J’inaugure aujourd’hui une toute nouvelle série d’articles, axée autour de la découverte de romans dans lesquels la nature, sous diverses formes, joue un rôle important. Ces romans sont, je trouve, une belle manière de se déconnecter du quotidien, de s’évader dans des milieux différents et de réfléchir au lien qui nous unit à notre propre environnement. Étant donné que c’est la première fois que je publie ce genre d’article, je serai particulièrement reconnaissante d’avoir vos retours, pour savoir si cela vaut le coup de vous présenter ce style de romans de manière régulière.
Étant davantage habituée à vous présenter des essais ou des guides, je ne savais pas trop comment vous parler de romans alors je me suis inspirée des articles de ce genre que j’ai pu lire ailleurs et j’ai choisi d’inclure le résumé imprimé sur la quatrième de couverture de chaque livre, suivi de mon humble avis. Il ne s’agit absolument pas de critiques littéraires, ni d’un avis très détaillé, mais simplement des raisons pour lesquelles j’ai été attirée par ces romans et des aspects qui m’ont le plus plu dans chacun d’entre eux. Je ne m’attarde pas non plus sur la description des contextes naturels dans lesquels se déroulent chaque histoire, car cela m’aurait semblé superficiel et incomplet, tant ces lieux, leurs personnages et leur vie leur sont liés.
J’espère en tout cas que ce nouveau type d’article vous plaira et si c’est le cas, n’hésitez pas à me le dire en commentaire !
Désert, de J.M.G Le Clézio
Résumé : “La toute jeune Lalla a pour ancêtres les « hommes bleus », guerriers du désert saharien. Elle vit dans un bidonville, mais ne peut les oublier. La puissance de la nature et des légendes, son amour pour le Hartani, un jeune berger muet, une évasion manquée vers « leur » désert, l’exil à Marseille, tout cela ne peut que durcir son âme lumineuse. Lalla a beau travailler dans un hôtel de passe, être enceinte, devenir une cover-girl célèbre, rien n’éteint sa foi religieuse et sa passion du désert.”
Mon avis : j’ai acheté ce livre il y a quelques années, mais ce n’est qu’au bout de ma 3e tentative de lecture, cet hiver, que j’ai enfin réussi à me plonger véritablement dedans et à l’apprécier pleinement, du premier au dernier mot. Je savais que ce livre me plairait mais j’ai de manière générale beaucoup de difficulté à me concentrer sur les récits longs, lents et riches en descriptions, aussi belles soient ces dernières. Il faut pour cela que j’aie l’esprit vraiment libéré et que j’aie du temps devant moi afin de pouvoir savourer les mots autant que le rythme de l’histoire et cet hiver, qui fut propice au ralentissement, j’ai enfin trouvé le bon moment.
J’ai immédiatement été absorbée par l’atmosphère du désert saharien dans lequel nous entraîne Le Clézio, et j’ai suivi, à la fois intriguée et fascinée, le périple des hommes bleus à travers les dunes et sous le soleil brûlant. Bien que lointaine, leur histoire racontée en parallèle de celle de Lalla, nous montre le lien puissant qui unit chaque génération et qui les enchaînent, pour le meilleur et pour le pire, à la puissance du désert. On ne comprend pas tout de suite la relation entre les deux histoires et cette part de mystère rend le récit particulièrement intéressant.
J’ai trouvé le personnage de Lalla très attachant et j’ai aimé la douceur avec laquelle Le Clézio nous raconte sa vie pourtant très pénible parfois. Même en la suivant au cœur de Marseille, on a le sentiment qu’elle est portée par le rythme et protégée par la puissance de son désert natal. On pourrait la croire naïve et vulnérable, et pourtant, sa grâce, son humanité et sa foi – en elle, en l’amour, en la vie – sont de véritables boucliers qui lui permettent de surmonter les obstacles avec une facilité presque déconcertante.
J’ai vraiment apprécié le fait que l’histoire de Lalla et de ses ancêtres ne soit pas dramatisée, qu’elle soit décrite de manière à laisser les lecteur·rices développer leurs propres émotions. Enfin, c’est une histoire merveilleusement bien écrite. Ce sont 400 et quelques pages riches en descriptions qui ont éveillé tous mes sens, qui m’ont donné le sentiment d’être aux côtés des hommes bleus et de Lalla tout au long du récit et qui m’ont permis de ressentir, avec émotion, la chaleur et la soif du désert, l’amour et les peines des personnages, la beauté et la dureté de leurs vies.
Into the wild, de Jon Krakauer
Résumé : “Toujours plus loin. Toujours plus seul. Inspiré par ses lectures de Tolstoï et de Thoreau, Christopher McCandless a tout sacrifié à son idéal de pureté et de nature. Après deux années d’errance sur les routes du Sud et de l’Ouest américain, il rencontre son destin (à vingt-quatre ans) au coeur des forêts de l’Alaska. Un parcours telle une étoile filante dans la nuit froide du Grand Nord.”
Mon avis : j’ai lu le livre après avoir vu et adoré le film éponyme, il y a quelques années et j’ai souhaité le relire dernièrement afin de me rafraîchir la mémoire et de vous le présenter dans cette sélection. Dans ce roman biographique, l’auteur, fasciné et intrigué par l’histoire de McCandless, met bout à bout des témoignages de personnes qui ont rencontré le jeune homme tout au long de son parcours jusqu’à l’Alaska, des cartes postales qu’il leur a envoyées par la suite, des passages qu’il a soulignés dans certains livres, des extraits de son journal, des mots qu’il a gravés ici et là, des descriptions de photos prises par McCandless ainsi que des souvenirs de ses proches afin de comprendre d’où venait son besoin de se détacher du matériel et de sa famille et son désir de s’aventurer seul dans les tréfonds de l’Alaska.
À travers ce récit aux multiples facettes, on découvre un jeune américain qui a marqué le cœur et l’esprit de nombreuses personnes sur son chemin, de par son intelligence, son côté travailleur, sa détermination mais aussi de par son inconscience du danger et son choix de ne plus donner signe de vie à sa famille aimante. Bien que l’on découvre dès les premières pages comment s’est terminé son voyage, l’on a tout de suite envie de comprendre comment et pourquoi McCandless en est arrivé là. Au fil des pages, l’auteur retrace son parcours d’un point de vue géographique, humain et personnel et nous aide à comprendre ce qui animait ce jeune homme fraîchement diplômé, ce qui l’avait motivé à tirer un trait sur son passé et à vivre isolé des humain·e·s dans les forêts alaskiennes.
L’auteur fait également le parallèle entre l’histoire de McCandless et celles d’autres hommes ayant comme lui décidé de s’aventurer seuls dans des milieux dominés par la faune et la flore sauvages. Même si les descriptions des différents lieux par lesquels est passé McCandless sont brèves et peu fréquentes, son histoire est une remise en question perpétuelle du lien qui nous unit à la nature, ou plutôt, du lien manquant entre nous et elle, entre humain·e·s, entre nous et l’essentiel. J’ai été très happée par ce récit – je trouve toujours plus facile de me plonger dans des histoires vraies – et je trouve que Krakauer a fait un travail de recherche remarquable pour retracer le chemin à la fois géographique et intérieur de ce jeune homme en quête de simplicité et de pureté.
Les étoiles s’éteignent à l’aube, de Richard Wagamese
Titre original : Medicine Walk
Résumé : “Franklin Starlight a tout juste seize ans lorsqu’Eldon, son père ravagé par l’alcool, le convoque à son chevet et lui demande de l’emmener au cœur de la montagne, là où, traditionnellement, on enterre les guerriers. Au cours de leur voyage, le fils affronte un jeune grizzly, ramène poisson ou gibier et construit des abris contre la pluie, tandis qu’Eldon lui raconte comment il a rencontré l’amour de sa vie, pourquoi il a sombré dans l’alcool et d’où vient leur patronyme qui évoque les temps indiens immémoriaux. Pendant ce périple, père et fils répondent, chacun à sa manière, à leur besoin d’apaisement identitaire. Ce roman au style brut et aux dialogues taiseux est un aller simple pour les terres sauvages du centre du Canada.”
Mon avis : j’ai entendu parler de Wagamese pour la première fois il y a un an et étant très intéressée par les peuples autochtones et par les aborigènes du Canada en particulier, j’ai tout de suite été attirée par l’œuvre de cet auteur Ojibwe (peuple indigène d’Amérique du Nord) basé en Colombie-Britannique. Après avoir lu le résumé de ses différents romans, j’ai souhaité commencer par découvrir Les étoiles s’éteignent à l’aube, principalement motivée par le désir de m’évader en Colombie-Britannique, région canadienne où j’ai vécu 5 ans et à laquelle je suis extrêmement attachée ainsi que par mon intérêt pour le thème de l’identité de manière générale.
Au fil des pages on découvre des personnages à la fois blessés, fragilisés et endurcis par leur passé. Dès le début, les tensions entre Franklin et son père qui l’a abandonné sont palpables. Puis, au fur et à mesure que la santé d’Eldon se détériore et que ce dernier raconte sa vie à son fils, on sent la compassion et la bienveillance se frayer un chemin entre eux. Alors qu’Eldon préserve ses dernières forces pour révéler à son fils l’origine de son histoire et les causes de son abandon, Franklin, lui, déploie toutes ses forces physiques et ses connaissances de la nature pour conduire son père qu’il méprisait jusque-là, à dos de cheval, à travers montagnes et forêts, jusqu’au lieu où il souhaite être enterré. Tous deux sont sans cesse tiraillés par la douleur du passé et le désir d’avancer afin d’arriver au bout de ce voyage avant tout intérieur.
Cette histoire est aussi belle que bouleversante et m’a beaucoup émue. J’ai très vite accroché au style de l’auteur dont les phrases brèves et lourdes de sens reflètent à la fois la dureté de la vie et de la relation des personnages ainsi que la beauté et la force de la nature qui les entoure. Par ailleurs, les personnages sont si attachants et l’histoire si prenante que j’ai eu beaucoup de mal à refermer ce livre avant de l’avoir terminé… L’auteur a su, à mon sens, trouver le juste équilibre pour maintenir un certain suspens autour du passé d’Eldon, tout en nous révélant suffisamment de détails au fil des pages afin de nous donner le sentiment de nous rapprocher, malgré tous les obstacles, de la vérité.
Le film « Into the wild » m’avait profondément touché quand je l’ai vu. et habité longtemps. Si je rencontre le livre, je le lirai surement. Quant à Désert, je n’en ai aucun souvenir, c’est qu’il avait dû m’ennuyer. Peut être n’était ce pas le moment.
Merci pour cette rubrique !
J’ai moi aussi trouvé Désert ennuyant les 1res fois où j’ai tenté de le lire… et pourtant, j’y suis revenue, mais il fallait effectivement que je sois dans le bon état d’esprit pour apprécier la lenteur de ce récit !
Bonsoir Natasha! Le Clézio étant l’un de mes auteurs préférés, je te conseille L’Inconnu sur la terre (très poétique) et Frida et Diego (l’histoire d’amour romancée entre Frida Kahlo et Diego Rivera) , si tu as apprécié sa plume et sa profondeur d’âme!
Je n’ai pas lu Désert, la critique que tu en fais me donne envie de m’y mettre!
Merci pour le partage et douce soirée !
Merci pour tes recommandations Mary ! Je note la première (mais pas la seconde car je ne suis pas attirée par les histoires d’amour de manière générale :-))
Re-bonsoir Natasha! ma réponse à ta question de début d’article était restée dans ma tête.. en l’air!
Ta nouvelle rubrique est la bienvenue pour moi ; ta première sélection place d’ailleurs la barre très haut!
Le « nature writing » est une thématique plaisante quand elle est abordée intelligemment et qu »elle y mêle une histoire singulière et attachante. Je trouve que l’écrivain qui parvient à crée une histoire trépidante avec comme héros d’abord la nature et ensuite l’humain réussit une prouesse d’art et d’humilité!
Pour moi, ce type de roman renferme d’ailleurs une dimension spirituelle et métaphysique parfois aussi fouillée qu’un essai, le rêve en plus!
Merci pour ta réponse à ma question 🙂
Je n’ai lu aucun des de ces trois romans, je les mets dans mon pense-bête, merci.
En voici trois que j’ai apprécié : Dans la forêt de Jean Hegland, Wild de Cheryl Strayed et Indian Creek de Pete Fromm.
Merci pour ces recommandations qui me tentent toutes !
Une amie m’a justement recommandé Wild récemment et une autre lectrice m’a suggéré Dans la forêt 🙂
Moi aussi j’ai lu Indian Creek et j’ai beaucoup aimé l’ambiance. J’ai vu en librairie que Pete Fromm avait sorti un autre récit du même genre « la nom des étoiles » qui me tente bien… Sinon Wild est dans ma PAL…
J’allais également te conseiller « Dans la forêt », que j’ai vraiment beaucoup aimé. En règle générale, j’aime plonger dans le catalogue des éditions Gallmeister pour le nature writing (mais c’est très axé US du coup) 🙂
Sinon, merci pour ta recommandation du Wagamese, que je ne connais pas. Je note, je note.
Je viens de terminer « Le grand marin » de Catherine Poulain, que j’ai beaucoup aimé (dans le cadre de du Club de lecture féministe des Antigones, édition de l’été). Ce n’est pas complètement un roman « nature », mais les éléments y ont une belle part (l’océan, l’hiver…). J’ai par contre sauté tous les passages sur la pêche et le « traitement » des poissons…
J’aime beaucoup cette nouvelle idée de rubrique : grosse lectrice (déformation professionnelle ?), je suis toujours à la recherche de nouvelles idées (ma PAL ne cesse donc de grandir, les heures de lecture n’étant malheureusement pas extensibles).
Bonnes lectures !
Je réalise que j’ai moi aussi du mal avec les descriptions de sessions de chasse/pêche et d’exploitation d’animaux sauvages ou domestiques etc. assez présentes dans certaines histoires qui se déroulent au cœur de la nature… j’ai d’ailleurs dernièrement laissé tomber un roman à cause de cela.
tu me donnes envie de me (re) plongez dans Désert et de lire Medecine Walk. Je vais voir si je le trouve à la bibliothèque. Bonne rentrée à toi!
J’espère que tu les trouveras 🙂
Moi qui adoreeeeeeeeeee la lecture, j’aimerais beaucoup plus d’articles comme celui ci !! J’ai bien envie de lire Richard Wagamese. Dans le même style de lecture il y a « Dans les pas du fils » que j’ai acheté et qui a l’air vraiment bien, une histoire de vie écrite par un père et un fils et qui raconte comment le père, pour sauver son fils d’une mauvaise pente (drogue, échec scolaire) et alors qu’aucune méthode classique ne fonctionnait (ni les psys, médiation, etc) va lui proposer de traverser à cheval les steppes du Kirghizstan et lui redonner peu à peu goût à la vie … Pas encore lu mais ça a l’air hyper bon !!
Merci pour ton intérêt pour cette nouvelle série d’articles !
J’avais déjà entendu parler de ce livre, il semble intéressant en effet !
Je trouve que cette rubrique est très bien. Je ne lis quasiment plus de romans car je lis plutôt des livres pour me documenter, m’informer sur l’agriculture, l’éducation, la santé afin d’avancer dans ma réflexion.
Et je pense que lire des romans me ferait du bien, afin de m’évader un peu. Je ne sais jamais vers quoi m’orienter, vers quelle style, ça dépend de la période et de mes intérêts du moment ; et ta sélection me donne envie. C’est ton troisième livre qui me tente le plus, je vais aller voir si je peux le trouver à la bibliothèque.
Merci pour cette article !
Lorsque j’ai entamé mon cheminement vers un quotidien plus écolo, j’ai également arrêté de lire autre chose que des essais et des guides afin de nourrir mes réflexions et trouver des solutions. Et puis, j’ai fait une « overdose »… il faut dire qu’entre ce genre de lectures, la rédaction d’articles pour le blog et mon travail de prof d’anthropologie, j’étais sans cesse en train de cogiter sur les problèmes socio-environnementaux et culturels de la planète et que je ne laissais à mon esprit aucune opportunité de se détendre vraiment, de se ressourcer pleinement. C’est mon mari qui a tiré la sonnette d’alarme il y a deux ans en voyant combien je souffrais intérieurement. Depuis, je tâche de rééquilibrer les choses, de lire des livres et de regarder des films/séries, etc. qui me détendent vraiment, qui m’apportent un certain réconfort. C’est pas toujours évident de se changer les idées sans culpabiliser, mais je me sens plus sereine depuis 🙂
Merci pour cet article, je cherchais justement l’inspiration sur ce thème. Maintenant je sais quoi, lire!
Je t’en prie Cécile 🙂
Je n’ai lu aucun de ces romans, mais ils ont l’air bien intéressant ! Je garde la sélection… Merci pour ce partage, je trouve très intéressant ce type d’article.
Je t’en prie Olivianne, heureuse de savoir que ce genre de sélection t’intéresse 🙂
Merci beaucoup pour cet article, j’ai bien envie de lire Into the wild et les étoiles s’éteignent à l’aube.
Je serais ravie de découvrir tes autres lectures !
J’espère que ces lectures te plairont 🙂
Quel bonheur de voir des suggestions de lecture aussi tentantes et qui détendent, tant dans l’article que dans les commentaires.
Je n’avais pas du tout aimé le film « Into the wild ». J’ai l’intuition qu’il était trop gênant.
Je suis une vraie fan de Le Clézio et j’avais beaucoup aimé Désert. Le 1er livre que j’avais lu de lui était Lullaby, je m’en souviens encore.
Quand à Medecine Walk, je suis sur liste d’attente à la bibliothèque depuis février, depuis qu’il avait été suggéré dans un des commentaires d’un article.
Côté suggestion, je suis en train de lire Calpurnia de Jacqueline Kelly à mon petit testeur (merci Eve H et Lathelize pour m’avoir donné envie). C’est un peu compliqué, ça fait 400 pages mais on prend le temps. On déguste le livre chapitre après chapitre.
Personnellement, je suis fascinée par les récits de voyage et les liens entre l’homme et la nature : l’usage du monde de N Bouvier, A marche forcée de S Rawicz, La longue marche de B Ollivier pour ne citer que ceux-ci.
J’avais lu Lullaby en 6e et je crois que ça m’avait ennuyé… mais peut-être que je l’apprécierais davantage aujourd’hui !
C’est moi qui avait parlé de Medicine Walk dans l’un de mes articles Mes petits pas et bonheurs verts du mois en début d’année 😉
Merci pour toutes tes recommandations !
> C’est moi qui avait parlé de Medicine Walk : Oups la boulette, désolée 😉
En dehors du registre du roman, j’ai lu La vie secrète des arbres de Peter Wohlleben. Même si je ne regarde plus les arbres de la même manière, je n’ai pas eu envie de le terminer. J’ai trouvé le livre trop long, redondant, que l’auteur brodait. Autant quand le style me plaît beaucoup, je n’ai pas de mal à lire des longues pages, autant dans le cas contraire, je me donne la possibilité de laisser le livre.
A la lecture des commentaires, quelques livres viennent de rejoindre mes réservations à la bibliothèque. Que du bonheur !
J’ai emprunté La vie secrète des arbres à la bibliothèque mais la libraire m’a dit qu’il était assez décevant… du coup, je ne l’ai pas lu ! Par contre, elle m’en a recommandé un autre sur ce thème, bien plus approfondi et intéressant, mais je ne me souviens plus du titre !
> elle m’en a recommandé un autre sur ce thème, bien plus approfondi et intéressant, mais je ne me souviens plus du titre
Quel teasing !! Vraiment vraiment pas ? 😉
J’ai trouvé une version pour enfants « Ecoute les arbres parler : à la découverte de la forêt » de Peter Wohlleben à la bibliothèque qui est beaucoup plus intéressant.
Je viens de demander à la bibliothécaire du lycée : il s’agit de The Songs of Trees: Stories from Nature’s Great Connectors de David G. Haskel.
Merci Natasha d’avoir pris la peine de demander. Je note la référence.
Je lis beaucoup de tout, je suis donc ravie de ces nouveaux article qui complètent à merveille les propositions de livres plus « sérieux » dirons-nous. Medecine walk me parle beaucoup (je vois des liens avec ma situation actuelle il faut dire), j’espère letrouver en ebook!
J’ai personnellement un peu de mal à lire des histoires vraies, jeme laisse bien plus entrainer par des histoires avec un peu de fantastique.
Il existe bien en version ebook (mais c’est plus de 5 euros plus cher que la version papier !).
Merci pour cet article ! Une rubrique sur la lecture m’intéresse beaucoup. J’emprunterai » Les étoiles s’éteignent à l’aube » ainsi que « Indian Creek » à la médiathèque .
Je conseille aussi vivement « Dans la forêt », que je viens de terminer avec délice. Et j’ai découvert « Sirius » de Stéphane Servant, édition Rouergue. Ce roman de 472 pages est sorti en littérature « jeunesse » mais a toute sa place en littérature « tout court ». Un livre qu’on a également du mal à quitter.
Merci pour ces recommandations, Sirius me tente bien !
Bonjour Natasha, ce genre d’article m’intéresse beaucoup ! J’aime beaucoup lire mais j’ai du mal à trouver des romans dans lesquels la nature joue un rôle important. Je te conseille (si tu ne l’as pas encore lu) The hungry tide d’Amitav Ghosh, qui se passe dans le golfe du Bengale et qui m’a beaucoup émue 🙂
The hungry tide m’avait justement été recommandé par une amie il y a quelques mois ; je le lui emprunterai certainement prochainement 🙂
Bonjour Natasha,
Pour moi qui adore lire et te lire, je trouve que tu as parfaitement inauguré cette nouvelle rubrique. Elle s’accorde très bien avec l’éco-défi actuel mais j’espère que tu la garderas !
J’ai aussi un peu de mal avec les longues descriptions et les lenteurs, je ne pense pas que Désert soit fait pour moi actuellement mais les deux autres livres me donnent très envie de me replonger dans ce type de roman, après avoir dévorer Wild l’année passée.
Merci pour ce partage !
Merci beaucoup Pauline 🙂
Effectivement, si tu n’as pas envie de te plonger dans un roman lent et riche en descriptions pour le moment, je ne te conseille pas Désert !
J’espère que les 2 autres romans te plairont en tous cas !
Bonjour Natasha,
J’aime beaucoup la thématique que tu as choisie et l’échange d’autres idées de lecture qui suivent ton article.
Je lis énormément mais il est vrai que je ne lis plus beaucoup de romans (je ne suis pas la seule dirait-on).
Je conseille aussi Wild de Cheryl Strayed (avec une randonnée en solitaire sur le chemin des crêtes du Pacifique), ainsi que l’empreinte de toute chose d’Elizabeth Gilbert (avec une héroïne du 19ème passionnée de botanique) et le philosophe qui n’était pas sage de Gounelle (immersion en forêt tropicale ou comment l’homme peut tout détruire).
Into the wild est depuis un certain temps dans ma bibliothèque mais je ne l’ai pas encore lu (pourtant j’avais adoré le film) mais tu me donnes envie d’enfin en faire la lecture.
Le philosophe qui n’était pas sage m’avait laissée sur ma faim (trop creux et prévisible à mon sens) mais je note L’empreinte de toute chose qui me tente bien. Merci pour tes recommandations 🙂
Merci pour cet article très intéressant. Je suis preneuse pour en lire d’autres e ce style 😉
J’ai déjà lu « Les Etoiles s’éteignent à l’aube » et j’avais beaucoup aimé, tout comme « Dans la forêt » que j’ai trouvé passionnant.
Dans le même style, sur la nature, je viens de terminer « Le chant de la Tamassee » de Ron Rash, que j’ai dévoré en moins d’1 semaine.
Je vais essayer de trouver les livres conseillés dans ma bibliothèque.
Merci pour ce partage, bonne journée
Merci pour tes recommandations. Le chant de la Tamassee a l’air passionnant !
Bonjour Natasha,
Chouette article, qui tombe à pic alors que je me replonge dans des romans de « nature writing ». « Medicine Man » me tente beaucoup, et ta description d' »Into the Wild » va peut-être me convaincre de le lire ! (le film m’avait beaucoup – trop – marquée pour avoir envie d’y retourner). A quand le prochain article ? 🙂
J’aime lire les récits de ces gens qui partent vivre dans la nature, et je viens de refermer « Le Garçon sauvage » de Paolo Cognetti (vrai coup de coeur, qui faisait écho à ma lecture de « Ma Vie dans les Appalaches » de Thomas Rain Crowe, même si le récit de Paolo me parle plus). Mais j’ai aussi remarqué que les auteurs étaient majoritairement des hommes. Je me suis demandé s’il n’y avait pas eu des femmes qui avaient eu ce courage aussi ? Après quelques recherches, je viens de commencer « Une année à la campagne » de Sue Hubbell, et « La consolation des grands espaces » de Gretel Ehrlich prendra la suite ! Et puis après je ferai sûrement une overdose alors je passerai à autre chose 😀
Bien sûr, il existe plein de femmes qui sont parties à l’aventure… C’est d’ailleurs le thème estival du club de lecture féministe des Antigones. Est-ce que tu connais ? Voici leurs 4 suggestions sur cette thématique.
Je suis pour ma part en train de lire mon tout premier roman de Paolo Cognetti : Les huit montagnes 🙂
Bonjour Natasha, chouette idée d’article, en effet ça fait parfois du bien de retourner vers la fiction après beaucoup de lectures et de docus « éducatifs », qui finissent parfois par me plonger dans un pessimisme pas très constructif… Je suis aussi retombée sur « Into the Wild » récemment, je l’ai dévoré, et l’ai trouvé bien plus complet que le film, que j’avais pourtant beaucoup aimé à sa sortie, mais avec un arrière-goût d’idéalisation et de simplification du personnage, analysé de façon beaucoup plus fine dans le livre je trouve… J’ai vu « Wild » (le film donc) mais n’ai pas du tout aimé, il m’a semblé un alignement de clichés et une tentative de version « au féminin » d’Into the Wild justement, je serais curieuse de savoir ce que tu as pensé du livre si jamais tu le lis! Quand à Gounelle, aïe, je viens de tomber sur un livre de lui (« le jour où j’ai appris à vivre », le titre me faisait peur, ça s’est vérifié…) complètement par hasard, je l’ai lu pour me changer les idées, il a très bien rempli ce rôle, mais à part ça j’avais parfois l’impression de lire « la spiritualité pour les nuls » (oui c’est pas très gentil je sais), clichés l’un après l’autre, recettes toutes faites et réponses simplistes, bref c’était pas la découverte du siècle 🙂 J’ai il me semble le même problème avec Le Clézio qu’avec Giono, j’en trouve certains magnifiques et d’autres vraiment ennuyeux (en parlant de Giono, mon dernier vrai coup de cœur, Que la Joie demeure, vraiment magnifique, difficile d’en sortir, peut-être qu’on peut le classifier comme « lecture nature » si on n’a pas peur d’élargir un peu? 🙂 mais je retenterai Désert suite à ton article! Enfin Medicine man me fait très envie, je vais aller fouiner à la médiathèque, merci beaucoup pour ces recommandations et bonnes lectures à toi!
Je partage entièrement ton avis concernant Gounelle – les deux romans que j’ai lus de lui m’ont laissée avec exactement les mêmes impressions que toi (« la spiritualité pour les nuls », c’est bien trouvé 😉 !).
Lectrice assidue, je suis ravie de découvrir ce type d’article sur ton blog !
J’ai lu Into The Wild que j’ai beaucoup apprécié, même si pour le coup j’ai préféré le film et ses magnifiques paysages. L’héroïne du Désert me fait penser à une autre héroïne de Le Clézio dans son livre Le Poisson d’Or. C’est un livre que j’avais étudier avec mes élèves à l’époque et il avait soulevé plein de discussions intéressantes.
Pour ma part, je te conseille DANS LES FORÊTS DE SIBERIE de Sylvain Tesson. Un petit bijou. Un vrai bol d’air pur. Le genre de livre que j’ai eu du mal à refermer tellement je me sentais bien dans ma cabane en Sibérie avec le narrateur !
J’ai vu qu’on te l’a déjà conseillé donc je ne peux que confirmer que L’EMPREINTE DE TOUTE CHOSE d’Elizabeth Gilbert est un roman sensationnel. On découvre une époque, un style de vie et surtout les dessous de la botanique. En fait, après la lecture, je me suis découverte une vraie passion pour la botanique et le dessin botanique !
Je termine en mentionnant PROMENONS-NOUS DANS LES BOIS de Bill Bryson. Ce n’est pas de la fiction mais plus de la littérature de voyage autobiographique (j’invente un genre…). On y rit beaucoup en parcourant l’Appalachian Trail aux Etats-Unis.
Quant à moi, je file à la bibliothèque chercher Les étoiles s’éteignent à l’aube…
Évidemment que des articles du genre sont plus que bienvenus, surtout quand on adore lire !
Le Clézio est pour moi le meilleur écrivain du français que j’ai lu (avec Kessel), une langue simple mais belle et superbement tournée. Celui que je préfère est Le chercheur d’or, pas autant nature que Désert mais quand même un peu. À ce propos, Désert est effectivement difficile à lire, lent, lent et lent.
Je note Wagamese qui me tente carrément (ils l’ont à la bilbi à Paris).
Et ma dernière lecture du style date de cet été, Un été prodigue de Barbara Kingsolver, toujours une réussite. Mais j’ai mis beaucoup de temps à le lire, j’avais trop de travail il faut croire… (Peut-être un peu trop d’histoires d’amour pour toi, mais ce n’est vraiment pas le nœud du livre). Et on se retrouve plongé dans un lieu spécifique et une ambiance, c’est ça que j’adore.
À quand le prochain article ?
Ah je suis justement en train de lire Flight Behavior de Kingslover ! Je l’ai commencé la semaine dernière et pour le moment, j’apprécie autant l’univers que l’histoire que le style de ce roman… Je pense présenter 3 nouveaux ouvrages courant novembre 😉 !