Voilà une catégorie d’articles que j’ai délaissée depuis un moment : ma dernière sélection de graines vertes remonte à mars 2017 ! Il faut dire que je lis de moins en moins d’articles en ligne et peu d’entre eux m’interpellent vraiment. J’ai l’impression de lire toujours la même chose et de rester souvent sur ma faim. Mais ces dernières semaines, plusieurs articles ont retenu mon attention alors je me suis dit que ça valait la peine de ressusciter cette catégorie laissée à l’abandon… Voici donc 7 articles coups de cœurs (+ 1 bonus) au sujet d’une maison d’édition indépendante dont j’ai envie de lire la moitié des ouvrages, des « mauvais » arguments parfois utilisés par les véganes, du véganisme en tant que mouvement de justice sociale, de la consommation éthique et de ses limites, des collections « éco-éthiques » de la fast fashion, des achats vestimentaires d’occasion en ligne et enfin d’une expérience un peu osée et très intéressante…
Rencontre avec Laure Leroy des Éditions Zulma
Par Pauline, Un Invincible Été
Très intéressée par le monde de l’édition de manière générale et par les maisons d’éditions indépendantes en particulier, j’étais vraiment heureuse de découvrir les Éditions Zulma grâce à Pauline. Outre la présentation de l’histoire et des engagements de Zulma, j’ai beaucoup apprécié que Pauline mette en lumière les limites du monde littéraire tel qu’il nous est présenté en France, voire en Occident, où littérature étrangère semble être synonyme de littérature anglo-saxonne. Laure Leroy a elle eu à cœur de traduire des auteur·trice·s d’horizons socio-culturels variés et pour moi qui suis convaincue que la littérature peut être une manière de sortir de notre zone de confort (dans le confort de notre canapé), de nous confronter à d’autres réalités et d’ouvrir un peu plus notre cœur et notre esprit, je suis vraiment sensible à la démarche des Éditions Zulma. Par ailleurs, les couvertures de leurs livres sont, contrairement à celles de la plupart des maisons d’édition françaises, vraiment jolies et colorées !
Véganisme, biais de confirmation et arguments foireux
Par Aurélia, La Carotte Masquée
Si vous êtes véganes, il vous est certainement arrivé d’expliquer vos choix en présentant des arguments que vous n’énonceriez certainement plus aujourd’hui… Parce qu’après vous être informé·e·s et avec le recul, vous avez réalisé que ces arguments ne tenaient absolument pas la route ! Dans son article, Aurélia se penche sur 6 arguments souvent présentés en faveur du véganisme mais qui, quand on les regarde vraiment de près, ne sont pas si convaincants que ça. Outre le fait qu’Aurélia explique bien en quoi chacun de ces arguments est fallacieux, son article rappelle l’importance de s’informer, de vérifier ses sources, de confronter divers points de vue et d’accepter de remettre en question nos propres croyances et convictions de manière continue et régulière afin de ne pas raconter n’importe quoi sur les causes qui nous tiennent particulièrement à cœur.
Le véganisme est-il un mouvement de justice sociale ?
Par Ophélie, Antigone XXI
Il me semble que beaucoup de personnes dénigrent la cause animale car elles considèrent qu’il y a des problèmes plus importants et graves à leurs yeux et que les militant·e·s animalistes sont des hypersensibles qui tiennent davantage au bien-être des animaux non-humains qu’aux individus de leur propre espèce… D’autres pensent qu’il s’agit d’un simple mode de vie tendance ou encore d’une lubie écologique. Pourtant, être végane et antispéciste, c’est bien plus qu’un simple mode de vie et qu’une question de sensibilité. Comme l’explique si bien Ophélie dans son article, c’est un véritable mouvement de justice social fondé sur un engagement moral, éthique et politique.
Voter avec son portefeuille ? Des limites de la consommation éthique
Par Irène, La Nébuleuse
J’ai beaucoup aimé cet article d’Irène car elle soulève des questions qui me tracassent beaucoup personnellement en tant que consommatrice et blogueuse. Je suis la première à dire combien il est important de voter avec son porte-monnaie en finançant des entreprises aux valeurs éthiques et écologiques. Je suis aussi la première à reconnaître que cela n’est pas simple, non seulement à cause de l’inaccessibilité (financière, physique, etc.) de certaines marques et produits, mais aussi parce que nombre d’entreprises soi-disant éthiques continuent de s’inscrire dans un modèle consumériste et capitaliste… Par ailleurs, comme je l’ai souvent énoncé ici, en tant que blogueuse, je me pose beaucoup de questions concernant mon rôle dans tout ça puisque je vous parle régulièrement de produits dont les ingrédients ou matériaux me paraissent sains, éthiques et écologiques. Je le fais à la fois pour soutenir des marques dont les engagements me plaisent vraiment ainsi que pour vous présenter des références éco-éthiques de produits dont vous pourriez aussi avoir besoin. Même si j’aime à penser que mes partages de cette nature sont suffisamment limités (mais cela reste bien évidemment subjectif !), je me demande s’ils suscitent de nouvelles envies en vous et s’ils vous poussent à acheter des produits dont vous n’avez pas réellement besoin ?
Éthique et mass-market, l’équation impossible ?
Par Coline, Et pourquoi pas Coline ?
De plus en plus de grandes marques spécialisées dans la fast fashion proposent désormais des collections présentées comme étant “écologiques” et/ou “éthiques”… De prime abord, on se dit que c’est bien, que les entreprises se réveillent, que les choses bougent et avancent même dans la bonne direction. Mais dans le fond, ces initiatives sont-elles vraiment louables ? Sont-elles véritablement éthiques et écologiques, dans tous les sens du terme ? Faut-il les soutenir ou les rejeter en bloc ? Même si j’ai personnellement fait le choix de ne pas acheter de vêtements “éthiques” et “écolo” issus de la fast fashion, ces questions méritent d’être posées et approfondies et Coline propose plusieurs pistes de réflexion/d’action intéressantes sur le sujet.
Acheter des vêtements d’occasion en ligne
Par Victoria, Mango & Salt
Je préfère, lorsque cela est possible et pour des raisons évidentes, acquérir des objets d’occasion pour répondre à mes besoins : mobilier, vaisselle, livres, appareils électroniques, jeux, vêtements, etc. Je dois toutefois admettre que je n’ai pas toujours le réflexe ni la patience de faire le tour des marchés aux puces, des magasins d’occasion ou des sites de vente entre particuliers pour trouver l’objet spécifique que je cherche. Si après chaque déménagement intercontinental, J. et moi nous sommes toujours débrouillé·e·s pour nous meubler grâce au DIY et à la récupération, je dois avouer qu’une fois installé·e·s on a tendance à perdre notre entrain pour trouver notre bonheur en seconde main. Mais mon plus gros point faible reste du côté des vêtements – si j’accepte volontiers ce que mon entourage me propose parfois, j’ai encore du mal à prendre le temps d’aller fouiller les friperies et les marchés aux puces pour trouver la pièce qu’il me faut. J’espère que, comme pour le reste, c’est un domaine dans lequel j’arriverai à changer mes habitudes. En attendant, je garde sous la main cet article de Victoria – il s’agit d’un véritable petit guide pratique pour acheter des vêtements d’occasion sur internet. Même si je préfère limiter les achats en ligne et que cela peut présenter quelques inconvénients, je me dis que cela peut être un assez bon compromis pour commencer petit à petit à réduire mes achats de vêtements neufs.
J’ai arrêté de me doucher pendant 1 mois… et j’ai survécu !
Par Guillaume d’Alessandro, We Demain
Dans une société et à une époque où se savonner des pieds à la tête 1 à 2 fois par jour semble être normal et nécessaire, Guillaume d’Alessandro a décidé de tester un mois sans douche… Dans cet article, il relate en détail son expérience et explique pourquoi se doucher et se savonner trop souvent n’est pas aussi sain qu’on pourrait le penser. N’ayant personnellement jamais été une adepte de la douche quotidienne (je me douche 2 à 3 fois par semaine en moyenne), son témoignage a forcément fait écho en moi !
Dans mes archives : Mes plus belles rencontres sauvages sur l’île de Vancouver
Enfin, comme à chaque fois, je termine ma sélection de graines vertes en vous invitant à (re)découvrir un ancien article du blog. Aujourd’hui, j’avais envie de vous proposer de faire un tour du côté de l’île de Vancouver où j’ai vécu pendant 5 ans et où j’ai fait de très belles rencontres dans la nature : oiseaux, loutres, phoques, lions de mer, orques… Un petit article et de belles photos (prises par un ami pour la plupart) pour s’évader quelques instants dans l’un des plus beaux endroits du monde !
Crédit photo : Canva / Un Invincible Été / Pexels / Unsplash / L214 Éthique et Animaux
Oh je suis très honorée de me retrouver en si belle compagnie ! J’ai apprécié beaucoup de ces articles mais je n’ai pas lu le témoignage sur la douche qui m’intrigue (il m’arrive de passer des journées sans me doucher mais j’avoue être une adepte, davantage par plaisir ^^)
Je viens de lire l’article en question ! J’aimerais avoir un témoignage similaire de femmes, car lorsqu’on a des rapports sexuels réguliers, je pense que ce n’est pas totalement la même affaire, même si on prend soin de prendre des précautions de base (uriner après les rapports, sous vêtements en coton etc), si on est sujette aux mycoses ou autres infections, aux irritations dues au frottement etc, pour l’instant je constate qu’un retard trop important dans la douche est plutôt embêtant de ce côté. Mais peut être que c’est une question d’adaptation et que sur le long terme ça se régule, comme pour le no poo
Personnellement, si je ne me douche pas dans les heures suivant un rapport, je me nettoie avec un gant ou une lingette en tissu humidifiée. De toute façon, même quand je me douche, je rince les parties intimes seulement à l’eau, donc pour moi c’est à peu près la même chose. Je ne sais pas si cela aide mais je n’ai pas de souci particulier en tout cas (par contre, si je ne vais pas uriner après, j’ai une cystite à presque tous les coups !).
Oui pareil je suis un peu parano car j’ai déjà fait plusieurs fois des cystites… Effectivement ça m’arrive aussi de me rincer seulement, je pense qu’un gant pourrait suffire, la douche c’est beaucoup l’aspect pratique
C’est marrant parce que moi je trouve que le gant c’est plus pratique que de devoir passer sous la douche 🙂 ! C’est certainement parce que je suis plus efficace ainsi – je passe forcément plus de temps sous la douche !
Aha oui je pense que c’est une question de ressenti beaucoup plus que d’efficacité objective concernant l’hygiène ! J’ai toujours l’impression que ce n’est pas bien « fini » quand je ne passe pas sous l’eau par exemple, mais j’ai bien conscience que ce n’est pas forcément très rationnel
Oh je suis contente de découvrir ta sélection d’articles, c’est à la fois distrayant et interpellant! Dans la foulée de l’expérience du mois sans douche, j’ai lu quelques articles sur WeDemain (que je ne connaissais pas), notamment « Il faut en finir avec le tourisme et retrouver le sens du voyage », qui fait écho à celui d’Ophélie. Ça donne matière à réfléchir je trouve, puis ça recoupe les témoignages que tu avais partagés à propos de la réduction du temps de travail.
J’ai justement lu cet article de We Demain ce matin 🙂 Ça fait aussi partie des thèmes que j’aimerais aborder durant l’éco-défi… sinon ça attendra cet été !
Merci pour cette sélection qui, une fois encore, fait avancer ma réflexion sur, entre autres, mes actes de consommation. Tes articles sont TOUJOURS source de belle réflexion, d’ailleurs, voilà pourquoi je ne te lis pas en vitesse, je m’installe pour lire Natasha!
Quant à celui que j’irai lire de plus près? Bonus île de Vancouver, bien sûr! Déjà lu, mais depuis, je rêve d’y aller,de visiter, de m’y poser…
Merci pour ta fidélité et tes mots qui me touchent beaucoup Myriam 💚
Je te souhaite sincèrement de pouvoir aller découvrir l’île de Vancouver un jour… voilà 4 ans que j’en suis partie et même si je suis très heureuse à Freiburg, l’île continue de me manquer…
Je me suis réservé une petite soirée pour lire certains des articles, c’était intéressant!
-Celui sur les éditions Zulma, (dont j’avais acheté « Rosa candida » en partie pour sa jolie couverture) m’a fait réfléchir au fait que j’ai du mal à sortir de ma culture occidentale pour m’identifier (elle en parle bien, je trouve). Le passage sur le 4e de couverture a fait écho avec une conversation que j’avais eu la veille avec une amie du club de lecture: les résumés des livres ne ressemblent jamais au livre qu’on a lu, finalement. Se lancer sans savoir, c’est une idée à creuser, pour moi.
-Ceux d’Andréa, Irène et Coline ont été plus difficiles. D’abord, il y a tellement d’informations dans les articles et leurs commentaires qu’il faut du temps pour tout bien comprendre. Et puis, comme je suis perfectionniste et sujette à la culpabilité, ça remue toujours pas mal de choses: qu’est ce que je pourrais changer encore dans mon mode de vie? est ce que ça sert vraiment à quelque chose si les politiques ne suivent pas? Est ce que la part de colibri, c’est une façon de me donner bonne conscience? Faut il que je sois plus engagée?…
Merci pour la sélection, qui me permet de m’interroger et d’apprendre me perdre dans les méandres des blogs.
En ce qui concerne les produits que tu mets en avant sur ton blog (contrairement aux wishlists de certains autres qui me mettent mal à l’aise, par manque de cohérence avec les idées revendiquées par leurs auteurs), il ne me semble pas qu’ils me donnent envie d’acheter quelque chose dont je n’ai pas besoin. Je les vois comme des ressources pour le moment où j’en aurai besoin.
Et puis, j’ai bien aimé par exemple que tu donnes sur instagram le lien pour une recette afin de réaliser notre propre mousse de karité, afin d’éviter d’en racheter.
…ce qui me fait revenir au sujet des livres: comme pour tous les actes de non-consommation, si nous n’en achetons pas (comme moi, qui ne lis presque que des livres empruntés), que vont devenir les maisons d’édition et les auteurs? Encore de longs moments de réflexion en perspective!
Merci d’avoir pris le temps de partager ton ressenti sur ces différents sujets.
Pour les livres, je continue personnellement de les acheter neufs pour la plupart car c’est le seul moyen de rémunérer les auteur·trice·s déjà très mal payé·e·s à la base ! Et je continuerai de le faire tant que j’en aurai les moyens et qu’il n’y aura pas de système de rémunération plus juste pour celles et ceux qui grâce à leur plume et à leurs expériences m’offre des moments de détente, nourrissent mes réflexions et enrichissent mes connaissances. Cela ne m’empêche bien évidemment pas d’emprunter des livres quand cela est possible et je suis aussi reconnaissante des systèmes d’emprunts/de vente d’occasion qui permettent de donner accès à autant de livres au plus de monde possible.
Bonjour Natasha, merci pour cette riche sélection ! Je suis particulièrement intriguée par les articles de La Carotte Masquée et la Nébuleuse, que je réserve pour mon voyage en train de cet après midi.
Au passage, félicitations pour le nouveau design de ton blog, je le trouve très réussi et agréable d’utilisation !
J’espère que ces lectures t’auront plu ! Heureuse que le nouveau design du blog te plaise en tout cas 🙂
Passage éclair pour te remercier de l’article sur les arguments foireux développés par les véganes pour justifier leurs choix. Il me fait extrêmement plaisir, car c’est souvent ça qui est horripilant chez les véganes et qui va contre leur cause. Et c’est d’ailleurs ce qui me plaît ici, pas d’argument foireux ! Merci pour ça.
Je t’en prie Carole 🙂
Merci pour la sélection d’articles. Je les ai presque tous lus. Ils sont riches et font réfléchir. Ils méritent que je les lise à nouveau au fur et à mesure de ma réflexion. Merci Irène sur les limites de la consommation éthique.
Personnellement je n’arrive pas vraiment à être convaincue par l’achat de vêtements d’occasion. Je déteste tellement aller dans un magasin pour acheter des vêtements, les essayer, … que je préfère occasionnellement en acheter sur Internet. Je sais que de je les mettrai dans le bac de collecte de textile quand ils seront usés ou que j’en ferai don à un proche.
Natasha, j’ai oublié mais je ne crois pas t’avoir suggérer un très joli blog que je suis depuis un siècle sur l’éducation lente et respectueuse (son blog d’avant sur les tout-petits n’est plus ligne il me semble)
A chaque fois que je lis un nouvel article, j’ai envie d’arrêter mon travail avec un rythme de fou (hum hum ton article précédent !!) et de m’occuper de mon petit testeur.
Merci beaucoup pour cette recommandation, je prendrai le temps d’aller le découvrir 🙂
Ça me rassure de savoir que je ne suis pas la seule à avoir du mal à faire mes achats en magasin d’occasion pour les vêtements ! Je culpabilise un peu parfois quand je vois que « tout le monde » semble s’habiller en friperies sans difficulté…