En tant que parents, nous faisons pour nos enfants de nombreux choix au quotidien, mais certains s’imposent de manière tellement inconsciente qu’ils n’apparaissent pas comme tels. Pourtant, quand nous mettons de la chair animale dans leur assiette, nous choisissons pour nos enfants un régime omnivore. Quand nous ne leur lisons que des albums avec des personnages blancs, valides, cis, hétéro, etc., nous choisissons de leur montrer un monde sans minorités. Quand nous lui mettons une robe, nous choisissons pour notre nouvelle-née une tenue genrée. Consciemment ou pas, à travers chacun de nos choix, aussi banals puissent-ils sembler, nous façonnons la vision du monde et d’elleux-mêmes de nos enfants et, surtout, nous leur transmettons des valeurs particulières.
Choisir l’alimentation de notre enfant
Quand je suis tombée enceinte, j’étais végane depuis 4 ans et mon mari végétarien depuis environ 2 ans. Nous nous sommes alors posé une question qui ne nous aurait certainement pas traversé l’esprit 5 ou 6 ans plus tôt : notre bébé serait-iel végétalien·nne, végétarien·ne ou omnivore ? Végane et responsable des repas à la maison, la réponse aurait pu être évidente. Pourtant, dans un foyer pas totalement végane – mon mari consommant du fromage au lait animal – et dans une société globalement pas vegan-friendly où le véganisme est un mode de vie hors-norme, la réponse n’était pas aussi simple que cela. Sachant qu’à partir d’un an, notre enfant serait en crèche et que, plus tard, elle serait certainement amenée à partager des goûters et des repas – sans nous – chez ses ami·es et nos familles aux régimes omnivore ou végétarien, nous nous sommes posé beaucoup de questions d’ordre pratique.
Il faut dire qu’il existe une grande différence entre un·e adulte végétalien·ne ou végétarien·ne qui choisit ce régime alimentaire volontairement et qui a la capacité de contrôler le contenu de son assiette et un·e bébé/un·e jeune enfant qui dépend entièrement des adultes autour d’ellui pour être nourri.e. Si nous décidions que notre enfant serait végétalienne, comment pourrions-nous gérer ce choix pour elle dans des contextes et structures de garde qui ne proposeraient pas d’alternatives adaptées ? Et puis mon mari étant végétarien, serait-il justifié de refuser à notre enfant un morceau de fromage au moment où son papa en mangerait ?
Ni pureté ni perfection chez nous
Finalement, ces questions d’ordre pratique nous ont permis d’identifier ce qui nous importait le plus pour notre enfant : non pas de faire d’elle une « pure » végétarienne/végétalienne de naissance mais plutôt de lui offrir une alimentation la plus végétale possible tout en la sensibilisant, dès son plus jeune âge, aux raisons pour lesquelles nous sommes végane/végétarien. L’essentiel était qu’elle mange sciemment, contrairement à nous qui avions grandi avec beaucoup d’idées reçues sur l’alimentation de manière générale et sur la production et le rôle des produits d’origine animale en particulier. De la même manière que nous souhaitions la sensibiliser à l’intérêt des ingrédients locaux et des fruits et légumes de saison, nous voulions qu’elle sache que derrière chaque morceau de viande, chaque goutte de lait, chaque œuf, chaque cuillère de miel, chaque pull en laine, chaque chaussure en cuir, etc., des animaux étaient exploités et, le plus souvent, maltraités jusqu’à leur mort précoce. Ainsi, elle aurait à sa portée les connaissances nécessaires pour faire ses propres choix, en connaissance de cause, quand elle en aurait la capacité et la volonté.
L’alimentation de notre enfant
Notamment grâce aux livres Bébé Veggie d’Ophélie Véron et Nourrir son enfant autrement de Sandrine Costantino [1], j’ai pu développer mes connaissances en nutrition afin de proposer à notre fille une alimentation végétale équilibrée pouvant répondre à tous ses besoins nutritionnels dès le début de sa diversification alimentaire et au-delà [2]. Étant en congé parental durant sa première année, je l’ai allaitée jusqu’à ses 22 mois et je lui ai préparé tous ses repas. Notre enfant a donc eu une alimentation exclusivement végétalienne jusqu’à son entrée en crèche où lui ont alors été proposés un petit déjeuner, un déjeuner et un goûter végétariens à tendance végétale. Petit à petit, à la maison, elle a commencé à réclamer du fromage quand son papa en mangeait avec des pâtes ou en fin de repas. Depuis qu’elle a rejoint l’école maternelle, nous lui préparons des en-cas végétaliens, pour ses goûters du matin et de l’après-midi, et la cantine lui propose un repas végétarien à tendance végétale à midi. Dans nos familles, elle partage avec nous notre plat végétalien et mange occasionnellement certains des goûters et desserts végétariens qui lui sont proposés. Quand nous ne sommes pas là, nos familles lui préparent des plats et en-cas végétariens ou végétaliens. Globalement, je dirais qu’elle mange 95 % végétalien à la maison, 75 % végétalien à l’extérieur et végétarien le reste du temps. Aujourd’hui, à 5 ans, notre enfant qui se décrit comme végétarienne n’a jamais mangé de chair animale et n’en a jamais réclamé. Bien au contraire, elle exprime un dégoût assez profond à la vue de chair animale et ne supporte pas son odeur !
Sensibiliser notre enfant à la cause animale
Je pense que c’est à partir du moment où elle est entrée en crèche, à l’âge d’un an, qu’elle a réalisé que notre alimentation était différente de la majorité des gens autour de nous et dès lors, elle a commencé à nous poser des questions pour comprendre nos choix ainsi que les différences entre végétarisme, végétalisme et véganisme. Ne souhaitant bien évidemment pas lui raconter en détail l’horreur des élevages intensifs et des abattoirs, je mets l’emphase sur les besoins et sensibilités spécifiques des différents animaux en lui disant simplement que ceux qui sont élevés pour être mangés le sont dans des conditions ne leur permettant pas de se mouvoir, de socialiser, de s’occuper de leurs bébés, de se nourrir, de dormir, etc., comme ils le devraient, leur causant beaucoup de souffrances. Nous lui expliquons également que les élevages d’animaux polluent, nuisent à la biodiversité et contribuent au réchauffement climatique. Nous choisissons des mots et des exemples à sa portée et veillons à lui expliquer les faits sans chercher à la choquer mais sans lui cacher la réalité non plus afin qu’elle comprenne pourquoi le véganisme et le végétarisme sont des engagements qui nous tiennent à cœur.
Depuis sa naissance, nous la sensibilisons également à l’importance de respecter toute forme de vie autour d’elle, les plantes comme les animaux. De même que nous n’arrachons pas de fleurs, nous avons toujours réagi avec curiosité et fascination (plutôt que peur et dégoût) face aux insectes, aux araignées, aux vers, aux limaces, etc., que nous pouvons croiser dans notre quotidien. Ainsi, elle sait que ces petites bêtes inoffensives ont le droit d’être là où elles sont et qu’elles méritent notre protection. Cela ne l’empêche bien évidemment pas d’être effrayée face à certains animaux, mais les mots qu’elle emploie pour en parler en disent long sur la considération qu’elle a pour eux. Un jour, par exemple, elle est arrivée en courant dans la cuisine en me disant « Maman, il y a quelqu’un dans ma chambre ! » … Heureusement, j’ai assez vite réalisé grâce à sa description que le « quelqu’un » en question n’était autre qu’un insecte volant ! Et s’il nous arrive d’écraser un petit être vivant par mégarde, elle réagit avec beaucoup de tristesse. Ces exemples sont la preuve que pour elle, les animaux non-humains sont des êtres sensibles et non pas des objets.
Transmettre des valeurs, pas juste des habitudes
Au début de mon véganisme, il m’aurait certainement été très difficile d’envisager que mon enfant puisse consommer des produits d’origine animale, même en quantité minime, mais dix ans plus tard, ma vision du véganisme a évolué. Bien que mes convictions et mon mode de vie personnels restent inchangés, l’expérience m’a appris que seuls les changements et habitudes ancrés dans des valeurs et convictions profondes peuvent perdurer. Ainsi, ce n’est pas parce qu’on n’a jamais consommé de produit d’origine animale ou de chair animale qu’on devient forcément antispéciste. Être végétalien·ne par goût, habitude ou obligation est une chose, mais l’être pour des raisons d’ordre moral en est une autre. Bien évidemment, dans les deux cas, des animaux sont épargnés et c’est là le plus important. En revanche, une personne qui évite de se nourrir de produits d’origine animale sans conviction morale n’aura pas forcément à cœur de lutter contre l’exploitation animale au-delà de son assiette. Car n’oublions pas qu’en tant que véganes et antispécistes, nous nous opposons à l’exploitation des animaux dans tous les domaines : industries textiles (cuir, laine, soie, fourrure), divertissements (zoos et autres parcs animaliers, équitation, chasse, etc.), cosmétiques (lait animal, produits de la ruche, huiles et graisses animale, etc.), science (essais toxicologiques, utilisations expérimentales, etc.), etc.
On ne naît pas antispéciste, on le devient
Élever un·e enfant végane dans une société spéciste nécessite une disponibilité et une énergie considérables et cela est d’autant plus complexe quand seul·e l’un·e des parents est végane, quand les deux travaillent à temps plein, quand nous avons des engagements bénévoles et tout le quotidien à gérer, sans soutien aucun. Or, si nous avions voulu que notre enfant ne porte jamais d’aliment d’origine animale à la bouche, il nous aurait fallu refuser certaines invitations de ses ami·es, lui préparer tous ses repas pour la crèche et la cantine ou encore cuisiner toute sa nourriture avant de la confier à nos familles – ou ne pas la leur confier du tout –, etc… Toutes ces tâches alourdiraient énormément ma charge domestique, mentale et émotionnelle et ne serait absolument pas durable dans notre situation. Même si je préfèrerais pouvoir offrir un mode de vie végane à notre enfant, j’estime faire de mon mieux, compte tenu de mes circonstances personnelles et des barrières sociétales, pour lui offrir une alimentation la plus végétale possible dans une société spéciste.
Alors non, notre enfant n’est pas végane mais pour moi, le véganisme est plus qu’un mode de vie : il s’agit d’un engagement et d’un positionnement éthiques qui doivent s’affirmer en pleine conscience. C’est pourquoi, en tant que parents végane/végétarien, nous nous efforçons de la sensibiliser aux problèmes sociaux, sanitaires, écologiques, etc., découlant des différentes formes d’exploitation animale et de lui offrir toutes les alternatives végétales et véganes à notre portée. En lui montrant à la fois l’importance de la cause animale et la possibilité de vivre pleinement sans exploiter d’animaux, nous faisons notre maximum au quotidien pour lui transmettre des valeurs antispécistes et lui donner envie de les incarner pleinement – un choix qui ne peut nous appartenir…
[1] La nouvelle édition de ce livre se trouve sous le titre La bible de l’alimentation de l’enfant et du bébé veggie.
[2] Je précise par ailleurs que le pédiatre de notre enfant étant informé de son régime alimentaire, nous pouvons bénéficier de son avis médical en cas de besoin.
Cindy says
Bonjour
Merci pour cet article. Je respecte totalement vos choix et ne me permettrait en aucune façon de vous juger ou de juger la façon que vous d’élever votre enfant.
Je suis moi-même omnivore mais essaie de préparer régulièrement dans la semaine pour ma famille (mari et 2 ados de 14 ans et 16 ans) des repas végétariens. Et à force d’essayer, nous faisons cela de manière beaucoup plus facile et c’est de plus en plus accepté par nos ados notamment. Les croque-monsieur végétariens ont par exemple complètement remplacé les croque-monsieur traditionnels et le repas du lundi soir est désormais ancré végétarien, pour le bonheur de tous.
Par contre, je m’imagine dans votre position à la naissance de mes enfants et autour de chez moi (j’habite dans une petite ville de 5000 habitants en « campagne », à 40 km de Nantes) je ne sais pas s’il aurait été possible de faire en sorte que le mode de garde soit adapté à la culture végétarienne. Ici, si on ne veut pas que notre enfant mange le traditionnel menu de la cantine ou de la crèche (voire même de la nounou…), alors il faut fournir son panier déjeuner… et la charge supplémentaire que cela entraîne pour les parents peut vite en décourager certains…
En tout cas, bravo à vous pour avoir pu transmettre à votre enfant vos convictions tout en étant flexible et en expliquant les raisons.
Comme pour beaucoup de choses, l’élément principal est la communication… Merci !
Natasha says
Bonjour Cindy,
Merci pour ce témoignage !
Je précise que nous vivons en Allemagne où le végétarisme est entré dans les moeurs voilà bien longtemps. Ici (à Freiburg en tout cas !), des options végétariennes sont proposées en restauration collective comme au restaurant… C’est pourquoi il a été très simple pour nous d’obtenir des repas végétariens pour notre enfant dès son entrée en crèche.
Les options végétales se développent également, mais il y a encore des progrès à faire. La cantine du lycée-internat où j’enseigne propose un menu végane matin, midi et soir ; en revanche, ce n’est pas très équilibré… Du coup, plusieurs de nos élèves véganes finissent par manger végétarien et celleux qui en ont les moyens préparent leurs propres repas dans la cuisine à leur disposition. Tant que les structures n’évolueront pas, élever des enfants véganes restera très compliqué !
En tous cas c’est chouette que les repas végétariens se soient faits une place dans votre foyer 🙂
cleopiti says
Bonjour Natasha,
Comme vous le précisez en commentaire, vous vivez en Allemagne et ce pays a toujours été « vert », je me souviens de mes séjours lors de jumelage entre 1984 et 1989, puis d’autres séjours en Allemagne où j’aimais découvrir ces alternatives végétariennes (voire végane).
J’aime piocher dans les différents régimes alimentaires pour me nourrir, je ne me définis pas dans un modèle plus qu’un autre.
Votre mode d’alimentation est clair pour votre enfant, elle fera ses choix au cours de sa vie.
Merci pour ce partage et belle journée.
Natasha says
Bonjour cleopiti,
En effet, l’Allemagne à quelques décennies d’avance sur la France en matière de végétarisme et de véganisme… C’est d’ailleurs en arrivant ici que je suis devenue végane 🙂
Bonne journée !
Carole says
C’est drôle, car d’après ton témoignage, c’est les parents qui sensibilisent et informent les enfants sur le sujet du végétarisme/véganisme, mais j’ai mangé l’autre jour chez ma meilleure amie depuis plus de 30 ans et c’est sa fille de 21 ans qui insiste sur le fait de ne pas manger de viande et qui opère un changement de nourriture pour toute la famille. Ils commencent tranquillement par s’orienter vers une nourriture végétarienne et on a pu profiter de lasagnes aux légumes délicieuses. Quand elle était petite, c’était la seule gamine que je connaisse qui raffolait de brocoli, on s’en faisait des plâtrées avec sa mère et moi !
De notre côté, c’est compliqué, car si on limite au maximum la consommation de viande, notre fille qui a commencé par en manger très vite à la diversification alimentaire en raffole et se voit difficilement s’en passer… Et pourtant, elle est très touchée par la mort des animaux. Et son doudou de tous les temps est un cochon qui s’appelle Copain. On voit que c’est compliqué pour elle de faire la part des choses entre cet amour des animaux et manger du saucisson… Mais l’emporte sa passion de la charcuterie. Plus tard, peut-être, elle arrivera à trouver un compromis ?
Natasha says
J’entends souvent parler de parents qui s’opposent aux choix alimentaires de leurs enfants, pensant être mieux informé·es qu’elleux… J’ai beaucoup de mal avec ce type de positionnement adultiste. Comme la fille de ton amie, j’ai la chance d’être entourée d’une famille ouverte d’esprit, à l’écoute et capable de se remettre en question, si bien que ma maman qui aimait beaucoup la viande n’en mange plus que très rarement, voire même à contre coeur dans certains contextes. Quand je lui ai parlé de mon choix de devenir végane, elle était très sceptique et inquiète au départ, mais elle m’a posé des questions, elle s’est informée et a réalisé que c’était un choix tellement sensé qu’elle a elle-même décidé de privilégier une alimentation végétarienne…
Notre fille aussi a ses contradictions. Elle s’émeut pour les insectes écrasés par mégarde mais mange des produits d’animaux issus de souffrance animale… et elle en est bien consciente. Mais moi aussi après tout je suis passée par cette étape – je n’ai pas arrêté de consommer les produits d’animaux le jour où compris comment ils étaient produits. J’ai continué d’en consommer tout en sachant ce qu’il y avait derrière, jusqu’au jour où ça m’est devenu insupportable. J’ignore si ma fille passera par cette étape-là puisqu’il ne suffit pas de savoir combien les élevages sont problématiques pour devenir végane. Je crois qu’il faut que ça nous touche très profondément pour arriver à surpasser cette dissonance cognitive qui règne dans les sociétés spécistes.
Emmanuelle says
Merci pour ce partage ! J’ai moi-même une enfant de 4 ans qui a commencé à consommer des produits d’origine animale à son entrée en crèche (j’avais fait une demande pour que les menus soient au moins végétariens, ce n’était pas proposé à l’origine). Mais avec son entrée à l’école, j’ai du accepter le fait qu’elle mangerait des animaux : la loi impose à la cantine un menu végétarien par semaine, et le reste du temps, il faut choisir entre un menu « classique », un menu « sans porc » et un menu « sans viande » mais avec du poisson ! La municipalité accorde plus d’importance aux convictions religieuses qu’aux convictions éthiques… Bref, j’ai appris à faire des compromis sur l’alimentation de mon enfant, et bien sûr elle se rend compte qu’on ne mange pas la même chose que les autres, même si j’essaie de lui expliquer les raisons de mon choix, elle éprouve de la curiosité, voire de l’envie parfois pour les assiettes des autres. C’est parfois compliqué, nous vivons dans un monde peu adapté au mode de vie végane, et très insensible. Je sais que ma fille fera ses propres choix quand elle sera plus grande, mais je veux qu’elle les fasse en connaissance de cause !
Natasha says
Merci pour ton témoignage également.
C’est intéressant ce que tu dis par rapport aux convictions religieuses vs. éthiques.
Ayant grandi dans une famille musulmane, je n’ai jamais mangé de porc et même si je ne suis pas pratiquante, c’est une habitude que j’ai toujours conservé mais que je n’ai pourtant jamais eu à justifier. En revanche, quand j’ai décrété que je ne mangerai plus de produits animaux par choix, pour des raisons d’ordre moral, j’ai eu à expliquer cette décision, à démontrer qu’elle était sensée et justifiée… Pourtant, dans les deux cas, ces choix sont liés à des croyances, des convictions voire des idéologies. Mais alors que le premier est normalisé, le second remet en question l’ordre établi et une hiérarchie qui profite aux humain·es à travers le monde… C’est clairement un choix qui dérange.
Christel says
Bonjour Natasha,
Cet article est très intéressant. Même si je ne suis pas concernée, j’aime lire comment se passe le véganisme pour les enfants quand les ou le parents le sont, leurs projets avant la naissance et la réelle concrétisation ou pas. De plus ce n’est pas facile rien qu’en crèche d’être végé. A Paris, il y a un ou 2 repas végés ce qui a l’air beaucoup comparé à d’autres communes et une évolution mais pour un enfant qui est végé ce n’est pas énorme. Et puis comme tu le dis ce n’est pas qu’une question alimentaire.
Natasha says
Bonjour Christel,
Merci pour ton intérêt pour ce sujet.
C’est bon de savoir qu’en crèche aussi on instaure des journées de repas végé dans certaines communes. C’est toujours un ou deux repas de moins sans viande… Dans notre lycée-internat, nous avons réussi à instaurer 2 journées végé (soit 4 repas par semaine avec une option végé pour tous les végétarien·nes et les omnivores et une option végane pour les véganes)… Mais ça a pris des années, tant il y avait de résistance de la part des élèves !
À l’école maternelle de notre fille, il y a un repas végé par semaine et dans les écoles primaires de Freiburg, tous les repas sont désormais végétariens ! Malheureusement, d’après les parents, l’équilibre de ces repas laisse à désirer… ce qui n’aide vraiment pas notre cause !
Zoé says
Merci pour cet article très intéressant, si seulement la France pouvait être aussi avancée sur les propositions alimentaires en collectivité !
De mon côté conjoint omni mais qui mange quasi exclusivement végétarien à la maison, et je suis moi-même végétarienne avec quand même pas mal de repas végétaliens à la maison, nous avons deux enfants de 5 et 7 ans. Je ne voulais pas contraindre leurs choix alimentaires en dehors de la maison, surtout que mon conjoint est omni, et donc ils ont mangé du poisson/viande chez assistante maternelle et à la cantine à la rentrée à l’ecole, mais on a discuté ensemble des raisons de mon végétarisme. Finalement mon aîné a décidé de devenir officiellement végétarien à 6 ans pour la rentrée au CP, un de ses amis l’étant aussi ce qui a aidé à franchir le pas de manger différemment des autres enfants à l’école. Nous avons prévenu le restaurant scolaire (petite ville de 5000 habitants), et il ne mange que les accompagnements 2 jours dans la semaine (avec une alternative les rares fois où la viande est mélangée au reste des aliments). Bien sûr ce n’est pas idéal niveau équilibre alimentaire mais avec un menu végétarien par semaine à l’ecole, et le mercredi + un autre midi où ils mangent à la maison, je me dis que ça s’equilibre avec les repas du soir. En tout cas ça vaut le coup de demander pour les familles dont les enfants sont végétariens, les restaurants scolaires font des petites choses. Mais pour un repas végétalien par contre c’est perdu d’avance…
Le plus jeune n’a pas exprimé de volonté de manger végétarien à l’extérieur (mais a peu d’appétence pour viande/poisson car pas habitué), peut-être que cela changera par la suite.
Natasha says
Merci pour ton partage, Zoé.
Ton expérience avec ton aîné montre combien il est important d’avoir des exemples hors-normes autour de soi pour oser franchir certaines barrières soi-même. En particulier quand on est enfant, je suppose qu’on a davantage besoin de partager ses choix et convictions avec d’autres afin de se sentir moins seul·e, isolé·e, différent·e. Même en temps qu’adulte, ça nous donne de la force d’avoir dans notre entourage des personnes qui font des choix hors-normes ; jusqu’à il y a environ 2 ans, j’étais la seule adulte végane de l’établissement où j’enseigne (sur une cinquantaine d’employ·ées) et maintenant que nous sommes deux, eh bien je me sens un peu plus à l’aise lors des repas de fin d’année où je ne suis pas la seule à manger végane… Ça peut paraître bête, mais moi ça me fait du bien !
Comme je le disais à Christel plus haut, ici aussi l’équilibre des repas végétariens laisse à désirer dans certaines écoles… Mais je pense que maintenant que l’étape la plus difficile a été franchie (avoir des repas végé !), améliorer la qualité/l’équilibre des repas se fera plus facilement (surtout grâce aux parents qui râlent !).
Virginie says
Merci pour ce témoignage et votre réflexion toujours enrichissante.
Natasha says
Avec plaisir, Virginie !
Céline says
Merci pour cet article. Je pense qu’en effet, c’est en expliquant et en montrant l’exemple qu’on fera avancer les choses, pas à pas (même petits), avec nos enfants.
Et merci pour vos articles en général (que je lis mais ne commente pas).
Natasha says
Merci pour votre retour, Céline 🙂
Estelle says
Merci pour ce témoignage Natasha !
je ne suis pas parent mais j’ai une alimentation à 99.5% végétale.
Dans des discussions autour de l’alimentation pour les tout-petits, j’ai déja eu des réflexions comme quoi « on ne doit pas imposer le véganisme à un enfant ». Je préfère sourire dans ces cas-là, mais pourquoi un enfant à qui on laisse le choix et qui se tourne naturellement vers l’alimentation végétale de ses parents serait plus brimé et aurait moins de choix qu’un enfant qui mange des produits animaux, juste parce que ses parents ne lui proposent rien d’autre?
Souvent, le végéta*isme soulève des perspectives qui en disent long sur l’ouverture d’esprit des personnes qui nous entourent…
Bravo pour votre approche que je trouve très instructive et respectueuses de la Vie.
je t’admire Natasha!
Natasha says
Comme toi, Estelle, j’ai déjà entendu cette critique selon laquelle on imposait le véganisme à son enfant… Pourtant, je n’ai jamais entendu ce reproche vis-à-vis d’autres régimes alimentaires, de la religion ou tout autre choix de vie qu’on fait pour nos enfants, en particulier lorsqu’iels sont petit·es. Dans tous les domaines, nous imposons forcément nos valeurs et notre vision du monde à nos enfants ; des choix qui s’accompagnent inévitablement de limitations et de restrictions… Je ne vois pas en quoi manger végétalien serait différent… Certes, en éliminant les produits d’origine animale, on restreint les options alimentaires de notre enfant, mais les personnes qui mangent omnivore ne mangent pas forcément plus varié ! Tout dépend de l’approche de l’alimentation de chacun·e 🙂
Sophie Pham says
Encore un article très intéressant, merci !
Cela me fait pas mal réfléchir, notamment sur le fait qu’il ne suffit pas d’être conscient de la souffrance animale mais aussi de ne plus la supporter.
J’oscille depuis quelques années, j’ai envie de devenir vegan, mais je n’y arrive pas. Peut-être que je n’ai pas encore trouvé « ma » bonne raison ou eu le délic nécessaire. Je n’achète plus du tout de chair animale, et je tends vers un régime vegan, mais je mange encore du fromage quand mon conjoint en achète et de la chair animale quand je suis invitée. Mon conjoint mange 90% du temps végétarien à la maison mais ça lui arrive encore d’acheter de la viande (c’est rare) et il ne se prive pas au resto ou quand on est invités.
Ma fille a bientôt 4 ans, elle est omnivore. On a choisi le menu sans viande à l’école (mais pas sans poisson, il n’y a pas cette option), et une fois par semaine, c’est menu végétarien pour toute l’école. A la maison, : plus de lait animal et plus de beurre, et pratiquement jamais de chair animale.
J’aimerais lui faire comprendre le lien entre l’animal et la viande dans son assiette, mais c’est encore difficile pour moi. J’ai encore une grande dissonnance cognitive…
Natasha says
En effet, je crois qu’il y a un gouffre entre le fait d’avoir conscience de la souffrance animale et décider de lutter contre, à travers nos choix de consommation. Beaucoup de gens savent aujourd’hui combien de souffrance il y a derrière les élevages intensifs, les abattoirs, mais aussi la fast fashion, les appareils électroniques, etc., (pour ne donner que quelques exemples) mais continuent malgré tout de consommer des produits qui sont sources de problèmes éthiques, écologiques et sanitaires majeurs (je parle ici des gens qui ont le choix, évidemment, et je m’inclue dedans car ma consommation n’est pas toujours parfaite). Nous vivons dans des sociétés où nous sommes complètement déconnecté·es des lieux et modes de production de nos produits du quotidien, ainsi que de la main d’œuvre… il est donc aisé de « fermer les yeux » et de faire comme si de rien n’était. Tout est fait pour nous faire croire que les animaux qu’on mange vivent « d’amour et d’herbe fraîche »… afin que les manger nous soit, justement, supportable. Finalement, voir l’insupportable demande un effort supplémentaire puisqu’on doit se rappeler constamment ce que les industriels cherchent à nous cacher.
Audrey says
Bonjour Natasha,
Merci pour ce témoignage.
Notre alimentation est végétarienne, et de plus en plus végétalienne. Comme toi si j’ai bien compris, nous avons décidé de lâcher prise sur les repas de notre fille (3 ans) en extérieur pour ne pas alourdir notre charge mentale. Malheureusement, ici, il est impossible d’avoir un menu végéta*ien à l’école ou de préparer nous-même son repas, ni de la récupérer tous les midis pour la faire manger à la maison puisque ce n’est pas compatible avec nos rythmes de travail. A la cantine, à part 1 repas végétarien par semaine, seul un menu sans viande (= avec poisson 😠) est possible, sinon il faut une raison médicale. Et nos proches ne sont pas très compréhensifs et lui proposent très souvent de la viande chez eux au repas 😒 Ainsi, nous essayons de la sensibiliser avec un discours adapté à son âge, d’être vigilants nous-mêmes (par exemple éviter de lui lire des livres qui adoptent un point de vue spéciste). Mais comme tu le dis très bien, c’est difficile dans notre société actuelle et nous faisons simplement de notre mieux 💜
Aurais-tu d’ailleurs des idées de ressources (livres, sites,…) à destination des enfants, qui traitent de ce sujet ?
Audrey
Natasha says
Bonjour Audrey,
Merci pour ton témoignage !
Concernant les livres autour du véganisme/de la cause animale, on avait seulement les livres de Ruby Roth mais notre fille nous a demandé de les retirer de sa bibliothèque car ils lui faisaient trop peur… je les lui ai certainement présentés trop tôt. À part ça, nous n’avons aucun livre sur le sujet ; mais je trouve que de nombreuses histoires pour enfants permettent d’aborder le sujet en aval de la lecture.
Voici recommandations de livres pour enfants sur la cause animale trouvées sur d’autres sites/blog :
– https://vegebon.wordpress.com/2019/02/09/livre-enfant-veganisme/
– http://enfantvege.canalblog.com/main-tag/livres__magazines_et_films
– https://www.mangez-vegetarien.com/Livres-pour-enfants.html
– https://www.petafrance.com/vivre-vegan/une-rentree-litteraire-vegane-pour-les-enfants-et-adolescents/
J’espère que tu y trouveras des idées adaptées à ta fille 🙂
Audrey says
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me donner toutes ces références 🙏 je vais regarder ça de plus près 🧐 J’espère que ce sera aussi utile à d’autres lectrices et lecteurs qui verront ce message !
Henriette_turbojet says
Merci pour ce témoignage. Ici l’enfant a 4 ans et demi. A sa naissance nous n’étions pas vegetariens, même si nous ne mangions plus de chair animale à la maison depuis plusieurs années. Elle a donc commencé par être omnivore à la crèche et à son entrée a l’école. Nous sommes devenus végétariens quand elle avait 1an. Ayant recu pas mal de retours négatifs, nous ne voulions pas lui faire porter cette charge… Mais du haut de ses trois ans, elle a décidé de devenir végé comme nous et des copaines de l’école. Depuis sa décision, elle n’est jamais revenue sur sa position et l’explique avec ses mots d’enfants aux adultes qui ne comprennent pas. Malheureusement nous ne pouvons pas demandé un menu sans poisson dans son école et ça la travaille un peu. De mon côté, je suis assez démunie sur ce sujet, on ne peut pas la récupérer les midis où il y’a poisson (d’autant que cela change toutes les semaines…).
Merci pour la réflexion plus générale sur l’éducation et la façon de proposer une lecture du monde au-delà du mode de vie !
Natasha says
Merci pour ton témoignage. Je comprends que tu te sentes démunie ; tu sembles dire que d’autres copain·es de ta fille sont végé… Peut-être que les familles concernées peuvent se concerter pour faire pression et exiger un menu végétarien ? Mais tu sembles dire que ce n’est pas possible donc je suppose que vous avez déjà essayé. Dans tous les cas, souviens-toi que tu fais déjà de ton mieux dans ton foyer… La preuve c’est que ton enfant a fait le choix de devenir végé à 100 % et ça, ce n’est pas rien ! Même si dans la pratique ça reste compliqué dans certains contextes à son âge, d’ici quelques années elle pourra mieux contrôler ce qui rentre dans son assiette et lutter à son tour pour végétaliser la restauration collective 😉 !
Lucile says
Merci pour cet article très intéressant !! Je n’ai pas d’enfants mais j’envisage d’en avoir. J’appréhende surtout le regard médical d’une potentielle grossesse en étant végétarienne ++ (je cuisine vegan à la maison, mais mange végétarien à l’extérieur), ainsi que de gérer la nutrition d’un bébé qui mangerait comme moi. Mais étant donné que je suis flexible pour moi, je pense que je le serai pour mon enfant. C’est vrai que s’il choisi de manger des animaux je ne serai pas ravie, mais comme tu le dis, ensuite c’est à l’enfant de faire son choix.
J’ai lu les commentaires qui sont également très instructif, et du coup je suis curieuse : tu parles de repas vegans à la cantine de ton travail, quel genre de plats font-ils ? Ici mon neveu ne veut pas avaler un seul plat étiquette « végétarien » car il est écœuré par le menu végétarien hebdomadaire de la cantine 🙄
Natasha says
Pour te donner une idée, voici le menu végane de cette semaine :
Lundi : Spaghtetti + bolo aux protéines de soja texturées
Mardi : Nouillés sautées aux légumes et au tofu
Mercredi : Couscous
Jeudi : Wrap au seitan, riz, légumes, tzaziki
Vendredi : Tofu mariné, légumes de printemps, pommes de terre au persil
Il y a aussi un bar à salade et des desserts.
Je ne mange jamais à la cantine personnellement donc je ne sais pas trop ce que ça vaut…
Sophie Pham says
Je trouve ça vraiment super comme menu VG. J’aimerais tellement qu’ils proposent ça dans la cantine de ma fille. Dans son école, cette semaine il y a 2 jours végé (pas vegan) pour tous les enfants, et cette semaine ça donne ravioli ricotta épinards, yaourt, fruit / Coleslaw, loubia VG + riz et flan. Après pour l’option végé, ils remplacent l’émincé de boeuf par des boulettes de soja
Emilie says
C’est un article très intéressant ! En devenant végétarienne au lycée, j’ai dû arrêter de manger à la cantine parce qu’il n’y était pas possible d’y manger équilibré. Et aujourd’hui dans la faculté de mon université, il n’y a qu’une (parfois deux) option végétarienne. C’est parfois assez décourageant… Mais ça fait du bien de voir que les choses sont plus avancées en Allemagne !
Comment est-ce que vous gérez ses apports en nutriments (fer, calcium), et est-ce que vous avez eu des soucis avec le corps médical concernant votre décision ?
Natasha says
Cela doit être extrêmement frustrant quand on dépend de la restauration collective pour ses repas et qu’il n’y a pas d’option végé adéquates ;(
Le pédiatre sait que je suis végane et que mon mari et notre fille sont végétarien•nes ; ça n’a jamais posé de problème.
Je me suis beaucoup appuyée sur le livre de Sandrine Costantino pour me faire une meilleure idée des besoins nutritionnels de notre enfant au fil des années. Et je m’y réfère encore !
Marianne says
Merci Natasha pour cet article, et pour ouvrir l’espace commentaire que je trouve toujours intéressant!
Je rejoins pas mal d’avis, je n’ai pas d’enfants mais ca m’intéresse! Je suis aussi très touchée par la dissonance cognitive, étant quasi végétarienne depuis des années et oscillant avec des périodes végétaliennes, je reviens toujours au beurre et aux oeufs par goût. La nourriture est très émotionnelle pour moi…
Mais je pense aussi que par l’exemple on peut avoir un très fort impact, surtout sur les enfants, et ce serait le pied pour moi de vivre dans une société végane où je n’ai juste pas à me poser la question!
En ce moment je suis beaucoup confrontée à la question de la langue et j’envie énormément les enfants qui ont été confrontés à 2 voire 3 langues dès leur plus jeune âge. J’ai 29 ans et je galère à fond, j’ai un accent à couper au couteau, bref joie. On peut aussi voire le véganisme sous cet angle : à l’âge adulte, a priori le fromage et cie ne devraient pas trop leur manquer et ce sera beaucoup plus facile pour elleux d’adopter une alimentation éthique!
Natasha says
Je pense que nous sommes nombreux·ses à avoir un rapport émotionnel à la nourriture. Ce que nous mangeons nous renvoie souvent à des souvenirs d’enfance, à des traditions familiales, culturelles ou autre, à des voyages… D’ailleurs, la première fois que je me suis imaginée devenir végé, la première chose qui m’est venue à l’esprit c’était qu’il me faudrait renoncer au poulet tandoori de ma maman et à bon nombre d’autres plats qui sont mon lien le plus fort et le plus précieux avec l’Inde… ce qui me sembler impossible ! En arrêtant d’en manger, j’avais peur de perdre une partie de ce lien, de ma culture, de mon identité et de certains de ces souvenirs les plus précieux. En réalité, je n’ai rien perdu… J’ai adapté nos recettes pour retrouver les saveurs et textures de plats carnés que j’aimais tant et je ne me sens pas moins indienne pour autant 🙂
Soavaly says
Merci beaucoup pour ce partage de réflexion sur le choix alimentaires fait pour ta fille.
Je trouve ça aussi intéressant que de lui faire goûter des produits comme le lait ou les œufs pour éviter les allergies dans une « découverte » tardive qui pourrait avoir de forts impacts…
Je trouve que ta fille a déjà bien intégré le fait que certains produits sont issus d’animaux, loin d’être évident je trouve pour son âge! Et quand je vois la dissonance cognitive qui est fait par la majorité des « omnivores », je ne trouve pas ça illogique qu’elle le vive également.
Je dois bien dire que si actuellement j’ai stoppé l’équitation, l’envie de reprendre est forte….pourtant je sais aussi tout ce que cela implique…
C’est chouette que l’Allemagne soit déjà assez développée dans ses propositions d’alternatives végétales dans la restauration collective.
Dans mon établissement, il y a bien une proposition végétarienne le midi, mais contenant à plus de 95% soit des produits laitiers soient des œufs et malheureusement aucune alternative pour le dîner des internes…. bref la marge de progression est haute en France, mais aussi dans les mentalités des gens qui ont une tendance à ne même pas vouloir goûter ce type de préparation…
Natasha says
En effet, notre enfant est bien consciente de la différence entre les produits issus de plantes et ceux issus d’animaux… Le fait de n’avoir jamais donné d’animaux à manger à notre enfant fait que quand elle a commencé à voir de la chair animale dans l’assiette d’autres personnes ou bien au marché ou encore dans la vitrine de bouchers, etc., sans savoir ce que c’était, elle a, comme tout enfant curieuse, posé des questions. Et nous lui avons clairement expliqué de quoi il s’agissait dès son plus jeune âge : soit des morceaux de cochons, de vaches, de poules, etc., morts. On utilise les noms des animaux et non les appellations comme « jambon », « boeuf », « poulet » qui peuvent donner l’impression qu’il s’agit de tout autre chose… Ainsi, pas de confusion possible et quand on passe devant un stand de poulets rôtis, elle y voit clairement des poules mortes… et non pas du « poulet rôti ».