Ma perception et mon comportement vis à vis des animaux a beaucoup évolué et changé au fil du temps et des expériences. Depuis que je m’intéresse à l’écologie, j’ai appris beaucoup de choses au sujet de la biodiversité et du bien-être animal ainsi que de l’impact de l’exploitation des animaux par l’Homme. Ces réalisations m’ont poussé à changer certaines de mes habitudes, comme bannir les produits testés sur les animaux, privilégier les textiles véganes, ne plus consommer de viande et ne plus cuisiner de produits animaux.
Je pensais déjà savoir beaucoup de choses – positives et négatives- sur notre relation aux animaux, mais l’éco-défi du mois dernier, Apprendre à connaître, respecter et protéger les animaux, m’a permis de réaliser que j’avais encore beaucoup à découvrir à ce sujet.
J’étais quelque peu déçue du nombre relativement petit de lectrices/lecteurs inscrit-e-s à cet éco-défi par rapport aux précédents… Paradoxalement c’est celui pour lequel vous avez été les plus nombreuses à me contacter dans le désir de partager votre expérience, votre ressenti et vos conseils. C’est ce qui a fait pour moi de cet éco-défi l’un des plus riches qui soient !
Ce fut aussi celui qui a le plus bousculé mes émotions : colère, frustration et desespoir se sont succédés dans mon coeur et mon esprit. Si j’étais déjà consciente des mauvais traitements dont sont victimes un grand nombre d’animaux d’élevage, de laboratoire, de spectacle etc., j’ignorais leur degré d’ignonimie. J’ai versé beaucoup de larmes à la lecture de Plaidoyer pour les animaux et lors du visionnage de certains documentaires.
Bien heureusement, j’ai aussi trouvé beaucoup de réconfort et d’inspiration grâce aux témoignages et la découverte du travail d’individus comme Gael, Valérie et bien d’autres encore. Ces personnes, qui font ce qui est en leur pouvoir au quotidien pour prendre soin des animaux qui les entourent et venir en aide à ceux qui en ont besoin, sont une véritable lueur d’espoir.
Cela fait quelques semaines que j’essaie d’écrire le bilan de cet éco-défi, mais j’ai bien du mal… tant il m’a apporté ! Je vais tout de même essayer de faire ressortir mes plus grandes prises de conscience et vous pourrez juste après découvrir le bilan personnel de deux lectrices du blog : Béa et Emma du blog Planet Addict.
On a beaucoup à apprendre des animaux
Avant cet éco-défi, j’avais du mal à comprendre qu’on puisse s’attendrir devant un chiot, prendre du plaisir à caresser un chat ou s’amuser avec quelque animal domestique que ce soit. Je n’ai jamais côtoyé d’animaux domestiques et j’ai toujours été très mal à l’aise quand j’en croisais chez les autres ou dans la rue. Néanmoins, les témoignages comme celui d’Emilie ou de Gael m’ont permis de réaliser combien nous avions à apprendre des animaux de compagnie qui sont des êtres vivants sensibles, intelligents et doués, avec qui nous avons tant à échanger…
Même s’il me faudra du temps avant de me sentir à l’aise en présence d’animaux, j’ai désormais envie d’y travailler. D’ailleurs, hier, pour la 1ère fois j’ai osé caresser le lapin de la voisine que je vois tous les jours depuis des mois mais que je n’avais jamais approché jusque-là !
L’exploitation des animaux domestiques est préoccupante
Avant cet éco-défi, je m’étais essentiellement préoccupée des animaux d’élevage, de la faune sauvage et des animaux exploités pour nous divertir… Cependant, je ne m’étais jamais intéressée aux problèmes liés à l’exploitation des animaux domestiques et les interviews de Nina, Valérie ou encore Daphne m’ont fait prendre conscience d’un grand nombre de problèmes derrière cette industrie où, bien souvent, le profit et les apparences sont plus importants que le bien-être animal, autant pour les éleveurs que pour les acheteurs.
Je n’ai jamais eu envie d’accueillir un animal domestique et maintenant que je suis consciente des énormes responsabilités qui découlent de ce genre d’engagement, je m’en sens encore moins capable ! Néanmoins, si je me sentais prête à partager le quotidien d’un animal un jour, je sais que je me tournerais vers un refuge éthique plutôt qu’un élevage.
On peut prendre soin des animaux ET des humains
Pendant très longtemps, alors que j’ignorais totalement les motivations des personnes qui investissent du temps, de l’amour et de l’argent pour la cause animale, j’avais du mal à comprendre pourquoi elles en faisaient tant pour les animaux alors qu’il y avait des millions d’humains dans le besoin… Évidemment, j’ai réalisé il y quelques années maintenant pourquoi il était indispensable que nous prenions soin des animaux, mais grâce aux échanges de cet éco-défi j’ai surtout eu la preuve qu’une personne soucieuse du bien-être animal n’était pas moins humaine pour autant, bien au contraire ! Lamartine a d’ailleurs très justement dit un jour :
“On n’a pas deux coeurs, un pour les animaux et un pour les êtres humains, […] si on a de la compassion, il n’y a aucune raison de la limiter”.
Nous sommes tous responsables du bien-être de tous les animaux
Même si je sais depuis longtemps que la grande majorité des espèces animales n’ont pas besoin de l’humain pour vivre, nous restons entièrement responsables de leur survie. En effet, nous avons, plus que n’importe quelle autre espèce animale, le pouvoir de détruire… ou de protéger leur habitat. Leur bien-être et leur survie sont donc entièrement entre nos mains… Et malheureusement, j’ai réalisé que peu de personnes assument aujourd’hui cette responsabilité. Néanmoins, moi qui ai mis près de 30 ans à me pencher sur ces divers problèmes, j’aime à croire qu’il n’est jamais trop tard pour faire sa part…
L’abolitionnisme, est-ce un idéal ?
Parmi les personnes soucieuses de la cause animale, certaines se définissent comme étant “abolitionnistes” et parmi les différentes sous-catégories qui existent, il y en a qui s’opposent fermement à toute forme d’exploitation animale, dont celles des animaux domestiques.
Bien évidemment, je suis également contre toute forme d’exploitation qui nuit au bien-être des animaux, des humains et/ou à l’équilibre de l’environnement. Néanmoins, je ne vois pas comment l’on pourrait cesser de s’occuper des animaux domestiqués par l’homme depuis des milliers d’année et ainsi devenus complètement dépendants de nous. Cette « libération » nécessiterait une longue phase de transition… mais après, qu’adviendrait-il de ces espèces ? Faut-il accepter de les laisser disparaître ? Je n’ai personnellement pas de réponse à cette question…
En outre, je pense qu’il est indispensable de trouver un juste milieu pour que l’abolition de l’exploitation animale ne renforce pas la division qui existe déjà entre les humains et le monde animal. Bien au contraire, il me paraît important de trouver des moyens de maintenir un lien harmonieux entre nous et entre les différentes espèces animales qui nous entourent de manière à ce que nous puissions vivre ensemble et non chacun de notre côté… sinon, j’ai bien peur qu’un jour, les animaux deviennent à nouveau des êtres vivants dont on se sentira suffisamment éloignés pour les exploiter à nouveau… Pour y arriver, nous avons néanmoins tout un monde à réinventer…
Je vous invite maintenant à découvrir le bilan de deux lectrices du blog…

Le bilan de Béa
Pour différentes raisons, je n’ai pas pu suivre l’éco-défi du mois de mars comme je le souhaitais alors que c’est précisément un sujet qui me passionne.
J’ai néanmoins lu avec une grande attention tous les articles et ces réflexions, témoignages ou chroniques de livres qui m’ont permis de poursuivre ma réflexion sur le sujet. Je garde précieusement certains liens, titres d’ouvrages etc. afin de pouvoir m’y plonger quand la période sera plus propice pour moi. On vient d’ailleurs de me prêter le livre de Matthieu Ricard Plaidoyer pour les animaux dont je n’avais lu que des extraits pour l’instant. Je regrette de n’avoir pu échanger et partager avec vous.
Je tiens quand même à vous dire que je suis heureuse de constater que nous sommes un certain nombre à nous préoccuper et à nous intéresser au monde animal, à nous sentir responsables des rapports que nous entretenons avec lui, à souhaiter et à nous investir pour qu’il en aille autrement. Cela m’a aussi réconfortée de voir que je ne suis pas la seule à être taxée d’hyper sensible quand je parle de mes convictions sur ce sujet. Je suis à proprement incapable de regarder certaines photos montrées ou certains extraits de documentaires mentionnés dans le cadre de ce défi.
Autant il y a des choses très claires pour moi, j’adore observer et connaître les animaux quels qu’ils soient depuis que je suis enfant, je suis une végétarienne convaincue à tendance végétalienne, je suis antispéciste, j’essaye de limiter au maximum ma consommation de produits venant d’animaux comme le cuir, je suis contre l’exploitation animale à des fins de divertissement également, je suis toujours aussi triste de voir le nombre d’espèces qui disparaissent du fait du saccage de leur environnement, autant j’avoue que je n’ai pas de position franche concernant les animaux dits domestiques.
Je crois qu’il y une surenchère, des croisements improbables faits à cet effet, je regrette tous ces abandons parce que le chien grandit « trop », parce que cela suppose de s’en occuper et que c’est perçu comme une contrainte à terme… C’est un marché florissant. Je regrette le nombre considérable d’animaux en cage… Et pourtant j’ai toujours vécu avec des animaux, chiens et chats essentiellement et aujourd’hui encore je vis en appartement avec un chat et j’ai conscience que ce n’est pas un environnement idéal pour lui étant donné qu’il ne peut sortir. Dans le même temps, c’est un chat adulte malade et maltraité que j’ai accueilli et qui aujourd’hui va bien, est épanoui, alors l’un dans l’autre… Je suis perplexe. Et puis j’avoue c’est sans doute égoïste mais j’adore vivre avec lui au quotidien. J’aime l’observer, ses réactions, son comportement…
Un grand merci Natasha et Émilie pour ce défi que j’ai trouvé extrêmement complet !

Le bilan d’Emma du blog Planet Addict
Pour commencer, j’ai commencé à réduire ma consommation de viande il y a un peu plus de trois ans, pour des raisons environnementales et éthiques. En chemin, j’ai petit à petit découvert le monde effroyable des élevages, puis des autres industries liées aux animaux et ce qu’elles impliquent. Cet éco-défi a été pour moi un très bon tour de la question, abordant également des aspects auxquels je n’avais pas encore pensé, comme le cas des animaux domestiques ou la sensibilité des animaux. Cela a été l’occasion pour moi de méditer sur toutes ces informations et de me forger ma propre opinion qui pourrait bien dicter une future ligne de conduite.
Ce qui a été difficile, c’est de réaliser la complexité de la question ! Nos rapports avec les animaux sont ancrés depuis des centaines d’années, on a modifié tellement de choses que de simplement dire “n’exploitons plus les animaux” n’est pas suffisant pour résoudre le problème d’éthique. À travers notamment les interviews d’éleveuses et de personnes connaissant bien le cas des animaux domestiques, j’ai réalisé que résoudre un problème peut en soulever un autre. Par exemple, avoir un animal domestique est une forme d’exploitation, et d’ailleurs, il faut bien les nourrir, avec une alimentation provenant d’élevages industriels. Ou encore, ne plus avoir d’élevages serait dire adieu à certaines espèces. Être végan implique aussi de consommer beaucoup de produits étrangers, souvent vendus dans des emballages en plastique (qui est aussi un de mes grands combats, pour protéger les espèces marines justement!).
Je pense qu’il ne faut plus penser en terme d’exploitation des animaux, mais plutôt en termes d’échanges. Car ils peuvent nous apporter de belles choses, et nous aussi, on peut les aider. D’ailleurs, l’Homme peut aussi avoir une influence positive, en prenant soin des animaux, leur portant secours, leur donnant de l’amour, un toit, de la nourriture. De plus, il y a beaucoup d’espèces à présent domestiquées qui ne survivraient plus à l’état sauvage.
Se reconnecter avec les autres êtres vivants me paraît très important. Mon objectif pour la suite serait donc de leur prêter plus d’attention, de les considérer comme ayant autant le droit de vivre que moi car nous faisons tous partie de ce monde. Si je ne suis pas encore végétarienne ou végane, je souhaite faire plus attention au peu de produits animaux que je consomme, de m’assurer que je sais d’où cela vient et de soutenir des élevages responsables. Faire également attention aux matières que je porte: si cela provient d’un animal, me diriger vers une marque éthique. Ne plus consommer de cosmétiques testés sur les animaux ni contentant des ingrédients animaux, ne plus voir de spectacles impliquant les animaux, ni aller au zoo, que je souhaiterais voir transformés en sanctuaires. Cela est certes plus compliqué que de “simplement” devenir végan. Mais ce sont des principes qui, à mon sens, seraient plus facilement applicables à grande échelle.
Il me plairait bien ce monde, où l’on pourrait vivre côte à côte avec les animaux, dans une relation de bienveillance, de compréhension et de respect.
Je tiens à remercier Natasha pour ce superbe défi qui m’a beaucoup appris, ainsi qu’à Emilie et tous les intervenants qui au travers de leur vécu, ont su cerner la question de la protection des animaux.

« Être végan implique aussi de consommer beaucoup de produits étrangers, souvent vendus dans des emballages en plastique » Je ne suis pas végane mais…non ça n’implique pas forcément ça, c’est justement ce qui est chouette ! Il y a plein de légumineuses cultivées en France. Quant au suremballage, c’est vrai que les simili carnés etc sont souvent suremballés mais hélas c’est aussi le cas de tant de produits d’origine animale… merci pour ce bilan qui est très intéressant, je partage tes questionnements sur le fait de ne pas se couper des animaux et de réinventer plutôt notre proximité avec eux
Je pense aussi que si on mange végétalien, en fonction des aliments et de là où l’on vit bien sûr, on peut aussi limiter les emballages et son empreinte carbone… De toute façon, l’empreinte carbone d’un produit importé, même en avion, reste plus basse que celle d’un produit carné (c’est expliqué clairement dans Cowspiracy). Quant aux simili, on peut très bien s’en passer de toutes façons- perso je n’en mange jamais-, et même du tofu- j’en mange rarement finalement, peut-être 1 ou 2 fois par mois. Et encore je pense que je vais arrêter car je ne pense pas bien le digérer…
Je ne suis pas végétalienne non plus, j’en suis vraiment au même stade que toi, et c’est vrai que concernant les simili ça reste occasionnel. Bon on est quand même fan du tofu fumé et c’est vrai qu’on aimerait voir se généraliser des emballages biodégradables par exemple… En tout cas je pense que cet écho défi a fait avancer beaucoup de monde dans leurs réflexions, moi la première, c’était chouette 🙂
J’ai justement un paquet de tofu fumé dans le frigo… je n’en ai jamais mangé ! Contente de savoir que cet éco-défi t’a aussi permis d’avancer dans tes réflexions 🙂 PS : Et ça y est, tu as lancé ton blog ! L’illustration me plaît beaucoup, ainsi que le nom. J’ai hâte de lire la suite…
Alors il est pas « officiellement » lancé, j’attend d’avoir un petit article introductif pour lui créer une page facebook et faire ça bien mais je l’ai déjà mis en ligne pour avoir quelques retours…merci 😀 en fait je suis embêtée parce que mon thème wordpress semble ne pas s’entendre avec certaines versions de firefox qui affichent les articles différemment, avec des mots coupés en fin de phrase. C’est pas la mort mais ça m’agace^^
Ah zut c’est embêtant ça ! Moi j’ai réalisé que les couleurs et même les polices de mon blog étaient complètement différentes d’un ordinateur à l’autre… Sinon WordPress me convient bien 🙂
Bravo pour cet éco-défi très intéressant, comme toujours. Je n’ai pas pu y participer pour diverses raisons et je le regrette mais je te tire mon chapeau pour avoir su, encore une fois, créer le débat et ouvrir de nouvelles perspectives. J’en profite pour saluer ton travail et ton engagement en général, sincèrement.
Je te conseille de lire Zoopolis à propos des animaux domestiques notamment et de la place qu’on pourrait leur créer dans nos sociétés humaines, puisque comme tu le fais bien remarquer leur cas est particulier par rapport à celui des animaux sauvages. C’est un texte qui pourra sembler fou ou utopique à certain-e-s mais qui est réellement une réflexion poussée sur laquelle il faut absolument se pencher si on est favorable à une « révolution végane ».
http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article429
Frédéric Côté-Boudreau en parle très bien sur son excellent blog :
http://coteboudreau.com/2014/05/19/abolition-exploitation-ou-domestication/#more-642
Merci beaucoup pour ton commentaire, très encourageant ainsi que pour ces recommandations- je ne connaissais pas ces textes et j’aime beaucoup le blog de Frédéric. Je les lirai donc avec plaisir !
Eocre merci pour ce beau défi! Et de nous avoir laissé la voix! Je suis comme béa, heureuse de coir que je ne suis pas seule à me tortiller l’esprit pour arranger ce monde, à faire preuve de grande sensibilité debant la violence, et de frustattion dans certaines discussions! Continuons! 🙂
De rien Emma, encore merci à toi pour tes contributions 🙂
Merci merci merci! Ce défi (et d’ailleurs le premier auquel j’ai participe) est arrive a point nomme. Flexitarienne j’étais, végétarienne je suis devenue depuis plusieurs mois maintenant, donc toutes ces interrogations, ces informations, ces liens, ces réponses m’ont bien aide a continuer a m’informer sur tout ca. J’avais deja visionne pas mal des documentaires cites (dont Earthling – qui m’a definitivement fait changer de bord et Cowspiracy qui a renforce mon engagement plus global), mais je ne connaissais pas les livres. J’ai commande celui avec Cyrulnik car je suis fan de cet homme….je commence doucement donc. Merci a toi pour ce boulot! (je suis maintenant dans le défi d’avril qui continue dans cette lancée et la aussi, la communauté que tu as lancée aide beaucoup, j’adore!)
Merci beaucoup pour ton commentaire Anne ! Ça me fait très plaisir de savoir que cet éco-défi t’a intéressé… et même donné envie de participer au suivant 🙂 !
J’ai découvert ton blog il y a peu de temps et je ne consomme plus de viande depuis un mois. Tout ça est tout nouveau pour moi et je trouve ton expérience est très enrichissante 🙂
J’aimerais rebondir sur le passage ou tu parles de ton chat. Je me pose aussi ces questions par rapport au fait de vivre avec un chat qui ne sort pas de son appartement. J’ai actuellement deux chats chez moi : le premier Mr Chat, trouvé dans la rue en rentrant des courses. Il semblait perdu et m’a suivi jusque dans l’ascenseur, puis l’appartement. Nous l’avons gardé car il n’était pas identifié et aucune affiche de recherche dans le coin pour lui… Habitant au 2e étage et proche d’une grande route, la question de le laisser sortir ne s’est pas trop posée. Mais au début Mr Chat voulait sortir (il n’était en plus pas stérilisé et sentait l’odeur des femelles du quartier, ce qui le rendait fou). Au début, il n’était pas facile à vivre, en tout cas de mon point de vue. Il avait besoin d’énormément d’attention, de jeux, et de pouvoir aller dans toutes les pièces à la demande, et si je ne répondais pas… eh bien il m’attaquait les mollets ! Au début je répondais à sa violence par la « violence » en lui mettant une petite tape sur la tete, et puis j’avais peur de lui aussi. Puis je me suis posée la question : comprend-t-il les choses comme je voudrais. Comment lui parler chat ? Je ne sais plus trop comment maintenant mais je me suis adoucie, je lui ai laissé de l’espace, j’ai cessé de le porter à tout va pour mon propre plaisir, j’ai fait attention à ses besoins en terme de jeux, ses attitudes, ses regards. Et maintenant deux ans plus tard je crois qu’on s’entend plutôt bien 😉
Puis cet été nous avons adopté un copain pour Mr Chat via une association, une petite (enfin c’est un male) Crapule. Je pensais faire le bon choix, en apportant une compagnie à Mr Chat et je pense que les rencontres se sont bien passées. Mais encore une fois il a fallu trouver ma place entre leurs « batailles ». Eh oui Crapule étant petit, veut tout le temps jouer avec Mr Chat, qui voudrait bien qu’on le laisse tranquille. Il ne lui a jamais fait mal, parfois il se coursent un peu, mais dès qu’il en a marre Mr Chat lui crache « gentiment » dessus, ce que Crapule n’a pas l’air de comprendre. Et c’est là que j’ai eu tendance à trop intervenir, pour gronder Crapule et protéger Mr Chat. En en parlant à mon véto, il m’a expliqué qu’il fallait les laisser, car si j’interviens en parlant humain, je trouble leur dialogue de chats et cela risque de les perturber. Et c’est vrai que depuis, Crapule a moins tendance à vouloir l’embêter, sans doute car il n’a plus la frustration d’être empêcher et grondé pour un besoin naturel auquel il ne fait que répondre…
Oulala, c’est un gros commentaire je pensais pas écrire autant, mais c’est un sujet qui m’interpelle beaucoup et que je me pose de nombreuses questions sur le respect des animaux avec lesquels nous vivons, et comment faire au mieux pour qu’ils soient heureux !
Bienvenue sur Echos verts 🙂 Ravie que ces lectures te plaisent autant ! Merci de partager ton expérience (mais ce n’est pas moi qui parle de mon chat- je n’ai pas d’animaux de compagnie).