Aspirer à un mode de vie plus sain pour soi et pour la planète oblige la remise en question d’un grand nombre de ses habitudes. Des déchets que l’on produit, à la quantité d’eau et d’énergie que l’on consomme, en passant par l’origine et la composition des produits que l’on utilise, jusqu’aux ingrédients que l’on met dans son assiette, tout devient source de questionnements. Alors que personne ne dément la nécessité de réduire notre production de déchets, notre débit d’eau et d’énergie ainsi que de privilégier les produits naturels, la consommation de chair animale et de produits d’animaux fait débat.
Omnivores, pescétariens, flexitariens, végétariens, végétaliens, végans… il existe autant de régimes alimentaires et de modes de vie que de controverses. Aujourd’hui, quelle que soit notre étiquette alimentaire, l’on fait souvent face aux préjugés des uns et des autres, dans certains pays plus qu’ailleurs… Des préjugés qui mènent à des tensions et font culpabiliser ceux qui en font “trop” ou “pas assez” pour la protection de nos ressources et de la vie sur Terre.
Alors que d’aucuns expliquent leurs choix alimentaires sans porter de jugement sur ceux qui consomment différemment d’eux, la littérature et les articles à ce sujet prennent généralement partis et condamnent parfois violemment ceux qui n’adhèrent pas aux choix de l’auteur. Ces auteurs-là deviennent alors souvent le stéréotype représentatif d’un ensemble de personnes suivant le même régime, à leurs dépends. Or, quelle que soit notre alimentation, il s’agit d’un choix personnel ou pas, informé ou pas, conscient ou pas, influencé par une multitude de facteurs et motivé par autant de raisons.
Regarder plus loin que le contenu de l’assiette
L’on ne peut alors mettre dans un même panier tous les omnivores, les pescétariens, les flexitariens, les végétariens, les végétaliens ou les végans. On peut, néanmoins, chercher à comprendre pourquoi certains s’opposent à un régime alimentaire ou sont convaincus des bienfaits d’un autre. De nos jours, il est cependant difficile de trouver les perspectives de différents types de mangeurs réunies sur un même plateau et outre les explications sur les méfaits/bienfaits de tel ou tel régime sur la santé et la planète, l’on parle peu des raisons sociales, culturelles, personnelles ou géographiques qui influencent notre rapport à l’alimentation, à l’environnement et aux animaux.
Pour comprendre ces divergences et ces influences, il serait intéressant de donner la parole à plusieurs personnes dont les choix alimentaires diffèrent. Plutôt que de prôner les bienfaits d’un régime alimentaire en particulier et de juger ou blâmer qui que ce soit, il me semble important de commencer par s’informer sur les motivations qui animent différents omnivores, pescétariens, flexitariens, végétariens, végétaliens, végans et sur les raisons pour lesquelles ils ont choisi de changer le contenu de leur assiette ou cours de leur vie ou n’ont pas du tout l’intention de le faire.
Ouvrir un dialogue plutôt qu’un débat
Pour mieux comprendre cette hétérogenéité dans notre rapport à certains aliments et dans nos choix, je publierai une série d’articles au sujet de ces différents régimes alimentaires avec des informations en lien avec l’impact sur la santé et la planète ainsi que des témoignages de personnes aux habitudes alimentaires différentes venants de contextes socio-culturels et géographiques variés.
La rédaction de cette série d’articles sera mon éco-défi du mois de février; il sera donc de nature quelque peu inhabituelle comparé aux précédents… Plutôt que de chercher des alternatives écologiques pour réduire mon impact sur l’environnement, je souhaiterais mettre en avant certaines des caractéristiques personnelles, sociales, culturelles et géographiques expliquant pourquoi il est difficile aujourd’hui pour chacun de s’accorder à dire que pour préserver la planète il (n’) est (pas) nécessaire de changer notre rapport aux animaux.
L’objectif n’est pas de me prononcer ni d’arriver à une conclusion sur le meilleur régime alimentaire à suivre pour notre bien-être et celui de la planète, mais plutôt de réunir différentes perspectives sur la question de l’alimentation en rapport avec le bien-être environnemental et animal. L’idée est de donner la parole à tous ceux qui souhaitent mettre fin aux débats mal informés et diffamatoires et qui souhaitent ouvrir les portes à un dialogue respectueux ayant pour but de mieux comprendre les choix de chacun.
Jean Anthelme Brillat-Savarin, illustre magistrat et gastronome français du XVIIIème siècle écrivit ce célèbre aphorisme: « Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. ». Définir les individus en fonction de leur régime alimentaire me semble fort poussé… ce serait comme de dire que toutes les personnes exerçant un même métier ou pratiquant une même religion se ressemblaient!
Se défaire de nos préjugés
J’ose donc espérer que ce dialogue permettra de nous aider à nous défaire de nos préjugés vis à vis des omnivores, des pescétariens, des flexitariens, des végétariens, des végétaliens et des végans, et que l’on sera ainsi plus à même de s’écouter, de comprendre le raisonnement des uns et des autres et de partager le nôtre avec autrui sans ressentir le besoin de les condamner ni de les convertir à nos idées.
On a selon moi plus de chance d’être entendu si au lieu d’accuser ou de critiquer quelqu’un l’on commence par chercher à comprendre ses motivations et à expliquer les nôtres. Moins l’on se sentira attaqué, moins l’on sera sur la défensive et plus on sera ouvert à écouter les autres et à accepter, voir considérer, l’adoption de différents choix alimentaires.
On se retrouve donc bientôt pour le prochain article de cette série qui sera consacré à ceux qui choisissent ou acceptent de consommer de la chair animale…
Pour nous les humains 🙂
Mais comme nos chiens sont heureusement encore des carnivores naturellement ses besoins naturels, même pour des personnes végétariens seront respectés n’est pas. 🙂
Dit moi ce que tu donne à manger à ton chien est je te dirais qui tu est.
Mahatma Ghandi.
Amicalement
Viggo
http://www.b-a-r-f.com
Super sujet Natasha, j’ai bien hâte de lire cette nouvelle série!
Merci Virginie! J’espère que l’on pourra bientôt échanger de vive voix à ce sujet sur Race Rocks 😉
Connaissez -vous le guide alimentaire frugivore ou 80/10/10 ? Cela me simplifie grandement la vie (même si je ne l applique pas encore à 100%) ça doit être plus compliqué quand on n aime pas beaucoup de fruits mais les goûts évoluent … et cela peut même se pratiquer en local avec un jardin – forêt .
Bonjour! Ce guide semble bien pratique en effet, et que l’on suive une alimentation 100% crue ou pas on a tous tout intérêt à consommer une variété d’aliments dont les bienfaits nutritifs n’auront pas disparu à la cuisson. Et il est vrai que le mieux serait de les cultiver dans son propre jardin car moins les fruits et légumes sont frais, plus ils perdent en nutriments…
C’est super interessant, je me suis intéressée plus particulièrement à la nourriture il y a quelque temps, car j’avais de gros problèmes de digestions qui me pourrissaient mes repas et journée. J’ai énormément diminué ma consommation de viande (presque plus) et le lait, et ça va tellement mieux déja! Et même l’aspect de ma peau s’est amélioré. Je ne devais pas réussir à digérer ces aliments.
Quand on trouve les aliments qui nous font du bien et du mal, cela change tellement de choses je trouve… et d’après moi, ce qui est bon pour certains, ne l’est pas pour d’autres et je pense aussi que cela change en fonction des périodes de nos vies. Malheureusement les discours actuels, quels qu’ils soient, nous font tous croire que le régime en question est le meilleur pour tout le monde! Moi je n’y crois pas… Tout comme on a des personnalités différentes, je pense qu’on a des corps et des besoins différents pour en prendre soin 🙂
Je suis végétalienne pour les animaux avant tout 🙂
Pour la planète surtout et pour ma santé aussi 😀
Je tends vers le véganisme ^-^
🙂
Mais dis-moi Natasha, je suis peut-être gourde mais je ne trouve pas les articles liés à ton éco-défi de février 2014… pourtant ça m’aurait intéresser de lire les témoignages !
Tu n’es pas une gourde… ça va faire bientôt un an que je réfléchis au meilleur moyen de faire le bilan sur le blog… C’est une question tellement vaste et délicate que j’ai eu du mal à trouver une manière juste et intéressante de partager tout ça. J’en ai d’ailleurs parlé brièvement dans le bilan de ma 1ère année d’éco-défis. Mais ça va venir… l’article fait partie du dossier « brouillon » 😉 Je suis contente que ça t’intéresse en tous cas 🙂
Ça va, tu me rassures 😉
C’est un sujet délicat, j’y réfléchissais encore ce matin, notamment au fait que je finis par trouver pire de consommer des produits laitiers que de manger de la viande… ce qui devient un peu délicat car je ne me sens ni l’envie, ni la capacité à gérer un régime végétalien. Je serai ravie d’échanger avec toi là-dessus si tu veux =)
Je crois qu’on est exactement sur la même longueur d’onde à ce sujet! Je serais ravie d’échanger la-dessus avec toi… tu viens prendre un thé ce week-end? J’ai prévu de faire les biscotti d’Ophélie 😉 !
=D pour un w-e, tu es un peu loin (minimum 6h de train quand même). Mais peut-être une fois, surtout que des vacances près du lac Constance sont au programme à Pâques 😉
Par contre… tu me rappelles que je dois refaire ces biscuits d’urgence =D
Mais ta réponse me fait grandement plaisir, sur tous les points ! Ah l’alimentation, que ce chemin est plein de questionnements…
Oh chouette alors j’espère que tu auras la possibilité de passer par Freiburg lors de tes vacances de Pâques! Cela me ferait vraiment plaisir d’échanger avec toi de vive voix. Tu es la bienvenue quand tu veux (avec ton chéri bien sûr!), et on a la place d’héberger 🙂
*intéresséE, désolée, j’ai envoyé trop vite 😉
Je suis tellement d’accord !!! D’ailleurs c’est exactement ce que je pense http://www.inspiration-yoga.fr/category/alimentation/ 😉
Comme Emilie ça m’aurait bien plu de lire le bilan, même de 2014 ^^
J’espère te lire bientôt, Isis