C’est toujours avec beaucoup de nostalgie que je repense à ma grossesse. Jamais ne m’étais-je sentie aussi confiante, forte et épanouie que durant les 9 mois où j’ai porté notre enfant. Il faut dire que j’ai la chance de n’avoir connu aucun désagrément ni aucune complication d’ordre physiologique et je n’avais par ailleurs aucune raison apparente de me préoccuper de la santé de notre enfant. Pour le reste, je pense avoir su « cultiver » une certaine sérénité en prenant soin de moi, en me préservant – autant que faire se peut – de toute source potentielle d’angoisses et en « nourrissant » mon esprit de ce dont il avait besoin. Bien que nous ayons tou·tes des besoins plus ou moins différents durant la grossesse, je partage dans cet article tout ce qui m’a permis de vivre cette période de ma vie en toute sérénité en espérant que cela puisse être utile à certain·es d’entre vous.
L’accompagnement par une sage-femme
Lors de la première consultation chez la gynécologue suite à la confirmation de ma grossesse, ma joie d’être enceinte s’est soudainement transformée en angoisse : après nous avoir félicité·es, ma gynéco nous a tendu une pile de documents nous informant des diverses pathologies liées à la grossesse et des nombreux examens recommandés pour les déceler. J’ai alors rapidement compris qu’en dehors des quelques examens de base que seule ma gynéco pourrait effectuer, je préférais être suivie principalement par une sage-femme pour les contrôles mensuels, et ce dès le début de la grossesse. Ainsi, grâce à l’accompagnement plus global et personnalisé de ma (formidable) sage-femme, j’ai pu reléguer le côté médical (et angoissant) de la grossesse au second plan et apprécier pleinement le simple fait d’être enceinte. Nos rendez-vous, qui étaient bien plus que de simples contrôles, m’ont permis de me sentir véritablement accompagnée physiquement et mentalement, d’évacuer mes moindres peurs et de trouver des réponses à toutes les questions que je pouvais me poser. Jusqu’à notre premier rendez-vous, ma plus grande peur avait été de faire une fausse-couche ou bien que notre enfant soit malade ; cela me préoccupait quotidiennement, j’étais sans cesse en train de palper mon ventre à la recherche d’un signe de vie… Lorsque je lui ai fait part de cette angoisse, elle m’a dit la chose suivante : tant que tu n’as pas eu la confirmation qu’il y a un souci, alors tu n’as aucune raison de t’inquiéter. Ses mots m’ont fait tellement d’effet qu’à partir de ce jour-là, mes craintes se sont envolées et j’ai pu commencer à jouir pleinement de la présence de notre enfant au creux de mon ventre. Enfin, j’ai apprécié la disponibilité de ma sage-femme à qui je pouvais envoyer un texto ou que je pouvais voir ou appeler à tout moment, si j’en ressentais le besoin.
Préparation à l’accouchement
Bien avant de tomber enceinte, je m’étais déjà beaucoup renseignée sur l’accouchement, les différentes étapes du travail et quelques-unes des nombreuses manières d’envisager la mise au monde d’un·e enfant, car tout cela m’avait toujours fascinée. Je crois d’ailleurs que le simple fait de pouvoir vivre un accouchement me réjouissait tout autant que celui d’accueillir un être humain dans notre vie. Je savais néanmoins qu’accoucher serait une expérience physique et mentale particulièrement intense tout au long de laquelle j’aurais besoin de force, de confiance et de soutien. J’ai donc assez tôt ressenti le besoin de préparer mon accouchement afin de me défaire de tous mes doutes, peurs et questionnements au fil des mois et ainsi d’être aussi sereine que possible le jour J. Les choses et personnes suivantes m’ont aidée en ce sens :
- La lecture des livres le Guide de la naissance naturelle d’Ina May Gaskin et de Pour une naissance sans violence de Frédéric Leboyer (j’ai présenté ces deux ouvrages en détail dans l’article Les livres qui m’ont accompagnée pendant ma grossesse)
- Le documentaire L’arbre et le nid
- Les récits d’accouchement de mes amies
- Mon cours de préparation à l’accouchement
- Le cours d’hypnonaissance en ligne du site The calm birth school.
- L’expérience, la confiance et le soutien de ma sage-femme
- La confiance et le soutien de mon mari
Je vous parlerai plus en détail de ma préparation à l’accouchement dans un article à part entière.
Communiquer avec mon bébé
Prendre le temps de communiquer avec mon bébé quotidiennement, en la câlinant à travers mon ventre, avait un côté rassurant pour moi. En particulier les tout premiers mois où l’arrondi de mon ventre était à peine perceptible et où je ne la sentais pas bouger, cela me permettait de lui faire consciemment une place dans ma vie et de rendre sa présence au creux de moi quelque peu « palpable ». Puis, à partir du moment où j’ai commencé à la sentir bouger et réagir à mes caresses, ces moments d’échanges m’ont souvent réconfortée et confirmé que tout allait bien. Chaque jour, matin et/ou soir, je prenais quelques minutes pour me masser le ventre avec une huile qui sentait divinement bon ; un petit rituel quotidien qui me permettait de consacrer un peu de temps à notre enfant en pleine conscience, tout en m’offrant un moment de bien-être.
L’écoute, la présence et le soutien de mon mari
Si porter et mettre au monde notre bébé relevait principalement de ma responsabilité, il était très important pour mon mari comme pour moi qu’il soit aussi impliqué que possible dans cette grossesse tout en restant sensible à mes propres besoins. Ainsi, il m’a soutenu dans mon choix de planifier un accouchement à domicile, il a préparé tout le nécessaire en ce sens, il a participé au cours de préparation à l’accouchement, il était à mes côtés à plusieurs de mes rendez-vous avec la gynécologue et la sage-femme, il s’est lui-même occupé de leur téléphoner lorsque nous avions des questions ou besoin d’un rendez-vous, il s’est chargé de lire la paperasse autour des examens médicaux, etc. Tout cela m’a vraiment donné le sentiment que même si j’étais seule à porter notre bébé, nous étions deux à nous préoccuper de ma grossesse et de mon accouchement, ce qui m’a beaucoup allégé l’esprit durant ces 9 mois.
Me préserver des croyances et attentes des autres
Une fois ma grossesse annoncée, je me suis très vite sentie agacée par les remarques, questionnements et conseils non-sollicités que je recevais autour de ma grossesse, de mon accouchement et de la parentalité de manière plus générale. Même si cela ne partait jamais d’une mauvaise intention, j’ai trouvé les réactions de certaines personnes très infantilisantes et j’ai souvent déploré leur manque d’écoute, de sensibilité, ainsi que d’intérêt pour ma situation et mon ressenti personnels. Entre la collègue qui me répétait que « c’est sûr, tu attends un garçon » à chaque fois qu’elle me voyait, celui qui m’avait mise en garde contre les dangers d’un accouchement à domicile (sa tante étant sage-femme il savait tout sur le sujet) ou les mamans qui projetaient leur propre expérience sur ma grossesse, j’ai plus d’une fois eu l’impression d’être une « œuvre » de musée que chacun·e était libre de scruter, toucher, commenter. J’ai donc assez rapidement appris à éviter les personnes susceptibles de m’agacer ou bien à ne plus aborder le sujet de la grossesse, de l’accouchement ou de la maternité dans certains contextes. Cela m’a permis de préserver ma propre confiance et de ne pas gaspiller mon énergie !
Échanger avec d’autres parents
En même temps, j’étais très curieuse de savoir comment les personnes de mon entourage avaient vécu leur(s) grossesse(s), leur(s) accouchement(s) et leurs premiers mois en tant que parents. Pouvoir poser des questions à mes proches à ce sujet et les écouter partager leur propre expérience m’a fait beaucoup de bien. Cela a nourri mes réflexions, m’a ouvert les yeux sur d’autres possibilités et m’a aussi rassurée car je savais que j’aurai toujours une oreille attentive, expérimentée et bienveillante vers qui me tourner après la naissance de notre enfant.
Lâcher prise
Enfin, même si j’avais des souhaits pour mon accouchement et pour mon bébé, je n’avais pas fait de projet de naissance et je n’avais pas d’idées précises ou arrêtées sur un tas d’aspects de sa vie et de notre quotidien. Par exemple, tout le monde me demandait si j’accoucherais sans péridurale (en l’occurrence, ça ne fait pas partie des options pour un accouchement à domicile !), si notre bébé serait végane, si on utiliserait des couches lavables, si et combien de temps j’allais allaiter, si, si, si… etc. De toute évidence, j’avais à cœur de pouvoir accoucher sans assistance médicale et de faire des choix aussi sains, éthiques et écologiques que possible pour notre bébé. En même temps, il était important pour moi de ne pas me rajouter de pression inutilement avant même que notre enfant soit né·e, avant même de savoir comment je me sentirai après l’accouchement, avant même de savoir à quoi ressemblerait notre quotidien avec un petit être humain complètement dépendant de nous 24h/24… Si de manière générale j’ai tendance à vouloir tout contrôler ou presque, pour l’arrivée de notre enfant, je ne voulais pas que ce besoin de contrôle devienne source de frustration, de déception voire de culpabilisation, dans l’éventualité où je ne parvenais pas à remplir les objectifs que je me serais fixés. J’ai donc décidé, pour une fois dans ma vie, de lâcher prise, de ne pas chercher à anticiper à tous les niveaux, d’accepter de plonger dans l’inconnu et d’apprendre à être plus spontanée. Cela m’a beaucoup allégé l’esprit durant ma grossesse et ça m’a permis d’accepter les choses telles qu’elles se sont présentées et de faire les choix qui me (nous) semblaient être les meilleurs pour elle, moi, nous à l’instant T, aussi bien au moment de l’accouchement que par la suite.
Je me replonge deux ans en arrière, à tapoter sur mon ventre et guetter un petit (ou grand!) signe. Les câlins au travers du tambour de mon ventre, que j’ai pu les apprécier ! 🙂
Comme pour toi, j’ai énormément apprécié le suivi de nos sages-femmes et la compréhension de ma gynécologue qui était très décontractée elle. C’est finalement au travers de ma grossesse que j’ai découvert ce fabuleux métier qu’est celui de sage-femme.
J’ai également beaucoup d’admiration pour le travail de sage-femme depuis ma grossesse :-).
Merci pour cet article Natasha, c’est chouette de faire partager ce genre de conseils. J’ai commencé à travailler tôt (21 ans), et dans mon milieu professionnel quasi exclusivement féminin et trentenaire, je n’ai eu droit qu’aux détails de la grossesse et de l’accouchement que j’aurais préféré ne pas connaître… Ou en tout cas, pas tout de suite ! Du coup c’est un sujet angoissant pour moi, et lire ce genre de paroles est très apaisant, alors merci 🙂
Je suis vraiment contente de savoir que ce partage t’a fait du bien Lucile 🙂 !
Bonjour Natasha
Mes grossesses remontent (2012 et 2015 ) mais lire ton article me les a remémoré. Pour mon fils, j’étais dans une forme olympique, je prenais beaucoup de temps pour moi et j’étais enthousiaste. Je me suis dis que les femmes faisaient des enfants depuis la nuit des temps alors que moi aussi j’en étais capable. J’ai été suivi par un gynécologue à l’hôpital et je ne me suis pas trop posée de question. J’avais adoré le film 1er cri et le film bébé. Pour ma fille, je suis partie la fleur au fusil or chaque grossesse est différente et pour elle j’ai vomi des litres durant 4 mois! J’étais crevée et rien ne me soulageait. Et puis la 2ème fois je n’avais que peu de temps pour moi car je devais m’occuper de mon fils. J’étais plus au fait des choses et sur le moment j’ai envisagé un suivi par une sage femme plutôt que le gynéco mais je n’avais pas envie de faire différemment que pour mon fils alors on a eu le même suivi.
Une chose est sûre il n’y a pas mieux qu’un enfant pour vous obliger à lâcher prise, on dit d’ailleurs que d’abord on a des principes et puis qu’ensuite on a des enfants… ils nous obligent à nous adapter s’en arrêt.
Je crois qu’il n’y a pas de règles, pas de façons de faire mieux que d’autres. Chacun fait comme il peut, comme il croit sur le moment et l’essentiel c’est de le faire avec le cœur.
Merci pour cet article, tu me fais revivre de beaux moments
Merci pour ton témoignage Hélène 🙂
Merci pour cet article ! Comme toi, je n’ai pas aimé les questions posées par mon entourage sur nos choix de naissance, d’allaitement, etc. Maintenant que notre fille est née, les questions et les remarques sont encore plus présentes, sur le portage, le cododo, l’allaitement, les couches lavables. Nous passons pour des « extra-terrestres » qui « habituons » notre fille à être tout le temps portée, à dormir avec nous … alors que mon mari et moi faisons ce qui nous semble le mieux pour elle. Le regard des autres sur cette période si particulière où se mêle force intérieure et grande faiblesse émotionnelle est sans doute la chose la plus difficile à gérer pour moi.
Je te souhaite de pouvoir te préserver de ces nombreux jugements et questionnements… en espérant que ton entourage finisse par s’intéresser à vos choix plutôt qu’à les dénigrer.
Le yoga de Gasquet m’a bien aidée, dont une séance avec le papa. Et aussi une participation à une tente rouge avec une doula et des femmes inconnues, avec une chouette ambiance féminine maternante.
L’internet a sauvé notre allaitement. Pouvoir lire de bons conseils ou des récits d’expérience à 3 heures du matin a été précieux.
Ta liste de lecture est dans mes favoris, pour pouvoir la recommander à tous les futurs parents. Merci pour ton beau travail !
Cela me fait vraiment plaisir de savoir que tu partages mes recommandations de lectures autour de la grossesse !
Vive l’Internet, pour toutes les bonnes choses qu’il peut nous apporter 😉 !
Coucou Natasha,
Moi, française mariée à un allemand vivant en Suisse, j‘ai été perdue au début de la grossesse de notre premier dans ces multiples sources de cultures et habitudes. Les conseils ont été bienveillants mais m‘ ont parfois désorientée. Je crois que d´être infirmière puéricultrice m a aidée à connaître la physiologie.
Le bon sens de mon papa m´a énormément aidée.Pendant ma grossesse il m´a dit: tu verras sale tu le nettoies, triste tu le consoles et toujours tu l´aimes. Ma petite sœur a été enceinte très jeune et m´a aussi dit avoir fait comme elle pouvait, sans ressource financière. De voir son fils épanoui m´a aussi confortée dans „la simplicité“.
Enfin après être tombée enceinte rapidement par choix du second (nous avons eu quelques commentaires désobligeants à ce sujet, du genre „comme des lapins“, „et bah alors la contraception?“) j´ai pu m´émanciper de toute injonction. Ce fut très libérateur et apaisant.
Je dirais que ce qui me dérangeait et me dérange dans le discours des gens auprès des femmes enceintes et après des mères c‘est le côté dogmatique. Comme mère et femme le ressenti est à mon avis individuel, incarné et momentané. On fait comme on peut à un moment donné.
Voilà belle reprise et belle journée magali
Merci pour ton témoignage Magali !
« On fait comme on peut à un moment donné »… Exactement :-).
Merci Natasha pour ce partage. A 37 ans, je suis enceinte de mon premier enfant, après une première tentative qui s’est soldée par une fausse couche. Ce que je connais de la grossesse actuellement relève surtout de surtout l’aspect médical, et de la crainte que l’aventure s’arrête à nouveau. En tant qu’expatriée, je manque autour de moi de mères qui pourraient me parler de leur expérience ou me donner des conseils (mais heureusement, j’ai le soutien sans faille de mon compagnon).
Votre article plein de sérénité me fait beaucoup de bien. Il me rappelle que la grossesse est d’abord une belle expérience, qu’on peut choisir de se préserver des multiples sources d’angoisse, créer des petits rituels qui font sens, et être pleinement actrice dans la façon dont on souhaite vivre ce temps si particulier. Merci pour ce retour d’expérience positif et plein de douceur qui fait du bien au moral !
Je suis heureuse de savoir que ce partage vous a fait du bien !
J’espère que la suite de votre grossesse se déroulera sereinement et que vous rencontrerez des personnes avec qui échanger à ce sujet.
En tout cas, si vous avez des questions, n’hésitez pas !
Bonjour Natasha,
pas de grossesse, mais j’ai bien aimé ton article, car je trouve toujours intéressant de voir comment chaque fille aborde la sienne, notamment avec le jeu des hormones. Je me suis rendu compte du « pouvoir » de la grossesse avec une amie d’enfance. Elle, qui d’habitude est d’une nature stressée, la voir si sereine pendant sa grossesse a été une sorte de révélation (et résultat, je stressais à sa place qu’elle soit si peu stressée car j’avais peur du retour de bâton !).
Et je trouve que ton passage sur les attentes et croyances des autres peuvent s’appliquer à d’autres situations : il faut que les gens arrêtent de vouloir donner leurs « conseils », surtout quand on n’en demande pas ! Cela peut être une telle dose de négativité ! Je fais comme toi, j’essaye maintenant d’éviter ce type de personnes, mais pas toujours évident !
Il est vrai que certaines personnes se permettent de juger et donner des conseils (pour ne pas dire des ordres !) aux autres en toutes circonstances mais cela ne m’était jamais autant arrivé que durant ma grossesse et que depuis que j’ai accouché… C’est épuisant !
Coucou, actuellement enceinte de 32 SA, je me retrouve assez bien dans ton témoignage.
Par chance j’ai su être ferme dès l’annonce de la grossesse, sur nos choix et les réflexions pouvant en découler. Et l’entourage m’a laissé tranquille…
Au départ, notre gynécologue m’annonçant que tout les mois je la verrai pour une échographie, ma question a été « mais pourquoi ? », et au final elle est tellement bienveillante, portant haut et fort la puissance féminine et le prendre soi, que c’est un échange mensuel, avec un coucou à notre bébé et où elle s’intéresse à moi en tant que femme.
Maintenant nous sommes dans la préparation à la naissance. Nous avons fait le choix d’accoucher à la maternité, mais de limiter au maximum les interventions médicales et avoir accès à un accouchement naturel. Notre sage femme nous prépare en ce sens, mais n’hésite pas à rappeler la violence que peux avoir un accouchement naturel pour un premier enfant. Elle me force à lâcher prise, à savoir accueillir la douleur et ne pas culpabiliser le jour J.
Pour l’implication de mon conjoint, dès le départ il a été à 100%,et quand je vois d’autres couples, je suis tellement fière de notre alchimie. Cela fait rire les gens, mais comme nous disons ici, nous sommes enceinte, nous allons accoucher et nous allons allaiter. Un projet de couple de A à Z. Et quand il met la main sur mon ventre, et que notre fille viens y coller son petit dos, je trouve cette aventure fabuleuse.
Désolé pour ce roman et belle journée
Merci pour ton témoignage Aurelie, nul besoin de t’excuser pour sa longueur ! Ce fut un plaisir de te lire et je suis certaine que d’autres lecteur·rices trouveront ton partage réconfortant/inspirant 🙂
Bonjour Natasha,
Je te remercie pour cet article qui a une résonance particulière pour moi puisque je suis enceinte de quelques mois. Et alors que je suis ordinairement très anxieuse et assez stressée, je vis incroyablement sereinement cette période, quel plaisir de lâcher prise !
Tes précédents articles sur le sujet m’ont aussi été très utiles, en particulier, les références de livres et la réflexion sur les vêtements.
Bonjour Mathilde,
Je suis contente de savoir que mes autres articles autour de la grossesse et de la maternité ont pu t’être utiles 🙂
Je te souhaite une suite de grossesse aussi sereine que possible :-).
J’ai eu ma deuxième fille en janvier. Césarienne pour les deux: pour l’aînée, en urgence, parce que son rythme cardiaque avait dangereusement baissé, et pour la deuxième, césarienne programmée parce que la cicatrice de la première était trop fine pour tenter une voie basse. Pas du tout ce que j’imaginais il y a quelques années, mais j’ai curieusement très bien vécu ces deux accouchements ainsi que les grossesses. Ce qui m’a aidée à rester sereine, c’est les heures que j’ai passées à lire des articles sur tous les aspects de la grossesse et à visionner des épisodes de téléréalité (« One born every minute », si jamais). J’imagine que ça peut être anxiogène pour certaines de se rendre compte de toutes les complications possibles, mais moi, ça m’a aidée à me sentir prête pour tout ce qui pourrait arriver. Résultat: quand, à l’accouchement de ma première, la sage-femme m’a annoncé que là, tout de suite, on allait devoir sortir ma fille dans les prochaines minutes, c’est mon mari qui a paniqué, moi pas du tout. J’étais prête à plus ou moins tout. Après, évidemment, je suis consciente d’avoir eu de la chance, parce que finalement je n’ai pas beaucoup souffert, et j’ai eu des grossesses faciles. Mais en tout cas, j’ai appris tout plein de choses en attendant la venue de mes enfants et ça m’a aidée. Merci internet.
Bonne reprise au travail!
P.S: Petit point de grammaire: on écrit « Je savais que j’auraiS toujours une oreille attentive », « Tout le monde me demandait si j’accoucheraiS sans péridurale ». C’est du conditionnel passé (et non pas de l’indicatif futur simple) qui joue ici le rôle du futur dans une phrase tournée au passé. 🙂
Je me retrouve complètement dans ce que tu dis concernant l’intérêt de lire/écouter des récits d’accouchements divers. Plusieurs de mes ami·es craignaient de me faire peur en me racontant leurs expériences particulièrement compliquées alors que moi, ça m’aidait à me « préparer » à toutes sortes d’éventualités.
En revanche, je ne m’étais absolument pas préparée à la possibilité d’accoucher par Césarienne… j’avais si souvent visualisé mon accouchement par voie basse que je ne me voyais tout simplement pas accoucher autrement. Il faut dire aussi que c’est une expérience que je tenais vraiment à vivre… Mais mon accouchement fut long et compliqué, nous avons dû partir à la maternité au bout de 36 h de travail et faire naître mon bébé par Césarienne au bout de 47 h. Un an plus tard, je n’ai toujours pas digéré mon accouchement et je n’ai pas réussi à retrouver la confiance que j’avais en mon corps, en moi, en ma capacité de donner la vie ;-(.
Merci pour ces explications grammaticales, c’est corrigé :-).
Coucou Natasha,
Encore mon témoignage suite à ta réponse à Nathalie.
Pour notre premier nous avions planifié un accouchement à domicile. Malheureusement cette tête de bois était en siège et malgré tous nos essais il ne s’est pas tourné. Après un essai par voie basse, j’ai eu une césarienne. Pour le second après 18 mois et en raison d’une cicatrice trop fine j’ai aussi eu une césarienne. J’ai longtemps eu un sentiment d’échec, sachant que ma grand-mère a accouché de ses 5 enfants en siège par voie basse. Et puis travaillant dans la maternité ou j’ai accouché j’ai « recontextualisé » mes accouchements. L’accouchement en Suisse est peu physiologique et surtout très médicalisé. De même en Suisse les accouchements en siège sont à 90% des césariennes. J’ai fait comme j’ai dit: comme je pouvais à un moment donné, dans un contexte donné. J’ai eu par la suite une discussion avec une amie ayant accouché 2 fois en maison de naissance qui soulignait que j’avais mené mes 2 grossesses à terme, mes deux accouchements ont été suivis de post partum parfaits et mes allaitements se sont très bien déroulés aussi.
Et avec du recul j’ai toujours en tête ce que me dit notre pédiatre: choisissez vos combats, choisissez ou vous souhaitez investir votre énergie. Il disait cela quand mon deuxième mettait par tous temps ses bottes en caoutchouc, même pour dormir. Il me disait que cela promettait une grande indépendance et me demandait ou était le problème.
Ce conseil me sert beaucoup avec lui (il s’est par la suite, pendant 6 mois, ceinturé un ruban rouge autour de la taille dans lequel il glissait un baton de bois) mais aussi dans la vie de tous les jours et en repensant à mes accouchements. Je les ai portés, mis au monde et nous les éduquons en faisant du mieux que nous pouvons, à un moment donné, dans un contexte donné.
Voilà excuse le roman et bon dimanche, magali
Merci pour ton témoignage qui m’a fait réfléchir Magali.
Et puis encore un bon anniversaire à ta fille. J’ai cru comprendre que la semaine fût chargée et la fête pas comme tu/vous le désiriez. Nous avions pour notre premier fils fait un muffin aux pommes et un ballon. Bonne semaine, moins houleuse! Voilà cette fois je me calme!
Merci Magali !
Je lui ai fait mon gâteau poire-chocolat quelques jours plus tard :-).
Toujours pas de carte ni de cadeau (de notre part), mais tant pis, elle n’est pas à quelques semaines près, aha.
Merci pour ton article qui résume l’essentiel : s’entourer de personnes bienveillantes et positives, se préserver et se faire confiance. À appliquer aussi à la naissance de bébé (ce moment où les conseils jaillissent de toute part) et finalement dans tous les domaines de la vie. Pour ma part, le lâcher prise a été difficile pendant ma grossesse. J’ai été mapette à 5 mois 1/2 de grossesse et chaque jour était une petite victoire.
Bonjour
Et j’ajouterai qu’il ne faut surtout pas minimiser vos rendez-vous périodiques chez votre sage-femme échographe pour des examens prénatals complets, où vous pourrez en même temps abordez tous les sujets qui vous tracassent sur votre grossesse.