mignonne!
Je t’en prie, je pense effectivement qu’avec le temps, l’entourage fini par s’habituer et par être plus sensible à notre démarche 🙂
Ah je me retrouve à la place de ta maman 🙂 Mon fils m’a annoncé son végétarisme il y a maintenant presque 5 ans, et comme toute maman poule, je me suis d’abord inquiétée pour sa santé ( il avait 13 ans à l’époque).
On a beaucoup discuté, je me suis renseignée sur l’aspect santé d’une alimentation végétale, puis de fil en aiguille sur l’impact sur les animaux : quelle claque je me suis prise ! Comment avais-je pu être aveugle à ce point ??
Je suis donc devenue également végétarienne dans un premier temps, puis végétalienne depuis quasi 1 an ( en même temps que mon fils). Je ne dis pas encore végane car j’utilise toujours les vêtements/chaussures que j’avais acheté avant cette prise de conscience, mais c’est ce vers quoi je me dirige.
Au niveau de l’entourage, mes filles sont végétariennes, mon mari ne mange plus de viande/poisson à la maison ( c’est moi qui cuisine de toutes façons ^^), et même s’il a du mal à l’admettre, il est en bien meilleure santé depuis qu’il n’en mange plus que très rarement !
Merci pour ton témoignage en tant que maman ! Cela a dû être vraiment chouette pour ton fils de se sentir accompagné, compris et soutenu !
Je continue également de porter mes chaussures en cuir et mes vêtements en laine achetés il y a quelques années ; je me considère toutefois végane puisque je fais à présent de mon mieux pour faire des choix qui ne nuisent pas aux animaux au quotidien.
Quel interview inspirante ! Pour moi qui suis végétarienne depuis deux ans, la famille reste encore un obstacle de taille…Chaque petit pas est une victoire, comme lorsque ma mère cuisine sans chair animale pour moi…sans s’en rendre compte ! J’espère pouvoir arriver un jour à autant de complicité et de compréhension de mes choix. En tout cas, ta situation donne de l’espoir ! 🙂
En effet, chaque petit pas compte 🙂
Quel bel article sur ta Maman ! Merci pour ce partage adorable !
Merci Amélie 🙂
Mais ce ne serait pas le café Lumière sur la première photo ;-)? Quel bel interview! J’espère que mes parents auront le même cheminement, ils comprennent mon végétarisme (=évite de me mettre un steak dans mon assiette) mais sont encore loins de concevoir le végétalisme et toutes les convictions qui y sont liées…
J’adore ton blog et ton travail, merci pour tout cela.
Eh oui, c’est bien le Café Lumière, l’un des rares restaurants de Grenoble où l’on peut manger un bon plat végétarien/végétalien 🙂 ! Tu vis à Grenoble ?
Oui, et un ami m’a fait découvrir le café Lumière la semaine dernière à peine ! J’y ai donc emmené mes parents lors de leur dernière visite, ils étaient ravis ! Si tu as d’autres bonnes adresse VG sous le coude, je serai ravie de les obtenir 🙂 merci d’avoir pris le temps de répondre !
Chez Nous propose parfois un plat végétalien mais il vaut mieux les appeler le matin pour vérifier. Pareil pour Au clair de Lune.
J’ai annoncé être végétarienne en septembre 2017 après de longues années d’omnivorisme mondain, j’ai été deçue de la reaction (de franche hostilité) de ma mère, avec qui je suis pourtant très proche. Bizarrement, mon père – omnivore total – est plus à l’écoute et cherche des idees de plats vege lorsqu’il nous invite. Comme a dit Eve, il ne faut jamais croire que l’on sait ce que pensent les autres.
J’espère sincèrement que ta maman se montrera plus compréhensive et respectueuse de ton choix avec le temps. Bon courage en tout cas !
bonjour, j’aime beaucoup votre blog et cet article particulièrement. En effet quand ma fille est revenue d’Australie, elle était devenue végétarienne et son compagnon aussi… alors qu’elle avait fait des études dans la restauration. Du coup, et compte tenu de toutes ses compétences, nous sommes devenus flexi et mangeons à notre tour beaucoup plus de plat végé qu’avant. C’est amusant de voir comment nos enfants nous transforment. Merci pour ce charmant article
Merci pour votre témoignage en tant que maman d’enfant végé !
Bonjour Natasha,
Merci pour ce bel article, ça met du baume au coeur et donne de l’espoir 🙂
Lorsque je suis devenue végétarienne, ma mère ne l’a pas forcément bien pris. D’ailleurs quand je disais que je ne voulais plus manger d’animaux, participer à cette horreur , sa seule réponse était » pfft pfft ».
Petit à petit elle a accepté l’idée, idem quand j’ai arrêté de manger du poisson.
Pour les produits laitiers, le déni a recommencé. Je pense qu’elle n’a pas compris comment une personne qui aimait autant le fromage puisse arrêter du jour au lendemain et je pense qu’elle se sent agressée quand j’en parle. J’en parle rarement avec elle parce que j’ai du mal à rester calme ou à ne pas pleurer quand les gens ne veulent pas voir la réalité en face et accepter que ces produits génèrent énormément de souffrance.
Depuis que je suis végétalienne, j’ai appris à cuisiner et à aimer cuisiner et ma mère goûte presque tous mes plats quand je passe quelques jours chez elle, la plupart du temps elle les apprécie. En revanche, ma mère n’a jamais cuisiné un seul plat végétarien / végétalien pour moi et c’est ce qui m’attriste le plus. Ca serait tellement plus simple de cuisiner un plat que tout le monde puisse manger mais non … peut être un jour !
Belle journée,
Kathy
Kathy,
Je suis désolée de savoir que les réactions de ta maman sont si négatives. C’est en tout cas une bonne chose qu’elle veuille bien goûter tes plats et qu’elle les apprécie… cela a beaucoup aidé ma maman à voir mes choix alimentaires d’un œil plus positif. Comme toi, je trouve cela dommage de ne pas faire un plat végé qui puisse convenir à tout le monde, surtout si cela est ponctuel… Bon courage à toi en tout cas !
Merci beaucoup pour le témoignage très émouvant et intelligent de ta maman !! Et merci pour ton blog, tu ne joues aucun jeu, tu ne suis pas une mode, on sent que tu es vraiment sincère dans tes réflexions, tes doutes, tes choix, tes propositions et sans jugement.
Vous êtes trop mignonne avec ta maman !! Elle a l’air si douce et si gentille !
Je viens de découvrir ton blog et je suis fan ! (J’ai déjà testé tes cruffes et ma famille a adoré ^^).
C’est vrai que quand on devient végane ca impact toute la famille qui finit par se questionner aussi
Magnifique 🙂 Vous êtes magnifiques, toutes les deux…
Superbe interview de ta maman, ça fait plaisir de voir autant de soutien et d’évolution. L’âge n’est qu’un nombre après tout.
Mon conjoint a les mêmes réaction que ta maman (et sa famille n’en parlons pas) mais depuis que nous avons un animal de compagnie il est de plus en plus enclin à accepter de manger des plats végétarien voir végétalien.
Il a peur comme beaucoup d’avoir faim avec de tel plat (merci la société de consommation agroalimentaire) ceci dit petit à petit on avance et il est obligé de se rendre compte que même sans produit animaux non seulement les plats sont savoureux et surtout ils calent l’estomac (ils limitent aussi grandement les problèmes intestinaux).
Merci pour ton blog qui donne plein de bonnes idées et j’espère un jour arrivé à me passer de produits animaux comme tu le fais.
Aurore