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Mes astuces pour gagner du temps en cuisine

J’adore cuisiner ! Prendre le temps d’imaginer et de créer de bons petits plats sains, équilibrés et variés à partir d’ingrédients bruts est pour moi un véritable moment de plaisir et de détente. Il est également important pour moi de consacrer du temps à la cuisine chaque jour car je pars du principe que notre alimentation est l’une des bases essentielles de notre bien-être. Cela ne veut pas dire pour autant que je passe des heures derrières les fourneaux en rentrant du travail car, comme beaucoup d’entre nous, j’ai aussi d’autres obligations, besoins et envies au quotidien.

Ceci dit, je m’accorde un créneau de 45 minutes à 1h en fin de journée pour préparer le dîner et le déjeuner du lendemain, ce qui me permet de manger du fait maison à tous les repas. Afin de m’y atteler sans me presser, j’ai mis en place en amont une organisation me permettant de cuisiner quotidiennement et de gagner du temps au moment de la préparation. Alors comme promis dans le cadre de l’éco-défi Cuisiner en mode végé-minimaliste, je partage enfin avec vous mes 15 commandements pour gagner du temps en cuisine.

Pour commencer, je pense qu’il est important que la cuisine soit délestée du superflu afin de mieux s’y retrouver et de ne pas perdre de temps à déplacer 10 plats ou à vider la moitié d’un placard avant de pouvoir attraper ce qu’il nous faut. Cela peut donc valoir la peine de faire un grand tri afin de ne garder que les appareils électroménagers, les ustensiles de cuisine et la vaisselle qui sont à la fois utiles et pratiques, que l’on aime et dont on se sert régulièrement. Si vous ne savez pas par où commencer, vous trouverez quelques conseils pour désencombrer votre cuisine chez Save the Green.

Se débarrasser du superflu permet de gagner de la place et du temps, à condition d’organiser ce qui reste de manière méthodique. De la même manière qu’il n’existe pas de liste “type” des choses à avoir ou pas dans sa cuisine, il n’existe pas non plus de méthode à suivre pour l’organiser : à chacun.e de suivre sa logique pour trouver ses aises dans sa cuisine ! Personnellement, je trouve ma cuisine plus fonctionnelle depuis que j’ai opté pour des rangements accessibles tels que les étagères et les tiroirs, que je stocke mes aliments en bocaux et que j’ai pu organiser ces derniers, ainsi que tout mon matériel de cuisine, selon leur fréquence d’utilisation. Vous trouverez plus de détails sur les rangements et l’organisation de ma cuisine dans cet article.

S’il me semble important de désencombrer sa cuisine, il me semble aussi nécessaire d’y stocker un certain nombre d’ingrédients de base, ni plus, ni moins, afin d’avoir toujours sous la main de quoi se faire de bons repas, et d’éviter de faire les courses plusieurs fois par semaine. Après mon passage à une alimentation végétale, j’ai mis près de 2 ans à trouver les ingrédients de base qu’il me fallait et qui me convenaient- au début, je voulais tester un tas de nouveaux ingrédients et de recettes plus alléchants et intrigants les uns que les autres- mais petit à petit, au fil de mes découvertes, je suis parvenue à cerner mes véritables besoins et préférences et à limiter le test de nouveaux aliments à 1 ou 2 fois par mois, grand maximum. Ainsi, je sais toujours ce que j’ai dans mes placards et donc quels types de recettes je pourrais réaliser. Pour plus de détails sur le contenu de mon garde-manger, je vous invite à lire mon article Les essentiels de ma cuisine végétalienne.

Garder une liste de courses à portée de main dans la cuisine permet de la mettre à jour au fur et à mesure que le frigo, le congélateur et les placards se vident. Ainsi, au moment d’aller faire les courses, il ne reste plus qu’à l’attraper au lieu de perdre son temps à faire le  tour de la cuisine ou à chercher à se souvenir de ce qui nous manque. Il existe différents moyens de faire sa liste : papiers brouillons prédécoupés, tickets de caisse imprimés d’un seul côté, ardoise, smartphone- choisissez l’option qui vous semble la plus pratique ! Les 3 premières fonctionnent mieux si l’on est plusieurs à vivre sous le même toit- ainsi, chacun.e est responsable d’ajouter les aliments qu’il/elle termine à la liste.

Comme j’en ai déjà parlé, il me semble préférable de planifier ses menus à l’avance pour d’innombrables raisons : cela évite de se casser la tête pour trouver des idées de repas chaque jour, cela permet de s’assurer de préparer des repas équilibrés et variés qui plaisent à toute la maisonnée, de mieux répartir les tâches, de gaspiller moins de nourriture, d’argent et bien évidemment de temps, surtout au moment de faire les courses puisqu’on sait précisément ce dont on a besoin. Personnellement j’ai un menu type sur 28 jours et chaque samedi matin je choisis mes recettes pour la semaine en m’inspirant de ce menu de base. Vous pouvez également prévoir vos menus à l’avance pour quinze jours, un mois, une saison, voire une année ! Marie a fait le tour des avantages et des inconvénients de ces différentes durées sur son blog La salade à tout.

Afin de gagner du temps lors de la planification des menus, j’ai créé une sorte de répertoire me permettant de trouver facilement des idées et des recettes pour chaque semaine. Ainsi, j’ai plusieurs fiches sur lesquelles j’ai inscrit mes recettes préférées par type de repas (tartes, pâtes, soupes, salades, burgers, etc.) et par saison. J’ai également 4 petits carnets : un sur lequel je note mes recettes en mode brouillon, deux sur lesquels je recopie mes recettes sucrées et salées au propre après les avoir testées plusieurs fois et un dans lequel je recopie les recettes de blogs que je réalise régulièrement (cela me permet d’éteindre l’ordinateur avant la préparation du dîner et de passer des soirées complètement déconnectée). Je détaille ce système d’organisation des recettes et partage mes fiches téléchargeables dans mon article Pourquoi et comment planifier ses menus ?.

J’ai grandi en me régalant à chaque repas d’un plat unique qui me suffisait largement- il y avait des légumes, un féculent et des lentilles/légumineuses ou de la viande. Nous avions de belles assiettes composées et colorées, équilibrées et variées bien rassasiantes et c’est le modèle que j’ai conservé une fois que j’ai commencé à gérer mes propres repas. Je réserve les entrées et les desserts aux occasions spéciales (fêtes, anniversaire, invités…) puisqu’ils ne sont selon moi pas indispensables à un repas équilibré. Ainsi, je n’ai qu’un plat à préparer pour chaque repas, ce qui permet de gagner un temps considérable.Il m’arrive certains weekends de faire une fournée de muffins ou de cookies, mais ce n’est pas systématique. D’une part parce que je ne prends pas forcément plaisir à manger ce genre de gourmandises tous les jours et d’autre part parce que leur réalisation requiert des ingrédients souvent exportés et/ou onéreux. J’en fais donc avec parcimonie, généralement lorsque J. me glisse à l’oreille qu’il en a très envie ou bien qu’on a du monde à la maison. Je ne me prive pas de goûter pour autant, mais je privilégie alors les encas express qui nécessitent peu ou pas de préparation, tels que les fruits frais, les smoothies, les crèmes fruitées, les compotes, les fruits séchés et les oléagineux, les tartines de pain complet, les pancakes… Pour plus d’idées, je vous invite à (re)lire mon article 9 idées d’encas véganes express.

J’ai aussi de nombreux livres de recettes VG dont je m’inspire pas mal en cuisine mais je dont  je modifie les ingrédients assez souvent, soit parce que la recette de base ne m’a pas complètement enchantée, soit parce que j’ai dû l’adapter à  mes intolérances alimentaires ou bien simplement au contenu habituel de mes placards. Dans ces cas-là, je note les changement effectués sur un petit post-it que je colle sur la recette, afin de m’en souvenir la fois suivante.

Je trouve qu’il est aussi utile de noter les quantités qu’il nous faut habituellement pour certains aliments de base. Par exemple, voici certaines de mes mesures de base par personne (poids sec) : 80g de pâtes, 100g de spaghetti, 50g de quinoa, ½ cup de riz basmati, ½ cup de semoule etc. Je note également l’équivalent sec/cuit pour les aliments comme les légumineuses, les lentilles et le quinoa car en fonction des recettes, la quantité préconisée correspond au poids cru ou cuit.

Comme je le disais en introduction, il me paraît important de prévoir des créneaux cuisine réguliers et de les incorporer dans notre planning journalier ou hebdomadaire afin de ne pas se laisser dépasser par les évènements et de ne pas reléguer la préparation des repas au second plan. Personnellement, je préfère me réserver un créneau cuisine quotidien et ce pour deux raisons principalement : déjà, parce que je préfère manger des plats frais plutôt que des plats ayant été préparés avec plusieurs jours d’avance et/ou réchauffés plusieurs fois donc appauvris en nutriments et ensuite parce que cuisiner est pour moi un moment propice à la relaxation, donc c’est une agréable manière pour moi de commencer la soirée.

Ceci dit, cuisiner chaque jour n’est pas possible pour tout le monde et certains préfèrent consacrer une partie de leur weekend à la préparation des repas de la semaine, afin de ne pas avoir à s’en préoccuper en rentrant du travail le soir. C’est ce que faisait systématiquement ma maman avant de prendre sa retraite l’an dernier et c’est également ce que fait mon frère à présent. Miss Blemish explique très bien les avantages et l’application de cette méthode appelée ‘Batch cooking’ et elle partage également quelques recettes de base de plats particulièrement adaptés à ce genre d’organisation.

Lorsque je prépare le dîner, je double les portions afin d’en avoir assez pour notre déjeuner du lendemain. Ainsi, comme nous sommes deux à la maison, chaque soir je prépare 4 portions. Je choisis des plats que l’on peut facilement emporter dans notre lunchbox et réchauffer au travail. Il m’arrive aussi fréquemment de tripler les proportions afin de pouvoir en congeler une partie. En outre, il m’arrive aussi de cuisiner du surplus dans l’idée de l’utiliser dans un nouveau plat. Par exemple, j’aime transformer les restes de risottos ou de purée en galettes et mixer certains légumes pour en faire un velouté ou bien encore une sauce pour accompagner les pâtes. 

Les légumineuses requièrent 12 à 24h de trempage et 1 à 2h de cuisson, ce qui demande du temps et d’organisation lorsqu’on en a besoin pour un repas. En outre, leur cuisson étant très lente, cela consomme pas mal d’énergie. Alors non seulement pour gagner du temps mais aussi pour faire des “écolonomies”, je fais tremper puis cuire un paquet entier de légumineuses (500g) en une seule fois et je congèle le surplus. Ainsi, le jour où j’en ai besoin, je n’ai qu’à les décongeler.

Bien que je préfère manger des aliments frais, j’aime aussi avoir la possibilité de décongeler un plat maison, en particulier les jours où mon emploi du temps ou ma forme ne me permettent pas de préparer à dîner en rentrant. C’est pourquoi lorsque je prépare des plats qui se préparent facilement en grosses quantités- tels que les currys, soupes, mijotés, burgers etc.- j’augmente les proportions afin d’avoir du surplus à congeler. Même si j’adore cuisiner, j’avoue que certains jours j’apprécie de pouvoir choisir ce qui me tente au congélateur et de me dire que notre dîner aura seulement besoin d’être réchauffé. Il faut simplement que je pense à sortir le plat choisi du congélateur le matin afin qu’il soit complètement décongelé à l’heure du dîner.

Lorsque je m’apprête à cuisiner quoi que ce soit, je commence par sortir tous les ingrédients et tout l’équipement dont j’aurai besoin pour ma recette. Ainsi, j’ai tout ce qu’il me faut à portée de main et c’est aussi un bon moyen de s’assurer qu’on a tous les ingrédients nécessaires et en quantités suffisantes avant de se lancer dans la préparation.Quand je cuisine, que je mette littéralement les mains à la pâte ou pas, je m’en mets toujours plein les mains ! Plutôt que de me rincer les mains entre différentes étapes de préparation, je trouve cela plus rapide et pratique de les essuyer sur mon tablier que j’enfile dès que je commence à cuisiner. Certes, il faut laver son tablier régulièrement, mais cela permet malgré tout de faire quelques économies d’eau car ce n’est pas un tablier en plus dans la machine qui fera la différence !

J’espère que certaines de ces astuces vous seront utiles- évidemment, nous n’avons certainement pas les mêmes priorités ou manières de faire en cuisine, alors à vous de les adapter à votre sauce ! Et si vous souhaitez que j’aborde certaines thématiques plus en détails, n’hésitez pas à me le dire en commentaire… J’adore cuisiner ET parler de cuisine 😉 ! En attendant, vous pouvez retrouvez l’ensemble de mes articles pour une cuisine végé, écolo et minimaliste sur cette page.

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