S’endormir en se laissant bercer par le mouvement des vagues. Ne pas fermer l’oeil de la nuit à cause du mal de mer. Être réveillée à l’aube par les rayons de soleil qui traversent les écoutilles. Écourter ses nuits pour tenir la barre. Plonger dans l’océan en guise de douche. Interrompre ses travaux pour observer le ballet des baleines. Jeter l’ancre pour faire de nouvelles rencontres et découvertes. Lever les voiles pour avancer…
Un voilier pas comme les autres…
Voilà quelques uns des aspects qui ont rythmé mon quotidien pendant une dizaine de mois alors que je voyageais à bord de Fleur de Lampaul, ancien voilier de charge en bois de 21 mètres de long reconverti en « voilier-école »… Une aventure que j’ai partagée avec 9 autres jeunes de 13 à 15 ans de 5 pays différents et qui nous a mené à travers une quinzaine d’îles de l’Atlantique, des Caraïbes et du Pacifique. Accompagnés de 6 éducateurs, nous avons tous embarqué dans le même but: sensibiliser les jeunes qui seraient les adultes du nouveau millénaire aux liens qui unissent l’homme et la nature. À chaque escale, nous passions 2 à 3 semaines chez des familles d’accueil dont nous partagions le quotidien.
Durant ce voyage, nous avions pour mission de partager nos découvertes, nos rencontres et nos réflexions à travers un site internet, des films-documentaires diffusés notamment sur la Cinquième en France, des livres publiés chez Gallimard Jeunesse et diverses conférences. Jusque-là dépitée par l’influence négative des médias sur la société, j’ai alors réalisé leur potentiel en tant que vecteur d’informations inspirantes et positives. De là est né mon désir de devenir photo-journaliste, dans l’idée de partir à la rencontre de peuples et d’individus porteurs de savoirs bénéfiques à la protection des richesses culturelles et naturelles de la planète, et de les partager. N’ayant pu concrétiser ce souhait, j’aime à penser qu’à travers ce blog je réalise mon rêve dans une certaine mesure, en partageant quelques belles initiatives et idées pour verdir la planète!
Je pourrais facilement écrire un livre et consacrer un chapitre entier à chaque aspect de cette expédition unique… Mais sur Échos verts il me semblait pertinent de partager les éléments de ce voyage qui, 15 ans après mon retour, continuent de nourrir mes réflexions et m’aident à trouver mes repères dans mon cheminement vers un mode de vie plus sain, plus éthique et plus écologique. Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de toutes ces petites choses du quotidien qui m’ont initiée au minimalisme et ont influencé mon rapport à l’espace, aux objets et aux nouvelles technologies.
Faire avec l’espace du bord
Pour commencer, lorsqu’on vit dans un espace restreint et que l’on partage celui-ci avec d’autres personnes, on ne peut se permettre de l’encombrer de possessions superflues. N’ayant qu’une simple étagère chacun en guise de rangement pour nos effets personnels, l’on ne pouvait emporter que le strict minimum à bord. En tout et pour tout, d’après mes souvenirs, ma garde robe se constituait de 5-6 T-shirts, 2 shorts, 1 jean, 1 pantalon, 1 maillot de bain, 1 polaire, 1 vareuse, 1 veste, 1 paire de chaussure ouverte, 1 paire de chaussure fermée, 1 paire de chaussures de marche, plus quelques sous-vêtements. Pour le reste, j’avais un duvet, des draps pour ma couchette, de quoi faire ma toilette, écrire mon journal de bord, envoyer des lettres, faire de la plongée en apnée et prendre des photos. L’on m’avait également offert à l’occasion de ce départ mon premier walkman et 2-3 cassettes… Et je ne pouvais évidemment pas laisser Zita, la poupée qui m’accompagne depuis ma naissance! En embarquant sur Fleur de Lampaul, j’ai donc laissé le superflu de côté et réalisé que j’avais besoin de très peu de choses pour vivre confortablement au quotidien: un premier pas vers le minimalisme.
Ce plan ne correspond pas exactement à celui au moment de mon voyage mais vous donne une idée de l’espace intérieur. Lors de notre expédition, il n’y avait qu’une couchette dans les cabines 1, 2 et l’espace maintenant appelé « Lits clots ». Le poste équipage comptait 2 couchettes. La cabine 3 qui comptait 4 couchettes (dont une double) était, avec les banquettes du carré, partagée par les 10 jeunes matelots que nous étions… En outre, l’espace WC était un placard de rangement et l’espace SDB comprenait juste un WC et un évier… le pont et l’océan étaient notre SDB!© Nordet Croisières
Faire avec les moyens et les ressources du bord
En plus de faire avec l’espace du bord, il faut, comme le dit si justement l’expression, faire avec les moyens du bord! Que ce soit pour réparer, cuisiner, ou vaquer à nos tâches quotidiennes, on n’avait pas toujours les outils ou objets adéquats à bord, ce qui nous poussait à nous adapter et à faire preuve de créativité pour répondre à nos besoins. L’un de mes meilleurs souvenirs reste celui de la douche aménagée sur le pont à l’aide d’un tuyau et d’une passoire. Trouvant cela difficile de nous rincer les cheveux en ayant à tenir le tuyau d’une main, l’un d’entre nous avait mis en place ce système lors des traversées. En outre, les ressources telles que l’eau douce, l’électricité et la nourriture étant limitées, l’on a très vite appris très vite à ne pas consommer plus que ce dont on avait besoin et à ne rien gaspiller.
Prendre soin de son chez soi
Fleur de Lampaul était et reste pour chacun d’entre nous plus qu’un simple voilier… Ce vieux gréement classé monument historique qui fêtera ses 60 ans en 2017 était notre maison, notre moyen de locomotion, un lieu d’apprentissage, de détente, de repos, de bavardages et de rencontres. Bien qu’il soit peu spacieux, il fallait l’entretenir minutieusement au quotidien, nettoyer le pont et l’intérieur de long en large, réparer, rénover et apprendre à préserver la majestuosité de ses voiles, les secrets de ses cales, la force de ses cordages et l’histoire de sa coque en chêne… Se sentir responsable des moindres recoins du lieu qui nous abritait nous a obligé à le traiter avec respect et à en prendre soin.
Vivre au rythme et au coeur de la nature
Bien que notre itinéraire ait été précisément élaboré plusieurs mois avant notre départ, il a parfois été quelque peu chamboulé à cause du mauvais temps ou du manque de vent. À une époque où beaucoup d’entre nous sommes submergés par les impératifs et les délais qu’il nous semble vital de respecter, vivre au rythme des vagues donne une toute autre dimension au temps. Cela nous force à ralentir et à respecter le rythme de la nature. En outre, lorsqu’on vit sur l’eau, la nature est omniprésente… Entre les mammifères marins et les oiseaux dont on croise la route, la faune et la flore que l’on peut observer en plongée, et les lieux sauvages inaccessibles par la route près desquels on peut jeter l’ancre, on n’échappe pas à la beauté et à l’importance de l’équilibre des éco-systèmes. De plus, l’espace restreint d’un 2 mâts nous donne naturellement envie de profiter pleinement de chaque opportunité d’être en plein air, que ce soit en vaquant à nos diverses tâches sur le pont ou en partant explorer les endroits abordés.
Se déconnecter
À bord de Fleur de Lampaul, on avait vite fait d’oublier l’existence des écrans… même s’il y avait un ordinateur et une connection internet à bord, ils étaient exclusivement utilisés par les adultes pour l’envoi des textes pour notre site internet et de nos “cartes postales” filmées hebdomadaires. Quant au téléphone, il n’était utilisé qu’en cas d’urgence et il va s’en dire que nous n’avions pas de télé… Sans toutes ces distractions, l’on est selon moi plus à même de profiter de l’instant présent, de faire preuve de créativité pour s’occuper, de savoir exploiter les ressources qui nous entourent pour se divertir et de profiter de la compagnie de nos co-équipiers! À l’heure où beaucoup d’entre nous sont hyperconnectés, voir accros aux nouvelles technologies, il est bon de se rappeler tout ce qu’un instant sans écran peut nous offrir.
Au cours de ce voyage, nombreuses de mes habitudes ont changé… certaines ont perduré à mon retour à terre, d’autres non. Mais comme beaucoup d’expériences, ce n’est pas nécessairement dans les semaines ni dans les mois qui suivent qu’on en tire des réflexions et des leçons qui nous permettent d’avancer et d’évoluer… parfois, cela prend des années. Ainsi, 15 ans plus tard, je réalise que plusieurs graines d’idées vertes qui s’étaient alors faufilées dans mon esprit m’ont inconsciemment guidée au cours des dernières années et ont fini par fleurir à un moment de ma vie où j’étais prête à les cueillir et à les replanter…
Si mon envie de vert a été déclenchée lorsque je me suis installée sur l’Île de Vancouver, il ne fait aucun doute que je dois la naissance da ma conscience éthique et environnementale à ce rêve voyage extraordinaire…
Pour assouvir la soif des plus curieux, je vous propose de découvrir les films de notre expédition disponibles sur youtube. Seule la version allemande s’y trouve mais les images en disent long… Et si vous apercevez une petite Gouly, c’est moi (c’est le diminutif de mon prénom indien). Soyez indulgents, j’avais 14 ans 😉 ! Voici donc l’épisode de notre rencontre avec les baleines à bosses sur le Banc d’Argent suivi de notre escale à Salt Cay, dans l’archipel des Îles Turques et Caïques. Vous pourrez visionner les autres films en suivant ce lien.
Par la suite, si cela vous intéresse, j’aborderai les thèmes du voyage et de la « scolarité » à bord d’un voilier…
ouahhhhh ! Quel voyage ! C’est une chance incroyable d’avoir pu vivre ça ! Ça me fait rêver ! Vivre avec le strict minimum pour s’ouvrir aux rencontrer, aux paysages ….ne pas se « polluer » l’esprit pour accueillir le mieux possibles tous les messages que la nature nous envoie. Merci de partager ça avec nous !
C’est vrai que j’ai eu une chance inouïe d’avoir pu embarquer pour une telle aventure… Merci à toi de partager mon bonheur avec tant d’enthousiasme… car à l’époque, j’ai eu droit à tant de regards et de réflexions d’ados jaloux que pendant des années, je n’ai osé parler de ce voyage!
Ça y est, un nouvel article préféré ! 😉 <3
Oh la la, mais quelle idée géniale, tu as dû passer une année incroyable… Comment avais-tu eu vent de cette initiative ? Tes parents t'ont laissée partir sans inquiétude ? Tu as gardé contact avec les autres enfants partis avec toi ? Bon, j'arrête les questions, sinon je me sens partir à l'infini… En tout cas, tu peux écrire d'autres articles sur ce sujet, c'est passionnant : mon rêve d'enfant !
(et je te réponds bien vite ! d'ailleurs, j'ai voté 4 fois pour toi, chut…) 😉
En effet, ce fut une année incroyable, si bien qu’aujourd’hui encore, quand je regarde les photos, les films et relis mes journaux de bord j’ai du mal à croire que j’ai vraiment vécu ça… J’ai entendu parler de Fleur de Lampaul via un magazine auquel j’étais abonnée à l’époque (L’hebdo des juniors)- en fait, j’ai participé à un concours dans ce magazine dans l’espoir de gagner le dernier prix (un livre d’horreur de la collection Chair de poule à laquelle j’étais accro!!) et à ma plus grande déception j’ai remporté le 1er prix de ce concours… soit une semaine pour un stage « Dauphin » dans l’Atlantique à bord de Fleur de Lampaul… Ayant grandi près des montagnes, l’idée de passer une semaine avec des inconnus à bord d’un voilier ne me disait absolument rien alors je n’avais aucunement l’intention d’y aller… mais finalement, ma famille n’ayant aucun projet de vacances cet été-là, je me suis dite que ce serait mieux de partir une semaine à bord d’un voilier que de ne pas partir du tout! Et je crois qu’à peine quelques heures après avoir posé les pieds à bord de ce vieux gréement, j’étais conquise… J’en ai alors appris plus sur son histoire, ses voyages précédents et le tour du monde en préparation pour l’année suivante. À mon retour, j’ai regardé tous les films de l’expédition précédente sur la Cinquième et je me suis imaginée à leur place… À la rentrée, j’ai commencé à préparer mon dossier de candidature pour l’expédition suivante; j’en ai touché deux mots à ma mère car les parents devaient également remplir une partie du dossier. Mais elle n’y a prêté guère attention- l’idée de m’envoyer au bout du monde avec des inconnus ne lui inspirait guère confiance, il faut l’avouer… Jusqu’à ce qu’elle jette un coup d’oeil à mon dossier de candidature et réalisant combien j’avais investi de temps et d’efforts, elle s’est décidée à chercher à en savoir plus sur les tenants et les aboutissants de ce projet. Et lorsqu’elle a lu la section informant les candidats de ne pas se faire d’illusion car il y avait des centaines de candidats pour 10 places seulement, elle n’a pas hésité à compléter mon dossier en se disant que je n’avais de toute façon aucune chance d’être sélectionnée… Pas de chance pour elle!!! Evidemment après cela, elle en a appris davantage sur le projet, rencontré l’équipage, les autres parents etc. et ça l’a rassuré… mais je pense malgré tout que cela n’a pas été facile au quotidien de savoir sa fille de 14 ans en pleine mer ou parmi des inconnus à terre. (Maman si tu me lis je te laisserai donner ton avis sur la question!). Quant aux autres jeunes, nous avons plus ou moins perdu contact jusqu’à l’arrivée de Facebook! Depuis, certains d’entre nous nous sommes revus plusieurs fois, surtout les filles car nous étions très soudées- on s’est d’ailleurs retrouvées en juillet en Irlande pour le mariage de la ‘cadette’ du groupe 🙂 Je répondrai avec plaisir à toutes tes autres questions de vive voix un jour j’espère 😉 Et d’ici la je me ferai un plaisir d’écrire d’autres articles à ce sujet! Merci beaucoup pour ton enthousiasme Ophélie 🙂
Oh my god, oh my god, oh my god! Pardon pour le juron! 🙂 Alors ça fait 2 nuits que je rêve de baleines qui sautent et là je vois ça!! Tu illumines ma journée, j’en ai des frissons !!
Quelle expérience magique ça a dû être! Ça y est , je veux partir en expédition sur un voilier!
Le premier commentaire sous cet article commençait par un « ouahhhhh ! « , le second par un « Oh la la » et toi tu continues avec un « Oh my god, oh my god, oh my god »! Ça me fait bien rire! Et comme ça me fait plaisir de voir que partager ce voyage provoque autant d’enthousiasme 🙂 Ca me change tellement des réactions (méchantes et jalouses) que j’ai pu avoir de mes ‘camarades’ de classe au moment de mon départ et de mon retour… Mais dis-moi, du coup, tu feras ton voyage à vélo avant ou après ton voyage en voilier?! 😉 Enfin, l’un n’empêche pas l’autre tu me diras!
C’est une très très bonne question! Il faut que je trouve un voilier qui veuille bien de moi et alors là ce sera avant le vélo 🙂
J’ai également voyagé à bord de Fleur de Lampaul, et même si ce fut moins longtemps que toi, ça laisse un trace… Une positive 🙂
Oh, chouette! C’était quand? Où es-tu allée?
J’ai fait pas mal de convoyages : manche, bretagne et méditerranée… De 2 jours à 1 semaine à même avoir le mal de terre 😉 Tout ça entre 2006 et 2011, une superbe époque!
c’est génial de pouvoir vivre une expérience pareille à l’adolescence !!!hate de lire la suite
Oui, il est certain que vivre une telle expérience à 14 ans c’est quelque chose… l’avantage je dirais c’est qu’à cet âge là j’étais encore très naïve par rapport à un bon nombre de choses alors je suis partie sans aucune appréhension… aujourd’hui, je me poserais mille et une questions avant de m’embarquer dans une telle aventure!
Il y a quelques années j’ai lu l’histoire de cette famille parti sur un voilier faire le tour du monde.Je serais bien parti moi aussi vivre une telle aventure. aventure humaine formidable, mais voilà je suis restée sur terre.
Heureusement qu’il y en a qui gardent les pieds sur Terre 😉
Magie…
Tu ravives en moi des souvenirs et des rêves complètement enfouis !!
J’étais une fidèle lectrice de l’Hebdo des Juniors et je me souviens avoir bavé d’envie en lisant l’histoire de ces adolescents qui avaient vu le monde depuis la mer !
Ne te prive surtout plus de faire partager ton récit malgré les jalousies, c’est une expérience incroyable qui vaut le coup d’être vécu, même par procuration 🙂
Tu me fais vivre un retour en enfance et si je constate qu’une envie de tour du monde me trotte dans la tête depuis quelques années, je n’avais pas réalisé que ça remonte en réalité à ma pré-adolescence (il y a 15 ans donc). Fleur de Lampaul…. 🙂
J’en profite pour te remercier pour tout le travail que tu fais sur le blog, sur la page Facebook, c’est très inspirant et indispensable !
Merci pour ton commentaire qui me fait tellement plaisir ! C’est finalement si rare de ‘croiser’ des personnes qui ont entendu parler de la Fleur ! J’espère que pour toi aussi ce rêve de tour du monde se réalisera… En attendant, je prévoie de publier d’autres articles au sujet de mon expérience à bord de la Fleur alors j’espère qu’ils te plairont autant que celui-ci… 🙂
Ohlala ! Je viens de découvrir ton blog et par conséquence cet article ! J’étais une inconditionnelle de ce programme sur la 5 ! Je me revois ado à vous voir avec tant de bonheur vivre toute cette aventure ! Je me souviens que je m’étais même renseignée pour tenter l’aventure mais c’est tombé à l’eau… Quelle chance tu as eu et quels parents formidables tu as eu pour avoir assez confiance en toi et en la vie pour te laisser vivre cette expérience ! Et bravo pour ce site qui semble être une pépite 🙂
Merci beaucoup pour ton commentaire Claire ! Je te souhaite la bienvenue sur Echos verts 🙂
Ça alors! Tu es la première personne que je « rencontre » à être partie sur Fleur de Lampaul! Ça me fait voyager des années en arrière! Fidèle lectrice de l’Hebdo des Juniors, je suivais les épisodes du voyage de Fleur de Lampaul sur la 5 et j’ai 2 livres de ces voyages. J’avais d’ailleurs postulé mais n’avais pas été retenue… Ah ça… c’est fou… J’entends parler régulièrement de Charles Hervé Gruyer (je n’avais jamais oublié son nom!) avec son projet de la Ferme du Bec Hellouin. C’est drôle de voir à quel point tout se recoupe sur la blogsphère 🙂
Ça alors, comme tu dis ! Tu sais que j’ai justement connu La Fleur grâce à l’Hebdo des Juniors ?! Il y avait un concours, j’ai eu la chance de gagner le 1er prix qui était une semaine à bord du voilier… C’est comme ça que j’ai connu les expéditions, découvert les films sur la 5ème et commencé à rêver de partir à mon tour ! Charlie, comme on l’appelle, continue ses beaux projets en effet. Le Bec Helouin est une ferme pilote en France dans le domaine de l’agriculture. J’espère pouvoir en parler sur le blog quand j’aurai fini son bouquin… Et je prévois aussi d’autres articles au sujet de mon voyage 🙂
Hé oui! Je me suis moi-même lancée dans un projet de permaculture au Chili (où tu es passée avec La Fleur si j’en crois l’épisode sur l’île de Pâques). La boucle est bouclée 😉 Au plaisir de lire tes différents articles sur ces sujets! Et je suis vraiment ravie pour toi que tu aies eu l’occasion de partir sur Fleur de Lampaul!
C’est vraiment gentil à toi ! Tu connais bien les épisodes dis donc ! La Fleur elle-même n’est pas allée jusqu’à l’Ile de Pâques, c’était bien trop compliqué. Donc seules deux jeunes de l’équipage (pas moi) y sont allées en avion pendant que le voilier et le reste de l’équipage étions aux Marquises. Ton projet a l’air vraiment super- je te souhaite bon courage pour la suite 🙂
Je suis tombée sur ton blog en faisant une recherche sur Dominique Loreau.
Il y a quelques années déjà j étais tombée sur une interview .
Autrefois je lisais Okapi. Il y avait eu un reportage sur Fleur de Lampaul qui m avait fait rêver .
J ai rempli le dossier (c était plusieurs années avant toi je crois) mais sans grande conviction vu le nombre de candidats et n étant pas très débrouillarde (les questions sous entendaient qu il fallait être polyvalente…)
Pourrais tu nous relater ce que tu avais mis dans ton dossier ?
Qu est ce qui t as le plus marqué?
Merci 🙂
Je crois que même si j’y consacrais un article je ne pourrais pas répondre entièrement à ces vastes questions ! Mais voici ce que je peux te résumer en quelques lignes… Concernant le dossier, si mes souvenirs sont bons (c’était il y a plus de 15 ans!!!), il fallait se présenter, parler de ses motivations et également réaliser un reportage photo sur notre vie quotidienne. Ce qui m’a le plus marqué, c’est encore plus difficile à dire (et j’avoue que je ne sais jamais répondre aux questions-superlatifs quel que soit le sujet !)… donc, en vrac : le fait que j’ai appris et retenu bien plus de choses durant mon expédition à bord de Fleur de Lampaul que plusieurs années de scolarité réunies, que vivre dans un espace restreint avec autant de personnes est un véritable défi et enrichissement personnel, que l’on n’a pas besoin de parler la même langue pour partager de bons moments et créer une complicité les uns avec les autres… Je reparlerai de cette expérience dans d’autres articles donc cela t’intéressera peut-être !
Ma chère Gouly, un ami m’envoie ce lien vers ton magnifique blog et j’en ai les larmes aux yeux ! Une grosse vague de souvenirs qui remontent, le vent du large, le grincement de la mâture ! Je te revoie, si sérieuse, si droite, si enthousiaste, une jeune personne tellement digne de confiance, toujours tournée vers les autres, et quand je te lis quinze ans après, je retrouve dans tes lignes la même rigueur et la même gentillesse ! C’était un privilège que de vivre une année avec une jeune comme toi, et les autres matelots n’étaient pas en reste, chacun avec sa personnalité !
Moi aussi, j’ai évité de penser à la Fleur pendant des années et puis avec le temps je mesure tout ce que cette tranche de vie, ces rencontres, m’ont apporté. Il y a 3 jours j’ai ressorti la maquette toute poussiéreuse du bateau et l’ai posée sur mon bureau… Et voilà ton récit qui arrive ! Tu vois, même à l’autre bout du monde et quinze ans après, nous sommes toujours reliés ! L’amitié est éternelle !
Ma Gouly, j’espère te revoir un jour prochain, tu es toujours bienvenue dans notre ferme ! Je t’embrasse fort, ainsi que tous les autres moussaillons/nnes devenus grands, et tes lecteurs aussi !
Charlie
Charlie, comme je suis touchée que tu aies pris le temps de venir faire un tour par ici… Merci pour ce message qui me va droit au coeur ! Je t’envoie plus de nouvelles par mail… A bientôt !
Je viens de tomber sur ton blog après avoir fait des recherches sur la Fleur… J’ai tout suivi à l’époque, les épisodes sur la 5, et les beaux livres que vous aviez écrits! J’avais fait la connaissance de la Fleur via le magazine « Je lis des histoires vraies », l’article s’appelait « Gaëlle et les dauphins » (je l’ai encore quelque part je pense!). J’étais aussi au départ et au retour de la Fleur à l’Ile d’Yeu, car moi aussi j’avais postulé pour le voyage. Je voulais au moins vivre ces deux moments extraordinaires en émotion! J’ai d’ailleurs toujours une photo de la fleur entourée par les nombreux bateaux lors du départ dans ma chambre, en Allemagne où je vis maintenant! Merci beaucoup de nous transmettre tes impressions avec 15 ans de recul! je me suis souvent demandé ce que vous étiez devenus après avoir vécu une telle aventure! Je vais donc me plonger plus en détail sur ton blog!
Bonne continuation, et merci de nous avoir permis de vivre votre aventure par procuration à l’époque, ça m’a tellement apporté!
Merci beaucoup pour ton message Ségolène ! Le départ et le retour de la Fleur furent des temps forts, tu dois en avoir de sacrés souvenirs aussi ! J’ai d’autres articles prévus au sujet de mon expérience à bord alors ça me fait plaisir de savoir que ce genre de partages t’intéresse 🙂 Dans quel coin de l’Allemagne vis-tu ? Je suis à Freiburg 😉
Oui! Je suis preneuse d’autres articles sur ton expérience à bord! J’en ai tellement rêvé de la Fleur!
J’habite à Trier, ce n’est pas très loin de Freiburg!
Un grand merci pour ton engagement personnel sur ce blog, j’ai découvert beaucoup de choses intéressantes en le parcourant (je n’ai pas encore tout lu bien sûr!). Notamment tes conseils pour ne plus utiliser de shampooing, je vais essayer de me passer de ceux de DM;)
Alors si tu passes par Freiburg, n’hésite pas à me faire signe 😉 J’espère que mes astuces pour se passer de shampooing te conviendront !
Quel rêve, merci de le partager! Je suis admirative et curieuse…Bon séjour au Bec Hellouin 😉
Je t’en prie Audrey et merci ! Mon passage au Bec Hellouin sera très bref mais je ne manquerai pas de partager mes impressions sur le blog 🙂
Le Fleur de Lampaul .. que ce nom résonne dans le lointain .. 15 ans ont passées, le ou les moyens par lesquels j’ai découvert son existence se sont effacés et sans ton article j’aurais été bien incapable de raccrocher ce nom à ce bateau et cette équipée. Ton très bel article a ravivé ma mémoire, mon rêve » d’en être « . Quelle expérience incroyable ce voyage a dû être !
Je viens de découvrir ton blog par l’intermédiaire de ton interview avec JUSTE et il semblerait bien que je n’en repartirais pas de si tôt 🙂
Merci pour ton commentaire Stéphanie et bienvenue sur Echos verts 🙂 J’ai encore tant de choses à partager à propos de ce voyage ; alors j’espère que tu prendras autant de plaisir à lire les autres articles à ce sujet !
Cet article m’a ému à un point… Je deviens trop sensible avec l’âge. Moi aussi j’ai suivi les aventures de Fleur de Lampaul quand j’étais jeune. J’aurais adoré pouvoir faire un voyage comme ça. Quelle chance tu as eu ! Et ça ne m’étonne pas que ce fut plus formateur que l’école. Tous les enfants devraient avoir cette chance, sortir de chez eux, aller voir le monde…
Ca me fait toujours plaisir d’avoir des commentaires de personnes ayant aussi connu les aventures de la Fleur ! De près ou de loin, ses voyages ont touché beaucoup de gens il me semble 🙂
Merci pour le lien vers PacificOcean, mais n’est-il pas possible d’avoir ces videos en français ?
Je ne les ai malheureusement as trouvées en Français sur internet…
Quel plaisir de lire ces récits sur la Fleur!
Jeune j’étais fan, j’avais suivi les reportages, j’ai aussi un livre et surtout à l’âge de 15 ans j’ai eu la chance de passer une semaine à bord!
Déjà 20 ans…ouf! Ça donne un coup de vieux! 🙂
Et ce qui est drôle, c’est que 12 ans après, j’ai retrouvé un ami de cette aventure au Canada! Et nous sommes aussi en contact avec un autre co-équipier qui est aux USA…comme quoi, les jeunes de la Fleur sont des explorateurs dans l’âme!!! 🙂
Bonne continuation.
C’est si loin et pourtant… La Fleur semble nous avoir marqué et ses beaux souvenirs nous guident et nous poursuivent très longtemps encore… que l’on y ai passé quelques jours ou plusieurs mois !
Je suis toute nouvelle sur ce blog et cet article m’a littéralement coupé le souffle ! Je n’ai que 16 ans, (je suis donc au sens propre une « enfant de l’an 2000 » 😉) et je donnerai n’importe quoi pour vivre cette même expérience… C’est juste magique ! Merci d’avoir partagé cette formidable aventure avec nous, et en ce qui me concerne, je suis à 10000% pour que tu écrive des articles un peu plus détaillés concernant les divers aspects du voyage !
Bienvenue sur Echos verts Cléo 🙂 Cela me fait très plaisir que cet article t’ait tant plu. Je n’ai malheureusement pas encore pris le temps de faire d’autres articles au sujet de mon voyage sur la Fleur, mais ça viendra j’espère ! En attendant, mon article au sujet de ma rencontre avec les peuples autochtones durant le voyage devrait te plaire 🙂
Bonjour ! Je me permets d’intervenir Cléopatre pour te dire que tu es jeune et je t’encourage de tout coeur pour vivre une expérience comme celle là où toute autre belle aventure qui te tient à coeur ! C’est super de pouvoir aller au bout de ses rêves et ainsi ouvrir les portes de l’avenir ! Best of luck ,
Super projet ! Ton récit fait rêver.
C’était une belle aventure en effet !
Une matinée émouvante à la lecture de ton article et ensuite des différents commentaires. Très souvent, les mêmes sentiments reviennent de la part des lecteurs, leur regret de n’avoir pu réaliser leur rêve. C’est dommage, mais ce que j’espère c’est que ces personnes permettront à leurs enfants de concrétiser leurs projets et surtout les encourager !
C’est une superbe idée que de parler de cette belle expérience que tu as vécue !
Pour répondre à la quesion d’AntigoneXXI : comme le dit Natasha, lorsque j’ai validé à la dernière minute (le délai d’envoi était bien dépasse et même que j’ai téléphoné au responsable pour lui demander de m’accorder un délai pour l’envoi, ce qu’il a bien voulu !) Compte tenu du nombre très important de candidats qui postulaient, Natasha n’ayant aucune expérience particulière, ni de la navigation, ni de la mer, j’étais persuadée qu’elle n’avait aucune chance d’être sélectionnée, et pour éviter qu’elle me reproche de ne pas l’avoir permis de participer à la sélection pour cette belle aventure, j’ai envoyé le dossier et ce sans grande conviction !
Cependant, le sort en a décidé autrement ! J’ai accueilli la nouvelle avec beaucoup d’émotion et j’ai fait de mon mieux pour faire de mon mieux pour les préparatifs pour cette longue et belle aventure. Mon esprit étant occupé par ces préparatifs, et à aucun moment mon esprit n’a été traverser par quelque inquiétude que ce soit, celle de la séparation avant tout, être séparée si longtemps de ma fille chérie de 14ans à peine, les risques de la mer, comment cela se passerait il avec des jeunes et des adultes qu’on connaissait à peine, et puis, à l’époque il n’y avait pas de portable et internet c’était les grands débuts !
Au moment du grand départ, j’étais sur l’embarcadère, et à ce moment une maman m’interpelle en me disant : ‘vous n’avez pas peur de laisser partir ainsi votre fille si jeune ? » Et c’est juste à ce moment précis que mon coeur s’est emballé, j’ai été envahie par mil et une inquiétudes et questions, mais à ce moment, c’était trop tard : Fleur de Lampaul levait l’ancre et je pleurais comme une Madeleine ! !!!
Tout le long de ce beau périple, j’attendais avec impatience une lettre de Natasha, souvent prise d’angoisses de temps en temps en attendant les nouvelles, mais au fur et à mesure que l’expédition avançait, même si sur le plan emotionnel, une telle séparation n’est jamais évidente pour le coeur d’une maman, je me sentais particulièrement heureuse d’avoir permis à ma fille de participer à cette belle aventure, inoubliable,
Je souhaite vivement que cette expérience puisse motiver plein de jeunes !
Que d’émotions en effet !
Je m’en souviens comme si c’était hier…
Bonjour Gouly,
Je pense que nous sommes de la même génération ( 76) ! Je suis tombé sur votre blog en faisant mes recherches sur fleurs de lampaul et son histoire. Merci à vous de nous refaire vivre cette aventure, sachez que j ai été très jaloux je fait partie de ces enfants qui aurait voulue etre vôtre place . Je suppose que c une expérience que vous oublierez jamais ! Avez vous eu l occasion de rencontrer les autres « enfants » des expéditions précédentes pour échanger. J’ai essayé également de trouver des livres sur vos aventures mais IL excite quant breton ….
En tout cas je vous merci pour c blog
Bonjour !
Je suis vraiment désolée de ne pas avoir répondu à votre commentaire plus tôt ! J’étais déconnectée en fin d’année, lorsqu’il a été publié, et il a dû se perdre dans les dizaines de commentaires qui m’attendaient à mon retour de vacances.
Effectivement, c’est une expérience que je n’oublierai jamais, elle m’a forgée, moulée, et permis de vivre la vie que je mène aujourd’hui…
Oui, j’ai rencontré les jeunes des autres équipages, lors du départ et du retour de mon expédition, à l’île d’Yeu.
Quant aux livres, ils sont désormais difficiles à trouver aujourd’hui… mais j’ignorais qu’ils avaient été traduits en breton ?!
Vraiment tes récits donnent envie Natasha ! Je ne peux qu’imaginer quelle expérience ça a dû être. Ce qui me désole en revanche, c’est que les autres ados t’aient jalousée alors que je suis sûre que tu les aurais fait voyager en leur racontant ton voyage s’ils avaient eu moins de « rancœur ». C’est vraiment dommage qu’aujourd’hui on soit incapable d’apprécier que les autres puissent avoir d’autres expériences, peut-être meilleures, ou peut-être pas, par rapport à nous.
Ohlala ! Mais comment étais-je passée à côté de ces articles sur ton expérience ! Heureusement que tu en a reparlé sur Instagram. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cet article et ta FAQ sur cette incroyable aventure !