Ma toute dernière sélection de graines vertes et engagées remonte à – déjà – un an ! Il faut dire que depuis, entre l’écriture de mon livre, les aléas de la maternité et le confinement, j’ai cruellement manqué de disponibilité pour lire et apprécier pleinement les contenus de mes blogs et sites d’information préférés. Ayant retrouvé assez de temps et d’énergie pour lire des articles d’un bout à l’autre ces dernières semaines, je suis heureuse de partager avec vous ceux qui m’ont le plus intéressée en espérant qu’ils nourriront également votre cheminement, enrichiront vos réflexions du moment et vous ouvriront de nouveaux horizons !
C’est quoi, un roman féministe ?
Par Pauline, Un Invincible Été, @apauliner
Jusqu’à ce que je devienne prof (de français puis d’anthropologie) et que je réalise alors l’importance de prendre un bon nombre de critères en compte, lors de mes choix de romans et d’ethnographies, afin d’offrir à mes élèves l’assurance de découvrir une diversité de voix, de styles et de points de vue, je ne prêtais que peu d’attention au « fond » de mes lectures personnelles ni à l’identité (culturelle, sociale, de genre, etc.) des auteurices que je sélectionnais. Puis, grâce au Club de lecture féministe des Antigones, mes critères de sélection se sont affinés, me donnant envie de m’intéresser de plus près au travail d’autrices féministes, sans pour autant savoir comment différencier un roman résolument féministe d’une arnaque marketing… L’article de Pauline m’a beaucoup éclairé en ce sens et j’ai particulièrement apprécié le fait que son analyse ne se limite pas à la place luttes féministes dans la fiction puisque, comme elle l’explique clairement dès l’introduction de son article, « le féminisme ne peut exclure la lutte contre les autres inégalités et oppressions ». Finalement, son article nous offre donc des pistes de réflexion plus globales sur la place de l’intersectionnalité dans la fiction… et dans notre bibliothèque personnelle !
Ne plus se cacher derrière la complémentarité des tactiques
Par Irène, La Nébuleuse, @lanebuleuseblog
Quelle est la différence entre stratégie et tactique ? La complémentarité des tactiques, c’est quoi exactement ? Pourquoi cette approche est-elle encouragée par certain·es et critiquées par d’autres ? Est-ce une approche souhaitable et efficace au sein des mouvements militants ? À travers son article très clair et instructif et à l’appui d’exemples pertinents, Irène apporte des réponses et plusieurs pistes de réflexions sur le sujet. Moi qui n’avais jamais réfléchi à ces questions et qui m’intéresse de plus en plus aux différentes manières de militer à l’échelle collective, j’ai trouvé son article très enrichissant.
Lutter contre la précarité menstruelle
Par Mélanie, Le cul de poule, @melanie.leculdepoule
La précarité menstruelle est une problématique dont j’ai pris conscience il y a seulement quelques années, lorsqu’un petit groupe d’élèves déterminé·es du lycée où j’enseigne a lancé une campagne pour exiger la mise à disposition de protections menstruelles gratuites au sein de notre établissement (qui est également un internat). Au départ, je me suis dit que cette campagne n’allait pas assez loin – alors que ces élèves demandaient que des tampons et des serviettes hygiéniques jetables soient disponibles dans toutes les toilettes du campus, de mon côté, je me disais qu’il fallait mieux exiger des protections réutilisables ou, à minima, bio. Mais j’étais un peu à côté de la plaque car leur objectif était différent du mien : alors qu’iels essayaient de sensibiliser notre communauté à la précarité menstruelle et à la nécessité de reconnaître l’accès aux protections menstruelles comme un droit fondamental, moi je militais pour des protections saines et écologiques. Bien entendu, l’un n’empêche pas l’autre et dans l’idéal, toutes les protections menstruelles devraient être à la fois accessibles et sans danger pour la santé. Mais j’ai alors pris conscience que lors de mes sessions d’information sur les protections menstruelles réutilisables, je m’adressais à une population privilégiée de jeunes pour qui la préoccupation principale n’était pas de savoir si iels auraient de quoi protéger leurs vêtements au prochain cycle mais plutôt de s’informer sur les alternatives saines et écologiques aux tampons et serviettes classiques. Désormais sensibilisée à cette problématique, j’ai vraiment à cœur d’être plus inclusive lorsque je parle de protections menstruelles et l’article de Mélanie aide vraiment en ce sens. En plus d’exposer des faits pertinents autour de la précarité menstruelle, elle présente des initiatives facilitant l’accès aux protections menstruelles au plus grand nombre.
Les bénéfices d’une utilisation limitée des réseaux sociaux
Par Célie, Miss Blemish, @missblemish
Limiter l’usage des réseaux sociaux et d’Internet de manière plus générale fut le 3e éco-défi que je me suis lancée, en 2013. Je m’étais alors fixée des plages de connexion et de déconnexion assez précises dans mon emploi du temps hebdomadaires, avec des créneaux définis attribués à la consultation de mes mails, de mon blog, de mes réseaux sociaux et de mes sites/blogs préférés. Si cet éco-défi m’a aidé à me connecter de manière plus réfléchie et raisonnée, je n’ai pas réussi à maintenir toutes mes bonnes habitudes sur le long-terme et, depuis mon congé parental en particulier, j’ai repris des habitudes dont je ne peux renier l’impact délétère sur mon bien-être de manière générale. Le mois dernier, comme à chaque fois que je pars en vacances, je me suis déconnectée pendant 2 semaines et je suis revenue déterminée à retrouver un bon équilibre entre temps connectés et temps déconnectés. Cela s’est finalement fait tout naturellement et la lecture de l’article de Célie, publié peu de temps après ma décision de rééquilibrer mon usage d’Instagram en particulier, n’a fait que renforcer mon souhait de continuer sur ma lancée. Au-delà de sa propre expérience, j’ai trouvé intéressant que Célie parle des effets négatifs insidieux des réseaux sociaux.
Les fautes d’orthographe : pourquoi faut-il arrêter de les corriger ?
Par Julie, Banana Pancakes, @julie_pancakes
L’un des plus grands enseignements de mon activité de blogueuse, c’est que nous ne sommes pas toustes égales et égaux face à la maîtrise des règles d’orthographe et de grammaire de la langue française… Je me souviens, la première année, m’être parfois crispée à la lecture de commentaires remplis d’erreurs et frôlant, à mes yeux, l’illisibilité. Et puis cette crispation s’est transformée en admiration : moi qui faisais une obsession de la bonne orthographe de mes articles, qui me relisais d’innombrables fois avant toute publication, qui me sentais extrêmement contrariée de retrouver des erreurs publiées malgré mes efforts de relecture, je me disais que c’était formidable que des personnes ayant une maîtrise plus limitée de l’orthographe osent s’exprimer à l’écrit dans une société où l’on est rapidement jugée à cause de nos erreurs d’accord, de terminaisons ou encore d’accents. Sans renier l’importance et le confort d’une bonne orthographe, je trouve regrettable que ces erreurs puissent nous mener à des comportements classistes, racistes et à ignorer voire à dénigrer les propos rédigés par une personne n’ayant pas démontré une maîtrise parfaite de l’orthographe. À ce sujet, j’ai trouvé l’article de Julie aussi passionnant que pertinent et instructif. Elle y parle de l’importance de distinguer les « erreurs » des « fautes », de pédanterie grammaticale, de fierté nationale et de racisme ordinaire, des raisons pour lesquelles certaines personnes peuvent avoir plus de difficultés que d’autres à éviter des erreurs d’orthographe et de l’intérêt – ou pas – de corriger ces dernières.
Merci pour ces articles ! C’est toujours intéressant de découvrir de nouvelles pistes de réflexions. Pour ma part, celui qui me touche le plus c’est le dernier « Les fautes orthographe : pourquoi faut-il arrêter de corriger les fautes ? ». En tant qu’animatrice d’atelier d’écriture(s) je suis très sensibles aux mots, maux, m’os et autre formes des mots. Alors l’orthographe, il faut vraiment que ce ne soit pas un frein à la créativité, ce qui est souvent le cas malheureusement.
Bjr Natasha,
Merci pour tous ces articles très intéressants que je vais lire très tranquillement. Je me sens beaucoup concernée par le sujet sur les fautes, les tournures de phrase car j’ai du mal à m’en détacher lorsque je lis un texte
C’est la saint Natacha/sha ce jour alors bonne fête et bonne journée..
Bonjour, Je fais très attention à l’orthographe dans mes articles (même si, il y en a qui peuvent tout de même passer entre les mailles du filet, on n’est pas infaillibles!) Par contre ça ne me serait jamais venu à l’idée de corriger les commentaires d’autres personnes, chacun fait ce qu’il peut 🙂 Après j’avoue que j’ai du mal à lire les articles/posts bourrés de fautes … Mais j’essaie d’augmenter mon niveau de tolérance!
Bonjour Natasha,
Merci pour cette sélection qui m’intéresse beaucoup. J’ai du mal à suivre beaucoup de blogs, je m’y perds, à la fois donc ce genre de sélection m’est très utile ! Merci beaucoup.
Bonjour tout le monde,
Merci de prendre le temps de nous faire découvrir ces articles.
Nous oublions souvent la précarité en ce qui concerne l’hygiène et d’autant plus en ces périodes menstruelles. Il est nécessaire d’en parler et de le faire savoir.
En ce qui concerne les réseaux, je ne suis pas au fait de tout cela et ne m’y intéresse guère, je n’ai pas de temps à y consacrer et m’en porte bien.
Enfin, comme les précédents commentaires, l’article sur l’orthographe fait écho … tout comme toi, Natascha, je m’astreins à écrire correctement, à me lire, relire, vérifier lorsque j’ai un doute. Sans doute lié à l’éducation reçue à l’école : « une bonne orthographe étant le reflet de ce que nous sommes, la perception que les autres ont de nous », je suis relativement intransigeante envers moi-même et mon fils (parce qu’il m’est lié et donc un reflet de ce que j’ai pu lui transmettre)…. Par contre, je suis admirative des personnes qui écrivent malgré leurs lacunes, méconnaissance ou difficultés en écriture (dyslexie, illettrisme…), elles arrivent à s’exprimer et c’est l’essentiel.
Je vous souhaite une belle journée, un bon week-end.
Merci Natasha pour ces partages. De mon côté, J’ai toujours été très douée en français, toutes mes années et d’études, et depuis que je n’écris presque plus à la main, c’est une catastrophe. Je suis en doute perpétuel, je fais un nombre de fautes d’inattention incroyable, j’ai même demandé à mon mari un bescherel conjugaison car je m’arrachais les cheveux avec le participe passé…Et pourtant ce n’est pas faute de lire des livres… Du coup, je suis bien plus bienveillante quand ce sont des fautes et non pas des raccourcis façon langage sms, qui eux m’horripilent. Je préfère un mot mal orthographié / conjugué par méconnaissance, qu’un mot abrégé par flemme.
Que de beaux sujets ! Merci pour ces partages. C’est intéressant d’avoir, au delà d’une critique des articles en question, ton point de vue et de dire comment ils t’ont touché. Hâte de lire le prochain 😉
Merci pour toutes ces chouettes idées d’articles à lire ! Je sais comment occuper mes pauses aujourd’hui 😉
J’aime beaucoup avoir ton avis aussi. Je crois que je vais commencer par celui sur les réseaux sociaux, je n’y suis pas énormément mais après 10-15 jours de déconnexion pendant mes vacances, j’ai constaté que ça ne m’avait pas manqué du tout !
A bientôt
Merci pour cette sélection, elle m’a beaucoup intéressée !
J’ai remarqué un petit problème technique sur les liens dans les articles (sur ordi / 2 navigateurs différents) et je me demande si je suis la seule à l’avoir : il n’est pas possible de cliquer sur les liens lorsqu’ils se trouvent dans la zone en dessous du bandeau vert du blog (quelques centimètres) mais quand on fait défiler l’article et que les liens se retrouvent plus bas (plus éloignés du bandeau), c’est de nouveau possible. Je me suis dit que ça empêchait peut-être certaines personnes de cliquer sur les liens et que cette information pouvait être utile.
Bonjour Juliette, j’ai le même problème également. Je n’avais jamais pensé à en parler à ma webmastrice, pensant que c’était propre au design mais peut-être qu’il est possible de changer ça donc je vais voir avec elle.