C’est au sud de l’île de Vancouver au Canada qu’Alex, natif de l’île, et Virginie, québécoise, vivent depuis 9 ans. D’un côté de leur maisonnette en bois s’étend une plage de galets où viennent s’écraser les vagues du Pacifique. De l’autre, on se retrouve au coeur d’un paysage de campagne britanno-colombienne, parsemée de grands pins. Au départ, cette habitation qui fait partie d’une propriété sur laquelle vivent les parents d’Alex, était un cabanon délabré où il s’amusait dans son enfance. C’est pendant leurs études universitaires au Collège de l’Atlantique (COA), sur la côte est des Etats-Unis, que le couple a laissé mûrir l’idée de faire de ce cabanon leur maison, une fois leur diplôme d’Ecologie Humaine en poche.
Envie de simplicité
Initialement motivés par le besoin d’habiter dans “un lieu simple et peu couteux” d’après Alex, le couple a fini par faire de ce cabanon une maison écologique. La simplicité se reflète dans l’aménagement judicieux et sans superflu de leurs 37 mètres carrés. Bureau, cuisine, salon et salle à manger forment le coeur de l’espace de vie qui donne sur l’océan. La chambre est la seule pièce à part, dans un coin à peine plus grand que leur lit, éclairée par une petite fenêtre avec vue sur la campagne. A l’arrière ils ont construit une terrasse avec de quoi manger au soleil lors des beaux jours, une douche en plein air et un cabanon pour les toilettes.
Un espace de vie fonctionnel
Au fil des années, Alex et Virginie ont rendu la maisonette plus fonctionnelle, confortable, indépendante, durable et écologique. L’électricité qui leur est nécessaire pour éclairer et recharger leur ordinateur et leur téléphone portables est entièrement fournie par leur panneau solaire. Pour chauffer la cuisinière et l’eau de la douche ils se sont résolus à utiliser du propane étant donné que de toutes les autres sources d’énergie testées, son efficacité faisait de ce combustible fossile le moins nuisible. Lorsqu’il fait froid ils se chauffent au poêle à bois. Quant aux toilettes, ce sont des latrines à seau écologiques: recouvert de sphaigne, l’engrais humain finit par produire du compost qu’ils peuvent réutiliser dans leur jardin d’herbes culinaires vivaces. Enfin, ils alimentent leur frigo via une des lignes électriques de leurs voisins. Au début, “on voulait tout faire à l’extrême pour réduire notre empreinte carbone, être complètement indépendants et ne pas avoir à payer d’innombrables factures” explique Alex; mais après avoir essayé des alternatives couteuses en temps, en efforts et en argent et s’être rendu compte que cela pouvait être incommode, voir “paralysant”, et pas forcément plus écologique, ils ont consenti à faire des compromis. En fin de compte, grâce à leur patience et à leur créativité ils ont fini par trouver un équilibre et par créer un logement en phase avec leurs aspirations.
Un pas de plus vers la nature
Lorsqu’on vit en accordant autant d’importance à l’environnement cela peut parfois être frustrant de se retrouver dans des contextes plus conventionnels, comme l’explique Virginie qui était retournée à Montréal pour y poursuivre ses études “Je ne supportais pas de ne pas pouvoir composter!” s’exclame-t-elle. Elle s’était donc équipée d’un lombricomposteur d’appartement et a même essayé d’y convertir ses voisins. Alex, lui ne se sent pas du tout attiré par la ville où il a le sentiment de se retrouver dans un lieu “dominé par les pavés et des objets inanimés”. Dans l’habitat qu’ils ont aménagé, ils apprécient le fait de mener un mode de vie qui les a rapproché de la nature et les oblige à faire attention à l’énergie qu’ils dépensent autant qu’aux déchets qu’ils produisent. De plus, vivre sur cette propriété leur a permis d’en exploiter les terres pour en faire une ferme biologique, Wind Whipped Farm. Ainsi, à une époque où l’on force habituellement la nature à s’adapter aux besoins de l’homme, Alex et Virginie ont eux entièrement adapté leur quotidien à leur environnement…
“A quoi bon chercher ailleurs, toujours l’élan de mon coeur, reviendra vers ma cabane au Canada”- Line Renaud
J’avance doucement dans la lecture du blog 😉
Ce doit être le rêve de vivre dans sa cabane d’enfance! Lorsque j’était enfant mon père m’avait fabriquée une cabane dans un arbre avec passerelle, mais elle n’a pas survécus aux outrage du temps. Pour l’instant avec mon copain nous vivons dans ce qui fut une maison de gardien, dans la cour de mes beau-parents. Ça nous évite de payer un loyer et ça leur permet d’avoir ce lieu occupé, afin d’éviter qu’il se dégrade en attendant qu’ils puissent l’aménager pour le louer en chambre d’hôtes.
J’imagine combien tu as dû t’amuser dans cette cabane qui devait faire rêver bien des enfants… et les plus grands aussi! Je trouve ça plein de bon sens de s’adapter aux espaces existants et de les réaménager plutôt que de construire de nouveaux bâtiments… certes, les anciennes constructions sont moins écologiques que les nouvelles dans certains cas, mais cela doit tout de même nécessiter bien moins de ressources de les rénover plutôt que de construire du neuf de A à Z…
Jolie philosophie de vie
🙂