Lorsque j’ai ouvert mon compte Instagram au printemps 2017, je l’ai conçu comme une extension de mon blog, dans l’idée d’y partager de manière plus ou moins spontanée mes « petits pas et bonheurs verts du quotidien ». Mon fil d’actualité s’est par la suite enrichi de quelques réflexions personnelles et de contenus plus informatifs, suivant mon envie et mon inspiration du moment. Depuis 1 ou 2 ans, je relaye également régulièrement des stories ou des publications plus engagées autour de sujets sur lesquels je ne crée pas de contenu personnellement mais auxquels j’aimerais, à ma toute petite échelle, donner davantage de visibilité – écologie décoloniale, white savior complex (complexe du sauveur blanc/de la sauveuse blanche), invisibilisation des minorités, racisme, patriarcat, actions collectives, etc.
Si vous êtes sur Instagram et que vous suivez des créateur·rices de contenus engagés, cela ne vous aura certainement pas échappé : depuis environ 1 an, ces sujets ont pris une place beaucoup plus importante sur certains comptes et ont même parfois pris le dessus sur des contenus visant à promouvoir des actions individuelles et/ou des produits responsables. Compte tenu de mon intérêt personnel pour ces sujets (qui sont au cœur de mes cours d’anthropologie) et de leur importance à l’échelle globale, je ne peux que me réjouir de voir davantage de personnes en parler publiquement, mettre en lumière des problématiques que les médias grand public ont tendance à taire, vulgariser des concepts méconnus et partager des approches, des actions et des solutions permettant l’empowerment des citoyen·nes et notre affranchissement de la société capitaliste, patriarcale et coloniale dans laquelle nous avons vu le jour. Si vous êtes vous-même créateur·ices de contenus engagés, vous n’aurez sans doute pas échappé non plus à la pression grandissante d’utiliser notre voix et notre visibilité sur Instagram pour sensibiliser notre communauté à tous ces sujets plutôt que de parler de nos petits gestes écolo et de nos favoris bio qui, eux, ne changeront pas la face du monde. Ces « invitations » à faire un usage plus « intelligent » de mon compte Instagram et de ma visibilité ne m’ont bien évidemment pas laissée indifférente. Je dirais même qu’elles m’ont beaucoup secouée et qu’elles ont enfoncé un couteau dans la plaie à une période où le sentiment que je n’en faisais pas « assez » me pesait énormément sur la conscience. Sur le coup, j’ai tout remis en question et je me suis dit que je pourrais certainement à mon tour faire évoluer ma ligne éditoriale pour proposer du contenu plus « utile », recherché et approfondi. Finalement, après avoir failli céder à la pression, j’ai réalisé que cela ne faisait aucun sens pour moi – en tout cas pas sur Instagram et pas maintenant.
Dans cet article, je vous explique les raisons de ce choix. Le choix de ne pas faire de mon compte Instagram une source d’information, de réflexion et d’échanges sur les innombrables fléaux structurels qui rongent la planète dans son ensemble. Le choix de continuer de partager mes menus végétaliens de la semaine, mes plats de saison préférés, mes coups de cœurs lecture, mes jolies découvertes et quelques réflexions et expériences personnelles. Comme d’habitude, j’expose ici les raisons qui me sont propres, suivant mes priorités, limites et aspirations personnelles – raisons qui ne m’empêchent aucunement d’apprécier et soutenir le contenu de personnes faisant un usage différent de leur compte.
LES LIMITES D’INSTAGRAM
Les raisons principales pour lesquelles je ne souhaite pas m’investir davantage sur Instagram reposent sur les limites de l’application elle-même dont le format, la politique et l’éthique ne me donnent personnellement pas envie d’en faire un outil de communication et d’échanges privilégié.
Du contenu éphémère
Instagram, ce sont des stories qui durent 24h et des publications qui se noient dans un fil d’actualité saturé et soumis aux règles d’un algorithme discriminatoire. Alors que les stories disparaissent complètement, à moins d’être enregistrées sous forme de captures d’écran par les abonné·es et/ou épinglées « à la une » par les créateur·rices, les publications restent dans le profil et peuvent être épinglées dans nos dossier favoris pour les retrouver facilement ultérieurement. Néanmoins, combien de personnes prennent le temps de fouiller les archives des stories enregistrées « À la une » en encore d’en faire des captures d’écran ? Quant aux publications, leur « durée de vie » ne dépasse généralement pas les 24 heures. Même quand elle est aimée et partagée de très nombreuses fois, une publication génère rarement – pour ne pas dire jamais – de nouveaux échanges par la suite. Je ne souhaite donc pas investir davantage de temps dans la création de contenu plus approfondi et plus éphémère.
Un format limitant
Bien qu’Instagram offre de plus en plus de fonctionnalités permettant de diversifier les formats des publications Instagram – IGTV, reel, enregistrements en direct (live) pouvant durer jusqu’à 4 heures, et que nous puissions y publier aussi bien des textes que des photos, des vidéos et de la musique, nos publications se heurtent toujours à certaines limites d’espace et de temps. Les publications permanentes en particulier offrent peu de possibilités – l’espace de texte y étant limité à 2 200 caractères, de plus en plus de personnes se rabattent sur le carrousel de photos pour y télécharger des images contenant du texte plutôt que des photos. Même si ces différentes options visuelles et audio permettent de diffuser du contenu plus approfondi que via le format de publication traditionnel (photo + légende de 2 200 caractères), nous reste limité·es par l’espace (10 slides en carrousel) lorsque, comme moi, on est surtout intéressé·es par la création de contenu écrit hors story. Si pour certain·es ces limites sont source de créativité, pour moi dont les articles de blog font facilement 15 000 caractères, c’est un véritable frein – surtout que pour aborder des concepts et des problèmes de société complexes je ne saurais personnellement pas aller à « l’essentiel » (contrairement à certain·es qui le font très bien !).
L’inconfort de lecture et d’écoute
Les multiples possibilités qu’offre désormais Instagram en termes de contenus incitent bon nombre de créateur·rices à user de leur créativité pour imaginer des vidéos, du texte et des images toujours plus travaillés, esthétiques, riches, percutants ou divertissants… Mais personnellement, malgré leur qualité, je n’arrive pas toujours à apprécier pleinement ces contenus, à cause de l’inconfort de lecture sur mon Smartphone. Par ailleurs, bien souvent, les textes intégrés qu’on fait défiler en carrousel, ou même en stories, ont une taille et des polices de caractère difficilement lisibles (quand l’esthétique et la quantité sont privilégiés) – et ce pas seulement pour les personnes mal voyantes. Par ailleurs, lorsqu’il s’agit de stories riches en texte, le fait de devoir appuyer sur l’écran pour les lire jusqu’au bout est loin d’être pratique (suis-je la seule à perdre patience à la lecture de très longues stories ou bien à « perdre » des stories tout simplement parce que mon doigt a glissé ou bien j’ai été interrompue ?). De même, les stories non sous-titrées sont inaccessibles aux personnes malentendantes ou à celles qui consultent Insta sans le son, pour diverses raisons (ce qui est bien souvent mon cas).
Le téléphone reste pour moi un outil pratique pour envoyer des messages, appeler des personnes et consulter des sites ou applications plus ou moins « rapidement » – pas pour passer des heures à lire (ou essayer de déchiffrer des textes) sur mon tout petit écran. Si je devais créer du contenu sur des sujets plus complexes, j’aimerais qu’il puisse être apprécié pleinement et accessible au plus grand nombre – ce qui me semble difficile via une application telle Instagram.
Une application chronophage
Même quand on ne veut pas y passer des heures, il faut bien reconnaître qu’à partir du moment où l’on souhaite proposer du contenu qualitatif – aussi bien visuellement que textuellement – cela demande énormément de temps. Personnellement, je propose des photos avec une mise en scène basique, jamais retouchées (j’aimerais bien mais je ne sais pas faire) et du texte plutôt soigné mais toujours dans la limite des 2 200 caractères. Mon contenu est donc assez minimaliste et pourtant, la majorité de mes publications nécessitent une à deux heures de travail en amont. Je n’ose donc pas imaginer le temps qu’il me faudrait pour créer 10 slides de texte en carrousel… Tout ça pour des contenus qui seront rarement consultés au-delà des 24 heures suivant leur publication et qui, dans le pire des cas, n’apparaîtront même pas dans le fil d’actualité de nos abonné·es, soit parce que l’algorithme en a décidé ainsi, soit parce qu’il est déjà saturé. Encore une fois, si j’étais amenée à créer du contenu me demandant des heures voire des jours de recherche, je préfèrerais qu’il soit davantage visible et accessible.
Un algorithme et une politique discriminatoires
Depuis 2016, les publications qui apparaissent dans notre fil d’actualité sont choisies par un algorithme (dont on ignore les critères) qui invisibilise bon nombre de contenus, d’autant plus lorsque ceux-ci sont à caractère militant. Cela veut dire que même en étant abonné·es à certains comptes, on passe à côté de certaines publications – à moins d’activer les notifications de nos comptes favoris, de consulter régulièrement leur profil… ou d’être abonné·es à un nombre de compte limité. En effet, alors qu’on s’insurge (et pour de bonnes raisons) contre l’algorithme d’Instagram, n’oublions pas que les utilisateur·rices ont aussi leur rôle à jouer dans le nombre de publication qui apparaissent dans leur fil d’actualité. Personnellement, je ne suis pas abonné·es à plus de 70-80 comptes Instagram – cela me permet de ne manquer aucune publication de mes comptes préférés et de lire chacune d’elle avec intérêt si je ne me connecte suffisamment fréquemment (2 à 3 fois par jour). Cela dit, sur un réseau social saturé de comptes véritablement instructifs et intéressants, devenus pour beaucoup une source importante d’information, de réflexion et d’échanges, je conçois qu’il soit difficile de limiter son nombre d’abonnements.
Au-delà de cet algorithme, Instagram a clairement une politique dont l’éthique laisse à désirer. Alors que des comptent diffusant des messages misogynes, racistes, homophobes, etc., continuent de publier dans l’impunité malgré les signalements des utilisateurices, les personnes diffusant des messages féministes, misandres, anti-patriarcat et anti-tout-ce-qui-va-à-l’encontre-de-nos-droits voient leurs publications retirées et leur compte invisibilisé… la liberté d’expression et le respect de la personne ne font clairement pas partie des valeurs d’Instagram. Je n’ai donc pas envie de m’investir dans la création de contenu plus engagé si c’est pour être soumise aux règles d’une application avec laquelle je n’ai clairement aucune valeur en commun.
AU-DELÀ D’INSTAGRAM – MES LIMITES ET PRIORITÉS PERSONNELLES
Au-delà des défauts propres à Instagram, d’autres raisons, plus personnelles, peuvent expliquer pourquoi je ne souhaite pas publier davantage de contenu informatif et engagé sur ce réseau social.
Les limites de ma légitimité
On nous encourage à nourrir ce flot d’information engagée sur Instagram sous couvert que « tout le monde est légitime ». Si je suis d’accord sur le principe – chacun·e devrait se sentir libre de partager ses connaissances et expériences, j’ai personnellement du mal à l’idée de présenter des concepts et problématiques que je ne maîtrise pas suffisamment – sans même chercher à les maîtriser complètement (ce qui est relatif), il m’importe d’être très à l’aise avec un sujet pour pouvoir en parler publiquement. Et cette aisance ne me vient pas facilement ; cela est peut-être en lien avec mon travail de prof (d’anthropologie) où j’ai pris l’habitude de lire divers articles ou livres sur une même thématique, un même concept, une même théorie avant de pouvoir les présenter en classe avec le sentiment d’avoir pris en compte assez de perspectives différentes de manière assez critique et nuancée. J’ai aussi l’habitude, dans mon travail, de faire face à des questions complexes et pointues de la part de mes élèves – auxquelles je ne sais pas toujours répondre – alors je sais combien il est important de maîtriser son sujet avant d’en parler. Par ailleurs, si dans mes classes il est assez simple d’échanger sur les lacunes d’une définition ou le biais d’un propos, sur Instagram, on a vite fait de se faire sermonner par la police de la légitimité. J’ai déjà beaucoup de mal à gérer les reproches, les tensions et les conflits en personne, alors via écran interposé, non merci !
Une mauvaise ambiance
De nombreux·ses militant·es font un travail remarquable sur Instagram – avec rigueur, pédagogie, patience et humilité, iels partagent et décryptent des informations indispensables à notre compréhension du monde, à l’éveil de nos consciences et à notre investissement dans diverses luttes. En revanche, alors qu’on nous répète depuis longtemps maintenant qu’il faut arrêter de blâmer les individus pour leur comportement et s’attaquer au système qui nous oppresse et détruit la planète, combien de créatrices de contenu se voient accusées – par d’autres personnes engagées – de faire des mauvais choix dans leur quotidien, de faire de mauvais choix de partenariats, de ne pas être suffisamment légitime, de ne pas s’être exprimé·es sur tel ou tel sujet. Combien de créatrices de contenu sont insultées et humiliées – en message privés, en commentaire ou même « publiquement » dans des stories que tout le monde s’empresse de relayer ? Personnellement, je n’en peux plus de cette ambiance, de cette pression exercée par d’autres militant·es mais aussi par des abonné·es qui se permettent de nous envoyer un message pour nous dire combien iels sont déçues qu’on n’ait pas parlé de tel drame ou de telle cause. Bien entendu, je trouve important qu’on remette en question certains propos, qu’on soulève certaines problématiques dans les contenus partagés – mais cela ne pourrait-il pas se faire respectueusement ? L’écran qui nous sépare les un·es des autres semble trop souvent nous faire oublier que derrière chaque profil Instagram il y a de vraies personnes que l’écran ne protège aucunement du manque de courtoisie, de l’insensibilité et de la méchanceté des gens.
Au risque de paraître superficielle et pas assez engagée sur Instagram, je préfère donc continuer de partager « mes petits pas et bonheurs verts » plutôt que de m’exposer à un risque accru de me faire réprimander par la police militante et toustes celleux qui savent et font mieux que moi.
Une bulle qui m’étouffe
Je remarque par ailleurs une unification des voix, un manque de diversité (d’opinion, d’origines, d’identités, etc.) parmi les personnes qui s’expriment – ou tout du moins celles qu’on écoute et dont les propos sont relayés – et je pense qu’il est nécessaire de diversifier aussi bien les voix mises en lumière que les voies empruntées pour se faire. Sur Instagram, on entend globalement toujours parler des mêmes problématiques et de la même manière ; le fait qu’y soit abordés des sujets peu évoqués dans les médias grand public – ou en tout cas pas de la même façon – nous donne l’impression d’avoir accès à du contenu plus riche et moins biaisé mais ce n’est pas forcément le cas. L’information qui circule sur Instagram reste très ethnocentrique et eurocentrique (pourquoi certain·es créateurices de contenu se voient reprocher de ne rien dire suite à l’attaque terroriste d’octobre dernier à Nice mais pas suite à celle ayant eu lieu quelques jours plus tard à l’université de Kaboul, faisant plus de 30 mort·es et plus de 50 blessé·es ?) – c’est tout à fait normal de s’intéresser à ce qui nous touche de plus près et personne n’a la capacité de s’informer sur tous les maux du monde. Il n’en reste pas moins qu’Instagram reste une bulle – une bulle déjà saturée des mêmes informations et où, à force d’entendre toujours la même chose, j’ai l’impression d’étouffer et de tourner en rond.
Si chaque voix qui s’élève compte, s’il est important qu’un maximum de personnes s’exprime sur nombre de fléaux publiquement, je ne pense pas avoir quoi que ce soit de plus à apporter aux voix qui s’élèvent déjà et qui s’expriment bien plus intelligemment et clairement que je pense être capable de le faire de toute façon.
Ma santé mentale
Même si je l’ai évoqué à plusieurs reprises au cours des deux dernières années ici et sur Instagram, mais surtout sur Tipeee, je crois que seules les personnes que j’ai côtoyées dans la vraie vie savent combien la naissance de notre bébé m’a fragilisée physiquement et mentalement, me donnant l’effrayante sensation de vivre au bord d’un gouffre des mois durant… Le début de la pandémie, survenue lors du 1er anniversaire de notre enfant, n’a fait qu’amplifier cette sensation, et si j’ai à plusieurs reprises aperçu la lumière au bout du tunnel depuis, je me suis autant de fois retrouvée de nouveau plongée dans le noir, face à mes démons. Depuis, ma santé physique et mentale est en oscillation permanente et même si je me sens beaucoup mieux depuis quelques mois, je suis loin de me sentir suffisamment forte pour me fixer de nouveaux objectifs. Alors que je peine encore à faire face à mes responsabilités en tant que maman, conjointe et professeure, m’imposer de nouveaux défis, en dehors de ma zone de confort est la dernière chose dont j’ai besoin actuellement pour me reconstruire.
La santé mentale est souvent invoquée comme raison empêchant certaines personnes de s’engager davantage et de militer – raison que je comprends bien évidemment entièrement. Pourtant, cette raison tout à fait légitime de vouloir se préserver d’une activité faisant appel à des ressources émotionnelles importantes, n’est pas toujours entendue. On nous dit connaître des personnes à la santé mentale fragile militer et que leur engagement au sein de collectifs a d’ailleurs un impact positif sur leur bien-être – ce que je veux bien croire. On nous dit qu’il est important que tout le monde s’investisse, afin que l’on puisse se relayer et ainsi éviter de laisser une minorité de militant·es s’épuiser sur le terrain – ce avec quoi je suis entièrement d’accord. Ma culpabilité ne fait que s’amplifier face à de telles injonctions. Pourtant, n’en déplaise à certain·es, je sais qu’au vu de mon état et de mon quotidien actuels, j’ai besoin de me reconstruire avant de retrouver la force, l’envie et la motivation de bâtir de nouvelles choses dans ma vie et autour de moi.
Mon équilibre personnel
Par ailleurs, il faut savoir que si j’ai choisi de départager mon temps de travail entre l’enseignement de l’anthropologie et la création de contenus engagés axés autour de l’écologie dite du quotidien, c’est parce que j’ai besoin de cet équilibre dans ma vie professionnelle. Dans le cadre de mes cours, on parle de patriarcat, du capitalisme, de (neo)colionalisme et de toutes les violences (symboliques, structurelles, physiques, etc.) qui en découlent tous les jours. Au quotidien, de par mes choix de thématiques et d’ethnographies, j’essaie de sensibiliser mes élèves à des causes importantes et de les faire réfléchir à leur place et à leur rôle dans le monde. Je travaille par ailleurs dans un lycée où toustes nos élèves sont internes et certain·es viennent de contextes socio-culturels, politiques et/ou familiaux compliqués – au-delà de l’enseignement, je suis donc aussi tenue d’apporter mon soutien émotionnel à des élèves réfugié·es, issus de foyers violents, rejeté·es à cause de leur transidentité, etc. Alors après avoir passé des heures à parler de discriminations et de violences diverses dans le cadre de mes cours et à avoir été attentive aux besoins émotionnels d’élèves en difficulté, j’ai personnellement besoin, pour mon équilibre mental de travailler sur des choses plus « légères ».
M’engager davantage, oui, mais ailleurs et autrement
Enfin, si j’étais aujourd’hui suffisamment bien et disponible pour renforcer mon engagement, ce n’est pas sur Instagram que j’aimerais investir mon temps et mon énergie – pour toutes les raisons évoquées ci-dessus mais aussi parce que je pense être plus utile ailleurs et autrement. Le partage d’information à caractère engagé – sur Instagram et ailleurs – est précieux et nécessaire mais je ressens personnellement le besoin de mettre mes connaissances, mes compétences, mon temps et mon énergie (quand j’en aurai) à disposition d’actions militantes, au sein d’associations ou de collectifs (j’ignore encore où et comment).
Et quand j’aurai l’envie et la possibilité de m’exprimer sur des sujets engagés, le blog restera toujours le médium idéal pour moi – un lieu où je ne suis pas limitée par le nombre de caractères, où la visibilité de mes propos n’est pas soumise à un quelconque algorithme, où mes articles sont lus et commentés des années durant, où je peux citer Moi les hommes, je les déteste, le livre de Pauline Harmange, sans risquer d’être censurée et où je me sens véritablement libre de m’exprimer – ou pas -, tout simplement.
Vive les blogs! Vive l’écriture et les vraies réflexions bien écrites, bien construites…. Merci🙏
Bonjour Natasha,
Merci pour ton article, je trouve qu’il est très intéressant !
Je n’étais pas sur les réseaux sociaux avant cette année, mais quand j’ai voulu lancer mon blog sur la littérature jeunesse et l’illustration j’ai décidée de me mettre à instagram. Pas facile car je ne possédais pas de smartphone et ne souhaitais pas en avoir un « à cause » de ça. J’ai finalement trouvé le moyen de poster depuis mon ordinateur (même si c’est limité, ça fonctionne).
Du coup je consulte uniquement sur mon ordinateur aussi et j’avoue que je trouve ça vraiment chronophage et fatiguant.
Alors sur un petit écran, je comprends que ça puisse être difficile !
Je te rejoins complétement sur tes réflexions et notamment le fait de prendre soin de toi.
J’étais aussi très militante avant la naissance de mon enfant mais c’est tellement difficile depuis 4 ans que je dois me concentrer sur ma santé mentale.
Courage ! Prends-soin de toi et merci encore pour tes partages avec nous
Myriam
Merci beaucoup pour ce texte ! C’est toujours très intéressant de vous lire ! J’aime beaucoup votre blog, que je suis régulièrement, et je suis ravie que vous lui donniez la priorité par rapport aux autres réseaux sociaux.
Bonjour Natasha,
Je te remercie pour ce bel article. Sans être créatrice de contenu, je partage ton ressenti concernant l’usage d’instagram.
Mon usage d’instagram a changé, je suivais beaucoup de comptes militants , j’y ai appris beaucoup de choses mais j’ai fini par être constamment énervée révoltée agacée que les choses n’avancent pas. J’étais dans une bulle et le contraste avec les gens de la vie réelle était violent.
Aujourd’hui, je suis quelques comptes militants dont j’apprécie le travail, la sincérité et leur distance par rapport aux choses qu’ils relaient (il y en existe beaucoup mais je limite le nombre à moins de 5) . J’ai repris du recul et ça me permet de rester fidèle à mes valeurs sans me mettre la pression. Je me suis désabonnée des comptes où il y avait beaucoup de réactions à chaud en story.
Je me suis réabonnee aux newsletter. J’ai toujours aimé les blogs et le format article.
Sur Instagram, je suis donc des comptes de recettes (je suis vegane) , des comptes de refuges d’animaux (refuge groin groin par exemple), comptes liés à la nature (naturaliste Pierre Rigaux, photo d’animaux éthique .. ) , certaines marques éthiques pour connaître leur actu. S’il existe un blog, je privilégie le blog pour ne pas avoir de doublon ( le tien, Pauline Armange et Mélanie du blog le cul de poule ).
Bonne journée ✨✨
Christelle
Bonjour et merci de partager tout ça avec nous.
Tu as raison, Instagram c’est de l’éphémère, du consommable et souvent du superficiel. On s’y distrait à la demande. Un petit passe temps agréable (quand on y crée pas de contenu) mais c’est vrai que ça n’est pas forcément le plus propice à la réflexion. Personnellement, j’y vais dans les transports ou entre 2 activité plus chronophages. Tout y est souvent lisse, truqué. Et puis quel plaisir de lire un article bien écrit/construit/pensé. On a l’impression que notre cerveau se réveille, comme une plante qu’on arrose après l’avoir oublié quelques jours.
Je pense aussi qu’il est important de Prendre soin de soi en premier lieu. On ne peut pas vraiment prendre soin des autres lorsqu’on est en souffrance. Et fais ce que tu aimes, c’est le meilleur moyen de convaincre.
En tout cas merci pour tes billets, ton temps, et ta bienveillance!🥰
Bonjour Natasha. Je trouve incroyable que les créatrices de contenu doivent se justifier en permanence de leurs choix. Je pense que les abonnés sont beaucoup moins exigeants envers les créateurs de contenu qui sont des hommes blancs cisgenre. Je repense à certains posts de Marie de la salade à tout et d’Aurane où elles parlent de messages agressifs, condescendants et/ou irrespectueux qu’elles reçoivent régulièrement. Comment peut-on communiquer avec quelqu’un de cette manière ? Sans bienveillance ni empathie! C’est un mystère pour moi 🤔 Tu as tout à fait raison de te préserver. Personne n’est à 100% engagé dans sa vie quotidienne et nous avons toustes besoin d’équilibre entre légèreté voire « futilité » et militantisme. Notre santé mentale est mise à rude épreuve dans notre société et ce n’est pas évident d’en parler car cela est souvent vu, à tort, comme un aveu de faiblesse. Personnellement je te trouve très engagée et courageuse car tu oses toujours aborder des sujets tabous avec beaucoup de simplicité et de douceur, et je pense que ça aide énormément de personnes: la maternité, la santé mentale, les règles, les difficultés de sommeil et leur retentissement majeur sur le quotidien, l’hygiène.. Donc moi, j’ai aussi besoin de lire tes menus végétaliens ou tes petits bonheurs! Cet équilibre me fait du bien! Merci Natasha, prends bien soin de toi!
Merci Natasha pour ce décryptage d’instagram ! Je n’y ai pas de compte, mais je peux afficher sur mon smartphone le « mur » (fil d’actualités ?) et je consulte le tien et celui de 4 autres personnes. Pour m’informer, je préfère de loin les articles de blog, que je peux lire à mon rythme et en silence et qui ne comportent pas de limite de caractères.
Tu as absolument raison de faire la part des choses entre ce qui fait avancer le monde et ce qui fait sens pour toi. Je trouve que cet équilibre se retrouve très bien dans ton livre et j’apprécie énormément cette nuance, nécessaire à mon sens pour un comportement véritablement durable.
Bravo de tenir bon et de continuer tes partages en étant fidèle à tes belles valeurs.
Olala mais MERCI pour cet article qui résonne tellement ! Je te rejoins complètement. De mon côté, je n’ai pas une communauté assez grande sur Insta pour recevoir des injonctions et insultes, et ça je m’en réjouis et me le rappelle quand je me compare à d’autre créateur.ice.s qui ont réussi à plus percer que moi. On ne peut pas être partout et tout faire comme il faut. Restons sur nos forces ! Là où nous sommes impactantes et prenons du plaisir.
Et puis sur l’éthique d’Instagram, ça c’est un truc qui me chiffonne sérieusement, au point que je me demande tous les 2 jours environ si je vais continuer ou non. Je m’interroge sur ma place sur ce réseau tout court. Néanmoins j’y apprécie les contenus des personnes que je suis, même si je dois dire que la lecture des commentaires me laisse souvent bouche bée. Tu me diras, Facebook est devenu catastrophique de ce côté aussi, surtout que les publication ne génère quasi plus d’échanges. C’est très troublant, il faut s’adapter en permanence, s’interroger et parfois faire une croix sur une voie qu’on a prise, même si cela veut dire tirer un trait sur l’énergie mise dans son exploration. C’est éreintant.
En tout cas, la santé mentale c’est central. Sans elle on ira nulle part. De nouveau tu as tout mon soutien 🙂
Bises
Bonjour Natasha,
Très bel article !
Merci de remettre l’humain au milieu de tout cela.
C’est amusant parce que cela fait moins d’un mois que je me suis mise sur Insta. J’ai pour l’instant l’impression que les échanges sont bienveillants donc je n’ai pas ce ressenti. Mais c’est très intéressant d’avoir ton point de vue avec une utilisation sur le long terme. Justement pour me faire garder à l’esprit les limites que tu évoques et qu’on peut parfois (souvent) oublier au détriment de sa santé mentale.
Un beau partage ! Merci encore !
Merci Natasha. Tant de bon sens et de clarté dans cet article. Je t’embrasse !
Pour ma part, je privilégie la lecture des blogs où la réflexion est plus profonde et personnelle. Les sujets abordés m’interpelle plus. Instagram, j’y vais uniquement pour la recherche artistique, la decouverte par les (belles) images qui défilent. J’apprécie beaucoup votre blog, j’ai conscience de l’important travail derrière alors que vous avez une vie privée, une vie de maman. Merci à vous.
Bjr Natasha,
Ton article est très intéressant et ta manière d’être d’influenceuse. Je ne connaissais pas le fonctionnement d’IG. Pour ma part aucun réseau social et les blogs que je suis ont plus ou moins des thèmes similaires et sont peu nombreux. J’ai été très longtemps sur FB et je trouve cela trop chronophage alors IG ou même twitter c’est non. J’écoute quelques podcasts qui parlent des thèmes que tu as mentionné au début. J’aime beaucoup ce format qui me permet de cuisiner en même temps par ex. Je lis aussi des articles ou tribunes dans Libé auquel je suis abonnée mais j’avoue que parfois je me sens éloignée de certains concepts, me sentant mise dans des cases.Vaste sujet.
Merci pour cette réflexion Natasha ! Je pense aussi qu’on touche aux limites de l’utilisation d’Instagram pour l’engagement militant, même si initialement les carroussels de texte militant étaient un joli détournement du principe. C’est super pour communiquer sur des événements et certains comptes font un super travail de pédagogie… Mais je vois bien que ceux que j’apprécie le plus y consacrent une large partie de leur temps libre (ou alors ce sont des comptes qui sont une extension d’un blog, comme le tien). Ou cherchent à en vivre vu le temps qui y est consacré justement.
C’est complètement normal de ne pas avoir le même rapport à la création de contenu quand on bosse ailleurs à plein temps, et pas dans le domaine de la communication, de la rédaction en ligne etc. Mais ça crée aussi un certain standard qu’on en vient à poursuivre plus ou moins malgré nous et ce n’est pas très sain.
Je trouve ça chouette qu’on puisse encore faire un peu de la résistance
Bonjour Natasha,
J’ai beaucoup aimé ton article. Une fois de plus tu mets l’accent simplement sur des choses importantes. J’apprécie ce que tu partages sur ton compte Instagram, et je prends beaucoup de plaisir à lire tes articles ici. Les deux sont complémentaires.
J’ai limité mon nombre d’abonnements sur Instagram et je fais du tri encore régulièrement, je veux choisir ce que je vois, lis et les sujets qui m’intéresse sur ce réseau.
Je te rejoins complètement sur la nécessité de prendre soin de soi et d’être suffisamment bien pour investir de l’énergie sur des sujets qui nous tiennent à cœur.
Je te souhaite un bon dimanche.
Merci Natasha pour cet article que j’ai pris plaisir à lire et qui m’a, dans un sens, rassurée.
Depuis deux ans, je me sens de plus en plus dépassée par les contenus engagés sur Instagram qui, s’ils m’ont permis de faire évoluer mes réflexions et prendre conscience de certains enjeux politiques, ont aussi eu un énorme impact sur mon moral et mon estime. L’impression d’être complètement futile, pas assez engagée. Inutile.
Dans ce vacarme et cette surenchère militante, je ne trouve plus ma place et je me pose aussi la question de ma légitimité – à quoi ça rime de parler de quelque chose qu’une personne maîtrise mieux que moi au lieu de simplement relayer sa voix ? Sans parler de mon temps qui est limité du fait de mon travail free-lance très (trop) prenant. Il me demande beaucoup d’énergie et de créativité, si bien que je n’en ai plus trop pour le reste.
Là où j’aurais pu me coucher à 4h du matin pour finir des recherches et la rédaction d’un texte il y a encore quelques années, aujourd’hui je n’en ai plus envie et même plus la capacité en fait. Je préfère penser à moi (tant pis si les autres me trouvent égoïste), prendre soin de mes relations avec mes proches, etc. J’envisage aussi de plus en plus de m’engager concrètement dans une association quand j’aurais à nouveau le temps et l’énergie mais ça s’arrêtera là. Pour le moment en tout cas.
Je trouve que certains discours culpabilisent beaucoup les individus de ne pas rejoindre une organisation collective. C’est quand même très dommage de remplacer la culpabilisation de ne pas faire tel ou tel petit geste quotidien par une autre forme de culpabilisation.
On oublie que tout le monde n’a pas les mêmes ressources mentales et physiques pour à la fois avoir une vie professionnelle, une vie sociale et une vie associative. Très clairement dans mon quotidien en l’état, il n’y a aucune place pour la dernière – sinon au prix de mon bien-être. Et ça me fait culpabiliser.
Ce message n’a pas de conclusion si ce n’est à nouveau : merci pour tes mots, merci pour ton authenticité et ton honnêteté. L’internet serait nul sans toi !
Bonjour Natasha,
encore une fois, merci pour ce texte très clair et qui me conforte dans le fait de ne pas utiliser du tout de réseaux sociaux.
Je passe probablement à côté d’un certains nombre d’informations, probablement. Mais je préfère prendre le temps de lire un article dans un blog ou d’écouter un podcast pour découvrir de nouvelles perspectives, quand je le décide et non pas rapidement en « scrollant » rapidement au cours de la journée. En ayant une famille et un boulot prenant dans le cadre d’une pandémie (avec l’école fermée depuis plus de 3 mois…), je te rejoins sur le fait de ne pas « tirer sur la corde » et de prendre soin de soi, comme tu l’avais si bien montré dans plusieurs articles du blog!
Comme d’autres l’ont fait ici, je te remercie pour cette authencité et cette honnêteté dont tu fais preuve dans chaque article.
Je te souhaite de pouvoir continuer à faire ce qui te plait et d’avoir des lectrices/teurs bienveillants.
merci encore à toi pour la qualité de ta plume et de ta réflexion.
Bonjour Natasha
Comme beaucoup d’autres dans les commentaires, j’apprécie moi aussi les articles fouillés sur un sujet précis, que je trouve sur les blogs et le tien notamment.
J’ai un compte insta avec lequel je ne publie rien mais qui me permet de regarder les publications des autres, et après quelques tentatives on/off, je me suis décidée à ne plus m’en servir.
J’ai conscience de louper des choses qui m’intéresseraient (par exemple, j’aime beaucoup les stories de Mélanie du « Cul de poule »), mais les inconvénients sont trop importants pour moi:
D’un côté pratique, comme toi, le fait de lire sur un petit écran et de « tenir » la page avec un doigt m’est inconfortable.
D’autre part, si je commence à regarder, j’y passe trop de temps: Je commence par lire les comptes auxquels je suis abonnée, puis l’appli m’en propose d’autres…et une heure est passée.
Et puis, si je laisse un commentaire, j’attends parfois une réponse ou une réaction et ça me prend de l’espace mental.
Au risque de rater des infos, j’ai donc pris la décision de m’en tenir aux blogs et cette démarche « slow » me va bien.
à bientôt!
Bonjour Natasha,
Je te comprends totalement.
Instagram m’a toujours paru trop furtif, je le survol rapidement mais par internet non l’appl. Je refuse de dèpendre d’une nouvelle appli qui occuperait encore une partie de mon temps. J’ai limitè les comptes à ceux de crèatrices : coutures, tricots, broderie crochets ( des loisirs qui m’interessent), pour suivre leurs travail si elles n’ont pas d’autres support. Sinon je privilegie les blogs.
Je sature aussi de ces dèbats, qui pour moi tournent en rond et n’e m’apportent pas de rèelles ouverture.
Je comprends donc toutes les raisons de ton choix. Pour mn èquilibre, je rèduis aussi mes consultations sur les rèseaux et me tourne vers d’autres sources.
Je comprends aussi ta volontè d’un engagement rèel, et ne peux que t’encourager. L’engagement en asociations m’apporte ènormèment.
Comme toujours, tu analyses bien la situation et tu vas au bout de la démarche! Bravo!
Je suis admirative de ces personnes tant engagées sur beaucoup de fronts. Et en m^me temps, je suis fatiguée de cette impuissance et la colère qui en résulte. Et j’avoue que je me lasse de la violence des propos partagés.
Je comprends ton besoin de te recentrer et d’être bien à la place que tu as choisi. Et de veiller sur toi.
Les comptes militants, à mon avis, ne peuvent pas être universels. C’est vrai que les frontières des sujets sont qq fois poreuses, cependant je crois que chacun en se spécialisant sur un domaine sera plus efficace et trouvera son public plus facilement. Je me suis désabonnée de comptes sur lesquels j’étais perdue, et culpabilisée.
Et je crois aussi, qu’informer sur ce qui nous passionne est essentiel, mais qu’après chacun doit se prendre en charge.
Personne ne peut tout porter tout seul.
J’ai appris aussi que nul n’était indispensable, et vite remplacé. C’est pourquoi penser à ses propres limites est salutaire.
J’espère ne pas être donneuse de leçons, j’apprécie énormément tes démarches, et j’avoue avoir ressenti de l’inquiétude pour toi.
J’ai été heureuse de pouvoir feuilleter ton livre à la Bioccop de ma vilotte, en me disant que je connaissais de façon privilégiée son autrice !
Bonne continuation, et merci pour la légèreté de tes menus !!
Quel article !
J’avoue l’avoir lu en diagonale parce que je ne suis pas du tout au fait d’Instagram, ni des réseaux sociaux en général…
Même FB ne m’attire pas, mon fils m’a créé un compte il y a des années pour avoir des vies pour un de ses jeux… j’y vais très rarement, uniquement pour rejoindre un groupe lorsque je n’ai pas d’autre choix…
C’est un univers dont je n’ai aucune maîtrise et aucun intérêt.
De plus, il y a une méchanceté qui m’horripile et me blesse.
Ayant choisi il y a plusieurs années, de retrouver la paix de l’esprit, suite à une longue période dépressionnaire et compulsive, de revenir à l’essentiel, je me suis plongée dans les ouvrages de Dominique LOREAU, j’ai découvert Béa JOHNSON, et Marie KONDO, la révélation… j’ai repris pied dans ma vie.
Je sais, Natasha, l’importance de la santé mentale et maintenir son équilibre est un combat au quotidien, s’autoriser à la rechute, veiller à rester du bon côté… Durant 3 ans, je me suis coupée de mes amies, ne les autorisant plus à entrer dans ma maison, mon refuge, leur expliquant à demi-mot la raison vraie, ne participant plus aux activités qui me plaisaient tant…
Mes amies ont compris ce besoin, l’ont accepté et depuis je reprends goût, ma maison se vide, mes choix s’affirment…
Natasha, j’admire ton travail (ainsi que celui de tes congénères), la discipline que cela implique, je ne saurais pas faire.
Merci une fois encore d’être qui tu es, de partager tout cela, néanmoins, si cela te coûte, sache que tu as le droit de te mettre entre parenthèse, sur pause, ton bien-être est l’essentiel.
Je te souhaite un beau dimanche, une tendre moment avec ta famille, ici et maintenant.
Coucou Natasha ! Merci à toi pour ce long article (que je viens de lire sur mon téléphone justement ^^). Instagram c’est vrai est un ennemi et un ami à la fois. A vrai dire, au début j’ai commencé à le consulter depuis mon ordi, juste pour voir tes partages du quotidien, pour ne « rien manquer » en somme !! Et puis, frustrée de la limitation que m’imposait la vie sans smartphone, j’ai fini par en acquérir un. Et décidé de concrétiser cette très grande envie que j’avais de partager mon quotidien et mes gestes écolo. Instagram m’a ouvert les yeux sur pleins de sujets, mais tout va très vite, et comme tu le dis il y a beaucoup d’infos et c’est très chronophage !
Au final, quand je veux débattre en réel avec quelqu’un sur des sujets comme les privilèges ou le végétalisme, je n’y arrive pas. Instagram va trop vite pour que j’ai retenu des arguments pertinents. Car j’aurais besoin de beaucoup plus de temps et de lectures approfondies ! Et j’ai aussi eu un aperçu du travail que représente les publications : comme ce n’est pas un travail pour moi, je ne peux absolument pas suivre le rythme, si je veux que cela reste un plaisir c’est impossible… Pour tout dire, comme beaucoup, j’ai failli supprimer cette appli plusieurs fois. Instagram c’est « je t’aime, moi non plus ! »
Bref, retournons sur les blogs <3
Bonjour Natasha, je comprend très bien tes choix. Personelement après 2 ou 3 mois d’essai, j’ai cloturé nom compte instagram, cela devenait trop addictif et me prenais trop de temps. Tant pis si je n’ai plus l’infos de certain.e.s qui ont délaissé leur blog pour instagram.
De toute façon, on « rate » toujours qq chose qq part. Et puis s’informer c’est bien mais avoir du temps pour « faire », pour vivre, c’est encore beaucoup mieux.
Ta santé mentale et ta vie privées sont les choses les plus importantes pour toi, ne te laisse pas culpabiliser par des gens qui te disent le contraire.
Amicalement
Cassiope
Bonjour Natasha, personnellement j’adorais vos petites fenêtres sur les petits bonheurs du quotidien! Pour partager du beau, du simple et mettre de la couleurs dans ma vie! Les polémiques, débats politiques, je les cherche ailleurs, dans une démarche d’information. Si vos petits bonheurs se trouvent sur votre blog ça m’ira très bien aussi, mais ils me manquent ces temps! Beau printemps, n’oubliez pas les papillons, leur délicatesse, leur légèreté, leur fragilité et leur beauté, tellement inspirantess! Sophie
Merci pour cet article Natasha. J’ai beaucoup aimé Instagram car cela m’a permis de rencontrer (virtuellement) de superbe personnes telles que toi par exemple. Mais je te rejoins tout a fait sur tout le reste. J’ai trouvé le printemps et l’été 2020 particulierement éprouvant sur Instagram quand je suivais beaucoup de comptes très engagés politiquement qui parlaient notamment de black lives matter ou ce genre de choses. A ce moment là j’ai vécu dans la culpabilite de ne rien partager a ce sujet. Mais je ne partageais rien parce que mon fil d’actualité été déjà complètement saturé de ses info et je ne voyais pas trop quoi ajouter. De la même façon, tout le monde disait qu’il fallait s’engager politiquement et moi qui sortait juste de 5 ans d’engagement politique dont les deux dernières années m’ont complètement cassées, je ne me voyais pas me réengager. Mais du coup je culpabilisais. S’en est suivi a l’automne beaucoup de réactions sur le gouvernement, sa gestion catastrophique de la pandémie et ce genre de choses. J’ai eu l’impression qu’il n’était pas possible de dépasser ce stade « réaction a ce qui se passe mal » qui m’a mise vraiment dans le mal. Après avoir passé une grande partie de mon deuxième confinement a ne pas sortir de mon pyjama j’ai donc décidé de passer beaucoup moins de temps sur Instagram et a me désabonner de la majorité des story pour n’en garder que quelques une pour sélectionner ce que j’allais lire et pouvoir tout lire tranquillement.
Je me mets maintenant tranquillement aux blogs (c’est très récents je n’en lisais jamais avant et maintenant je lis tous tes articles et ceux de quelques autres blogs, mais je les lis souvent très en retard, faute d’énergie pour tout lire d’un coup). Je suis vraiment d’accord que les blogs c’est vraiment sympa et le temps long est toujours intéressant.
De la même façon, la politique d’instagram ne me plaît pas, or je ne me vois mal m’investir a fond dans un truc sur le quel je ne suis pas d’accord.
En tout cas je suis a 100% ta démarche même si je reste ravie de retrouver tes menus hebdomadaire sur insta qui m’inspirent a chaque fois 🙂
Bonne journée !
Bonjour et merci pour cet article.
Vous savez toujours mettre en mots des préoccupations qui vibrent (positivement ou négativement) en moi. Mon ressentis face à instagram est proche du vôtre, mais je dois reconnaitre que je n’aurai pas eu accès à certaines problématiques (écologie décoloniale ou nouvelles initiatives féministes) sans ce réseau social : mon quotidien, mon entourage perso et pro étant loin des sujets qui me sont proches!
Je continue à consulter avec plaisir votre blog et votre insta.
Bonne continuation, Julie
Merci Natasha pour cet article très intéressant et très personnel qui pousse à la réflexion. Je n’ai pas l’énergie de répondre sur des points spécifiques, mais j’avais quand-même envie d’en accuser réception, te dire que je lis grosso modo tous tes articles depuis plusieurs années et que j’y trouve beaucoup de choses et tu fais clairement partie de mes références liées à l’écologie. Je suis contente d’en savoir chaque fois un peu plus sur ton activité de prof et ta vie « personnelle », ce qui apporte une vision toujours plus globale et interessante de ta manière de vivre. Merci pour ta sincérite, je t’envoie du courage pour la suite !
Bonsoir Natasha,
Je trouve ton point de vue interessant. A propos d’Instagram, il y a un an j’ai ouvert un compte pro pour donner de la visibilité et communiquer sur mon activité d’artisan (je crée du matériel de jeu pour bébés et jeunes enfants et quelques accessoires pour la maison). En un an j’ai essayé des choses, suivis des conseils de créateurs. C’était devenu envahissant, chronophage et pour un retour quasi nul. Aujourd’hui j’ai diminué mon nombre d’abonnement de 200 à 66, je ne regarde pas systématiquement toute les stories, je visite l’application moins souvent. Pour les personnes qui ont également un site internet, je me suis abonnée à leur newsletter … et tout va bien en fait. Ceci est en partie dû à ma lecture de ton livre, merci beaucoup, beaucoup, beaucoup.
D’autre part, tu parle de ton incapacité actuelle à faire plus, à faire autant que tu voudrais. Lors de ma vingtaine, j’étais engagée et active dans plusieurs associations culturelles locales, pendant plusieurs années j’ai été directrice de crèche. Je passais mon temps à prendre soin des autres. Et bien que j’ai beaucoup de temps pour mes loisirs, le stress, les soucis des autres, mon hyper sensibilité (que j’ai découverte et admise il y a peu) et la fatigue on pris le dessus. J’étais physiquement et mentalement épuisé, j’ai eu un arrêt de travail. J’ai alors ralenti, j’ai pris moins de responsabilité, j’ai changé de travail pour me retrouver et ça m’a fait du bien. J’ai maintenant 32 ans, je suis très jeune mais j’ai appris a accepter et identifier mes limites et mes forces, à prendre soin de moi pour être capable de prendre soin des autres ou de m’investir dans les causes qui me tiennent à coeur. Je fais passer ma santé avant mon travail bien qu’il me passionne. J’ai appris à écouter mon coeur et mon corps pour pouvoir dire non quand j’en ressens le besoin. J’ai appris à ne plus culpabiliser et à lâcher prise. Cela m’a pris des années mais fut profondément libérateur. Je raconte tout ça ici pour dire que si tu ne peux pas t’engager maintenant dans les associations ou les causes que tu as envie de soutenir et défendre, ce n’est pas grave si tu ne le fais pas maintenant, ce sera pour plus tard, ce n’est pas grave.
Je te souhaite une belle soirée, une belle semaine,
Mathilde
Merci beaucoup pour cet article 🙏🏻 je me pose moi aussi des questions sur Instagram et j’usage que je peux / ai envie d’en faire. Je trouve ton analyse très intéressante, tu mets le doigt sur plusieurs points que j’avais confusément compris mais pas totalement identifié. J’ajouterai pour ma part une autre composante : je suis community manager de métier et je me sens donc « obligée » d’avoir un compte pour me tenir au courant des nouvelles fonctionnalités. Sans compter que j’ai peur de me faire « voler » mon nom de plume sur Instagram si je ne garde pas mon compte… Bref beaucoup de paramètres à prendre en compte… Mais je crois que si j’avais le choix ou le courage je fermerai tous mes réseaux sociaux !
bonsoir,
je vous suis depuis plusieurs années et j’aimerais me permettre 1 réflexion:
– on ressent très bien vos difficultés actuelles. Suite à votre précédent article, je me suis dit que vous aviez en fait eu 2 accouchements terriblement difficiles en très peu de temps, celui de votre livre et celui de votre enfant. Votre livre est génial, je l’ai acheté, fait acheter par ma médiathèque, prêté et commenté sur Decitre la semaine dernière. J’espère que vous en êtes très fière, vous pouvez. Et j’espère que vous arrivez à voir tout ce que vous faites de bien au quotidien dans les combats qui vous sont chers. Enseigner c’est un sacré militantisme non ? (je suis enseignante aussi !).
… et 1 question:
– pourquoi ne pas complètement laisser tomber Instagram ? la balance « bénéfices-risques » en vaut-elle vraiment la peine ? pour vous-mêmes et ceux qui vous lisent au niveau du temps, de l’énergie, de l’énervement, de la pollution engendrée … un blog c’est plus slow, ça a son avantage la lenteur … ça dure …
… j’espère que mon commentaire n’est pas maladroit …
Au plaisir de vous lire ici ou ailleurs, à votre rythme !
Bonsoir Natasha, merci et bravo pour cet article très complet !
Je ne suis pas personnellement créatrice de contenus sur les RS, mais j’ai bien perçu, notamment à partir de 2020, l’injection croissante et parfois très agressive de faire toujours plus de contenu militants, engagés, etc.
Si j’entends bien que le monde dans lequel on vit doit changer et qu’il ne peut changer que par nos actions collectives, j’ai personnellement parfois besoin de me couper de tout canal d’information, de me faire plaisir en profitant de moments doux et précieux, ou de me changer les idées en regardant des contenus plus légers, de belles photos, des contenus pleins d’humour… En maladie depuis 10 mois en raison d’un sévère burn-out, reprendre pied dans mon corps, ma tête et ma vie personnelle est un préalable nécessaire à tout engagement, et il m’a fallu plusieurs mois pour l’accepter et essayer de ne pas trop culpabiliser (bon, pour me détacher vraiment de la culpabilité, j’ai encore pas mal de boulot…)
Je comprends ton ressenti face à toutes ces injections souvent culpabilisantes. Ajoutées à cela le fonctionnement même d’Instagram, je comprends que ce n’est pas ton medium privilégié.
Après t’avoir suivi ces derniers mois dans tes doutes, tes interrogations, ta culpabilité, je suis simplement heureuse que tu aies pu mettre tout ça au clair pour toi, et te libérer sereinement (je l’espère en tout cas) d’un carcan qui ne te convenait pas.
Je suis également très contente que tu aies pris le temps (et si un post sur Instagram te prend 1 à 2 heures, je ne peux pas vraiment me représenter le nombre d’heures de travail que représente cet article) de mettre tout ça par écrit pour tes lecteurices.
Je ne sais pas si je prendrais le temps de lire le contenu militant que je zappe sur Instagram faute de lisibilité ou tout simplement de moment approprié si cela était partagé sur un blog.
Mais clairement je pense qu’il va falloir que je pose à plat ce que j’attends de ce réseau social. J’ai supprimé Facebook y’a 1 an et demi, Twitter il y a à peine un mois…
Avec un enfant j’ai eu l’impression au début de ne jamais avoir 5 min pour moi et donc maintenant que je commence à avoir du temps, je n’arrive plus à me concentrer sur des longs textes. Et lire du contenu Instagram qui me dit qu’il faut agir, ça a tendance à me culpabiliser de ne rien faire sur les injustices de ce monde…
Bonjour Natasha,
Selon mon humble avis, votre compte Instagram est vraiment parfait pour une personne comme moi, parce qu’il traite justement aussi bien de choses légères, pratiques (vive les menus!), que de sensibilisations à des problématiques plus politiques. Et justement, le fait de renvoyer vers des comptes où ces thèmes là sont traités permet d’avoir accès à une information pré-validée par vous, je suis très reconnaissante de ce gain de temps appréciable, et puis de cet accès à une information que je n’aurais pas même cherchée souvent.
Et je trouve aussi que le travail que vous fournissez auprès de vos élèves a un impact très fort et ne doit pas être négligé au profit d’une publication Instagram, parce que même si le public est plus réduit, le message est bien plus fortement ancré et abordé en profondeur.
Merci beaucoup!
Merci Natasha pour ce partage à cœur ouvert 🙏
Belle et douce journée à toi ✨
Coucou Natasha,
Merci pour ce bel article, que j’attendais avec impatience ! Nous en avons déjà beaucoup parlé, mais tu connais mon point de vue sur ces questions et sais combien il est proche du tien.
Je n’ai jamais eu un rapport sain à Instagram. Soit, lorsque j’ai ouvert mon premier compte il y a de nombreuses années, que ces vitrines dorées sur des vies toujours plus belles que la mienne ne suscitent que frustration et dépit, soit, avec mon compte plus récent, que je me retrouve prisonnière des injonctions de cette application à la production, de ces contenus stéréotypés et de cette quête de visibilité. Instagram m’épuise, j’y ai perdu bien trop de temps. C’est la raison pour laquelle, après une pause de déjà deux mois, je n’ai toujours pas ouvert de nouveau ce réseau. J’ai longtemps cru que les blogs étaient morts, remplacés par Instagram, mais en fuyant ces petits carrés volatiles, j’ai renoué avec le temps long de l’écriture qui demeure et c’est celle que, de loin, je préfère. Instagram n’est qu’une application comme une autre visant, non pas à nous relier, mais à faire de l’argent. Nous devons y passer le plus de temps possible, y être constamment happé·es, et nous plier à ses règles sous peine de disparition. Ne nous leurrons pas sur les intentions de ses inventeur·rices, Instagram n’est pas un support à la création. Au contraire, il l’étouffe, la tutelle et l’uniformise.
Peut-être, un jour, je parviendrai à utiliser cet outil comme je l’ai fait avec mon compte privé, avec légèreté et sérénité. J’en doute toutefois et, en attendant, je préfère mille fois investir de nouveau un support pérenne comme mon blog et consacrer le peu de temps libre que j’ai à lire ceux des autres… et à y laisser de longs commentaires !
Merci de t’être exprimée sur ce sujet Natasha, prends soin de toi.
Bonjour,
Tout d’abord, merci beaucoup de nous livrer tes réflexions sur le sujet, et d’être aussi transparente avec nous !
J’avoue que je fais partie des gens qui utilisent vraiment beaucoup Instagram, j’avoue que je n’en ai pas tellement la vision classique des injonctions à la beauté et au bien-être, car je suis arrivée via le milieu du tatouage (c’est l’application majoritairement utilisée par la plupart des artistes pour exposer leur boulot), mais j’ai tout de suite suivi beaucoup de contenu militant, jamais vraiment de contenu avec uniquement de belles images (sans juger ceux qui le font bien sûr ! Toutes les utilisations sont légitimes !).
Le côté « injonction à la pureté militante », j’avoue que je le ressens beaucoup plus, et heureusement il y a de plus en plus de prises de paroles à ce sujet. Je n’en souffre pas personnellement, parce que j’ai uniquement un compte personnel, avec lequel je partage beaucoup de contenu militant / informatif sans créer de contenu moi-même, mais j’essaye vraiment d’y faire attention dans mes interactions avec les personnes qui créent ces contenus que je suis.
J’avoue que j’aurais du mal à me passer d’Instagram dans mon militantisme actuel, parce que c’est vraiment le media que j’utilise le plus à la fois pour m’informer (je ne supportes plus les médias traditionnels), mais aussi parce que ça m’a permis de m’ouvrir à différentes problématiques que je ne connaissais que de (très) loin, comme le combat anti-raciste par exemple. Je trouve ça assez merveilleux, de découvrir des pans entiers de la réalité juste en découvrant un post partagé par un compte suivi. Mais ça c’est mon expérience personnelle, et je conçois tout à fait que tout le monde ne le vive pas pareil (encore heureux je dirais).
Pour la censure sur Instagram (encore une fois, merci d’en parler), c’est vraiment terrible, mais ce que j’apprécie énormément, c’est de voir que tout le monde se bat contre ça, et que ça n’empêche personne d’en parler. La couverture de Telerama avec Barbara Butch, qui avait été censurée l’an dernier, le post a été censuré, mais l’image a tellement été partagée que ça n’a rien changé, et ça donne aux personnes qui en ont le courage l’envie de se battre encore plus fort. Mais évidemment, ne jamais se forcer !
Pour finir, vraiment continue de faire ce que tu as envie de faire à l’endroit où tu as envie de le faire ! Je suis ton blog depuis très longtemps, et ton contenu me plaît toujours autant, avec toutes les évolutions que tu as vécues, et franchement, ton bien-être est le plus important ! On ne sauve personne en se détruisant soi-même, le self-care dans une société qui nous pousse à dépasser toutes nos limites, c’est du militantisme aussi !
Bref, merci beaucoup pour ce que tu fais, a fait et continue de faire !
Merci pour tes mots et ta transparence !
J’aime toujours autant te lire 🙂
Bonjour Natasha,
Merci beaucoup pour cet article dont tu parlais depuis un moment.
J’ai un rapport très conflictuel avec IG, déjà parce que je n’aime pas du tout le format stories, donc je sais que je perds plein d’infos intéressantes, mais malgré mes efforts, impossible d’apprécier ce « truc » qui oblige mes mains à faire de l’aérobic avec mon téléphone (surtout que je n’ai compris qu’il y a peu comment « bloquer » une story, donc je faisais des captures d’écran pour tout, vite vite avant que la story ne disparaisse, puis je les faisais défiler à reculons pour pouvoir les lire, puis je les effaçais une à une pour ne pas saturer la mémoire de mon téléphone, un vrai cirque!).
Concernant les publications, je vois qu’il existe un tas de comptes proposant des informations ultra intéressantes, des réflexions poussées qui m’enrichissent beaucoup… mais me saturent tout autant!
Je ne sais pas toi, mais moi je n’ai qu’un cerveau et, tout comme la Terre, il a ses limites, et je ne peux pas caser tout le contenu d’IG dedans (bon, j’exagère un peu, mais j’ai quand même très régulièrement une espèce de sensation de tournis lorsque je quitte le site) (heureusement que je n’ai pas installé l’appli d’ailleurs, ce serait pire!).
Et puis je me pose des questions aussi concernant l’impact environnemental de ce site, ces millions de photos stockées ad vitam aeternam, ça doit aussi avoir un fameux poids, non? Sans compter que c’est associé à Facebook et Whatsapp, au secours!
Quant à l’injonction au militantisme, j’ai du mal. Concernant la désobéissance civile par exemple, j’y ai été un jour confrontée de près et j’en ai cauchemardé pendant des mois. Ca n’est pas fait pour moi. Comme le fait justement remarquer une personne dans son commentaire, « on te déculpabilise de ne pas faire de petits gestes pour te faire culpabiliser de ne pas militer ». Bref, quoiqu’on fasse, ça n’est jamais assez (idem pour les activités avec les enfants et toutes ces mères hyper productives qui font l’IEF et bossent à temps plein et sortent tous les jours avec leurs enfants qui ne se salissent pas et leur proposent des bricolages géniaux dans une maison nickel).
Au final, je me désabonne régulièrement de certains comptes, j’en garde d’autres qui me font du bien, qui sont bienveillants ou qui m’informent sur des sujets que je ne connais vraiment pas, je m’y connecte quand j’en ai envie, et surtout, je garde mon lecteur de flux RSS et je lis calmement les articles de blog.
Merci encore pour toute ton honnêteté et ta transparence, une nouvelle fois, tu es admirable!
Delphine
Bonjour Natasha, J’ai lu cet article il y a quelques jours, sur ma tablette, et n’ai pas pu commenté du coup. Mais je tenais à venir couché ici mes remerciements pour cet article (et pour tous les autres). Pour ma part, j’ai ouvert un compte instagram uniquement pour pouvoir accéder à celui de Mélanie du Cul de poule et au tien. Parce que je sais que vous y postez régulièrement des contenus qui ne sont pas juste un relais vers vos articles. Et je m’interdis de dépasser 10 comptes. J’avais déjà coupé Facebook il y a quelques années à la suite d’une overdose dans le cadre d’une expérience de modératrice sur un groupe (très enrichissant mais cela avait fini par m’avaler totalement).
Je partage ton constat sur la surenchère depuis quelques mois (en tant que simple observatrice car je n’y publie rien). Et comme beaucoup d’autres à la lecture des commentaires, j’éprouve aussi une sorte de charge mentale à la lecture de contenus pourtant très intéressants mais qui au final finissent par me faire me sentir mal de ne pouvoir être sur tous les fronts.
Ces quelques jours avant de commenter m’ont fait aller un peu plus loin dans ma réflexion, au delà de l’infobésité ambiante, je pense que les personnes engagée, ou pour le moins sensibilisées et oeuvrant à titre individuel, ne peuvent que finalement se trouver en burn-out (thème que l’on voit également émerger massivement sur les comptes militants). Peut-être devons également aller vers une décroissance informative ? Peut-être ne sommes-nous pas fait pour assimiler et porter tant de choses ? Et en même temps, comment supporter les injustices de toutes sortes, à moins de faire l’autruche, et du coup de porter un coup à notre estime de soi (se trouver égoïste, lâche etc). Bref on est pas sorti.e.s de l’auberge !
Et cela doit être encore pire pour les créateurices de contenus comme toi, car je suppose qu’il y a une nécessité à être sur plusieurs RS pour garder en visibilité au risque de perdre une partie de ses revenus (pourtant pas forcément bien importants je suppose). Et à chaque fois j’en reviens au même constat : le jour où l’argent cessera d’être au centre de tout on gagnera en humanité et en connaissance (oui je sais je suis naïve).
Prends soin de toi autant que tu peux. C’est la base pour pouvoir faire tout le reste que tu souhaites.
En tout cas merci beaucoup pour ce que tu partages, cela fait des années que je te lis ici et c’est bien le format que je préfère.
Bonjour Delphine,
Merci de me faire découvrir le terme « infobésité » que je ne connaissais pas (je connaissais seulement « infoxication »)
Merci aussi pour l’expression « décroissance informative » que je découvre également: souvent je voudrais revenir à une consommation plus modérée de l’information, et notamment me contenter de la presse papier, mais il n’est pas toujours évident de trouver la source d’information complète (et dans mon cas particulier, en vivant à l’étranger c’est aussi plus compliqué).
Toutefois, finalement, j’en reviens à la base: préférer la qualité à la quantité, alors que tout est fait de nos jours pour qu’on oublie cela.
Bien à toi
Delphine (aussi 😉 )
Bonjour Delphine,
très intéressante la notion d’infobésité. Je commence à me poser des questions à ce sujet après avoir lu « Walden » de Thoreau où il se plaint de la surcharge d’informations… alors qu’il vit au XIXe siècle ! Et ses plaintes peuvent se retrouver aujourd’hui en transposant l’arrivée du télégramme à celle d’internet : à quoi nous sert une information plus rapide ?!
Pourtant, je pense que c’est grâce à l’arrivée d’internet, des blogs et des réseaux sociaux que les discours écologistes sont enfin arrivés aux oreilles du grand public. Cette notion d’information est donc une question complexe. Car comme tu dis, comment ne pas être énervé face à toutes les injustices dans le monde qui sont rarement relayées par les grands médias ?!
Chère Natasha, merci de prendre le temps d’écrire sur ton blog, car pour ma part, je n’ai fini par me mettre sur IG que pour y suivre des personnes comme toi, sauf que certaines faisaient le choix de partager de plus en plus sur IG plutôt que le blog, et comme je m’intéresse à leurs réflexion,j’ai créé un compte IG pour cela. Je le consulte peu, ne suis abonné qu’à des comptes qui m’intéresse réellement sur des thèmes précis, et je ne l’utilise pas pour partager moiquelque chose.
En ce sens j’en ai une vision très différente que celles/ceux qui doivent travailler avec…
Mais je suis toujours ravie de voir que les personnes dont j’aime suivre les réflexions qu’elles décident de partager continue de le faire via un blog, je préfère 10000 fois cela a des outils comme IG ou FB.
MErci pour tout ton travail ici, et encore une fois, tu as oh combien raison de te préserver TOI ! Ceux qui veulent t’utiliser ne seront de toute manière jamasi satisfait, et puis, on ne peut vraiment pas faire plaisir à tout le monde.
Prends bien soin de toi, de ta santé, physique, mentale, émotionelle, et garde du temps pour ce qui t’es essentiel : le monde virtuel peut bouger beaucoup de choses, c’est vrai, mais en fin de compte je ne pense pas que se tuer à la tâche soit une solution, car on ne peut pas tout résoudre.
Dans un climat tendu entre les polémiques sanitaires, sexistes, environnementales et tout ce que je ne cite pas car la liste serait longue, personnellement, j’apprécie tes graines vertes, tes partages plus légers, qui nous rappelle que la beauté de la vie réside dans les petites choses.
Et si le monde pouvait être sauvé, ça se saurait, depuis le temps que les humains essayent…
La pensée positive et le fait de cultiver une énergie positive autours de soi, n’est-ce pas aussi une manière de le faire?
En tous cas, j’espère que tu pourras te protéger de toutes les remarque virulentes et les agressions d’internet – j’aimerais que lorsque tu en reçois, te reviennent en mémoire tous les commentaires positifs pour contre balancer cela!
Tu fais un travail admirable, et je ne peux que t’encourager à te préserver autant que possible et à prendre soin de toi car tu es précieuse – tu es TOI 🙂
Courage!
Bonjour Natasha,
Ce petit commentaire pour te dire que je comprends parfaitement ces raisons et partage ton avis.
Prends bien soin de toi, c’est le plus important.
Longue vie à ton blog !
Pauline
Bonjour,
Super réflexion, que je partage avec vous!
Toutes ces raisons m’ont personnellement poussé à supprimer mon compte Instagram le mois dernier. Je pense que c’est la meilleure décision que j’ai pu prendre vis-à-vis de cette appli. Les principaux problèmes que j’y trouvais étaient l’aspect chronophage, les informations non vérifiées, répétitives et anxiogènes ainsi que l’aspect malsain et superficiel de l’appli.
Depuis, je me sens mentalement libérée. Bien que faisant partie de la génération Z ultra-connectée, j’avais au départ peur de me sentir exclue de la société et de ma génération. Au final, j’ai justement envie d’essayer de (re)créer des « vrais » liens avec les gens qui comptent vraiment pour moi.
Prenez soins de vous!
Lisa
Bonjour Natasha,
Je n’ai jamais été sur les réseaux sociaux , je suis hypersensible au sens psychiatrique du terme et je me suiciderais si je devais me prendre en pleine poire tout ce que les internautes que j’estime encaissent !
J’apprécie beaucoup ton blog, je suis heureuse de pouvoir lire ici son contenu, je le soutiens en passant par tes liens affiliés quand je fais un achat, merci de ton travail et courage pour la suite !
Bonjour Natasha,
Après une digestion de cet article, je viens simplement te dire que tu n’es pas seule à avoir ce ressenti et que l’équilibre est difficile à trouver quand on travaille sur internet. Je ne t’apprendrais rien en disant que j’ai aussi toujours continuer à écrire sur mon blog, que c’est pour moi le média qui reste le plus pérenne en terme de visibilité et dont le contenu ne perd pas en valeur d’un jour sur l’autre. Car bosser autant sur des minis vidéos IGTV ou réels, qui ne sont plus vu au bout de quelques jours, les boules… Après j’imagine que ce sont des outils très adaptés à certains types de contenus, et moins aux nôtres qu’on souhaite inscrire dans la durée.
Je pense faire une utilisation différente des stories qui sont un vrai lieu de partage spontané pour moi, mais parce que c’est mon caractère, mon tempérament, j’ai besoin aussi de lâcher du lest quand je m’exprime et à la différence d’un article qui est structuré (en tout cas on essaie), cet espace libre me permet de m’exprimer sans contrainte mais avec néanmoins, une vrai réflexion autour de leur utilité.
Ne pas faire perdre du temps au gens par des repartages à foison, essayer d’être pertinente, même si c’est juste pour papoter, parler fleurs ou potager. Dans tous les cas on n’y montre bien que ce que l’on décide (et heureusement) mais j’aime ce complément à mon blog.
Merci pour ces partages toujours structurés et très bien écrits.
Plein de bises bretonnes,
Mélanie
Bonjour Natasha,
très intéressante ta réflexion sur Instagram. Y étant et étant devenue accro (alors que je n’avais jamais été réseau social auparavant), ton article me pose beaucoup de questions. Je publie des stories car souvent ce sont mes coups de gueule du jour, cela permet d’échanger avec les autres et cela reste le plus souvent spontané : je ne cite pas les sources, je ne recherche pas toutes les infos à ce sujet, je publie ce que je connais. J’aime bien ce format pour sa spontanéité et surtout parce qu’il me permet de partager des infos sans tout le travail en amont d’un article. Mais, comme tu dis, c’est vite disparu, et étant tombée sur d’anciennes stories pour les épingler, je me suis dit que c’était quand même dommage tout ce « travail » qui n’est pas mis en avant, alors que certaines stories sont vraiment intéressantes. Je cherche donc un moyen qui me permettrait de les mettre sur le blog facilement et sous une forme sympathique, mais sans que cela me donne trop de travail ! En tout cas, je te remercie pour ta réflexion sur cette application qui pose quand même plein de questions.
Bonjour !
Pourquoi ne pas avoir plusieurs catégories sur ton blog ? Je n’ai pas la prétention d’avoir un blog aussi travaillé que le tien, mais j’avais (je n’y écris plus depuis des années) à la fois des articles un peu plus travaillés tout autant que des messages très courts, parfois juste une photo avec une légende résumant mon humeur. A mon sens ce n’est pas incompatible et ne remettrai pas en cause la qualité des tes articles très travaillés et documentés ! L’avantage des blogs est justement de pouvoir catégoriser, une catégorie « brèves » ou « instantané » permettrai d’identifier tout de suite la nature du post…
Bonsoir Delphine,
merci pour l’idée… et les compliments 🙂 ! Je vais y réfléchir sérieusement. Après, il faut que je trouve une application qui me permette de le faire facilement, ce qui doit exister : plus qu’à chercher !