Je m’étais dit qu’une fois mon congé parental terminé, que notre enfant serait à la crèche, que j’aurais retrouvé des créneaux de plusieurs heures d’affilée pour travailler, que mon livre serait sorti en librairie, je m’étais dit que je pourrais alors enfin, après une année particulièrement éprouvante, retrouver un rythme quotidien un peu plus équilibré, le plaisir de travailler sans pression, du temps pour me ressourcer et une certaine sérénité.
J’ai repris le travail le 18 février et entre une enfant malade, la préparation des cours, les mauvaises surprises de la reprise, le lancement de mon livre à Paris, les préparatifs qui ont précédé l’événement et l’angoisse grandissante autour de la pandémie, les semaines précédant le confinement ont été particulièrement tendues. Mais je tenais bon, pensant qu’à mon retour de Paris, le 14 mars, tout serait plus calme, plus simple, plus équilibré…
J’ai pendant plusieurs semaines suivi l’évolution de la pandémie sans pour autant me sentir concernée ni préoccupée. Pourtant, dès la mi-février, mon mari me demandait si mon éditeur avait envisagé l’annulation des événements prévus à Paris les 11 et 12 mars pour le lancement de mon livre. Et plus la date du lancement approchait, plus il appréhendait l’idée de nous rendre dans la capitale avec nos mamans frôlant les soixante-dix ans et/ou ayant des problèmes pulmonaires. Nous sommes finalement parti·es à Paris comme prévu et nos mamans aussi… J. n’était pas très serein alors que moi j’étais encore dans le déni – je n’avais qu’une chose en tête : pouvoir célébrer comme il se devait la sortie de mon livre, fruit d’un travail de longue haleine ! Ce n’est qu’une fois sur place, alors que certain·es évitaient de se faire la bise et que d’autres annulaient leur venue à La Recyclerie et ou au Comptoir des Lettres que j’ai commencé à prendre conscience que nous étions tou·tes au cœur de la pandémie…
De retour à Freiburg le 14 mars, nous nous sommes toustes les deux retrouvé·es surbmergé·es par le travail à gérer avec un bébé à nos côtés. Les deux semaines qui ont suivi furent particulièrement stressantes. J. devant faire face à un tas d’urgences travaillait presque sans répit et moi je travaillais dès que notre enfant dormait ou que J. pouvait se permettre de faire une pause… Nous étions toustes les deux exténué·es et tellement accaparé·es par les urgences de notre quotidien que j’ai mis du temps avant de me tourner vers l’extérieur et de prendre réellement conscience de la gravité de la situation.
Dans ma tête, tout a basculé la semaine dernière, dans la nuit de vendredi à samedi. Je me suis allongée dans notre lit, aux côtés de notre fille et j’ai été prise d’une quinte de toux – celle-ci fut l’élément déclencheur d’une série de scénarios catastrophistes aussi insoutenables que réalistes qui habitent mon esprit depuis… Les yeux grands ouverts, le ventre noué, la gorge serrée, je contemplais avec stupeur la noirceur de la nuit qui m’enveloppait, du présent qui m’oppressait et de l’avenir que je m’étais imaginé. Durant cette nuit quasi blanche, les réveils de notre enfant, qui me tirent douloureusement de mon sommeil habituellement, furent, l’espace de quelques secondes, une source de réconfort, un point d’ancrage en terre connue.
Mais pendant qu’elle tétait, apaisée, les yeux clos, l’oreille de son doudou glissant entre ses doigts, moi je pensais aux personnes vulnérables qui seraient davantage fragilisées par ce confinement. Je pensais à ces enfants maltraité·es et ces femmes victimes de violences conjugales, désormais confiné·es 24 h/24 entre les mains de leurs bourreaux. Je pensais aux personnes confinées dans un espace restreint et/ou insalubre. Je pensais aux personnes pauvres n’ayant plus aucune source de revenus en cette période. Je pensais aux personnes dépendantes, pour leur survie, du soutien moral et matériel d’associations dont les services sont suspendus. Je pensais aux personnes souffrant de solitude, de dépression, de maladies graves.
Je pensais aux personnes continuant de quitter leur domicile pour travailler. Pour assister, soigner, sauver, sécuriser, réparer, nourrir, transporter, nettoyer, ravitailler. Je pensais à ces personnes dont le travail n’est pas considéré comme étant essentiel en cette période, mais qui doivent, contre leur gré, continuer de se rendre sur leur lieu de travail.
Je pensais aux miens. À ma maman et à ses poumons fragiles, à ma cousine propriétaire d’un restaurant, à ma cousine dont le mari vit dans un EHPAD, à ma cousine dont la grossesse arrive à terme ce mois-ci.
Je pensais au fossé des inégalités qui se creuse un peu plus chaque jour, aux souffrances exacerbées, aux peines naissantes, aux ravages que cause la pandémie sur son passage. Je pensais à l’après et je réalisai alors que rien – absolument rien – ne serait jamais plus comme avant. Pour personne. Il y aura celleux qui se relèveront plus fort·es, plus engagé·es, plus solidaires. Il y aura celleux qui seront déboussolé·es, fragilisé·es, vidé·es, esseulé·es, endeuillé·es, essoufflé·es. Il y aura la vie avant et la vie après COVID-19. Il y aura la vie avant et la vie après le confinement.
Depuis cette nuit-là, mon moral est en oscillation permanente.
Alors que les deux semaines précédentes, je me sentais trop submergée par mes impératifs professionnels et personnels pour me soucier d’autre chose que de mon équilibre et ma santé mentale, aujourd’hui je me préoccupe aussi et surtout de la société post-confinement… D’innombrables questions se bousculent dans ma tête, certaines trouvant des réponses dans les scénarios – tantôt utopiques tantôt dystopiques – qui animent parfois mon esprit. Heureusement, ce dernier est, le plus souvent, accaparé par le travail, les tâches domestiques ou ma fille. Alors que les deux semaines précédentes, j’enviais celleux qui n’avaient ni impératifs professionnels ni impératifs familiaux en cette période, aujourd’hui je réalise que même si je vis assez mal le rythme effréné qui caractérise mon quotidien de prof et maman confinée, il est certainement préférable que mon esprit soit ainsi accaparé…
Dans tous les cas, quelle que soit notre situation personnelle, force est de constater que le confinement n’est évident pour personne. Même si certain·es d’entre nous sommes davantage sous pression et/ou plus vulnérables que d’autres, nous avons toustes notre lot d’angoisses, de stress et/ou de préoccupations, pour le présent et/ou l’avenir… J’espère donc que quelle que soit votre situation personnelle, vous vous sentez suffisamment bien entouré·es – physiquement ou virtuellement – et que vous avez en vous et autour de vous une ou plusieurs sources d’espoir, de réconfort et d’apaisement.
Pour me préserver, autant que faire se peut, j’ai personnellement décidé de me couper des réseaux sociaux dès la mi-mars. D’une part parce que je ne sais plus du tout quoi publier. Je manque d’inspiration pour parler des sujets qui me passionnent habituellement et je n’ai pas envie de vous embêter avec mes réflexions personnelles. Et d’autre part parce que l’afflux de publications, stories et live « spécial confinement » et/ou débordant d’émotions négatives n’arrangeaient en rien mon moral. Paradoxalement, je ressens plus que jamais le besoin d’écrire et d’être en relation avec d’autres personnes engagées, de savoir comment chacun·e vit cette période et appréhende la suite ; c’est pourquoi que je suis heureuse de pouvoir continuer d’échanger avec certaines d’entre vous sur Tipeee. J’aimerais avoir davantage de temps pour écrire par ici, mais je suis actuellement obligée de consacrer les 2 ou 3 heures que j’ai pour travailler dans la journée à mon post de professeure. La reprise des activités normales du blog devra donc se faire attendre un peu. En tout cas, sachez que je n’ai pas perdu l’envie d’écrire – bien au contraire – et que j’attends impatiemment de vous retrouver de manière plus régulière et d’échanger avec vous sur une diversité de sujets…
En attendant, j’avais à cœur de partager avec vous mes petits pas et bonheurs verts des trois derniers mois. Prendre le temps de repenser au meilleur de l’avant-confinement et même de ce début de confinement m’a fait du bien et m’a aidée à me rappeler que de jours meilleurs reviendront – forcément.
En janvier…
- Mon manuscrit a été relu et édité une toute dernière fois avant de partir chez l’imprimeur !
- J. et moi avons profité d’être dans sa famille à Poitiers pour notre 5e anniversaire de mariage pour fêter ça en tête à tête pendant que sa maman gardait notre fille – c’était la toute première fois en 11 mois que j’ai eu une vraie pause de plusieurs heures (6 en tout !) et que ça m’a fait du bien ! Nous avons été déjeuner au restaurant libanais Beyrouth (dont les options végétaliennes étaient clairement indiquées) et avons enchaîné avec une séance ciné.
- J’ai commencé à faire le « bilan locavore » détaillé des ingrédients composant les plats que je cuisine afin d’avoir une idée plus précise de la part d’aliments non-locaux dans mon assiette et de réfléchir à des alternatives. Quand je le peux, je partage ces bilans sur Instagram et vous pouvez les retrouver facilement grâce au mot-dièse #MangerLocalAvecEchosVerts.
En février…
- Notre fille a découvert les joies de la crèche – une grande étape dans notre vie qui s’est passée pour le mieux. La période d’adaptation s’étalant sur un mois en Allemagne, cela nous a permis à chacun·e de vivre ce changement en douceur.
- La crèche a accepté de lui préparer des petit-déjeuner, encas et déjeuners végétariens et de lui mettre des couches lavables (ce n’est malheureusement pas le cas de toutes les crèches !). En ce moment, nous utilisons les T.MAC de Hamac.
- Elle a soufflé sa première bougie, sur mon gâteau poire-chocolat (qu’elle n’a pas voulu manger, aha !).
- J’ai commencé à signer avec elle. J’aurais aimé commencer plus tôt, mais qu’importe, il paraît qu’il n’est jamais trop tard pour s’y mettre ! J’essaie d’apprendre à signer quelques nouveaux mots chaque semaine et je suis épatée par la rapidité avec laquelle elle et moi intégrons certains signes à notre communication.
- J’ai repris le chemin du travail… après un an de congé parental, j’avais grandement besoin de retrouver ce temps pour moi. Bon, ce retour au travail à proprement parler n’aura duré que 3 semaines, mais ce fut une bouffée d’oxygène bien appréciée…
En mars…
- Motivée par cet article de Pauline, j’ai fait un gros tri dans ma bibliothèque. La voilà désormais allégée de quelques dizaines de livres que je revendrai pour la plupart sur Momox. Quant aux autres, suivant le sujet, je les offrirai, je les donnerai à la bibliothèque de mon lycée ou bien je les laisserai dans une boîte à livres de mon quartier.
- J’ai trouvé une mini-jupe à volants noire et un pantalon violet d’occasion dans la « chic boutique » du lycée où je travaille – élèves et employé·es peuvent y laisser des vêtements en bon état et chacun·e peut se servir librement. Je suis heureuse de constater que je me tourne de plus en plus et plus volontiers vers le marché de l’occasion pour trouver les vêtements qui me manquent.
- Pour son anniversaire, j’ai offert à J. des vêtements de la marque LOOM, une marque française qui produit des pièces très qualitatives, vraiment conçues pour durer – J. porte des pièces de cette marque depuis des années et elles n’ont pas bougées. Je lui ai également offert un bon pour un brunch en tête à tête ou entre ami·es, chez nous ou ailleurs, le premier dimanche de chaque mois. Vivement ce dimanche pour le premier brunch de cette série qui, circonstances obligent, sera fera chez nous et entre nous !
- Mon livre est sorti en librairie ! Vous êtes plusieurs à avoir pris le temps de me laisser votre avis (sous mon dernier article ou par message) et vos retours très positifs jusqu’à présent me font vraiment chaud au cœur et me réconforte dans l’idée de ne pas avoir fait tout ce travail pour rien ! Le premier avis détaillé a été publié par Mélanie, dans sa sélection de favoris, si cela peut vous intéresser.
- J’ai passé de très bons moments à La Recyclerie pour la soirée de pré-lancement où j’étais heureuse de rencontrer/revoir certaines d’entre vous ainsi que plusieurs créatrices de contenus engagés – merci Béné, Emma, Lily, Ophélie, Ondine d’être venues pour l’occasion !
- Ce fut également très intéressant d’échanger avec certain·es d’entre vous sur le thème du voyage responsable le lendemain à la librairie Le Comptoir des Lettres. Merci pour votre présence et vos partages !
- J’ai profité de ce petit séjour à Paris pour découvrir de nouvelles adresses véganes : Breathe Restaurant (j’ai adoré leur burger mais j’ai trouvé la pâte à choux de l’éclair bien trop sèche), So Nat (j’ai adoré pouvoir composer mon propre bol à partir d’ingrédients cuisinés, variés et vraiment savoureux !) et Wholywood Paris (même si je suis lasse de retrouver un toast à l’avocat dans un restaurant végé sur deux, je dois dire que j’ai particulièrement apprécié celui de Wholywood !).
- J’ai soufflé mes 36 bougies, dans une ambiance peu festive il faut l’admettre, mais mon mari et moi avons fait en sorte de mettre notre travail et nos préoccupations de côté pour cette journée afin de passer de bons moments en famille. À défaut de pouvoir faire grand-chose, j’ai tout misé sur les repas ! Pour le déjeuner, j’avais préparé des enchiladas garnies de mon chili chocolaté, pour le goûter on s’est régalé·es des kipferls à la vanille de Déliacious, pour l’apéro on a dégusté des petits toasts au foie gras végétal de La Petite Okara, pour le dîner j’avais préparé une délicieuse salade César et enfin, en guise de gâteau d’anniversaire j’avais préparé « les meilleurs brownies » de Marie Laforêt.
Je suis contente de savoir que tu n’es pas malade. Je me questionnais sur ton absence des réseaux sociaux mais je me doutais aussi que dans cette période si particulière tu puisses avoir besoin de prendre de la distance.
Que te dire si ce n’est de partager le fait que cette crise rend encore plus criantes les inégalités…
Ici, nous conjuguons télétravail et école à la maison : le rythme est soutenu. Mon mari tient un journal du confinement : ce temps partagé au plus près des enfants est précieux.
Par rapport à la fatigue parentale, il me semble que, dès que l’enfant paraît, la vie change et une partie celle-ci n’est plus sous notre contrôle: c’est compliqué à accepter dans notre société où la performance est reine. J’ai réellement eu la sensation de ne plus être fatiguée physiquement par mes filles quand la plus jeune a eu 5 ans…
A bientôt !
Merci pour ton message Florence. J’ai la chance d’être en bonne santé (ainsi que mes proches) mais j’avais malgré tout besoin de me couper des RS et de temps pour poser des mots sur mon ressenti face à la pandémie et ses conséquences personnelles, locales et globales…
Ce que tu dis concernant la performance me parle ; je réalise que durant mon congé parental, je n’ai cessé de me répéter que je n’en faisais pas assez, que je n’étais pas assez efficace ni productive… Pourtant, je n’ai jamais été du genre à vouloir être ultra-performante, mais visiblement, j’avais quand même un minimum d’attentes vis à vis de moi-même…
Au bout d’un an, malgré de nombreux réveils nocturnes, je commence enfin à mieux vivre cet état de fatigue quasi-permanente ; je pense l’avoir accepté tout simplement, sachant qu’un jour, ça ira forcément mieux…
À bientôt Florence.
Merci Natasha pour cet article qui met un peu de baume au coeur.
Je vis en Belgique, où nous en sommes à notre 20e jour de confinement. Je suis un peu dans le même état d’esprit que toi, perdue face à tous les problèmes et enjeux de cette crise et je n’arrive pas à imaginer une « retour à la normale » après. J’essaye de me focaliser sur les choses positives, sans pour autant tomber dans le déni.
Je n’ai pas une situation à plaindre et j’en ai bien conscience. J’essaye de ne pas culpabiliser puisque de toute façon cela ne fait pas changer les choses.
Mon petit bonheur est de me dire que ce confinement me permet de me reposer au moins physiquement, je suis dans mon 6e mois de grossesse. Même si je me demande dans quel monde notre bébé va atterrir…
Je prends aussi un soin particulier à faire des appels vidéos avec mes proches afin de leur apporter un peu de joie et de les soutenir durant cette période difficile. Ma maman est infirmière et a beaucoup de ses collègues malades du COVID-19. Même si je ne peux pas améliorer la situation, je sais que mes appels lui font du bien.
J’ai prévu d’acheter ton livre à la fin du confinement, puisque je ne m’y suis pas prise à temps avant ! Je me réjouis de le découvrir. Cela fait déjà un petit bonheur vert pour le futur 🙂
Prenez bien soin de vous et de vos familles !
Merci pour ton message Pauline. J’imagine tes sentiments contradictoires par rapport à ta grossesse, avec d’un côté, le « luxe » de gagner quelques semaines de repos et de l’autre, toutes les incertitudes liées à la situation présente et à l’avenir. Je te souhaite en tout cas une fin de grossesse aussi sereine que possible et j’espère que tu pourras accueillir ton enfant dans les conditions souhaitées.
Et merci pour ton intérêt pour mon livre – cela me fait plaisir de savoir que tu as l’intention de te l’offrir après le confinement :-).
Bonjour Natasha,
Dure et étrange période en effet… Ici, après un petit temps d’adaptation (et soyons honnête de tensions car j’ai été submergée de travail la 1ère semaine de confinement), j’ai fini par trouver mon rythme : télétravail lundi, mercredi et jeudi, bureau mardi et vendredi ; n’ayant pas accès à tout de chez moi, je dois y passer 2 jours par semaine mais je suis seule au bureau donc peu de risques. C’est un peu plus compliqué pour mon compagnon dont le chef change d’avis sans arrêt sur la conduite à adopter.
Pour une note plus positive, j’ai réussi à m’occuper de quelques semis il y a une dizaine de jours, j’espère que ça va marcher !
Et surtout, j’ai reçu ton livre hier 🙂 je suis ravie, je l’ai même emmené au bureau pour le lire pendant ma pause.
Ce weekend, avec le beau temps annoncé, j’espère passer un maximum de temps dehors, dans mon potager et commencer à l’organiser, et lire ou tricoter au soleil !
Je te souhaite un mois d’avril aussi doux que possible !
Merci pour ton message Amélie et bonne lecture à toi alors 🙂
Contente de te retrouver sur internet 😀 C’était la bonne surprise du matin 🙂 Et grâce à toi, j’ai découvert cette fameuse marque LOOM, ça a l’air super bien et les prix sont raisonnables pour la qualité que tu décris !
Pour ma part, ça va, mais comme toi j’ai eu de grosses périodes d’angoisse. J’avais par exemple appelé ma région qui proposait de venir en aide aux sdf, et cela m’a tellement terrorisée toute la nuit (peur de sortir de confinement, peur de la maladie) que j’ai du, à ma très très grande honte, faire machine arrière 🙁 Alors j’essaye de les aider quand je sors faire mes courses, mais bon. Sinon, je me suis, à ma grande surprise, habituée à être à l’intérieur ! J’ai assez peur pour l’avenir, et aussi pour mon travail car je travaille dans le tourisme (à la vacation) et je ne sais pas comment sera le retour à la normale, si la saison va redémarrer, si je pourrais continuer à toucher le chômage pendant les mois creux à l’avenir…
Mais bon, au quotidien, je me focalise sur les choses sympa 🙂
Prends soin de toi Natasha ! A bientôt !
C’est vraiment gentil à toi d’avoir pensé à proposer ton aide aux personnes SDF et en même temps je comprends ta réticence à aller jusqu’au bout de ta démarche… Le danger d’infection étant réel, il est normal que tu souhaites limiter tout risque de contamination et te protéger.
J’imagine que cela ne doit pas être évident d’être dans le flou concernant ton retour au travail après le confinement… Je me demandais justement quand les gens voyageraient de nouveau, tout en sachant que beaucoup ne pourront pas se le permettre avant longtemps.
J’espère sincèrement que tu pourras continuer de toucher le chômage.
Bon courage à toi en tout cas Lucile.
Le début de ces petits pas m’a fait un peu peur tellement tu y a déversé tes angoisses. J’espère que l’exercice t’a fait du bien et t’a soulagée un peu et surtout que tu arrives à te concentrer sur le positif sans avoir le moral qui joue au yoyo.
Pour ma part, je vis tout ça de façon radicalement différente, donc ce n’est pas comparable et je ne me permettrai jamais de sous-estimer les sentiments positifs et / ou négatifs que cela peut provoquer chez d’autres personnes (je ne vais pas entrer dans les détails ici).
En tout cas, tu as quand même vécu de sacrément jolis petits pas et bonheurs su ce premier trimestre, et ça fait plaisir à lire.
Le lien vers l’article de Pauline qui t’a motivée pour le tri de bibliothèque ne fonctionne pas chez moi, ça m’intéresserait de l’avoir par curiosité. Pour ma part, j’ai aussi refait une passe de tri en début d’année et là je me retrouve avec l’équivalent de 9 cartons à redistribuer ou revendre (il m’en restait de la passe précédente, en plus). Certains romans, c’est un crève-coeur de m’en séparer, mais je n’ai vraiment pas l’espace (physique et mental) pour les conserver.
PS : je ne sais même plus si je t’ai félicitée pour ton livre, alors comme il vaut mieux deux fois qu’aucune, bravo pour cette publi !
Désolée pour la peur que la lecture de mon introduction a provoquée en toi ; j’avais vraiment besoin d’évacuer tout cela et oui, ça m’a fait énormément de bien !
Voici de nouveau le lien de l’article de Pauline. Si ça ne marche toujours pas, peut-être le trouveras-tu en allant sur son blog directement : Un invincible été.
Tu m’avais déjà félicitée pour mon livre effectivement – re-merci 😉 !
Ah, je savais que je n’avais pas de tête, mais à ce point là… ^^
Merci pour le lien, au passage, cela me fait un nouveau blog à découvrir.
Prends bien soin de toi et de ta petite famille. 🙂
Bonjour,
J’ai toujours autant de plaisir à lire vos articles, qui m’ouvrent l’esprit (je sais, je ne laisse généralement aucun commentaire…) mais m’ont aussi fait regretter dernièrement de ne pouvoir me rendre sur Paris pour la dédicace de votre livre (j’aimerais pouvoir rencontrer « en vrai » les personnes dont je suis les blogs, afin qu’elles deviennent réelles et ne restent pas virtuelles, malgré les photos et les partages qu’elles font !).
Une idée (parmi tant d’autres) m’a intéressée dans votre article : vous parlez d’une boutique de vêtements d’occasion dans votre lycée. Je suis enseignante en collège, et je me dis que ce pourrait être une bonne idée à mettre en place (un certain nombre d’élèves ne sont pas socialement favorisés). Comment cela a été mis en place ? Quelles sont les « modalités » de fonctionnement de la boutique ?
Bonne journée,
Virginie.
Bonjour Virginie !
La « Chic Boutique » fonctionne comme suit :
– Nous avons dans l’établissement une salle qui fait office de « boutique » permanente.
– Une prof, aidée de plusieurs élèves, est en charge de gérer les dons, les organiser par taille, type de vêtements, etc.
– Les élèves en charge ouvrent (à tour de rôle), la boutique 2 fois par semaine (il me semble).
– Chacun·e est alors libre de prendre ce qu’iel veut – tout est gratuit bien sûr.
Notre lycée est un internat, mais cela ne change pas grand-chose ; je pense que ce genre de « boutique » d’occasion aurait sa place dans n’importe quel établissement scolaire.
Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas.
Et peut-être aurons nous l’occasion de nous rencontrer une autre fois 🙂
Natasha,
Je partage beaucoup de tes paroles, état d’esprit.. Je ne suis pas soignante, livreuse, technicienne de surface, etc… je travaille dans un domaine où je dois aller au bureau 2 à 3 jours par semaine pour assurer la continuité des suivis des personnes placées sous main de justice. L’angoisse est là, la peur qui peut se transformer en peur panique si je n’y prend pas garde.
Nous sommes tous dans le même état d’esprit et le plus important est d’être ici et maintenant.
Quant aux réseaux sociaux, je suis heureuse de ne pas y prendre part, je reste dans ma bulle lorsque je peux être à la maison.
Prenez soin de vous, des autres, que cette période soit mise à profit pour faire le point, un bilan, prendre des décisions, envisager l’avenir sous un autre angle.
A bientôt,
Merci pour ton message, merci pour le travail que tu fais et plein de courage à toi pour surmonter cette angoisse Cleopiti.
Salut Natasha, j’ai bien pensé à toi depuis le début du confinement, en me disant que tu venais de retrouver ta liberté pour la reperdre aussitôt… C’est franchement la tuile.
Étonnamment, je suis plutôt détendue en ce moment et j’ai bien conscience du luxe que ça représente ! Bien sûr, je pense à tous ceux qui n’ont pas ma chance, et cette nuit (oui, je me couche très tard, profitant du calme vespéral), j’ai vu un véhicule d’urgence embarquer quelqu’un à l’hôpital, et ça m’a serré le cœur.
Mais j’essaye de tirer tout le positif de cette situation étrange. Comme toi, je suis bien occupée à gérer le quotidien (c’est que ça prend du temps, ces trucs-là) et je n’ai pas encore mis à profit de moments pour faire ce que je dois faire depuis des mois ou des années, parfois. Mais les vacances arrivant, je vais essayer de me dégager du temps pour ça.
Adorant jouer, on a trouvé plein d’alternatives pour jouer en ligne avec nos amis, et à chaque fois, c’est une petite victoire de passer de supers moments avec ces amis que je ne vois pas assez souvent en temps ordinaire. Moi aussi, j’ai fêté mon coronanniversaire et j’en ai profité pour élaborer ce qui me plairait ce jour-là : m’amuser avec ma famille et passer la soirée en visioconférence avec des amis. Et là où j’ai bénéficié de l’occasion unique, c’est de fêter mon anniversaire avec une amie née le même jour que moi, mais qui n’habite pas à Paris. Du coup, c’était la première fois qu’on le fêtait ensemble et je t’assure qu’il y avait quelque chose de magique.
Je remercie le réseau internet d’exister, il me sauve la vie (au sens quasi littéral du terme) : quelle richesse de croiser virtuellement tous les gens que j’aime !
Le confinement m’a aussi aidée à changer mes habitudes alimentaires et à établir des menus à la semaine (le truc qui m’a toujours gonflée…), du coup, je peux réfléchir à ce que je mets dans mon assiette à l’avance et j’essaye de réduire notre consommation de viande. Pas facile, mais c’est bien de bousculer ses habitudes.
Quant à ma lecture du moment, elle est très étrange aussi. Juste avant d’être enfermés, j’avais fait une virée librairie pour refaire ma réserve de cadeaux pour les autres (je ne m’achète jamais de bouquin) et j’ai choisi Dans la forêt de Jean Hegland et j’ai voulu le lire avant de l’offrir… J’ai directement pensé à toi, j’imagine que ça te plairait. Et de lire ça maintenant, ça fait un drôle d’écho à la situation actuelle…
Je vais arrêter là ma dissertation en t’envoyant plein de vœux de calme à retrouver et d’angoisses à adoucir… Bon courage à tous !
Coucou Carole,
Honnêtement, j’ai vécu l’annonce du confinement comme une punition… moi qui commençais à sortir la tête de l’eau, à retrouver le moral et à savourer des moments de « liberté », j’ai eu l’impression de voir mon congé parental rallongé avec du travail en prime ! Mais bon, j’ai fini par accepter la situation, par prendre (beaucoup) sur moi afin de tâcher de profiter des petits bonheurs de ces journées confinées en famille.
Quelle chouette idée tu as eu pour ton anniversaire ! J. m’avait fait la surprise de convier mes parents et mon frère pour l’apéro en face caméra – ma mère était à fond, elle s’était maquillée, avait préparé une jolie table dans les tons violets et débouché une bouteille pour l’occasion. C’était sympa !
Comme toi je suis reconnaissante d’avoir accès à Internet et de pouvoir échanger avec ma famille et des amies quotidiennement – ces appels en face caméra sont de vraies bouffées d’oxygène pour moi et m’aident à trouver les heures passées à m’occuper de ma fille un peu moins longues.
Dans la forêt fait partie des romans que je souhaite lire depuis longtemps… Je l’emprunterai certainement à la bibliothèque du lycée à la rentrée :-).
Merci pour tes vœux – je souhaite que tu puisses continuer de tirer le meilleur de ce confinement et de ce qui en suivra.
Tes mots me parlent toujours entre stress/inquiétude/actions/désirs et simplicité. Merci
Je t’en prie !
Bonjour Natasha !
Je suis bien contente de savoir que tout va bien pour toi, pour vous !!!
Je suis exactement dans le même état d’esprit que toi, j’ai beaucoup d’angoisse pour nous, pour ma famille, mes voisins, tout le monde … les gens seuls ou dans la violence c’est quelque chose qui m’inquiète beaucoup, mes parents âgés et fragiles, comme ta maman, qui sont à Lyon et moi à Toulouse … En même temps je ressens beaucoup de signes de solidarité entre voisins , par exemple, qui existaient moins avant, des amis d’amis qui m’aident à soutenir mes parents à distance … Au début j’avais l’impression d’être dans un cauchemard et que j’allais me réveiller … et ça a dû durer toute la première semaine du confinement je pense … Je suis toujours très angoissée mais je pense un peu plus à l’Après avec optimisme et je me dis que tout ce qui se met en place en ce moment en terme de solidarité, de travail, d’expérimentations dans le domaine du travail, du scolaire (merci à tous les profs pour ce qu’ils font en ce moment d’ailleurs ) … durera et grandira vers une vie meilleure et plus verte, et qu’enfin on ouvrira les yeux face à la pauvreté et la vulnérabilité et qu’on remettra tout sur la table pour une vie plus juste et équitable !
Et puis avec mon mari pour nous sentir mieux nous nous sommes mis au Tai-chi tous les soirs vers 19hs, au moment où ça va le moins bien moralement de la journée pour moi, avec un dvd qu’on nous avait offert et qu’on n’avait pas utilisé : cela me fait énormément de bien physiquement et psychiquement c’est très apaisant ! Si tu as cette possibilité je te le conseille vivement !
Prends bien soin de toi et de ta famille !
je t’embrasse,
Cette solidarité que tu décris met vraiment du baume au cœur !
C’est super que ton mari et toi ayez trouvé une activité qui vous fait tant de bien.
Je manque cruellement de temps pour ce genre d’activité malheureusement – lorsque je ne m’occupe de ma fille, c’est pour travailler ou cuisiner et une fois qu’elle est couchée, je suis moi-même trop fatiguée pour faire quoi que ce soit à part me vautrer sur le canapé devant une série… Mais j’essaie de décompresser lors de nos sorties et des tétées aussi… ce sont de précieuses minutes pour me vider l’esprit :-).
Bon courage pour les semaines à venir.
Bonjour Natasha
Contente de savoir que tout va bien 😉
je voulais t’envoyer un mail ce wend si tu n’avais pas posté !
Je vois que tu as eu un début d’année un peu … bousculé, mais que tout rentre dans l’ordre petit à petit.
bon anniversaire avec du retard 😉
et pour ton livre …… j’ai lu l’avis de Mélanie et puis .. les évènements ont fait le reste … vivement l’été !
J’ai de gros doutes quant à la réflexion de nos conteporains pour la suite …. j’ose espérerme tromper
je t’embrasse ♥♥♥
Merci pour ton message Résé !
J’espère aussi que tu te trompes… et que tout va bien pour toi, ton mari et vos proches.
Je t’embrasse également.
Salut Natasha! Comme ça me fait plaisir de te retrouver sur le blog, certes pas dans le meilleur moral qui soit alors que tu as déjà vécu une année très difficile mais quand même voici des nouvelles qui permettent de moins s’inquiéter face au silence (que je comprends totalement). Cependant tu t’accroches à un après qui soit meilleur et effectivement, quand on dit « après la pluie vient le beau temps », aussi cliché que cela puisse paraître, ça tend quand même à être vrai, heureusement 😉 Et puis d’être à l’affût de tous les petits bonheurs comme tu le fais déjà, c’est tellement positif.
Je peux difficilement m’étendre sur la façon dont je gère émotionnellement la crise car en dehors des limitations imposées c’est déjà un peu mon lot quotidien depuis de très nombreuses années et je le vis très bien. Mon mari travaille toujours tantôt au bureau tantôt en télétravail et vu la branche dans laquelle il est, la somme de travail est énorme actuellement.
Le flou de la situation actuelle explique pourquoi je prends avec un énorme recul toutes les informations qui viennent: on n’a pas pris assez de temps pour mûrir les conséquences d’une situation qui relève de l’urgence. J’ai en ce sens aussi recentré le contenu que je propose sur des choses plus (f)utiles et moins anxiogènes, malgré les disparités évidentes et exacerbées, y compris dans ma propre démarche puisque je suis privilégiée par rapport à d’autres.
Comme pour tout c’est probablement le temps qui nous permettra de tirer des enseignements des événements actuels, ce qui compte en revanche c’est de ne pas oublier et de ne pas faire jouer l’amnésie, comme c’est trop souvent le cas, une fois la crise passée. En attendant je ne peux que te souhaiter de l’apaisement dans ton quotidien, dans ton esprit et si tu peux parfois, en lâchant prise. Courage. 😘
Quel plaisir de te lire également Estelle et merci pour tes mots plein de sagesse et de bon sens (comme toujours !).
J’espère que ton mari tiendra le coup et qu’il trouve un sens à ce qu’il fait aussi.
Je t’embrasse (et à bientôt sur IG alors 😉 !).
Bonjour Natasha,
Contente de te revoir par ici en plus de Tipee :). Le confinement changera beaucoup de choses et je l’espère pour le meilleur… Pour ma part beaucoup d’introspection, de réflexion sur le monde que j’aimerais voir après et comment y contribuer. Ton livre, que j’ai terminé, m’y a aidé d’ailleurs :). Cela fait des années que je songe à ouvrir un blog sur tous ces sujets et que je repousse en me justifiant par mille et une raisons. Peut-être que le moment est justement venu de se lancer, d’être plus actif !
Bon courage à toi et à ta famille pour la suite du confinement.
Salima
Je suis vraiment heureuse de savoir que la lecture de mon livre t’a apporté quelque chose 🙂
Je te souhaite d’ores et déjà la bienvenue dans la blogosphère alors – tiens-moi au courant quand ton blog sera en ligne !
Bon courage à toi également pour les semaines à venir.
Je t’embrasse.
Bonjour Natasha,
Comme toi, j’ai mis du temps à me sentir concernée par la pandémie, et je n’arrive toujours pas à « intégrer » la gravité de la situation entièrement en moi (peut-être parce que je ne regarde pas assez les informations). Mais j’ai beaucoup de peine pour ceux qui sont confinés dans de mauvaises ou très mauvaises conditions, comme tu le dis. Et je me sens un peu perdue face à tout ce qui est dit, entre ceux pour qui c’est une souffrance et ceux qui disent qu’il s’agit d’une opportunité.
Je suis quant à moi très privilégiée. Je suis avec mes parents et nous avons un jardin, et on peut dire que tout se passe bien chez nous… Je me sens un peu coupable d’avoir tant de chance, et aussi de ne pas travailler autant que d’habitude (télétravail mais c’est très calme…) alors que d’autres croulent sous le travail. Enfin.
Je te souhaite beaucoup de courage, que tout aille bien pour vous, avec de bons moments quand même j’espère.
Bonjour Gaëlle,
J’ai lu plusieurs témoignages de personnes culpabilisant de ne pas crouler sous le travail, les responsabilités familiales ou domestiques… le mieux que tu puisses faire à mon sens est de profiter de ce répit dans ton emploi du temps pour te ressourcer, faire des activités qui t’enrichissent et glisser des messages de soutien à celleux qui en ont besoin :-). Et puis je suis certaine qu’au sortir du confinement, tu sauras déployer toute l’énergie que tu auras préservé/cultivé durant ces semaines au profit d’un avenir plus durable. En attendant, je te souhaite bon courage pour faire face à tes peines ainsi que de bons moments avec tes parents :-).
Merci pour tes mots toujours pleins de délicatesse et de mesure, leur authenticité me touche toujours.
Et merci aussi pour l’idée du bilan locavore de tes menus, cette idée m’a réjouie et m’a encouragée à regarder en face certaines de mes incohérences. Ta démarche m’a donné la piqûre de rappel bienvenue pour approfondir ma reconnaissance des luxes que je m’octroie, et que je réalise tellement nombreux chaque jour, que ce soit dans mon assiette ou dans les multiples chances que j’ai en terme de qualité de vie, de relations… même si mon échelle n’est pas la même que d’autres, elle est la mienne et elle a de la valeur parce qu’elle me donne l’élan de mettre ma gratitude, et mes efforts, où je le souhaite. J’ai aussi eu l’élan de peser ma poubelle de fin mars pour la première fois de ma vie. Je suis assez contente du résultat, c’est la deuxième poubelle sortie depuis le début de l’année et elle pesait 1.5kg tout pile. Cela me donne un défi pour faire moins lourd la prochaine fois, et je crois que j’ai déjà trouvé quelques pistes d’allègement!
J’ai aussi valorisé une partie de mes fanes et épluchures, mais aussi fonds de placards, en découvrant de nouvelles recettes, le confinement m’encourageant à être créative et à m’amuser un peu en cuisine. C’est ma manière de grandir en cohérence interne même si j’ai une conscience parfois un peu trop aiguë que bien d’autres échelles appellent à l’action.
Merci pour ton message ! Je suis contente de savoir que ces bilans locavores t’ont motivée à regarder le contenu de ton assiette de plus près !
J’aime bien ton expression « grandir en cohérence interne » et même si « d’autres échelles appellent à l’action » comme tu le dis si bien et si justement, cela ne devrait pas nous empêcher de chercher à vivre en harmonie avec nos valeurs au quotidien – c’est, à mon sens, une source de satisfaction et de bien-être non-négligeable pouvant nous donner l’envie d’aller plus loin dans notre engagement. L’essentiel étant, à mes yeux, de ne pas s’user en cherchant à atteindre la perfection individuelle mais de trouver notre juste équilibre entre ce que l’on peut faire chez/pour soi et ce que l’on peut faire à l’échelle collective.
Bonjour Natasha,
Je lis toujours vos articles avec beaucoup de plaisir. Celui-ci reflète tellement ce que la majorité d’entre nous vivons. Entre incrédulité au début, angoisse et introspection, il faut bien reconnaître que nos vies prennent une tournure étrange actuellement.
Je suis soignante, mais pour l’instant, pas encore au contact de patients atteints par le virus. Ce sera peut-être le cas bientôt. Je ne sais pas. Les décisions de notre hiérarchie s’adaptent en fonction de l’évolution de l’épidémie.
J’avoue que ce que je prenais au début pour une vilaine grippe (on nous l’a présenté également ainsi au travail) m’effraie maintenant beaucoup. Je respecte scrupuleusement le confinement donc. Comme vous, j’ai cru l’avoir attrapé au retour de vacances en Bretagne. J’avais côtoyé la foule dans le TGV après tout ; mais non, ce n’était qu’une petite toux d’irritation. Mais comme je tombe rarement malade… Je ne peux échapper aux journaux télévisés qui tournent en boucle dans les chambres des patients. Mon imagination s’empresse à envisager le pire.
Comme vous, je pense à tous ces gens qui vivent le confinement comme une double peine, tous ces groupes que vous avez cité dans votre article, les gens dans les prisons aussi que ce soit le personnel ou les prisonniers.
Je ne suis pas confinée mais mes déplacements, sont, comme pour tout le monde, réduits au plus strict nécessaire. Je trouve cependant cette contrainte plutôt positive car elle me permet de me recentrer, d’aller à l’essentiel. Plus de rendez-vous à l’extérieur, plus de perte de temps dans des sorties de peu d’intérêt, moins de dépenses, plus du tout de contraintes du fait des plannings des autres membres du foyer puisque tout le monde reste à la maison sauf moi.
Nous avons la chance d’avoir un petit jardin et je mets à profit mes temps de repos pour improviser des aménagements avec les moyens du bord qui, je l’espère, enjoliveront un peu notre environnement en été.
Je me sens donc privilégiée pour l’instant et j’espère que cette épreuve aboutira à un renouveau plus positif pour tout le monde.
Je me permets de vous envoyer un lien vers un podcast qui apportera peut-être un peu de poésie dans votre vie et nourrira tout à la fois votre réflexion sur le sujet.
Je vous souhaite beaucoup de courage et de joie malgré la situation.
Merci beaucoup pour votre message Myriam et merci d’apporter vos soins à celleux qui en ont besoin.
J’espère que vous resterez en bonne santé et que vous pourrez continuer de profiter de cette opportunité pour vous recentrer sur l’essentiel.
Merci également pour la recommandation du podcast (j’avoue que je n’en écoute que rarement – j’en ai écouté deux jusqu’à présent !) mais je mets le lien de côté, sait-on jamais :-). Et dans tous les cas, je suis certaine que d’autres lecteurices seront heureux·ses de le découvrir !
Merci pour le lien du blog, c’est chouette !
Je fais partie de ceux qui, pour diverses raisons, vivent assez bien ce confinement, mais je me souviens d’un moment en particulier, où j’étais de l’autre côté, et je compatis.
Pour mes petits pas verts:
-J’ai semé des salades, des radis et des fleurs: tout ne fonctionne pas, mais il y a des choses qui germent bien.
-je cuisine beaucoup, et comme j’ai du temps, j’aime ça. (Je déteste cuisiner pressée). Déjeuners, goûters et dîners pour 5: c’est très satisfaisant de nourrir tout mon monde avec de bonnes choses.
-J’ai hâte d’acheter ton livre, en particulier pour le chapitre sur les voyages responsables!
Bon courage, bises!
J’espère que tes semis porteront leurs fruits (ou légumes plutôt !) et que le chapitre au sujet des voyages responsables répondra à tes attentes 🙂
Merci pour le partage de tes petits pas et bonheurs verts en tout cas !
Chère Natasha,
Merci beaucoup d’avoir pris ce temps pour nous partager ces petits pas verts optimistes en cette période difficile. Incroyable comme le temps passe vite – ton dernier article sur le sujet me semblait si récent!
Je suis à chaque fois gênée lorsque je constate l environnement dans lequel je vis me permet de ne pas modifier ma routine avec le confinement. D’autre part, j envie un peu ceux qui s’ennuient avec le confinement, qui ont du temps pour jouer avec leurs enfants etc parce que mon quotidien me permet difficilement de souffler tant il y a de choses à faire. 1 partout, j’imagine. Mes pensées vont souvent aux parents confinés en appartement avec des enfants et devant teletravailler. Ça doit être douloureux à gérer, même si certains semblent très bien s’en sortir, je pense à tous les autres qui ont des difficultés.
Et aussi aux répercussions qu’aura cette pandémie sur les pays moins favorisés …
Pour les petits pas verts des derniers mois:
– le matériel proposé par The Little Oak Learning m’inspire beaucoup pour accompagner notre enfant dans la découverte de la nature, ce qui m’a permis de créer une roue hebdomadaire d’activités en janvier (il ne me reste plus qu’à parvenir à la mettre en pratique! ). Et la semaine dernière j’ai pour la première fois imprimé puis peint le décor proposé en ce temps de confinement pour le déposer sur notre table des saisons. Cela me tenait à coeur depuis longtemps que cet univers illustré nous accompagne au quotidien et cette pause peinture m’a fait du bien.
– j’ai reçu la visite d’une jeune française que j’avais vue dans un documentaire alors qu’elle était enfant, documentaire qui m’a beaucoup inspirée depuis mon adolescence (sur une famille qui vivait dans les Pyrénées sans eau courante ni électricité, recommandé par l’Hebdo des Juniors en son temps) et ce fut très riche de pouvoir échanger sur le mode de vie qu’avaient choisi ses parents et comment elle l’a vécu en tant qu’enfant.
– mon père nous a rendu visite et nous avons construit deux meubles afin de rendre la maison plus fonctionnelle, dont un en bois local dans la cuisine. Et il a aussi installé une nouvelle clôture toute légère à mon petit potager.
– nous nous sommes accordé une matinée de vacances après avoir raccompagné mon père à l aéroport et notre fils a été très heureux de pouvoir profiter de quelques heures dans un petit gîte (pas vert du tout mais ce fut un moment touchant pour moi car ça lui tenait à coeur de partir en voyage) (il voulait aller dans le désert mais bon, un petit gîte c’est toujours mieux que rien 😉
– j’ai planté des semis, on va voir si cela nous permettra d’avoir un peu de légumes en hiver
– j’ai réussi involontairement un fromage style Saint Felicien étoile du Vercors en ratant mon yaourt (cela fait 10 ans que j’espérais pouvoir goûter cette saveur au Chili. Pour quelqu’un de vegan, j’imagine que ça ne t’inspire guère, mais ça m’a permis de voyager dans le temps et de me ramener à mes émouvantes années drômoises, un grand moment!)
– j’ai testé un shampoing solide réalisé localement par une amie (jusqu’à présent je n’en avais pas trouvé ici)
– notre enfant s’est baigné dans le lac en mars et a flotté pour la première fois, il n’en revenait pas de découvrir cette sensation physique et sa joie était communicative
– j’ai écouté le deuxième épisode sur l’écofeminisme proposé par « Un podcast à soi », il a réveillé une partie de moi dont j’avais oublié l’existence. Je n’avais jamais entendu parler de ces terres de femmes avant…
– lors d’une randonnée nous avons pu observer un renard de très près pendant une quinzaine de minutes, le temps s’est suspendu…
Merci de m’avoir donné l’occasion de réfléchir aux bons moments des derniers mois, j’ai trouvé cela réconfortant!
Je te souhaite que la naissance du printemps en Europe soit source de regain d’énergie pour toi et ta famille, et que cette saison aide la société à traverser cette pandémie en lui mettant un peu de baume au coeur …
Merci à toi d’avoir pris le temps de partager tes petits pas et bonheurs verts des mois derniers Delphine !
Te lire fut comme une bouffée d’air frais 🙂
Réfléchir à mes petits bonheurs verts des derniers mois m’a fait tellement de bien que je me suis dit que j’allais les noter dans un carnet 🙂
J’en ai oublié un important dans ma liste : tous les lundis de janvier et février Pitchou est allé à des ateliers pour petits dans une école forêt. Ce fut fort intéressant pour moi de voir l’approche de la prof et aussi d’observer comment Pitchou le vivait. Mais par contre les trajets en bus m éreintaient tellement que c’était stressant, et devoir socialiser avec d’autres parents m’a été difficile aussi (moi qui rêvais d’avoir 3 heures pour moi, les parents devaient accompagner le groupe). Cela reste malgré tout une bonne expérience et Pitchou souhaite y retourner l’été prochain.
Bonjour Natasha,
Un peu comme toi, accaparée par ma vie personnelle et professionnelle (et aussi parce que je ne suis pas une grande consommatrice des médias, surtout ceux d’actualité), je n’avais absolument pas pris la mesure de la menace que pouvait être le Coronoravirus. Je me suis pris un peu tout en pleine figure le dimanche 21 mars, lorsque les premières mesures de ce qu’on appelait alors que « distanciation sociale » ont été annoncées… J’ai traversé une journée assez dure, mais une longue balade dans la nature (à l’époque, on en avait encore le droit…) m’avait apaisé. Et aussitôt j’ai pensé en effet à tout ceux pour qui le confinement allait être particulièrement dur : à toutes ses familles entassées à 5 ou 6 dans un deux pièces, au 18ème étage d’une tour HLM, à ces étudiants dans leur chambre de bonne de 8m2 et puis aussi à tout ceux qui n’ont même pas d’endroit pour se confiner (SDF, exilés,…), ceux qui sont déjà en détresse sociale et affective et que la perte de relations avec l’extérieur rend d’autant plus vulnérable. Je n’en ressens que plus douloureusement ma situation de privilégiée, habitant dans un appartement spacieux, lumineux et confortable, dans une petite ville où il est à la fois facile de faire ses courses et de s’échapper pour un bol d’air, avec un travail que je peux exercer en télétravail (et des conditions idéales pour le faire : pas d’enfants, une bonne connexion internet…) et vivant certes seule mais affectivement très entourée par ma famille et mes ami.e.s. J’avoue que paradoxalement peut-être plus que le confinement, c’est cela qui est difficile à supporter pour moi : ce sentiment d’injustice, que ce sont toujours les mêmes, ceux qui sont déjà fragiles (les femmes, les précaires,…) qui sont en première ligne et qui souffrent le plus de cette situation. Même si j’en suis déjà consciente à l’ordinaire, cela me fait encore plus mal en cette période (ce qui est d’ailleurs déjà, en soi, un problème « de riche »). D’autant que, comme je continue à travailler « comme à l’ordinaire », je me sens bien impuissante pour les aider. Alors j’essaye de faire de mon mieux, renforcer les liens avec les personnes fragiles que je connais, aller donner un coup de main à l’épicerie solidaire qui est encore plus sollicitée en cette période…
J’espère en tout cas que de ton côté tu arrives à trouver un (toujours fragile) équilibre. Avoir un enfant petit auprès de soi, ce n’est jamais simple, et plus encore dans ces moments. Sache en tout cas que je pense bien à toi et je t’envoie toutes mes pensées de soutien. Je te souhaite une belle journée et une bonne semaine.
Merci pour ton message Milounette. Je comprends tellement ce sentiment d’injustice qui te ronge en temps ordinaire et encore plus aujourd’hui.
Sensibilisant notre entourage à ces injustices et apporter notre aide aux victimes quand on le peut est en tout cas un excellent moyen de lutter contre ces fléaux.
À défaut d’équilibre, j’ai fini par accepter la situation, par accepter que « prendre soin de moi » ne serait tout simplement pas possible en cette période mais que cela ne m’empêcherait pas de profiter des petits bonheurs du quotidien et d’aller de l’avant :-).
Bonjour Natasha,
Cela fait toujours plaisir de retrouver tes articles de blog. Je trouve que celui-ci reflète bien la période que nous vivons, et je pense que nous serons nombreux.ses à nous y retrouver, d’abord sans réaliser ce qui était en train d’arriver, puis les oscillations entre anxiété intenses et, heureusement, quelques moments plus légers, voire même heureux, malgré tout!
Pour ma part, je ne suis pas complètement confinée car je travaille dans le domaine de la santé – mais c’est une période très étrange car dans les régions peu touchées par le virus, dans les services qui s’occupent d’autres domaines, nous sommes en fai quasiment désoeuvrés car toutes les autres activités sont mises en suspens. Cela aboutit à une forme de culpabilité ou en tout cas de sentiment d’étrangeté (être obligé de prendre des vacances alors que c’est la crise sanitaire? qu’est-ce ce que cela veut dire?) et il y a aussi de la colère face à la gestion de certaines choses dans les établissements de santé, mais c’est une autre histoire.
Il y a la tristesse de ne pas pouvoir rendre visite à la famille; un anniversaire plutôt raté (confinés à la maison et 1ère gastro de notre bébé, contagieuse qui plus est!)
Nous prenons les bons côtés, savourer notre chance (extrême!) d’avoir un jardin et être plus souvent avec notre bébé de 9 mois – sans travailler, mais en tout cas, je compatis totalement sur la difficulté de supporter les posts instagram de tous ceux qui ont le temps de faire toutes sortes de nouvelles activités alors qu’ici, déjà faire à manger/les lessives/pas assez de ménage, et s’occuper de lui… et hop, la journée est finie-, cuisiner un peu plus quand même, utiliser peu à peu certains aliments du placard dans de nouvelles recettes.
Et actuellement, le bonheur c’est surtout de voir notre fils s’émerveiller devant les feuilles, l’herbe, les fleurs, les chats et les oiseaux, découvrir le vent…
Bon courage à toi et à ta famille!
Merci pour ton message et ton témoignage en tant que professionnelle dans le domaine de la santé.
Je te souhaite de pouvoir continuer de profiter pleinement de ces moments avec ton enfant ainsi que la faune et la flore qui vous entourent 🙂
Coucou Natasha!
merci d’avoir pris le temps de partager ce bel article !
J’apprécie particulièrement ton honnêteté et le fait que tu trouve quand même autant de positif à nous faire partager, tout en exprimant certaines choses qui te sont difficiles… Je te trouve très forte et j’applaudis des 2 mains que tu te prenne des « break » de réseaux sociaux par exemple : c’est courageux de faire face, dire les choses telles qu’elles sont, sans chercher à « faire semblant ». C’est tellement important aussi, de savoir se respecter ! Donc encore un fois, merci pour ton article et tout le positif que tu trouve à chaque fois!
De mon côté, voici quelques petits pas et bonheurs verts :
– j’ai acheté une parure de lit complète en lin chez Landmade (en passant par ton lien bien sûr!). Cela fait longtemps que je voulais le faire, car c’est un petit investissement quand même, mais que je ne regrette en aucun cas: j’adore la couleur vanille choisie, très douce pour notre chambre, la texture particulière du lin et l’idée de savoir d’où cela provient et quelle filière je soutiens! je recommande chaudement! Merci beaucoup pour cette belle découverte, grâce à toi!
– j’ai enfin commandé des culottes de règles – et j’ai très hâte de les tester!
– ce weekend avec l’Amoureux, on a retourné le jardin, mis du fumier de la petite ferme où je donne des coups de main en guise d’engrais, et j’attends mes petites graines d’un producteur local pour enfin mettre tout ça en rotue – avec prudence car à presque 1000m d’altitude, on attend encore de belles gelées!
– nous avons aussi -enfin! – fait un petit coin compost, tout en planches et poteau de récup’, super chouette. J’y ai déja mis les résidus de mon jus vert aux plantes du jardin!
– une jeune amie a fêté ses 15ans : situation de crise oblige, pas de shopping-cadeau (même utile) : pour de la peine, nous lui avons offert un moment avec une personne de son choix (ici pas de confinement strict, les rassemblements jusqu’à 5 personnes sont autorisés) pour préparer et déguster un repas ensembles dans la bonne humeur. C’était une belle expérience de partage pour elle aussi, et nous avons tous apprécié ce « cadeau immatériel » mais tellement riche d’échanges!
– j’ai (re)commencé à coudre un peu : j’achète très rarement des vêtements, et j’ai envie de pouvoir coudre ceux dont j’ai besoin désormais! J’ai bien avancé la petite jupe que je me réjouie de porter bientôt 🙂
– on a mangé plein de salade sauvage du jardin : pissenlits / porcelle des près / plantain… C’est un vrai plaisir de cueillir ce que la Nature nous offre et le manger tout frais!
Ce sont des petites choses, mais je les partages car j’aime lire les tiens et les autres en commentaires aussi, alors je participe un peu 😉
Je te souhaite beaucoup de force et de sérénité pour ce printemps un peu différent des autres!
Merci beaucoup pour ton message Estelle, c’est toujours un plaisir de te lire !
Je rêve également d’une parure en lin de chez Landmade… merci d’avoir pensé à passer par mon lien affilié d’ailleurs !
J’espère que les culottes menstruelles te conviendront.
Et quelle belle idée ce « bon cadeau » pour ta jeune amie ! Mon anniversaire n’a jamais été aussi sobre en cadeau… et j’avoue que ça m’a manqué, aha ! Mais J. m’a promis qu’on le fêterait en bonne et due forme plus tard, un jour au hasard… Vivement 🙂 !
Comme je suis contente de te lire, et comme certaines de ces lignes font écho en moi ! Je suis maman au foyer depuis presque un an et le printemps annonçait la garderie, puis la crèche, un peu plus de temps pour moi, mes projets perso et me replonger dans un avenir professionnel encore incertain. Et puis… il a fallu faire le deuil un peu amer de cette projection, et accepter de vivre au jour le jour. Vivant en Corée, la situation est assez différente (pas de confinement imposé), mais hormis quelques promenades et des courses le week-end je vis confinée avec notre fille (mon mari continue à aller travailler avec port de masque obligatoire). Je n’ose pas compter les semaines mais cela fait depuis fin février environ. On relativise bien sûr et on s’adapte.
En cette période très étrange, il y a heureusement de petits et gros bonheurs :
– nos premières vacances en famille au bord de la mer.
– toujours l’émerveillement de voir notre fille grandir et se développer.
– nous avons pu faire une petite sortie ce week-end pour admirer les cerisiers en fleur, magnifiques.
– je me suis lancé le défi de faire des exercices d’écriture au cours des prochaines semaines.
– je me lance de plus en plus dans la fermentation de légumes.
– les podcasts sur la maternité, surtout La Matrescence, qui m’apportent tellement en tant que parent et personne.
– l’heure d’été qui réduit le décalage horaire, un peu plus pratique pour communiquer avec ma famille.
Courage à toi, ta famille, et tout le monde !
Je compatis pleinement pour ce congé parental prolongé contre ton gré… pour certain·es parents, c’est une aubaine et pour d’autres, comme nous qui avaient besoin de temps pour d’autres choses, c’est très difficile à vivre.
J’ai également écouté deux podcasts de La Matrescence (zut, je voulais en parler dans mon article, j’ai oublié !) – je n’avais jamais écouté de podcast auparavant et même si je ne suis pas fan de ce type de format, j’en écouterai d’autres de la Matrescence avec intérêt car comme toi, je les trouve très enrichissants.
Plein de courage à toi également Pauline !
Bonjour Natasha !
Je suis vraiment contente de voir que tu vas un peu mieux du moins autant qu’on peut l’être en cette période !
Je vois que je ne suis pas la seule à penser à plein de scénarios horribles à chaque fois que je tousse (d’autant plus que je me sentais protégée mais en voyant ces ados morts du covid, on remet tout en question).
Comme toi j’espère que nous n’aurons pas la bêtise de ne rien changer dans notre société après cette période éprouvante. De part mon âge et notre situation de confinement, je me sens impuissante. J’aimerais sortir, aller aider les soignants, leur apporter à manger, aider les sans abris, les femmes battues (je suis révoltée de voir que je publie presque chaque jour un nouveau chiffre de féminicide), les enfants maltraités aussi, faire autre chose que d’assister impuissante à tous ces évènements ! J’angoisse aussi pour mon papi, habitant loin de nous, qui sortait d’une opération et s’est retrouvé confiné avec ma mamie atteinte d’Alzheimer qui lui réclame toute son attention. Aussi quand je suis seule je ressasse beaucoup, donc j’ai hâte que toute cette épreuve soit finie. Enfin bref ! 🙂
En ce qui concerne les petits pas verts : je me suis rendue compte que nous mangions parfois végétalien sans nous en apercevoir (nous cuisinons beaucoup de recettes étrangères où il y a du lait de coco ou autre) et je suis bien contente de ça! 😉
J’avais commencé il y a quelques temps à écrire une lettre au président. Peut-être qu’elle ne fera rien mais j’y mets tout mon coeur pour espérer qu’elle soit lue ! Avec le confinement, je vais avoir le temps de la finir ! 🙂 Enfin voilà, je suis vraiment contente de voir que tu es de retour en meilleure forme !
A bientôt !
Maélys
PS : De plus mes parents veulent déménager et on pense à l’Allemagne ! 😉 Imagine si nous venions à Freibourg haha ! 🙂
Merci pour ton message Maélys. J’espère que tu trouves des moyens d’apaiser tes angoisses et que tu pourras bientôt aller voir ton papi…
As-tu avancé sur ta lettre au président ? J’espère qu’il la lira et même si ce n’est pas le cas, je suis sûre que l’exercice aura été enrichissant pour toi et t’aura aidé à mettre tes idées au clair.
Freiburg serait un excellent choix 😉 ! Qu’est-ce qui donne envie à tes parents de déménager (si ce n’est pas indiscret) ?
Pour apaiser mes angoisses je lis beaucoup (mais j’ai arrêté les livres de science-fiction haha, notre quotidien ressemblant à mon goût beaucoup trop à un mauvais scénario ! 😉 ) et puis grâce aux technologies, nous faisons beaucoup d’appels vidéos, qui permettent de sortir mon papi de son environnement pesant, pendant une petite heure mais c’est déjà ça ! 🙂
J’ai l’impression d’avoir fini ma lettre, en tout cas je ne vois pas ce que je pourrais rajouter. Je vais la faire relire par mes parents et puis je l’enverrai à la sortie du confinement !
En ce qui concerne notre probable déménagement, même si cela ne fait qu’un an que nous sommes dans notre nouvelle ville, et bien mon père ne se sent pas reconnu à sa juste valeur dans son métier ( il est pilote d’hélicoptère -ce qui n’est pas très écologique mais bon ! 😉 – au samu.) Sa boîte est internationale, pourtant, les pilotes français sont beaucoup moins payés que leurs homologues à travers le monde et en cette période étrange, la société a déclaré que les gestes barrières suffisaient mais face au covid, juste se laver les mains alors qu’on transporte des malades dans un espace réduit ce n’est pas sans risque.
Et puis j’avoue que voir que d’autres pays font beaucoup pour changer leur mode de consommation/impact sur l’environnement alors que la France ne fait rien du tout (ou du moins pas grand chose) ça nous motive aussi (enfin en ce qui me concerne c’est sûr ! ) 🙂
Bonjour,
Je suis tombée sur ton blog récemment et j’ai pris beaucoup de plaisir à te lire!
Tu as évoqué vouloir donner certains livres. J’avoue ne pas avoir lu tous les commentaires et donc ne pas savoir si cela a déjà été partagé, ou si tu connais déjà, mais il existe une initiative pour donner des livres, personnalisé avec quelques mots, aux femmes en prison. Je te laisse l’adresse ci-dessous, peut-être une alternative envisageable 🙂
Aux oubliées
Je te souhaite un joyeux anniversaire au passage et force et courage (à tous) dans cette épreuve.
« Aux oubliées » est une très chouettes initiative effectivement !
Ce n’est malheureusement pas envisageable pour moi à cause des frais d’envoi depuis l’Allemagne.
Coucou Natasha,
j’ai écris une première fois un tout long commentaire, qu’il m’a semblé poster, mais de toute évidence il y a eu un bug. Du coup, je vais faire plus bref, mais je voulais te dire MERCI pour le positif que tu continue de semer, et te souhaiter beaucoup de COURAGE pour surmonter les difficultées qui semblent se succéder depuis un bon moment! Je trouve formidable que tu dise les choses telles qu’elles sont, dans ton humanité, sans chercher à faire de la surenchère et sans chercher à cacher tes faiblesses (bien que je me doute que tu ne t’étale pas ici!). Et puis, malgré tout tu trouve l’énergie pour nous partager des jolis points verts… Merci!
J’avais fait une petite liste des miens dans le com précédent, mais je vais simplement souligner une petite joie toute simple et qui pourtant me ravie encore, découverte grâce à toi : les draps en lin de Landmade! je nous ai enfin offert ces jolis draps dont je rêvais depuis un moment (en passant bien sûr par ton petit lien), et j’en suis ravie (même l’Amoureux est conquis !). J’aime beaucoup l’idée de savoir d’où ils viennent, et de dormir dans des draps « propres », sous bien des coutures 😉
Bon printemps malgré tout, et beaucoup de sourires ensoleillés 🙂
Coucou Estelle,
J’ai bien reçu ton précédent commentaire mais je mets parfois plusieurs jours à les lire et à à répondre.
Désolée pour le délai !
Bonsoir Natasha,
Comme tout le monde je suis ravie de te retrouver.
Donner la vie nous rend souvent plus sensible aux évènements qui nous entourent. En tout cas, je me souviens (même si c’est loin maintenant) que cela m’avait rendu plus empathique. Nous nous sentons plus vulnérables et plus fragiles face à un tel bouleversement. Et, il me semble que c’est encore plus difficile devant un ennemi que l’on ne voit pas.
Contrairement à toi, le confinement m’inspire beaucoup et cela m’a permis d’écrire pas mal d’articles sur mon blog. Je fourmille d’idées et d’envies : couture, cuisine, potager. Bref, un nouveau souffle.Et je me dis qu’il ne faut surtout pas se décourager car on se relève de tout. Et puis, voir les effets du confinement sur la nature me fait du bien.
Je ne suis pas sourde aux conséquences que cela va avoir sur l’économie du pays et sur le chômage mais je me dis que cela peut, au contraire, avoir un effet bénéfique avec une prise de conscience collective et un changement sur notre société. Je suis peut être trop optimiste mais j’y crois.
Prends bien soin de toi et de tes proches et à bientôt
Christine
Merci pour ton message Christine et j’espère que cette période continuera de t’inspirer !
Pour moi, ce n’est pas simplement un manque d’inspiration mais surtout un manque de temps – j’adorerais écrire, cuisiner, lire… mais avec un bébé de 13 mois à mes côtés et le travail en plus, ce n’est malheureusement pas possible pour le moment.
En attendant, je tâche de profiter au mieux des bons moments que nous partageons !
Bonjour Natasha, un message tout simple pour vous partagez ma joie d’avoir entre mes mains votre livre (depuis ce matin)! Acheté en ligne mais chez mon libraire indépendant. Merci pour cet ouvrage fort utile et nécessaire !
Merci de vous être procurée mon livre Pauline ! Je vous souhaite une bonne lecture alors 😊 !
C’est sûr qu’en ce moment, nous vivons une période compliquée! Ton livre a été lancé juste à temps!