Enlever les ‘mauvaises herbes’. Retourner la terre. Planter des semis. Faire sécher des herbes. Cueillir des fruits et légumes frais. Récolter les graines de fruits et de fleurs… Depuis le début de l’été je me familiarise avec ces gestes qui m’étaient encore complètement inconnus il y a quelques mois.
Je n’ai pas de jardin, et même si j’en ai eu par le passé, je n’ai jamais su qu’y faire à part me poser sur l’herbe lors des beaux jours ou bien y faire des bonshommes de neige en hiver… Néanmoins, j’ai toujours admiré celles et ceux qui savaient entretenir toutes sortes d’herbes, de fleurs, de fruits et de légumes sur un bout de terre et je ressens de plus en plus l’envie- et je dirais même le besoin- d’apprendre ces gestes à mon tour.
J’ai envie d’en savoir plus sur le monde végétal qui m’entoure et sur la manière dont je peux contribuer à sa protection et à son développement tout en m’en nourrissant. En outre, à une époque où je me sens particulièrement préoccupée par l’avenir alimentaire de la planète, je ressens le besoin d’approfondir mes connaissances sur la production de la nourriture que je consomme. Mettre les mains à la terre me semble être essentiel pour se faire…
En juin dernier, j’ai donc rejoint l’équipe de bénévoles qui s’occupe du jardin potager biologique d’un ancien monastère, au pied de la forêt noire. Plusieurs heures par semaine, entourée d’une équipe plus motivée et passionnée que jamais, je participe à l’entretien de ce jardin et je découvre les joies de récolter les fruits de notre travail au fil des semaines et des mois.
J’apprends à utiliser chaque outil, à reconnaître les “mauvaises” herbes comestibles, à me réjouir plutôt que d’être dégoutée à la vue d’un vers de terre, à apprécier de terminer mon travail avec de la terre de la tête aux pieds, à ignorer le temps qu’il fait car peu importe la terre continue de produire (et de tourner !), à prendre mon mal en patience quand certains gestes et positions sont douloureux, à observer de près la faune qui s’anime autour de la flore, à contempler le développement de différentes plantes, à combattre l’ennui quand il faut exécuter une tâche lente et répétitive des heures durant… et tant d’autres choses encore !
Jardiner, c’est tellement plus que de planter des graines, arroser des plantes et cueillir des fruits et légumes…
Durant mes quelques heures hebdomadaires de jardinage, toute mon attention, ma force et mon énergie sont dévouées à la terre et aux différentes formes de vie qui y prennent racine. J’apprends à respecter leur rythme, à comprendre leurs besoins et à y répondre avec discrétion et délicatesse. Ces quelques heures sont aussi un moment idéal pour se ressourcer. En plein air, au contact de la terre, au service de la nature, mes 5 sens sont en éveil et je peux apprécier en pleine conscience ce jardin débordant de vie, de couleurs, de saveurs et de senteurs !
Moi qui me pensais incapable de planter une graine avant l’été, je me dis que peut-être un jour je pourrai aussi créer “mon” jardin potager… en attendant, quelle joie d’enfourcher mon vélo deux fois par semaine, pour retrouver mon nouveau cercle d’amies jardinières, de s’entraider pour préserver la beauté et l’équilibre de ce bout de terre… et de repartir avec quelques délices végétaux, frais, bio et locaux qui sentent encore la terre dans mon panier !
Si comme moi vous n’avez pas de jardin mais que aimeriez mettre les mains à la terre régulièrement, il existe plusieurs options :
- Prêter son jardin : ce réseau permet de mettre en contact des jardiniers qui n’ont pas de jardin avec des personnes qui en ont un mais ne savent pas ou ne peuvent pas s’en occuper.
- Plantez chez nous : dans le même principe, ce site permet de mettre en contact des jardiniers sans jardin et des propriétaires de potagers sans jardinier. On y trouve également des annonces pour faire des échanges de graines ou de plantes.
- Jardins partagés : le principe des jardins partagés est différent puisqu’il faut avoir accès à un terrain dans son quartier ou son village que certains des habitants du coin, réunis en association, seraient prêts à cultiver collectivement.
- Potagers potentiels sur son lieu de travail : l’entreprise/l’institution où vous travaillez possède peut-être autour de ses bâtiments des bouts de terrains qui pourraient très bien se transformer en petit ou grand potager… Imaginez faire un peu de jardinage sur votre lieu de travail pendant votre pause-déjeuner ! Je suis sûre que les effets thérapeutiques de ce genre d’activité convaincraient votre employeur du bien-fondé de votre idée !
- Potagers au sein d’associations : renseignez-vous auprès des associations de votre ville ; plusieurs dépendent de bénévoles pour l’entretien de leur potager. Une recherche internet du type “jardinier bénévole + nom de votre ville” devrait vous permettre de trouver quelques pistes.
- Chez les amis/la famille/les voisins/les collègues : pourquoi pas faire part de votre envie de jardiner aux personnes de votre entourage qui ont un potager ou un jardin qui s’y prêterait bien ? Ce serait l’occasion de passer plus de temps avec des personnes que vous appréciez… ou que vous connaissez peu !
J’espère que ces quelques pistes permettront à celles et ceux qui comme moi n’ont pas de jardin chez elles/eux de profiter malgré tout des joies du jardinage…
Ce lieu semble magique ! À la rentrée je participe à l’entretien de la nouvelle parcelle collective du jardin partagé où je composte. J’ai hâte de me salir les mains.
C’est un très bel endroit en effet ! Bonne rentrée au jardin partagé 🙂
Vivant à Paris je n’ai pas de jardin, je me suis inscrite sur la longue liste d’attente des jardins partagés â côté de chez moi.
Par contre , chaque fois que nous allons chez mes beaux parents , nous donnons un coup de main dans le jardin, pour les semi, la récolte , le soin l’entretien.
J’en suis ravie car je reviens toujours avec une ou deux infos en plus .
C’est un agréable moment d’échange entre deux générations et une transmission de savoir.
En effet, c’est l’une des choses que j’apprécie le plus lors de mes heures de jardinages : les autres bénévoles sont pour la plupart des retraitées et ça fait du bien d’interagir avec d’autres générations car dans mon métier je côtoie surtout des ados ou des collègues de ma génération.
J’ai adoré ton article qui me rappelle pourquoi j’adore mon petit potager. J’ai encore beaucoup à apprendre, chaque année connait ses succès et ses infortunes… Mais une chose est sûre : je ne me lasse pas!
Ce côté imprévisible du jardinage forge la patience je trouve… et permet d’apprécier davantage ce que la terre nous offre à chaque saison 🙂
Allô Natasha, me voilà de retour sur le net après une pause estivale de presque 1 mois (j’ai du retard à rattraper dans la lecture de tes articles donc ^^ ).
Quelle merveilleuse expérience tu as vécu là et l’endroit a l’air vraiment joli !
Je partage cet amour pour le jardinage moi aussi, bien que l’ayant découvert sur le tard… Cet été, j’ai commencé à faire pousser des légumes et aromates sur ma terrasse mais je compte bien pousser cette activité plus loin à partir de maintenant ! Je me suis d’ailleurs inscrite à une formation en horticulture et jardinerie dès septembre pour me donner de nouvelles perspectives et intégrer cet aspect « relation à la terre et à la vie » à mon quotidien 🙂
C’est un endroit vraiment superbe en effet et le fait qu’il date du 14ème siècle rajoute du charme à l’expérience ! C’est super que tu puisses suivre une formation à la rentrée ; j’espère pouvoir en faire une sur la permaculture un jour… en attendant, j’essaie d’absorber tout ce que je peux à chaque moment que je passe au jardin !
Encore de belles idées !
Je n’ai pas la main verte non plus, mais j’ai toujours bien aimé aider et récolter : auparavant chez mes grands-parents maternels et maintenant chez ma belle-mère !
C’est une chance d’avoir de la famille qui a un jardin dont on peut profiter quand nous n’en avons pas nous-mêmes 🙂
Cette année, nous avons rejoins une association de jardinage biologique, qui fonctionne un peu comme vous le décrivez dans l’article. Quelques heures par semaines, avec une vingtaine de bénévoles, on s’occupe d’un jardin de 3000m², et nous repartons à chaque fois avec le fruit de nos récoltes.
Et à côté de ça, nous avons notre potager « perso » chez mes parents, en attendant de déménager et d’avoir du terrain 🙂 .
Comme quoi il existe plein d’options pour jardiner quand on cherche bien 🙂
Bonjour à tous!
Moi perso j’ai un petit jardin mais j’aurais besoin que quelqu’un m’aide à l’entretenir, y faire des plants etc…