L’on s’indigne, à juste titre, de l’augmentation des émissions de gaz carbonique, de la pollution des océans et de la déforestation… mais qu’en est-il de la dégradation de celles qui recouvrent un quart des surfaces terrestre, abritent un quart des espèces animales et végétales de la planète ainsi qu’un milliard d’êtres humains ? Le 11 décembre, la journée internationale de la montagne est l’occasion de nous rappeler la grandeur et la valeur de chaque colline, de chaque sommet, de chaque chaîne et de prendre conscience des dangers que les montagnes et leurs écosystèmes encourent. Entre les conflits armés, l’exploitation minière et les conséquences du changement climatique, l’environnement des montagnes se dégrade indubitablement, mettant ainsi en péril une source d’eau, d’énergie et d’alimentation écologique, unique et irremplaçable.
Notre principale source d’eau douce
70% de l’eau douce consommée à travers le monde vient des montagnes, victimes parmi tant d’autres du réchauffement climatique. La fonte des glaciers et l’assèchement des lacs et rivières mettent non seulement en danger les moyens de subsistance locaux, mais nous rappellent également que cette source d’eau n’est pas intarissable.
Une source d’énergie écologique
La production d’énergie renouvelable dépend aussi en grande partie des montagnes, notamment pour la production d’hydroélectricité, d’énergie solaire, d’énergie éolienne et de biogaz. Un cinquième de l’électricité mondiale est issue de l’hydroélectricité, une source d’énergie dont les installations peuvent être durables si les normes internationales sont respectées.
Une source d’aliments essentiels
Le maïs, les pommes de terre, l’orge, le sorgho, les tomates, les pommes de terre, le riz, le quinoa, le thé et le café consommés régulièrement à travers le monde sont à l’origine tous issus des montagnes. Des montagnes où l’agriculture, pratiquée à petite échelle tend à contribuer à la préservation de la biodiversité et de l’environnement. En effet, grâce à leurs connaissances ancestrales, les agriculteurs de montagnes cultivent de manière à préserver “les sols et les bassins versants, tout en évitant la dégradation des terres et en augmentant la résilience aux catastrophes telles que les inondations et les glissements de terrain”. En même temps que la dégradation des montagnes, les désastres écologiques entraînent donc la perte de pratiques agricoles durables essentielles à la préservation de la biodiversité des montagnes et à la survie des êtres qui en dépendent.
Les montagnes- clé du développement durable
Cette année, pour célébrer la journée internationale de la montagne, l’UNESCO a choisi comme thème le développement durable, avec pour but de mettre en avant l’importance des montagnes dans le développement de modèles de production écologiques.
Alors à l’heure où les leurs flancs et leurs pics sont enneigés et que l’on s’apprête à profiter des joies du ski, du snowboard et des randonnées en raquette, n’oublions pas que nos montagnes sont bien plus qu’une base de loisirs et qu’une pléthore d’éblouissants paysages… Chaque colline, chaque sommet, chaque chaîne est avant tout une source de vie à protéger.
Merci pour ce billet très instructif ! Il me touche d’autant plus que j’habite au pied du Vercors (sud-est de la France). Bonne journée Natasha !
Merci Karine… Ayant grandi à Grenoble, je suis moi aussi particulièrement attachée aux Alpes!
Ca fait tellement longtemps que je ne suis pas allée à la montagne… Ca me manque parfois. Je penserais dorénavant à acheter du café provenant de ce type de culture, avant je me prenait seulement le plus économique.
J’espère que tu auras bientôt l’occasion d’aller en montagne Audrey 🙂