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Dans ma trousse de toilette presque zéro déchet – cosmétiques bio, accessoires réutilisables et routine minimaliste

Je crois qu’après le contenu de mon assiette et de ma garde-robe, c’est celui de ma trousse de toilette qui a été le plus chamboulé depuis que j’ai revu mes critères de consommation il y a 6 ans. Au départ, j’ai fait l’erreur de vouloir simplement remplacer chaque produit que j’utilisais par une alternative plus saine et écologique. Or, comme je l’expliquais dans l’article “Adopter les cosmétiques naturels en 4 étapes”, il me paraît important de commencer par identifier ses besoins avant de renouveler ses soins. En effet, lorsque notre routine d’hygiène a été conditionnée par une société qui pousse à la consommation et qui renforce certains diktats de l’apparence, on réalise bien souvent que plusieurs des produits que nous utilisons et des gestes que nous faisons machinalement sont complètement superflus.

Au fil des années, j’ai donc appris mieux identifier les besoins de ma peau et de mes cheveux, à comprendre l’impact de l’usage de différents produits sur eux et à me délester de certaines normes et pressions socioculturelles. Tout cela m’a permis d’adopter des produits plus sains et plus efficaces, de simplifier ma routine hygiène et d’alléger à la fois le poids de ma trousse de toilette ainsi que celui de ma poubelle ! Après avoir assez longuement tâtonné, il me semble enfin avoir trouvé des soins parfaitement adaptés à mes besoins depuis l’an dernier. J’ai surtout appris à ne pas m’ancrer dans une routine et à adapter les produits que j’utilisais ainsi que leur fréquence d’application au fil des changements et des saisons.

PRODUITS

J’ai 5 produits de base dans ma trousse de toilette et si les marques que j’utilise peuvent varier, mes critères d’achat sont toujours les mêmes : produits 100 % véganes, ingrédients biologiques et naturels, fabrication locale et emballage réutilisable, recyclable et/ou compostable.

Savon saponifié à froid (SAF)

Le savon saponifié à froid (auquel j’ai consacré un article entier) est le tout premier cosmétique solide que j’ai adopté lorsque j’ai fait mes premiers pas vers la cosmétique naturelle. Au départ, je l’utilisais pour me laver le corps, le visage et les mains mais depuis l’an dernier, je ne l’utilise plus que pour me laver les mains. Je trouve le brossage à sec bien plus efficace pour me débarrasser les peaux mortes et le lavage à l’eau suffisant pour nettoyer le corps et retirer les éventuelles odeurs de transpiration. Je me savonne tout de même entièrement après m’être baignée dans un lieu public (piscine, lac, océan, etc.).

Du côté des déchets : la plupart des savons des marques bio sont vendus dans un emballage papier/cartonné recyclable/compostable (il s’agit soit d’un simple bandeau, soit d’un emballage recouvrant le savon en entier).

Prix d’un savon : les prix des savons bio SAF sont très variés, allant de 4 à 16 euros pour 100 g. Personnellement, je dépense en moyenne de 4,50 à 6,50 euros par savon.

Mes marques préférées : Savonnerie Herbe Folle, Savonnerie du Cèdre, Le Moly

Shampoing solide

Après avoir testé diverses poudres nettoyantes et le lavage à l’eau, j’ai fini par adopter le shampoing solide par souci de simplicité (si vous ne connaissez pas bien ce type de produit, je vous invite à lire mon article “Zoom sur les shampoings solides”). Je me lave les cheveux 2 à 3 fois par mois et pour être plus efficace et gaspiller moins d’eau, je ne les lave pas sous la douche. Je bascule simplement la tête par dessus la baignoire, je mouille mes cheveux, je ferme le robinet le temps de les savonner et de bien masser mon cuir chevelu, puis je rince.

Du côté des déchets : comme pour les savons, la plupart des shampoings solides des marques bio sont vendus dans un emballage papier/cartonné recyclable/compostable.

Prix d’un shampoing : les prix varient de 8,50 à 10 euros pour 50 g de shampoing.

Mes marques préférées : Lamazuna et Veda.

Hydrolat

L’été dernier, après avoir réalisé combien l’eau (très calcaire) et le savon m’asséchaient la peau, j’ai décidé de ne plus en utiliser pour me laver le visage. Depuis, je me contente de vaporiser un hydrolat aux propriétés purifiantes et/ou hydratantes sur mon visage que j’essuie ensuite à l’aide d’une lingette. Ma peau ne tiraillant plus comme après un lavage à l’eau et au savon, je n’ai plus besoin d’appliquer systématiquement un soin pour l’apaiser après l’avoir nettoyée. Il m’arrive également d’utiliser un peu d’hydrolat pour me rafraîchir les aisselles.

Du côté des déchets : la plupart des hydrolats sont vendus dans des flacons en plastique ou en verre, voire en aluminium. Certaines marques vendent au choix des flacons avec ou sans embout vaporisateur, ce qui permet de réutiliser le même embout à chaque fois et de réduire ses déchets plastique.

Prix d’un hydrolat : les prix vont de 5 à 12 euros pour un hydrolat de 200 ml réalisé à base d’une seule plante. Il existe également des mélanges d’eaux florales et dont les prix, beaucoup plus élevés, varient de 14 à 28 euros pour 100 ml.

Mes marques préférées : je tâtonne encore pas mal du côté des hydrolats, n’ayant pas encore trouvé le meilleur compromis au niveau prix/efficacité/déchet. Jusque-là, j’ai testé et aimé les hydrolats simples des marques Primavera et De Saint Hilaire ainsi que les mélanges d’hydrolats des marques oOlution et Pachamamai (ces deux derniers sont mes préférés mais vu le coût et la quantité que j’utilise, je ne peux malheureusement pas me les offrir en soins de base). Je pense que la prochaine fois, je testerai l’un des hydrolats de Bioflore conditionnés dans une bouteille en verre de 1 litre et que j’en transvaserai dans un petit flacon récup’ avec embout vaporisateur de 50 ml pour en faciliter l’usage au quotidien.

Crème pour le visage

Pendant 4-5 ans, j’ai été une adepte de l’oleogel (dont je vous parlais dans cet article consacré à mes soins du visage) mais notamment après avoir lu Dans ma peau de Yael Adler, j’ai réalisé que l’huile végétale – dont on vante pourtant tellement les mérites dans la cosmétique naturelle – pouvait retirer plus de sébum que nécessaire et donc être très asséchante pour la peau. Et je dois bien reconnaître qu’après quelques années passées à appliquer de l’huile sur la peau de mon visage qui avait toujours été plutôt mixte à tendance grasse jusque-là, celle-ci était de plus en plus sèche. C’est pourquoi j’ai fini par remplacer l’oleogel par une crème composée d’un mélange d’huiles végétales, de beurres végétaux, d’extraits aqueux et d’huiles essentielles. Depuis, ma peau est de plus en plus normale – même si je ne vous cache pas qu’il lui arrive de redevenir très sèche par moments (c’est le cas depuis la fin de ma grossesse notamment).

Du côté des déchets : la plupart des crèmes sont malheureusement conditionnées dans des flacons ou des tubes en plastique. Certaines sont toutefois vendues dans des flacons ou des petits pots en verre.

Prix d’une crème : le prix d’une crème bio est extrêmement variable – ça va de 10 à presque 100 euros pour 50 ml !

Mes marques préférées : j’utilise la Whole Again de oOlution (un flacon de 30 ml me dure environ un an étant donné que je n’en applique pas tous les jours). J’ai également pu tester une crème réalisée sur mesure d’Egotopie qui m’a bien plue.

Baume multiusage

Pendant plusieurs années, j’ai aussi utilisé de l’huile végétale pour nourrir mes lèvres, mes mains, mes jambes et mes cheveux. Je n’utilisais pas forcément la même huile pour tout (coco pour les lèvres, sésame pour le corps et chanvre pour les cheveux) et je ne trouvais pas cela très pratique au quotidien comme en voyage. J’ai donc fini par les délaisser au profit d’un baume solide réalisé à base d’huiles et de beurres végétaux convenant aussi bien à mes lèvres, qu’à ma peau et à mes cheveux. Bien que j’aime utiliser ce produit en été car il fond très facilement au contact de la peau, son application est plus laborieuse en hiver. C’est pourquoi, par temps froid, je préfère utiliser un baume fondant à la place.

Du côté des déchets : les baumes solides sont généralement emballés dans du papier et les baumes fondants sont vendus dans des pots en verre ou en métal.

Prix d’un baume : de 4,50 à 28 euros pour un baume solide de 20 g et de 6 à 100 euros pour un baume fondant de 50 ml.

Mes marques préférées : du côté des baumes solides, le meilleur rapport qualité-prix est celui de Savon Stories. Par contre, je préfère le format du baume de Lamazuna, plus pratique à appliquer et à transporter. Pour le baume fondant, j’ai seulement testés ceux de Clémence et Vivien et outre leur prix très accessible, j’apprécie particulièrement le fait qu’il existe deux formats – j’emporte le plus petit dans mon sac à main et en voyage.

Autres produits que j’utilise très ponctuellement

Le savon SAF, le shampoing solide, l’hydrolat, la crème pour le visage et le baume multiusage sont 5 produits que j’utilise de manière régulière. Mais il y en a aussi d’autres qui me servent de manière très ponctuelle dont le bicarbonate de sodium et l’huile végétale. Lorsqu’il fait chaud et que je n’ai pas la possibilité de m’essuyer/me rafraîchir les aisselles comme je le fais habituellement pour éviter le développement de bactéries liées aux odeurs de transpiration sans utiliser de déodorant, j’applique un peu de bicarbonate de sodium sous les aisselles (je n’en achète pas exprès puisque j’en ai toujours dans ma cuisine). Quant à l’huile végétale, j’en utilise généralement pour me masser certaines parties du corps et, beaucoup plus rarement, sur le visage. La peau de mon visage étant particulièrement sèche depuis la fin de ma grossesse, j’étale une petite goutte d’huile de mirabelle sous ma crème et cela fait une réelle différence. Comme expliqué plus haut, je ne préfère toutefois pas mettre de l’huile trop souvent sur mon visage au risque de dessécher ma peau davantage. Cela reste donc un usage très ponctuel.

ACCESSOIRES

Du côté des accessoires, je privilégie les alternatives réutilisables, en matériaux durables, de préférence compostable ou recyclable.

Brosse à dents

Après avoir utilisé des brosses à dent avec un manche en bambou pendant quelques années, j’ai préféré opter pour une brosse à dents 100 % recyclable et fabriquée en France à tête interchangeable de la marque Lamazuna. Ce modèle est composé d’un manche en bioplastique (70% de dérivés de ricin et 30% de plastique pour résister à l’humidité et aux frottements), il est assez solide pour durer toute une vie et il peut être, au même titre que les têtes,  récupéré et recyclé par Terracycle. Une brosse à dent (manche + tête) coûte 7,50 euros et une boîte de 3 recharges coûte 9,90 euros. Donc après l’investissement initial dans le manche, si l’on change de tête 4 fois par an, cela revient à 13,20 euros par an pour les recharges.

Gobelet

Pour éviter de gaspiller de l’eau pour me laver les dents, je remplis un gobelet d’eau. J’y trempe ma brosse à dents pour l’humidifier et une fois que j’ai terminé mon brossage, j’utilise l’eau du gobelet pour me rincer la bouche et laver ma brosse à dents. Comme expliqué dans mon article au sujet des alternatives naturelles au dentifrice, c’est un produit que je n’utilise plus depuis des années – un bon brossage méticuleux à l’eau me suffit largement et mes visites annuelles chez la dentiste l’ont bien confirmé jusqu’à présent.

Lingettes réutilisables

J’utilise deux types de lingettes : des disques en coton et des carrés, plus grands, en bambou. Les premiers me permettent de me nettoyer le visage après l’avoir vaporisé d’hydrolat. Les seconds me sont utiles lorsque je souhaite simplement me nettoyer les parties intimes et les aisselles à l’eau sans passer entièrement sous la douche. J’utilise les disques en coton et en chanvre d’oOlution et les carrés en bambou des Tendances d’Emma. J’aime particulièrement ces derniers, très souples, absorbants et agréables à utiliser.

Peigne

Lorsque j’ai abandonné le shampoing conventionnel, je suis devenue une adepte du brossage – à l’aide d’une brosse à poils en fibres végétales – pour bien répartir le sébum sur mes longueurs et faciliter l’espacement des lavages. Puis, après quelques années de “désintoxication” du cuir chevelu, ma production de sébum s’étant naturellement régularisée, le brossage a fini par me sembler superflu. Je n’utilise donc plus qu’un peigne pour me démêler les cheveux et après avoir longtemps utilisé un peigne fin, trop pénible à nettoyer et paraît-il pas très adapté aux cheveux épais, j’ai préféré opter pour un peigne à dents larges de la marque France’in Paris. Ce dernier est en bois de hêtre, vernis à l’huile de lin pour assurer son imperméabilité et fabriqué en Italie.

Coupes ongles

Il n’y a pas grand-chose à dire sur cet accessoire si ce n’est peut-être que j’en ai deux : un gros et un petit. Pendant longtemps, je n’avais qu’un petit coupe ongles mais après en avoir cassé deux en me coupant les ongles très durs des orteils, j’ai décidé d’en avoir un petit pour les mains et un plus gros pour les pieds. J’avais acheté les miens à Boots, en Angleterre, il y a une bonne quinzaine d’années.

Lime à ongles

Étant donné que j’aime bien me laisser pousser les ongles (très, très longs), la lime m’est indispensable pour les sculpter joliment ! J’utilise une lime à ongles en verre depuis une bonne quinzaine d’années maintenant et c’est vraiment le matériau que je trouve le plus agréable. Le seul inconvénient, c’est que j’en ai déjà cassé deux en les transportant. Celle que j’utilise actuellement (et qui est cassée !) est de la marque Anaé (achetée au magasin Welcome Bio Bazar à Paris il y a 2 ans) qui est vendue dans un joli étui en bois. Comme il va falloir que je la remplace, je me dis que c’est peut-être l’occasion de tester la nouvelle lime en pierre naturelle de Lamazuna.

Pince à épiler

J’ai une petite pince à épiler en inox très classique qui me sert tout simplement à enlever les petits poils qui peuvent me gêner… Mais je vous rassure, je ne m’épile pas entièrement avec une pince à épiler !

Autres accessoires que j’utilise très ponctuellement

J’utilise également quelques autres accessoires de manière plus aléatoire. Pour me nettoyer les oreilles, j’utilise simplement l’auriculaire lorsque je suis sous la douche mais avant d’opter pour cette méthode, je n’étais équipée d’un cure oreille en inox. Ne sachant qu’en faire, je l’ai gardé et il m’arrive de l’utiliser lorsque, parfois, entre deux douches je ressens le besoin de me nettoyer les oreilles. J’ai également une brosse pour le corps en bois et en fibres végétales pour le brossage à sec que, pour le coup, j’aimerais pratiquer de manière plus fréquente – au moins une fois par semaine et avant chaque douche dans l’idéal. C’est vraiment le meilleur moyen selon moi de se débarrasser des peaux mortes et d’avoir la peau douce mais en dehors de l’été, j’ai du mal à me motiver à le faire régulièrement. Enfin, même si j’ai grandement réduit ma fréquence d’épilation et complètement arrêté de m’épiler certaines zones du corps, je n’ai pas complètement réussi à m’affranchir de la pression sociale poussant les femmes à devoir cacher/éliminer leurs poils. Je vais généralement chez l’esthéticienne 2 fois par an et entre ces deux visites, j’utilise soit un rasoir (il s’agit de rasoirs jetables achetés bien avant ma démarche zéro déchet et dont j’écoule le stock avant de m’en passer définitivement), soit la tondeuse électrique de mon mari pour les jambes ainsi que pour les aisselles (j’utiliserai exclusivement cette dernière lorsque j’aurai usé mes derniers rasoirs jetables).

Routine

Enfin, pour résumer, voici un aperçu de ma routine de soins quotidiens / hebdomadaires / mensuels.

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