Ce que l’on met dans notre assiette et dans notre corps a un impact que l’on sous-estime encore bien trop à mes yeux. La manière dont sont cultivés, emballés, transportés, transformés et cuisinés nos aliments affecte non seulement notre bien-être mais aussi celui de l’environnement, des animaux et des humain·e·s impliqué·e·s à différentes étapes de leur production.
Nos habitudes alimentaires sont la cause et le reflet de bien des maux : violation des droits des humain·e·s, maladies chroniques et mortelles pour les consommateur·rice·s comme pour les producteur·rice·s, pollution des sols, de l’air et de l’eau, destruction d’éco-systèmes, extinction d’espèces de la faune et de la flore, maltraitance d’animaux… Lorsque j’ai découvert, avec horreur, l’impact de mes choix alimentaires, j’ai petit à petit remis en question mes habitudes, je me suis informée sur les alternatives, j’ai bousculé mes repères et remis de l’ordre dans mes priorités. Ainsi, j’ai décidé d’arrêter de manger des animaux, de cuisiner avec des sous-produits d’animaux, de consommer des aliments transformés, et j’ai choisi de privilégier les aliments frais, bio, locaux et de saison, tout en évitant au maximum les emballages dont ceux en plastique en particulier.
Malheureusement, je trouve qu’il est difficile de combiner toutes ces priorités sans devoir faire des compromis, et ce pour diverses raisons. En fonction du lieu où l’on se trouve, des personnes qui nous entourent mais aussi de nos moyens, besoins et vulnérabilités personnels, il faut s’adapter et reléguer certains critères de consommation au second plan. Après avoir passé quelques années à chercher la formule idéale pour allier santé, éthique et écologie dans mon assiette, à me prendre la tête pour faire du mieux possible dans tous les domaines, j’ai le sentiment d’avoir enfin trouvé mon équilibre. Pour cela, j’ai identifié mes priorités personnelles et appris à faire des compromis sur certains points.
Voici un aperçu des différents aspects que je prends en compte dans mon alimentation, avec les compromis qu’il m’arrive de faire pour chacun d’entre eux. Je vous les présente ici plus ou moins par ordre de priorité puisque le but de cet article est de partager avec vous le raisonnement que j’applique quand la combinaison de tous les critères qui m’importent est impossible. Cela dit, certains de ces critères vont de paire et je leur accorde donc la même importance que ceux qui les précèdent.
À force de parler des repas comme étant des moments privilégiés de partages et d’échanges, propices à la perpétuation de traditions, je trouve qu’on en oublie bien souvent l’essentiel : la raison primordiale pour laquelle nous mangeons est de nourrir notre corps afin de lui apporter tous les nutriments dont il a besoin pour fonctionner et rester en bonne santé. Ma priorité est donc de manger des aliments qui me font du bien, autant sur le plan nutritionnel que digestif, gustatif et je dirais même spirituel. J’évite donc tous les aliments que je n’aime pas, que je digère mal, auxquels je fais des réactions allergiques ainsi que ceux qui ne me donnent pas bonne conscience. Pour certain·e·s, cela fait de moi une personne “difficile”. Personnellement, je considère qu’être l’écoute de mon corps et de savoir éviter ce qui ne me fait pas de bien est un atout plutôt qu’une tare. C’est d’après moi la base d’une bonne santé- physique ET morale !
Je ne fais pas vraiment de compromis sur ce point-là car quand quelque chose ne me fait pas envie, je ne me force jamais à le manger, sauf si le malaise procuré par l’idée de ne pas en manger et l’embarras dans lequel cela risque de me mettre est plus fort… cela dépend bien sûr des aliments, du contexte et de mon état d’esprit. Mais j’ai le sentiment que plus je chemine vers un mode de vie plus sain, éthique et écologique, plus je gagne confiance en moi et plus il m’est facile d’assumer mes choix jusqu’au bout.
L’alimentation végétale est celle qui me fait le plus de bien au corps comme à l’esprit : elle me permet de me régaler tout en ayant une alimentation saine, variée et équilibrée et ce sans contribuer au développement d’une industrie dont les méfaits sur les êtres humains, l’environnement, et les animaux ne sont plus à démontrer. L’alimentation carnée est sans aucun doute celle qui nuit le plus à notre bien être et à celui de la planète- me passer de produits d’animaux est donc, selon moi, le choix le plus bénéfique que je puisse faire sur le court comme sur le long terme. Pour en savoir plus au sujet de l’impact de la consommation d’animaux sur l’humanité, la santé, l’environnement et les animaux, je vous invite à découvrir les différents ouvrages que je vous ai présenté à ce sujet ici et là.
Il y a un an, je vous expliquais comment j’en étais arrivée à ne plus manger d’animaux et pourquoi je ne consommais presque plus de produits laitiers. À ce moment-là, il m’arrivait encore de manger des produits laitiers et des oeufs lorsque je n’étais pas chez moi, par manque d’organisation ou d’audace, par timidité ou par gêne ou encore par peur de faire de la peine ou de compliquer la vie à qui que ce soit. En fait, peu de personnes dans mon entourage savaient qu’il était important pour moi de manger végétalien car je n’osais pas en parler. Même si cela a pris du temps, les choses ont beaucoup évolué et aujourd’hui ma famille, la plupart de mes amis proches et mes collègues savent que je mange végétalien donc je ne ressens plus le besoin de faire de compromis parmi eux·elles, ce qui est un véritable soulagement. Est-ce que j’en ferais de même dans d’autres contextes et situations ? Même si j’aime à penser que je ne ferai plus de compromis sur ce point, je sais que j’ai encore un peu de chemin à parcourir avant de pouvoir affirmer certains de mes choix en toutes circonstances. Toutefois, je ne peux aujourd’hui plus me permettre de faire de compromis sur la consommation de produits laitiers, pour des raisons de santé, donc la question se posera seulement pour les oeufs et le miel.
J’ai la chance d’avoir grandi dans une famille où le fait maison a toujours été la base de notre alimentation. De cette enfance passée à me régaler de plats frais et savoureux, sans additifs ni conservateurs, m’est resté le goût pour la cuisine maison et un certain dégoût pour tous les aliments transformés, en conserves ou sous-vide. Je m’organise donc de manière à pouvoir prendre le temps de préparer moi-même nos repas et nos en-cas. En plus d’être meilleur, nutritionnellement et gustativement parlant, le fait maison a l’avantage non négligeable d’être plus économique.
Néanmoins, tout n’est pas fait maison chez nous et ce pour des questions de goûts, de coûts et pratiques aussi. J’aime tellement le pain de notre boulanger du marché que cela ne me donne pas du tout envie de le faire moi-même ; je peux acheter du tofu 100% bio et local alors que si je le faisais moi-même, il faudrait que j’utilise des graines de soja exportées ; la sauce tomate bio du commerce revient beaucoup moins cher que si je la faisais moi-même… Il y a aussi des aliments que je ne fais pas toujours moi-même mais que je pourrais facilement faire maison si je m’organisais pour, comme le pesto ou le lait végétal par exemple. Cela viendra certainement quand j’aurai fini de relever d’autres défis en cuisine !
Des aliments exempts d’OGM, de résidus de pesticides ou d’engrais chimiques, cultivés dans le respect de la terre : les avantages écologiques et sanitaires de l’alimentation bio ne sont vraiment pas négligeables à mes yeux. J’ai déjà abordé la question en détail sur le blog en présentant les problèmes liés à l’agriculture conventionnelle et en partageant mes astuces pour manger bio sans dépenser plus. Mon mari et moi avons fait des choix de vie nous permettant de dépenser notre argent dans ce qui nous semble essentiel et une alimentation saine, végétalienne et biologique en fait partie. Certes, nous avons la chance de vivre en Allemagne où l’alimentation biologique est bien plus accessible qu’en France mais l’exemple d’Herveline prouve que même dans l’Hexagone il est possible de nourrir une famille de 4 personnes avec du 100% bio et un budget de 300 euros par mois. Je vous invite vivement à consulter son blog qui regorge d’astuces pour maîtriser son budget alimentaire.
À la maison, nous mangeons bio à 95% environ. Mon pain préféré n’est malheureusement pas certifié bio et il m’arrive de me laisser tenter sur le marché par des produits savoureux que je ne trouve pas au magasin bio. Lorsque nous allons au restaurant, notre priorité reste d’en trouver qui proposent un large choix d’option végé et même si le bio est généralement privilégié dans ce genre d’endroits, ce n’est pas toujours le cas. Pour moi qui cuisine beaucoup, ces sorties au restaurant sont de véritables pauses et aussi l’occasion de découvrir de nouveaux ingrédients et saveurs ; je ne souhaite donc pas y renoncer…
Il y a encore quelques années, j’aurais été bien incapable de dire à quelle saison se récoltent la plupart des fruits et légumes. Aujourd’hui, manger des poivrons, des aubergines ou des tomates en hiver me semble inconçevable ! Manger de saison, c’est non seulement pour moi la garantie de manger des produits frais, locaux, riches en vitamines et en minéraux mais aussi la garantie de manger ce dont mon corps a besoin au fil des mois. En outre, les fruits et légumes hors saison n’ont généralement aucun goût, ils ont une valeur nutritionnelle peu intéressante et un impact écologique non négligeable car ils sont cultivés sous serres chauffées ou bien sont importés de pays étrangers. J’ai donc appris à me familiariser avec le calendrier des fruits et légumes de saison et à faire preuve de créativité en cuisine pour diversifier nos repas, surtout en hiver ou les variétés disponibles sont plus limitées. Même au restaurant je trouve qu’il est de plus en plus facile de manger des produits locaux et de saison ; en tous cas, à Freiburg, la plupart des endroits où nous aimons manger proposent un menu de saisonnier.
Même si je n’achète jamais de fruits et légumes frais hors saison, je garde toujours dans mon congélateur des petits pois, des épinards et des fruits rouges… j’avoue que cela me rassure d’avoir quelques fruits et légumes dans mon congélateur juste “au cas où” ! Je les utilise rarement finalement donc je pourrai certainement très bien m’en passer… voilà un autre petit défi à ajouter à ma liste !
Manger local a de nombreux avantages, à condition de pouvoir trouver des aliments de qualité et biologiques de préférence pour moi. Comme j’en ai déjà parlé dans cet article, cela peut permettre d’être mieux informé·e·s sur les conditions de travail des producteur·rice·s, de réduire son empreinte carbone ainsi que ses déchets, de faire des économies et de consommer des aliments plus frais, savoureux et nutritifs dans le cas des fruits et légumes en particulier. Pour ces derniers, je trouve qu’il est très facile de consommer régional grâce aux marchés des producteur·rice·s autour de chez moi. Je me suis également lancée dans la culture d’un petit potager sur ma terrasse : on ne peut pas faire plus local ! Pour le reste, je privilégie les aliments cultivés et fabriqués dans ma région, en Allemagne et dans les pays frontaliers. Nous avons tou·te·s une conception différente du local et, à mon sens, le local ne se limite pas aux frontières Au vu de ma situation géographique, il est plus logique pour moi de consommer des aliments produits en France, en Suisse ou même en Belgique ou aux Pays Bas plutôt qu’au nord ou à l’est de l’Allemagne.
Plusieurs des céréales, lentilles, légumineuses, graines, oléagineux, huiles et condiments que je consomme viennent bien au delà de ma région ou des pays frontaliers. Il en est certains dont je pourrais certainement me passer mais que je ne suis pas prête à éliminer complètement de mon alimentation donc je continue d’en acheter tout en leur faisant une place restreinte dans mes menus, afin que les aliments locaux soient toujours privilégiés. Il en est d’autres – surtout ceux utilisés en pâtisserie (chocolat, produits sucrants, noix de coco etc.) – que je réserve aux occasions spéciales. Ensuite, il y a les avocats ; quand ils sont de saison et qu’ils viennent d’Espagne, j’en consomme régulièrement. J’ai bien essayé de me passer de bananes, que je consomme principalement en automne et en hiver, quand les seuls autres fruits que j’aime ne sont plus de saison. Je n’en ai pas du tout acheté l’automne dernier mais en milieu d’hiver, j’ai ressenti le besoin d’en manger à nouveau ; je limite cependant ma consommation à 3-4 bananes par semaine, une semaine sur deux. Sinon, mon gros point faible au quotidien, c’est le thé… si j’ai réussi à me passer du chai traditionnel au lait lorsque j’ai adopté une alimentation végétalienne, je n’ai pas réussi à me passer de thé tout court et malheureusement cette plante ne pousse pas dans nos contrées. Mon objectif sera d’essayer de me contenter d’infusions à base de plantes locales, pour l’éco-défi “Manger local et végétal” le mois prochain. Dans tous les cas, pour ces aliments qui viennent de loin, je choisis des marques labellisées Fair Trade quand cela est possible et étant donné leur coût, cela m’oblige naturellement à les consommer avec parcimonie !
Les emballages dans lesquels sont vendus nos aliments requièrent de l’énergie et l’usage de ressources naturelles ou polluantes pour être produits, recyclés, transportés, détruits, enfouis… et ce, quel que soit le matériau. Le plastique en particulier a un impact sanitaire et environnemental non négligeable donc je l’évite autant que possible. Grâce à l’usage de sacs et filets en tissus ainsi que de bocaux en verre, je peux facilement m’en passer lorsque je fais mes courses au marché. Le fait de privilégier le fait maison, pour les plats comme pour les encas et goûters me permet également de limiter les emballages.
Malheureusement, la plupart des aliments que je consomme et dont je ne saurais me passer (céréales, pseudo-céréales, oléagineux, graines, lentilles, légumineuses…) se vendent emballés ; en dehors du marché ou l’offre reste principalement limitée aux fruits et légumes, rien ne se vend en vrac à Freiburg et quand c’est le cas, il s’agit de produits exportés non bio ou bien de produits d’animaux. Je fais donc du mieux que je peux en évitant le superflu et en privilégiant les emballages les moins polluants. Certain·e·s d’entre vous seront peut-être surpris·e·s de trouver ce critère en dernier… mais je pars du principe que nous sommes ce que nous mangeons donc ce que j’ingère est plus important pour moi que l’emballage dans lequel je l’achète. De plus, même si l’impact des emballages alimentaires sur la planète n’est pas négligeable, celui des élevages et de l’agriculture conventionnelle est bien pire selon moi donc pour faire une réelle différence, je préfère commencer par privilégier ces critères-là.
Mais je ne désespère pas qu’un jour je puisse manger entièrement végétalien, bio, local et zéro déchet ! C’est l’idéal vers lequel je tends un peu plus chaque jour, à mon rythme et suivant le chemin qui me semble le plus cohérent, personnellement…
J’approuve chaque ligne que tu as écrit !!! Chaque jour, nous nous rapprochons un peu plus de notre idéal alimentaire et je souhaite que mes enfants y arrivent le plus tôt possible afin qu’ils se sentent bien.
D’après ma propre expérience et de ce que je peux observer autour de moi, nos habitudes et nos goûts alimentaires se forgent en fonction de celles que nous ont donné nos parents donc j’imagine que tes enfants s’inspireront naturellement des tiennes 🙂
bravo pour ce bel article,j’adopte ou du moins j’essaie d’adopter les memes habitudes depuis 1 an .Mon seul gros probleme pour nourrir ma famille:trouver des ides de repas pour ne pas tomber toujours sur les memes recettes.Ce serait une super idée de partager ensemble nos recettes car je pense ne pas etre la seule dans ce combat!A nous tous,on fera bouger les mentalités.
Est-ce que tu es sur Facebook ? Il existe plusieurs groupes de partages de recettes 🙂
Bravo encore pour ce bel article !
Je me retrouve encore une fois dans tes propos!
Je suis aussi assez concernée par le fait de manger ce qui fait du bien, de plus en plus je me suis intéréssée à la nutrition, au apports nutritionnels.
Je pars du princiê que la santé est dans l’assiette, alors je conçois mecs menus par rapport à cela.
Partant de ce principe, manger de saisonva de soi, et je l’applique de plus en plus; aussi car manger des fruits ou légumes qui n’ont aucun gout, n’apporte aucun plaisir. Il faut que manger reste un plaisir. Soucieuse aussi de l’environnement, c’est ce qui me motive aussi à manger de saison.
Manger local est aussi une de mes priorités, bien que vivant sur Paris, le local n’est pas tout proche et les moyens de distribution pas simple. Après avoir réfléchis longuement à une solution idéale ( moi aussi lol), j’ai trouvé celle qui me convient, faire mon marché. Je fréquente le marché bio, certes un peu plus cher que d’autres, mais dans un esprit antigaspillage et aussi économique je fais mecs courses en fonction de mes besoins, congèle beaucoup; du coup l’un dans l’autre je m’y retrouve! J’adore faire le marché, c’est ma sortie du samedi conviviale. Le marché bio étant plus loin que le classique, je peux y aller en métro, mais maintenant que les beaux jours arrivent, ça sera à pieds ou à vélo. Sur ce marché, se sont des producteurs, qui vendent directement leur produits! Alors pour manger sain, et en plus aider les producteurs français, tout en protégeant la planète, je trouve que ça vaut le coup de mettre le prix.
Ce marché étant bio, je ne prends que du bio, alertée de plus en plus par les dangers des pesticides, la pauvreté nutritionnelles due la surproduction et d’autres inconveignants; le bio c’est imposé à moi, et je ne le regrette pas.
Je n’ai pas l’impression de faire de compromis, je mange aussi zéro déchet, faire mecs courses en vrac est un plaisir, je trouve ça plus beau attirant de voir les aliments tels quels et ensuite bien rangés dans des vocaux chez moi ( monsieur aussi), je suis fière de les sortir devant des invités.
Je ne suis pas végétarienne, mais j’ai nettement diminuée ma consommation de viande et rééquilibre mecs plats, découverts de nouveaux aliments de nouvelles saveurs.
Manger de saison, développe mon imagination, et me fait tester de nouvelles façon de cuisiner un légumes. C’est un plaisir.
Au final, je dirai que suivre ces principes, ne sont pas une contrainte et m’ont apporté beaucoup de positif dans ma façon de consommer et manger.
Merci d’avoir partagé ton expérience Soline… C’est vrai que le vrac c’est tellement plus beau que tout ces aliments pré-emballés ! Moi c’est au marché que mes sacs et bocaux font l’admiration des maraîchers et d’autres clients ! Pourtant, il n’ont rien d’extraordinaire… mais c’est justement cela je pense qui fait tilt ; les gens se disent « mais quelle bonne idée écologique et économique, c’est tellement simple en plus ! ». Il faudrait que quelqu’un installe un stand de sacs à vrac sur le marché 🙂
Encore une fois super article Natasha !
Cela va faire un an que j’ai changé pas mal de mes habitudes alimentaires. Le livre de Béa Johnson a été le point de départ d’une partie de ces changements. J’achetais déjà mes fruits et légumes sur le marché (local et de saison donc) mais là j’ai commencé à déserter les grandes surfaces. Mais comme toi pas mal de difficultés à trouver du choix en vrac à proximité de chez moi et ce encore plus depuis mon déménagement dans le nord de la France !
Peu après, suite à un de tes articles j’ai lu No steak qui m’a fait sauter le pas vers le végétarisme. Cela fera un an en mai. Je ne me suis jamais sentie aussi bien dans ma tête et dans mon assiette. Je ne reviendrai en arrière pour rien au monde. Mon conjoint a suite aussi et nos enfants également à la maison (nous leur laissons le choix au restaurant ou quand nous sommes invités). J’ai voulu passer directement de omni à végétalienne mais finalement je consomme encore du fromage et des oeufs de temps en temps. Mais c’est un de mes objectifs à moyen terme parce que je suis convaincue par cette démarche.
Enfin ma dernière étape de ma réflexion et de mes changements à été de consommer principalement des produits bio. Je ne me posais pas tellement la question auparavant mais aujourd’hui ce critère a beaucoup d’importance au point que nous avons décidé avec mon conjoint de limiter nos sorties au restaurant car nous ne connaissons pas les produits utilisés.
Je suis maman « à la maison » et je cuisine tous nos repas. Comme toi il y a pourtant de nombreux produits que je ne fais pas moi même CAF ce ne serait pas intéressant ni financièrement ni en terme de gain de temps. Concernant le pain nous avons décidé tout récemment de n’acheter que du pain bio (disponible que 2 fois par semaine) et de le faire maison le reste du temps.
Notre changement de consommation et d’alimentation fait bouger notre entourage qui fait attention à respecter nos choix et entame également réflexions et changements et ce point là est particulièrement satisfaisant.
Voici mon retour d’expérience en lien avec ton article. Et encore une fois merci d’avoir semé tes graines vertes qui ont permis ces changements et ceux à venir !
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de partager ton expérience Magali 🙂
Comme toi, cela me fait vraiment plaisir quand des personnes de mon entourage commencent à se poser des questions sur leur consommation (plutôt que de remettre en question la nôtre et de nous mettre mal à l’aise par rapport à nos choix !). Cela dit, il y en a très peu autour de moi… dans l’ensemble seules quelques personnes ont réellement cherché à comprendre le raisonnement derrière mes choix. Les autres se sont contentées de faire des suppositions et sont donc pleines de préjugées… Impossible donc d’avoir un échange bienveillant à ce sujet et de leur expliquer le bienfondé de ma démarche. Donc j’ai plutôt tendance à me faire discrète sur toutes ces questions parce que me justifier à tout bout de champs et rentrer dans des débats ne m’intéresse pas !
Très intéressant ! Comme toi j’essaye de manger bio et de saison au maximum, et français. Je suis également végétalienne à 90%. Mais par praticité je fais toutes mes courses au Carrefour où j’achète tous mes légumes bio. Cependant certaines fois certains légumes sont emballés sous du plastique, aprfois même individuellement et c’est vrai qu’à chaque fois je me demande : bio ou plastique ?
Je me suis également posée cette question lorsque j’habitais au Canada… mais comme expliqué dans mon dernier paragraphe, le plus important pour moi reste la qualité des aliments que j’ingère donc j’ai toujours privilégié le bio au zéro déchet.
J’aimerais tellement manger plus local et de saison, mais avec les hivers auxquels on a droit au Québec, c’est pas évident! Disons que le choux, les carottes et les pommes de terre, on s’en lasse rapidement.
Sinon, MA priorité, c’est de manger végétalien, et ensuite d’acheter mes produits en produisant le moins de déchet possible. Pour ce qui est du bio, je saute sur l’occasion lorsqu’il y a des rabais, mais ça viendra surement plus tard. Aussi, je cuisine beaucoup… pas trop le choix, il n’y a pas beaucoup de restaurants végétaliens dans mon quartier! 😉
Il est certain qu’en fonction du lieu où l’on vit, manger local et de saison est très compliqué. Quand je vivais sur l’Ile de Vancouver, en dehors de l’été, la plupart des fruits et légumes que nous consommions venaient d’ailleurs et bien souvent des USA. Pourtant, il fait quand même meilleur en CB qu’au Québec 😉 !
Merci pour ce partage Natasha. Pour ma part, je fais petit à petit: nos légumes viennent du jardin (local et bio :)), les fruits du marché (bio et local – que j’étends à Europe, sinon nous n’en aurions pas 10 mois sur 12!). Le casse-tête concerne les autres produits car le vrac n’existe pas non plus à Dublin. Il y a aussi le café dont j’ai bien du mal à me passer! Bref, merci pour ce super blog et hâte de voir les alternatives au the / café
Je ne bois pas de café mais une connaissance italienne m’avait fait goûté une boisson à base d’orge, préparée comme du café, avec la couleur et le goût du café… mais sans les effets du café par contre. Ce serait peut-être une alternative un peu plus locale à tester ?
Je me retrouve beaucoup dans ton article.
Suivre ces optiques m’apporte plus de positif que de contraintes .
Je retrouve le goûts des aliments, mange avec plaisir et ma santé me dit merci.
La santé est dans l’assiette , manger bio de saison est bon pour la planète mais aussi pour notre corps.
Manger zero déchets et anti gaspi c’est pas non plus une contrainte : je découvre des façon d’utiliser les restes, les parties de légumes qu’on oublie.
Le fait maison est aussi ma philosophie: on peut faire les choses simplement.
Bref ça vaut le coup, de se pencher sur ces questions, on y gagne .
Je suis tout à fait d’accord avec toi, cela vaut vraiment la peine de remettre en question son alimentation : cela est bénéfique sur bien des points et on y gagne énormément 🙂 !
Bonjour, je me retrouve complètement dans cet article. Encore mercî.
Apres m’être arraché les cheveux à vouloir bio, local et zéro déchet, j’ai aussi appris à prioriser et à faire des compromis, et nous avons trouvé notre équilibre, sain, bio, fait maison,local au maximum, sans emballage et presque sans viande…reste plus qu’à améliorer les recettes, car ayant mangé en bonne alsacienne (saucisse, lard,viande ), j’ai parfois du mal à cuisiner végétarien avec goût. (Un guide à me conseiller?)
Sinon, cela fait plaisir de lire vos articles et de voir que nous ne sommes pas seul dans ce mouvement…
Je vous conseille le livre de recettes Vegan de Marie Laforêt, très complet. Je l’ai présenté en détail dans cet article. On y trouve pas mal de recettes pour remplacer la viande avec du tofu, du seitan, du tempeh… donc vous devriez y trouver votre bonheur 🙂
J’aime beaucoup ton article plein de bon sens 🙂
Le zéro déchet est en effet parfois limité avec les disponibilités en magasin, et même pour certains produits (comme le tofu, certaines légumineuses, les pâtes). Je crois que mes priorités varient vraiment selon les moments, il faudrait peut-être que je refasse le point un de ces quatre 🙂 Par exemple, on achète en ce moment notre fromage en vrac à la crèmerie de la rue d’à côté avec des gérants super sympas, mais les fromages (sont du fromages…ça reste un conflit interne !) ne sont pas bio et pas toujours locaux. Mais c’est difficile de combiner bio/local/sans emballages avec nos horaires.
Sinon, merci pour repartager le blog d’Herveline, j’en avais le souvenir mais ne le retrouvais pas et il est bourré de super astuces qui m’aideront d’ici peu !
Douce semaine !
Merci Emilie ! C’est vrai que nos contraintes horaires et géographiques jouent aussi beaucoup dans nos choix et priorités… J’aurais peut-être la possibilité d’acheter certains ingrédients secs auprès de producteurs en dehors de la ville et je pourrais ainsi réduire mes déchets… Mais cela voudrait dire louer une voiture ce qui n’a aucun sens pour moi ! Car je considère que pouvoir faire mes courses à pieds ou à vélo contribue également à la réduction de mon empreinte carbone alimentaire 🙂
Ton article est très intéressant car il soulève une problématique que nous rencontrons tous dès lors qu’on veut limiter notre impact sur l’environnement. C’est difficile d’être sur tous les fronts : bio, zéro déchet, de saison et local… Personnellement, je n’achète pas tout en bio déjà parce que je ne suis pas toute seule et qu’il faut tenir compte des goûts de chacun, et aussi pour des raisons pratiques. Par exemple : mon homme ne dérogera pas aux petites capsules de café pour son travail et je trouve plus rapide et pratique d’ouvrir une boite de haricots rouges ou blancs de mon supermarché que de les faire tremper 24h à l’avance et de les cuire une heure surtout que je ne les trouve jamais assez tendres. Entre le travail, la maison, l’homme et les ados, j’ai du mal à tout gérer. En matière de zéro déchet, chez moi, je suis la seule végétalienne. Alors, j’essaie de faire des compromis : j’achète la viande, la charcuterie et le fromage aux étals de mon supermarché : emballage papier recyclable plutôt que barquettes en plastique. J’aimerais réussir à leur faire manger ces produits en bio car ainsi je pourrais amener mes contenants à mon magasin bio mais on n’en est pas encore là… J’ai mes petits sacs fabriqués maison pour le vrac. On a réduit le volume de nos poubelles mais il y a encore quelques nouveaux automatismes à acquérir en ce domaine tel que privilégier les contenants en verre par exemple ; refuser le plus possible le plastique qui ne se recycle qu’une fois d’après ce que j’ai compris. J’aimerais fabriquer mes produits d’entretien et d’hygiène mais il faut du temps et j’en manque un peu. Question d’organisation sans doute.
Pour ce qui est des produits de saison et locaux, je n’achète pas de concombres ou de tomates, même bio en ce moment sauf sur l’insistance de mon conjoint. (astuce : ne plus l’emmener faire les courses avec moi 😉 ) Mon point faible, surtout en hiver, ce sont les fruits : bananes, kiwis, oranges, mandarines… J’ai beaucoup de mal à m’en passer.
L’objectif de cette année, c’est d’élargir la saison de production du jardin. (il est minuscule notre jardin) Jusque là, nous n’exploitions le potager que de juin à octobre. Cette année j’aimerais parfaire mes connaissances dans ce domaine pour obtenir quelques légumes jusqu’en hiver et surtout le gérer en permaculture et pourquoi pas en pots.
En plus de devoir gérer nos contradictions, il faut aussi faire adhérer les gens qui vivent avec nous à nos idées. Aller faire comprendre à ma fille de 17 ans que manger des gâteaux fait maison plutôt que des pains au chocolat industriels et enveloppés dans plusieurs emballages, c’est loin d’être acquis…
Quand vous dites à vos collègues que vous mangez le plus possible bio et qu’on vous répond que ça n’existe pas car personne n’est sûr que les pesticides des champs du voisin n’ont pas volé sur la parcelle de bio, vous vous trouvez un peu à cours d’arguments.
Ceci dit, tous ces objectifs font partie d’une belle aventure à laquelle je prends beaucoup de plaisir.
Merci pour ton article qui permet de confronter nos points de vue et d’échanger des astuces. Je me sens un peu moins seule.
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de partager ton expérience en détail !
En effet, lorsqu’on vit en famille et avec des personnes qui ne comprennent et/ou ne partagent pas forcément nos préoccupations, ce n’est pas évident de prendre toutes les habitudes que l’on voudrait. J’espère que petit à petit ta famille s’ouvrira à tes choix et même s’ils ne les adoptent pas à 100%, ils seront eux aussi prêt à faire des compromis… Tu es bien courageuse de continuer d’acheter des produits d’animaux pour eux alors que tu es végétalienne ; j’espère qu’ils se rendent compte de l’effort que cela représente pour toi.
En tous cas, j’espère que tu parviendras à développer ton potager comme tu le souhaites ; c’est une chance d’avoir un jardin ! Quant aux produits ménagers, une fois qu’on les a faits, cela ne demande pas plus de temps que pour le ménage conventionnel- j’avais partagé quelques recettes dans cet article si cela peut t’aider 🙂
Bonjour Natasha,
Tout d’abord un grand merci et bravo pour ton blog que j’aime énormément!
Je me reconnais bien dans toutes tes réflexions. Voici où j’en suis de mon côté: je consomme 99% bio et autant que possible local (bon j’avoue que j’ai du mal à me passer d’avocat et de chocolat…) J’ai été vegetalienne pendant plusieurs mois avant de revenir malgré moi en arrière… Je pense avoir voulu tout faire trop vite, résultat j’ai réagi violemment physiquement: perte de poids massive, amenorrhee, et maintenant infertilité. Loin de moi l’idée que tout venait du végétalisme (je continue de penser que c’est la meilleure alimentation pour la planète!) mais tu imagines qu’avec tout ca et en plein protocole pour essayer de faire un bébé, je me suis résignée à réintroduire quelques oeufs et du maquereau. A contre coeur mais je me dis que mon corps en a peut-être besoin en ce moment… Sinon je suis à fond sur le zero déchet mais justement parfois c’est un casse-tête: si j’achète du poisson au marché, mon poissonnier est d’accord de me le mettre dans ma boite (donc zero déchet) alors que si j’achète du tofu (que je préfère à tous points de vue au poisson!) il y a toujours un emballage… Bref j’essaie de trouver un compromis et aussi de m’adoucir car j’avais tendance à etre tres dure (ca m’arrive encore!) avec mon mari quand il ramenait quelque chose d’emballé ou des produits animaux… Pas évident tout ca! Je reve d’un jour aboutir à manger comme tu le décris et j’y tends au maximum, tout en déployant de l’empathie envers moi et les autres.
Bonjour Taia, merci pour ton témoignage. J’espère sincèrement que ces soucis de santé se résorberont et que tu parviendras à manger comme tu le souhaites vraiment. J’ai moi aussi souvent fait des grands yeux en voyant certains aliments ou emballages que mon mari pouvait ramener à la maison… Et puis petit à petit, il a fini par adopter mes habitudes, à son rythme 🙂 Cela demande d’être patient envers les autres comme envers soi-même, c’est certain…
J’ajouterais en complément ce que je lis entre tes lignes : manger les végétaux entiers, des racines au feuilles : chaque partie à des bienfaits pour la santé, on consomme moins, on génère moins de déchets… et je le vois aussi comme une marque de respect pour cet élément de la nature que nous prélevons
Bien sûr, éviter le gaspillage alimentaire de manière générale est tout aussi important que le reste, je suis bien de ton avis ! Mais attention tout de même, toutes les feuilles et racines ne sont pas comestibles, certaines sont même très toxiques 🙂
Je me retrouve beaucoup dans ton article, et on a plus ou moins le même ordre de priorités dans notre famille… mais en devant faire BEAUCOUP de compromis ! Vivant aux Émirats Arabes Unis, nous ne pouvons manger local et bio qu’en hiver, car en été, rien ne pousse à part les dattes ! Tendre vers le zéro déchet est mon grand défi pour cette année, d’autant plus qu’on ne trie rien ici. On a adopté le minimalisme, on a un compost d’appartement, on a trouvé où acheter les fruits et légumes bio en vrac, et pour le reste, on cherche encore… On a décidé il y a deux ans de ne plus acheter de viande sauf au resto, et mon fils et moi sommes végétariens depuis presque un an. Je ne cuisine que végétalien à la maison, et tout le monde s’en porte mieux 🙂
C’est sûr que dans certains pays, il y a des habitudes qui sont plus faciles à adopter que d’autres ce qui est frustrant quand on sait qu’on pourrait faire mieux mais que le système dans lequel on vit nous l’empêche ; l’essentiel reste de faire des efforts là où l’on peut 🙂
Bonjour ! C’est drôle comme notre sensibilité et nos valeurs peuvent déterminer notre consommation. Cet article me permet de m’apercevoir que je suis vraiment une « mauvaise élève » pour la consommation de produits locaux parce que, hormis les céréales et fruits et légumes, j’utilise un nombre important de produits d’importation dans ma vie quotidienne… ce que je n’avais jamais remis en cause ! Thé vert, fèves de cacao, huile de coco, sucre de coco, huile de jojoba, huiles essentielles de tea tree, patchouli, palmarosa…sans compter le poivre noir et toutes les épices…jusqu’aux vêtements en coton que je porte. Et honnêtement, je ne suis pas sûre de (vouloir) renoncer à tout cela !
Pour moi, le problème, c’est surtout la délocalisation des productions locales pour des objectifs de rentabilité c’est à dire la logique industrielle. Donc je priorise les petits producteurs de ma région ou d’ailleurs. (pour ce qui ne peut être cultivé sous nos latitudes).
Ensuite, c’est une question de confiance (dans les certifications).
Je me souviens d’un paysan que j’ai rencontré, éleveur de brebis dans le Tarn, qui avait crée une coopérative et achetait directement son café à un paysan bolivien qui le cultivait. Il était livré par bateau, je crois, une à deux fois par an. Cette initiative m’avait semblé incroyable (Il y a des gens qui savent réinventer le commerce avec des contrées lointaines).
Et local ne signifie pas toujours artisanal.
Ce qui me désespère, c’est de voir que les méthodes de la grande distribution s’exportent dans les boutiques de produits biologiques (y compris indépendantes) notamment pour les filières d’approvisionnement par centrales d’achat.
Je constate ainsi que presque toutes les variétés de pommes proposées à la vente sont des créations récentes de l’INRA (Juliet, Dalinette, Coop 43…) conçues pour résister aux parasites sans recours aux pesticides.
Sauf qu’elles n’ont aucune saveur…
Bonjour, comme expliqué dans mon article je ne consomme pas 100% local non plus ! Cela fait partie des critères que je souhaite privilégier mais pour lesquels je fais des écarts… La délocalisation est un gros problème en effet, et ce dans tous les domaines malheureusement.
Merci pour cet article très intéressant (comme toujours).
Je ne regrette pas d’avoir mis ton blog en page d’accueil de mon navigateur internet.
C’est une mine d’or inépuisable !
Je continue à l’explorer quand j’ai le temps, comme ce soir.
Je vais lire ton article sur le ménage au naturel (c’est mon nouveau défi car je viens de lire le livre : Famille (presque) zéro déchet – Ze guide).
Petite suggestion (qui m’était venue après avoir lu ton article sur les protections hygiéniques) : pourquoi pas un article sur la contraception ?
Merci, cela me fait très plaisir de savoir que mes articles te plaisent autant 🙂 ! Je n’ai jamais pris de contraceptifs et je ne connais pas grand chose des avantages et des inconvénients des différents options donc je ne pense pas être la mieux placée pour en parler…
Article Mega complet! Bravo….! Moi j essaie aussi de faire un peu de tout car combine tout est quasi impossible….!
Merci !
Ça fait plaisir de lire cet article, je me sens moins seule dans les compromis! On est un peu pareil toutes les deux, à prendre en compte plusieurs dimensions liées à l’alimentation, et bien sûr c’est difficile de tout faire.
Je ne sais pas trop quel serait mon « classement », car cela change selon les jours. J’ai pris l’habitude de n’acheter que des produits biologiques, la plupart locaux ou sinon c’est commerce équitable et majoritairement sans emballages plastiques (je commence à avoir une bonne collection de bocaux!). En ce moment, je réduis le gluten donc il n’y a vraiment que les pâtes spéciales et un ou deux condiments type tofu, farine, algues ou légumes séchés que j’achète sous plastique. J’ai la chance de trouver mon avoine, mes graines et légumineuses en vrac. Le seul produit animal que j’achète est l’oeuf, et j’évite à tout prix les produits transformés (même les trucs veggies style simili carné).
En revanche, là où c’est plus compliqué, c’est au resto ou quand je suis invitée. Là, ma priorité c’est de manger végétarien, voire végétalien si c’est possible et que le plat me donne envie. Le facteur plaisir est important pour moi, et du coup je me permets parfois de petits écarts (un petit pain au chocolat par ci, un biscuit qui se présente à moi par là…). Depuis peu, je remange un peu de viande/poisson, mais très très rarement! Et je suis très difficile sur ce point.
En ce moment je me fais une detox fromage pour voir les effets sur mon corps mais sinon, c’est un peu mon point faible. ^^
Pour le local, je suis pour le privilégier, mais je ne me prive pas de choses que j’aime et qui viennent de loin, si c’est bio et équitable.
Bref, en gros, je m’applique un 70-80% de chaque critère pour rester un peu dans l’équilibre!
Merci pour ton avis sur le sujet 🙂 Je serais curieuse de savoir ce qui t’a motivé à remanger de la viande et du poisson et quels sont tes critères pour bien vouloir en manger ?
Hello! En fait, je commençais à vraiment mal vivre le fait de ne pas arriver à reprendre du poids, et sans certitude je pense que je ne mangeais pas assez de protéines. J’en mange des végétales principalement, mais je voulais voir si en remangeant un peu de viande ça changerait quelque chose. Surtout dans l’idée de varier les sources, mais je n’arrive pas à en manger beaucoup de toute façon (1 à 2 fois par mois a peine). Je ressentais l’envie d’en remanger donc je teste.
Pour les critères, je reste dans l’idée de consommer bio, local de préférence. Comme c’est pas évident à trouver (c’est surtout quand je vais chez mes parents, parce que j’en achète pas), j’en mange très rarement.
J’espère que tu parviendras à retrouver un poids qui te convient 🙂
Congratz. Ça prend du temps pour changer de mode de vie et pour atteindre nos objectifs idéaux. Oui il faut faire des compromis et je trouve que tu as trouvé à chaque fois des solutions adéquates. Que tu vas sans doute parfaire avec le temps. Je me pose une question et je précise que je n’ai pas d’enfants. C’est en lisant la partie sur les pâtisseries que tu toleres à des occasions exceptionnelles. Est ce que les enfants ont le sentiment d’être privés ? Ou est ce que qd ce sont par exemple les grands parents qui les gardent, ne les gâtent ils pas pour ‘compenser’ ? Ça arrive souvent je le constate avec mes parents vs mes neveux. Ils trasngressent ensemble allègrement les instructions des parents en leur absence et j’en suis témoin. Je suis mi amusée mi contrariée. Je sais pas si je dois être témoin ou dénoncer lol
Je n’ai pas d’enfants non plus… et si j’en ai, j’espère développer une approche alimentaire qui ne leur donne pas le sentiment d’être privés de quoi que ce soit mais qui leur permette de faire des choix qu’ils jugeront sains où et quand bon leur semblera.
Je partage un peu tous tes objectifs même si je n’ai jamais pris le temps de réfléchir à ce qui était le plus prioritaire pour moi.
Mais lors de ma dernière promenade au marché, j’ai réalisé que j’en avais un de plus « le côté humain ». En effet, depuis que j’ai entendu à 2 reprises le petit producteur local que j’aimais tant faire des remarques racistes, je ne peux plus me résoudre à lui acheter quoi que ce soit. Alors j’achète parfois un peu moins local mais un peu moins con. Enfin, heureusement il ne s’agit que d’une personne mais ça m’a fait bizarre de réaliser que du coup je faisais le compromis sur le local pour cette raison.
Je comprends car j’évite aussi les maraîchers peu accueillants ou sympathiques 😉 !
Merci pour ce bel article, complet, et bienveillant (ça fait du bien!).
La question des priorités s’est posée pour nous à notre arrivée dans notre petit village de Seine-et-Marne. Auparavant, nous avions facilement trouvé des regroupements de producteurs locaux et bio. Ici… Ce fut pendant un moment le dilemme: local & conventionnel, ou bio & moins local? Les marchés et autres regroupements n’étaient pas bio, il y avait bien quelques AMAP mais avec une attente…. et les contraintes que l’on connaît. Notre choix s’est donc porté sur les magasins bio, partant du principe que du bio (de saison, par contre, toujours), même récolté à l’autre bout de la France, sera toujours moins néfaste pour notre coprs & notre planète que du local plein de pesticides. Un choix comme un autre, hein, ça se discute. Heureusement, s’est ouvert dernièrement un système de panier bio hyper local à quelques km de chez nous. Le bonheur!
Ça c’est pour le quotidien à la maison… Après, pour les sorties à l’extérieur, nous ne boudons pas notre plaisir, tant pis, tant que ça reste végétarien (même si local et bio, c’est encore mieux ;)).
Encore merci pour cet article plein de tolérance!
C’est vrai que c’est compliqué de retrouver ses repères lorsqu’on déménage… j’ai connu ça quand j’ai débarqué à Freiburg où on ne trouve rien en vrac alors que sur l’Ile de Vancouver, où je vivais, je pouvais faire mes courses en mode zéro déchet… c’est difficile car j’ai le sentiment d’avoir fait un grand pas en arrière sur ce point ; ceci dit, ici nous mangeons 100% bio (ce qui n’était pas le cas au Canada), nous faisons toutes nos courses à pieds ou à vélo (alors qu’on les faisait en voiture là-bas) et on mange des fruits et légumes 100% locaux (en dehors de l’été pas grand chose ne poussait sur notre île donc la plupart des produits frais étaient importés d’autres provinces ou des USA). Voilà, c’est donc un mal pour un bien… l’essentiel est de faire du mieux que l’on peut en fonction de ses moyens et du contexte 🙂
Chez nous les priorités sont assez similaires aux tiennes, à deux points près: nous ne mangeons pas végétalien, et nous sommes encore loin du zéro déchet, même si nous y travaillons ;)…Par contre nous mangeons quasi exclusivement du fait maison (avec amour, bien sûr), toujours de saison, le plus possible local, et très majoritairement (et de plus en plus d’ailleurs) bio. Quand on s’habitue à manger sainement, il est difficile de revenir en arrière, on a envie d’aller toujours plus loin dans cette démarche ;)…
Manger du fait maison avec amour, c’est irremplaçable 🙂 !
N’est-ce pas 😉 !! Et il faut avouer que c’est meilleur (en principe :D)
Excellent article, je te suis à 100%. Je suis végétarienne depuis peu et ne mange que du local ou équitable, je privilégie bien entendu le bio aussi (car local n’est pas nécessairement bio). Mon petit garçon est né végétarien et je ne plaisante pas, c’est lui qui a motivé ma transition alimentaire, seule la vue de la viande le rebute et il refuse d’en manger depuis toujours. Comme quoi, peu importe notre âge, nos choix ont plus d’impact que ce que l’on pourrait imaginer. 🙂 bises
C’est chouette que tu aies soutenu ton fils dans ses choix dès le départ 🙂
Oh merci j’en suis contente, je me suis toujours dit que même si cela pouvait nous sembler ridicule, les enfants ont toujours de bonnes raisons à leurs réactions. Alors je décide d’être là pour le guider oui, mais pas pour lui imposer mes choix de vie, si j’estime que les siens ne le mettent pas en danger du moins ^^ A l’instant, il est d’ailleurs en train de s’exclamer « huuuuum, délicieux! » en mangeant ses tomates et ses carottes au petit déjeuner… je connais des parents pour qui il faudrait le voir pour le croire haha, alors oui je suis ravie de me laisser inspirer par cette toute jeune vie qui m’en apprend tous les jours 😉 Bises !
Bonjour Natasha, merci pour ce bel article qui prouve que les compromis font partie de l’engagement !!!
Merci d’avoir partagé tes engagements ! Bises.
Je t’en prie 🙂
Merci pour ce bel article inspirant, qui personnellement m’a donné envie de manger écologique. A Paris, je vais souvent à La Récolte pour me fournir en produits sains et locaux. Si ça vous intéresse.
Merci pour l’info !
Bjr Anaïs,
Je confirme La Récolte est un magasin vraiment génial avec une très belle philosophie et de belles valeurs même si beaucoup trop de produits carnés à mon goût. Elle organise actuellement un crowfunding.
Wow ! Étant végétalien depuis peu (7 mois) tu m’as vraiment apporté un plus dans ma conception de l’alimentation éthique (jusque là ma vision se limitait uniquement à la condition de vie des animaux d’exploitation).
Merci de pour le partage et pour ta compassion 🙂
Merci ! Je suis heureuse de savoir que cette lecture t’a apporté quelque chose 🙂
Bjr Natasha,
Article très intéressant comme toujours. Heureusement que l’on évolue car du temps que je vivais avec ma famille je mangeais toujours la même chose, peu varié sans être obliger de goûter un aliment. Ma maman a toujours cuisiné en fonction du goût et des envies de chacun donc il pouvait y avoir 3-4 repas différents.(3 enfants + les parents). Cuisiner ne me passionnait pas jusqu’à ce que j’ai mon propre appart et plus personne pour me faire à manger.
J’ai commencé à manger varié, de saison et de tout quand j’ai commencé à consommer bio puis végé. Si au départ le local n’était pas très important cela le devient même si je mange encore des aliments venant de loin. Je vais acheté par ex du quinoa « français » plutôt que celui du Pérou et bio local pour les fruits & légumes. Pour les noix de cajou par ex je modère ma consommation.
J’ai arrêté de vouloir tout faire moi-même même si les repas chez moi sont faits maison et idem pour celui du midi au travail. Il y a de très bons artisans/spécialistes dans leurs domaines.
Je suis une très grande adepte du vrac et j’ai la chance d’aller dans un mag bio qui en possède un très large au rayon sec avec aussi des propositions au rayon traiteur. J’ai investis dans les sacs à pains et en tissu pour le vrac, fruits& légumes. Pour le vrac du traiteur j’y vais avec mes bocaux.
Pour l’extérieur végétalien et si c’est bio local c’est encore mieux mais pas d’exigence de ce côté là sinon ce serait adieu à ma famille et amis.
Je remercie tous ces blogs, groupe FB(même si je n’y suis plus) qui me permette d’évoluer au fil des ans.
J’admire ta maman qui préparait plusieurs plats afin de satisfaire les goûts de chacun·e à table au cours d’un même repas !
Bonjour,
Je viens de relire cet article suite à tes posts instagram sur le local et il résonne beaucoup en moi maintenant que je suis indépendante et que je dois faire des choix moi aussi ! Chez mes parents il me suffisait plus ou moins de suivre leurs convictions (relativement écolo: de saison, souvent de bio, pas trop de viande…) et de les adapter à mon végétarisme. Maintenant, ma plus grande liberté m’a menée à être plus exigeante avec moi même: je suis végétalienne chez moi, je mange des produits frais et de saison, je fais mes courses en magasin de producteur et en magasin bio, etc… J’ai encore un effort certain à faire du coté du local auquel je ne faisais pas attention à part pour les fruits et légumes. Je ne parviendrais jamais, je crois à me passer de chocolat mais je pense pouvoir réduire ma consommation de céréales et de légumineuses lointaines ! Merci beaucoup en tout cas pour ce genre d’article et de posts instagram qui nous pousse à questionner nos habitudes et réflexe quotidiens 🙂