Depuis le jour où j’ai appris à décrypter la beauté des lettres qui s’assemblent, des sons qui se forment, des mots qui se suivent, des phrases qui nous emmènent ailleurs, ici-même ou au coeur de soi-même, à une époque révolue, actuelle ou à imaginer, la lecture est devenue mon loisir préféré…
Je me souviens encore de la joie des mercredis matins passés à flâner à la bibliothèque de la Bajatière, de la beauté des poèmes lus, relus et récités jusqu’à les connaître par coeur, de l’impatience de recevoir un nouveau livre de L’école des loisirs chaque mois, de l’excitation à l’idée qu’un nouveau titre paraisse dans la collection Chair de Poule, du bonheur de voir mon magazine hebdomadaire préféré débordant de la boîte aux lettres au retour du collège…
Si aujourd’hui je lis moins de poèmes, moins de fiction et je ne lirai pour rien au monde une histoire d’horreur (suis-je la seule à devenir de plus en plus peureuse avec l’âge ?), je ne lis pas moins pour autant… La lecture est pour moi un merveilleux moyen de m’évader, d’éveiller ma créativité, de trouver de l’inspiration et de m’informer sur des sujets qui m’intéressent. J’aime le fait que la lecture est un loisir qui peut se pratiquer à peu près n’importe où et n’importe quand et pour n’importe quelle durée… Dans le bus ou dans le confort de son canapé, à la pause déjeuner ou avant d’aller dormir, pour quelques minutes ou d’innombrables heures !
Partout où j’ai vécu, partout où je suis allée, je me suis toujours assurée d’avoir de quoi lire sous la main. Malheureusement, mon amour de la lecture a fait de moi une victime de deux syndromes : l’ETL (l’Envie de Tout Lire) et la PML (la Peur de Manquer de Lectures). Ainsi, quand je fais un tour à la librairie, “juste pour voir”, je ressors rarement avec moins de quelques livres sous le bras et quand je pars de chez moi pour quelques jours, mes lectures remplissent les ⅔ de mon sac…
Or, plus le temps passe, plus je réalise que mon ETL et ma PML sont un véritable frein dans ma quête d’un mode de vie plus écologique et minimaliste… J’ai beau trier et donner régulièrement, les étagères de ma bibliothèque ne désemplissent pas. S’il est hors de question pour moi de ne plus posséder aucun livre du tout et de réduire la place que je consacre à ce loisir, j’aimerais tout de même réfléchir à différents moyens d’être une lectrice plus responsable et m’informer sur l’impact écologique du monde du livre (papier ou numérique) de manière plus générale. J’aimerais aussi en savoir plus sur les magazines, les revues et les maisons d’édition responsables et engagés, afin de choisir plus scrupuleusement les ouvrages dans lesquels je souhaite investir.
Si vous aussi vous souffrez d’ETL ou de PML, que vous avez simplement envie d’en savoir plus et/ou de partager vos astuces et expérience autour de l’une de ces questions, je vous invite à relever ce nouvel éco-défi qui se déroulera en 4 étapes avec moi !
Pour commencer, je vous propose de faire le tri dans notre collection de livres, magazines, revues et de faire :
- Une pile à garder/à prêter : avec ces livres/magazines/revues que l’on relira avec plaisir, dans lesquels on viendra puiser de l’inspiration ou se remémorer certaines informations, dont on parle si souvent qu’on donne à d’autres l’envie de les lire et donc de nous les emprunter ou ces livres que d’autres personnes partageant notre toit aimeront découvrir.
- Une pile à offrir : les livres font, à mon sens, des cadeaux d’occasion de choix. Surtout lorsqu’ils ont été lus à peine une fois et conservés en bon état, ils sont comme neufs… et même s’ils sont un peu cornés, l’essentiel n’est-il pas qu’un livre puisse être lu du 1er au dernier mot ? Alors pourquoi pas mettre de côté une pile de livres qui plairaient à certains membres de notre entourage et que l’on pourra leur offrir à la prochaine occasion ?
- Une pile à échanger/ vendre ou donner : il y a peut-être dans notre bibliothèque des ouvrages auxquels on n’est pas particulièrement attaché et qu’on ne saurait à qui offrir. Dans ce cas-là, plusieurs options s’offrent à nous : à l’instar des troc party destinés à l’échange de textiles, on pourrait organiser une soirée « troc-livres » avec ses amis pour échanger nos lectures, les donner à des personnes, associations ou autres qui en auraient l’utilité, les vendre lors de brocantes ou via internet par exemple. Les magazines et revues peuvent également être laissés dans les salles d’attente.
- Une pile à transformer : enfin, si l’on a des livres en mauvais état, dont il manque des pages ou dont certains passages sont illisibles par exemple, on peut garder les pages lisibles pour laisser libre court à notre créativité sous forme de « Black out poetry » par exemple. Quant aux vieux magazines et revues, il peuvent se transformer ou enveloppes ou en jolies cartes pour nos courriers !
Cette étape sera également l’occasion de faire le plein d’idées pour maintenir une bibliothèque minimaliste en explorant les différentes possibilités de partages, d’échanges et d’emprunts de livres autour de chez soi : bibliothèques municipales, systèmes de partages entre collègues/amis/voisins, give-box etc.
À l’heure où le numérique est roi, beaucoup de personnes sont persuadées que dans tous les domaines, la version électronique est toujours plus écologique que la version papier… mais ce n’est pas aussi simple que ça malheureusement ! Entre la fabrication des appareils, l’énergie utilisée pour les alimenter, celle pour le stockage de données, comme j’en ai souvent parlé, l’impact écologique des nouvelles technologies n’a rien de virtuel.
Durant cette seconde étape, je vous propose donc de nous renseigner sur l’impact écologique de l’impression des livres et sur celui de la fabrication et de l’usage des liseuses. Ce sera aussi l’occasion de discuter de nos expériences et de nos préférences en terme de supports de lecture, de leurs avantages et inconvénients.
Je lis certainement autant de magazines et de revues que de livres. Étant donné que je ne regarde ni n’écoute le journal « classique » à la TV ou à la radio, ce sont mes principales sources d’information sur les sujets d’actualité qui m’intéressent.
Pour cette 3ème étape, je vous propose donc de partager nos coups de coeur pour les magazines et revues engagés : ceux qui parlent de questions d’actualité autour du bien-être, de l’éthique et de l’écologie et qui méritent bien une petite place dans notre bibliothèque !
Si je suis pour l’emprunt et le partage de livres, il m’importe également de soutenir les auteurs et leurs éditeurs qui suscitent des réflexions et propagent des solutions pour un quotidien plus sain, plus éthique et plus écologique, en achetant directement leurs ouvrages.
Pour terminer, je souhaiterais donc découvrir et mettre en avant les maisons d’éditions engagées : autant celles qui font attention aux conditions d’impression de leurs livres que celles qui promeuvent un mode de vie responsable à travers le choix de leurs sujets.
Comme pour chaque éco-défi je vous invite à partager vos idées, questions, réflexions dans le groupe Facebook et à vous inscrire afin de recevoir la newsletter regroupant les meilleures idées et ressources partagées sur ce thème à la fin du mois.
Si vous ne connaissez pas encore le concept des éco-défis, retrouvez tous les détails sur cette page.
Article très sympathique. Les odes à la lectures, aux livres et tout ce à quoi ces portes de papier nous donnent accès auront toujours pour nous un goût d’éternité dans tous les sens du Temps. Un grand merci ! K&M
Merci 🙂
Article et défi très intéressants 😉
Ma bibliothèque est loin d’être minimaliste et n’est pas en passe de le devenir, mais j’ai appris à me séparer des livres que je ne relirai pas et je fais en ce moment un gros travail sur moi-même pour lire les livres de ma PAL au lieu de continuer à en acheter sans arrêt. Je suis aussi abonnée à un réseau de bibliothèques et j’essaie d’acheter un maximum de livres d’occasions, plutôt que d’investir dans des livres neufs.
La partie de ton défi qui m’intéresse le plus est celle se rapportant aux maisons d’édition ayant une démarche éco-responsable, ce n’est pas un thème qui est évoqué très souvent dans la promotion d’un livre. Pourtant, ça devrait…
En effet, on parle très peu des éditeurs éco-responsables ; pourtant, il y en a !
Coucou Natasha, je souffre des mêmes syndromes que toi ! Depuis que je sais lire, je dévore littéralement. Toutes les étapes de ce défi m’intéressent. Pour autant, je sais déjà que je n’achèterai pas de liseuse pour plusieurs raisons que je détaillerai dans le défi mais avant tout car je passe déjà beaucoup de temps sur un écran et que ma vue en souffre. Je me réjouis de passer le mois d’octobre avec vous/toi autour de ce thème. Bonne soirée et à bientôt
Comme toi je n’envisage absolument pas d’acquérir une liseuse. Non seulement pour des questions de confort mais aussi par souci écologique… on en reparlera !
Cet éco-défi est mon 1er et sans doute pas mon dernier!! 🙂 Merci pour ce blog si riche d’informations!
Super, j’espère que ça te plaira !
Tout un programme que je vais suivre de très près, grande dévoreuse de livres que je suis, je me pose toujours beaucoup de questions quant à savoir si j’adopte ou non une liseuse, déjà depuis janvier 2014 toute la famille s’est réinscrite dans une médiathèque ce qui a calmé mes crises d’achats compulsifs de livres 🙂 et pour les magazines, j’ai fait du tri aussi dans mes vrais désirs et je reste fidèle à Happinez qui me met de bonne humeur dans ma vie (et m’apporte de la sagesse 🙂 ) et Yoga Magazine parce que pratiquante au quotidien il est pour moi un incontournable 🙂 Biz
Perso, je ne me pose même pas la question pour la liseuse… je n’en veux pas ! Mais j’espère que les infos échangées au cours de l’éco-défi t’aideront à prendre une décision 🙂
Cet échos défis me plait bien, même si j’essaye déjà au quotidien de » Verdier » ma bibliothèque.
Puisque j’essaye au maximum de profiter des livres d’occasion, ce qui est pour moi une façon économique et écologique de renouveler mes lectures ( le livre a plusieurs vies), et en suivant la réglé du un qui rentre ou plus, il y en a un qui ou plus qui sort.
En général mon tri est fait dans le mois, où au moment de bourses aux livres, vide grenier.
J’en donne aux association aussi, lors des tri et rangement chez moi.
Les étapes qui m’attirent sont : l’étape de la pile à transformer, fan de loisirs créatifs, je suis curieuse de découvrir ce que je peux faire de vieux livres. La découvertes d’éditions » vertes » et engagées, ainsi que les magazines.
Je suis aussi curieuse de découvrir les différentes solutions, permettant la réutilisation de livres: circuits d’échanges, trics …
J’ai quelques pistes que je serai ravie de partager avec les autres.
J’espère aussi appliquer la règle du « un qui rentre, un qui sort »… mais pour commencer, j’ai pour but de faire sortir un maximum de livres 🙂
Je me reconnais tellement dans le syndrome de la PML, on aurait dit que tu parlais de moi ! Impossible d’entrer dans une librairie sans en ressortir les mains vides. Pour ma part, je suis RE-DOU-TABLE pour les livres de cuisine. C’est une passion et j’aime les collectionner.
Je pense que l’étape qui m’intéresse le plus est celle sur l’impact des liseuses. Cela fait plusieurs années que j’hésite à m’en acheter/faire offrir une, principalement pour partir avec une valise plus légère en vacances. Je voyages pas mal en train et pas trop en voiture, et le métro parisien avec des bouquins pour tout l’été, c’est juste horrible !
J’attends donc tout cela avec impatience ! Bises 🙂
Comme toi j’ai du mal à résister devant les beaux livres de cuisine végétalienne… surtout que ces derniers temps, il en sort de superbes presque toutes les semaines ! J’espère que les infos échangées au sujet de la liseuse ce mois-ci t’aideront à te décider. Perso, mon choix est fait : je préfère largement les livres papiers pour tout un tas de raisons 🙂
Oh oui, les tentations sont trop fortes en ce moment ! J’ai craqué et j’ai acheté Saveurs vegan hier, et j’ai feuilleté les secrets de la pâtisserie bio et les secrets de la boulangerie bio, que je vais très sûrement acquérir dès que j’aurai déménagé (pas vegan, mais je pense qu’on peut remplacer le beurre et les oeufs ne me dérangent pas donc… 😀 )
Saveurs végan à l’air superbe ! Régale-toi bien 🙂 !
J’adore ! Je suis atteinte des mêmes symptômes que toi, donc je suis hyper intéressée par ton défi. En plus, avec les enfants, j’ai tendance à les alimenter de livres (ils adorent) mais je me retrouve avec le même souci (et eux, ils ont tendance à garder ! ). Je donne beaucoup (à Emmaüs, à l’école des enfants, à la médiathèque, il y a une table de livres à partager) et je fais le tri hyper souvent. Et mon mari est atteint du même syndrome.
Oh là là en effet si vous êtes 4 à souffrir du même syndrome sous le même toit, j’imagine les piles de livres qui doivent s’accumuler… J’espère que ce défi vous donnera des idées pour minimaliser sans se priver du plaisir de dévorer les livres 😉 !
idem les livres histoire fiction, je partage, je donne, mais mes livres sur l’écologie, sur l’éducation ce sont mes précieux
Comme toi, je tiens à garder les essais/guides autour de l’écologie, l’éducation, l’éthique… car je m’y f-réfère régulièrement. Mais par contre, ça ne me dérange pas de les prêter 🙂
J’aime beaucoup lire et j’avoue que je ne me vois pas me séparer de mes livres ! J’aime les avoir sous la main, pouvoir les feuilleter … Il faut dire que je n’achète que des « beaux livres », pour les romans, je les emprunte à la bibliothèque !
Par contre, étant enceinte depuis peu, même si je m’interdis pour l’instant d’acheter vêtements et jouets, je craque complètement pour les livres d’enfant, surtout lorsque je trouve ceux que j’adorais petite! Mais je n’achète que d’occasion pour l’instant, quand on voit certains albums jeunesse à 15€ alors qu’on les trouve facilement à 0.50€ ou 1€ en très bon état en vide grenier…
Bref, la bibliothèque de bébé risque de prendre de la place avant même qu’il soit né! 😉
Comme toi, j’aime aussi avoir de beaux livres à feuilleter sous la main chez moi et je ne compte pas m’en séparer ! De la même manière, j’aime garder des livres « de référence » ou ceux qui m’inspirent d’une manière ou d’une autre. Si j’ai des enfants un jour, j’espère pouvoir leur faire profiter des ouvrages de la bibliothèque et récupérer ceux des amis auxquels les enfants ne s’intéressent plus car un peu comme pour les vêtements, de ce que je vois dans mon entourage, les enfants ont besoin d’en changer régulièrement et je trouverais cela plus pratique de ne pas accumuler d’objets qui ne serviront plus au bout de si peu de temps et auront besoin d’être remplacés aussitôt.
Gniiih, je crois que la lecture est le dernier bastion de ma « non-écologie » (y’en a d’autres, mais largement moins insurmontables). J’aime quand les livres sont à moi, je n’aime pas les rendre quand je les ai aimé, et j’ai une réserve ENOOOOORME de livres à lire… En plus en bossant dans une librairie, c’est encore plus dur de résister à l’appel du livre !
Je ne sais pas si j’aurai le courage pour l’instant de le faire, j’essaie d’acheter un maximum de livres d’occasion (en ressourcerie, en bouquinerie…), mais avec la difficulté qu’on les librairies et les maisons d’éditions à survivre… Ça me pose un gros problème de conscience !
Faire vivre le métier de mes rêves (libraire) ou avoir une attitude plus saine par rapport à ça…
Pour ce qui est de la liseuse, je m’avoue vaincue, j’en ai une (tellement pratique en voyage…) mais je ne me laisse pas tenter par les nouveau modèles soi-disant meilleurs ! J’ai acheté la mienne d’occasion il y a 3 ans et elle se porte très bien encore aujourd’hui, comme quoi, l’obsolescence programmée ne l’a pas atteinte !
Bref, cet article m’a vraiment plut, et j’espère un jour avoir le courage de verdir mes bibliothèques !
Bonne continuation !
Luw’
Je comprends bien ton dilemme car j’ai moi aussi beaucoup de mal à résister à l’acquisition de nouveaux livres et j’ai en plus la contrainte de vivre à l’étranger donc je ne peux acheter de livres d’occasion en français là où je vis ! Mais je me suis donnée pour objectif de ne plus rien acheter avant d’avoir lu tous les livres non lus de ma collection… et je pense que j’ai encore de quoi faire pour longtemps ! Quant à la liseuse, je comprends bien le côté pratique mais perso je n’arrive pas à m’y faire- je trouve le papier tellement plus agréable 🙂 J’avais écrit un article à ce sujet ici si ça t’intéresse.
Comme certains ici, impossible de rentrer dans une librairie sans repartir avec 3 ou 4 bouquins ! Heureusement, peu de déceptions ces derniers temps : j’ai un vieux cahier dans lequel je note des titres qui me font envie/dont on m’a parlé/dont j’ai lu de chouettes critiques, et surtout, je n’hésite pas à rester longtemps en librairie pour prendre le temps de lire quelques pages et être sûre de mon choix.
Je me suis quand même attelée à un premier tri. Le résultat est un peu maigrichon car je me rends compte que je ne suis pas du tout dans une démarche minimaliste de ce côté-là… À travailler !
C’est mon premier commentaire sur ton blog et je voulais en profiter pour te dire que je
trouve tes défis très motivants !
C’est vrai que c’est dur de résister une fois qu’on a mis les pieds dans une bonne librairie 🙂 !