Nous sommes des millions à travers le monde, à travers nos blogs, à travers nos petits gestes à oeuvrer pour un quotidien et un avenir plus sain, plus éthique et plus écologique… Grâce à tout ce que l’on partage et échange sur ce blog et ailleurs, je sais que nous sommes nombreux à suivre un cheminement similaire dans le but de préserver la Terre et toutes les formes de vie qu’elle abrite…
En dépit de cela, au quotidien, quand je regarde autour de moi, je me sens un peu seule parfois avec mes idées, mes valeurs, mes convictions, mes aspirations… Depuis quelques semaines en particulier, un ensemble de facteurs fait que je me sens par moments un peu découragée, dépitée, voire, je dois l’avouer, démotivée…
J’ai beau promouvoir des projets inspirants et des idées positives à travers mes articles, j’ai beau y puiser beaucoup d’énergie et de motivation, je reste malgré tout “humaine”, avec mes hauts, mes bas, mes doutes et mes défauts…
Et puis, ce week-end, je suis allée au Festival de l’avenir au naturel qui se tenait à L’Albenc, un petit village de la vallée du Grésivaudan, à 25 kilomètres de Grenoble. C’est la 1ère fois que je participais à un évènement où le bio était roi et la 1ère fois depuis longtemps que je n’avais pas ressenti un tel espoir pour l’avenir de notre belle planète… De voir réunis dans un même endroit, des centaines d’exposants, de conférenciers, de visiteurs venus des 4 coins de la région et animés par le même désir de promouvoir des idées et des alternatives axées autour de l’écologie et de la solidarité m’a fait un bien fou!
Les personnes réunies à l’occasion de ce festival faisaient des choses complètement différentes: des adhérents à Greenpeace, aux constructeurs d’habitats écologiques, en passant par les artisans utilisant ou créant toutes sortes de matériaux ou de produits bio et locaux, leurs passions et leurs talents étaient aussi intéressants que variés. Mais quel que soit le stand qu’ils tenaient ou l’atelier qu’ils animaient, tous partageaient le même intérêt pour la consommation et l’utilisation de produits sains, éthiques et écologiques et le soutien d’idées et d’associations permettant de vivre en harmonie avec soi-même, avec les autres et avec la planète.
Même si la plupart étaient là pour vendre leurs produits et créations, on sentait que la vente et le profit n’étaient pas leur intérêt principal. Leur accueil, leur ouverture au partage et à la discussion ne m’ont pas laissée indifférente et m’ont redonné le boost d’énergie et d’inspiration dont j’avais besoin… Ils m’ont rappelé que même si nous étions dispersés, nous étions de plus en plus nombreux à partager les mêmes valeurs et à semer des graines vertes autour de nous et à notre manière.
J’y ai fait de belles rencontres et découvertes et je me suis aussi régalée! J’ai notamment longuement discuté avec Josiane, potière, qui après une carrière dans le monde de la petite enfance a décidé d’écouter son instinct et ses envies pour se reconvertir vers un métier plus créatif et manuel. Moi qui suis en plein questionnement sur le plan professionnel, son parcours ne m’a pas laissée indifférente… et ses créations non plus! Bien que je m’étais promis de n’acheter que le strict nécessaire depuis mon déménagement en juin dernier, je suis repartie avec un joli sous-plat. Pas juste parce qu’il était beau, ni parce que j’en ai assez de mon lot de 3 sous-plats Ikea sans histoires et sans principes, mais je crois que c’était surtout parce que j’avais envie de ramener un souvenir concret de cette conversation si inspirante… comme si je voulais la graver dans cet objet que je verrai au quotidien pour me rappeler que le temps qui passe et nos expériences passées ne nous empêchent en rien de profiter du temps qui reste pour découvrir de nouvelles expériences…
Parmi tous les ateliers et les conférences proposés, j’avais très envie de participer à la sortie dédiée à la découverte des plantes comestibles. Malheureusement, la liste d’inscription étant déjà complète à mon arrivée je me suis rabattue sur un autre atelier qui m’intéressait tout autant: celui sur la découverte d’outils pratiques pour l’écologie relationnelle, organisé par Planet’aiire. Je vous en reparlerai très certainement…
Tous les sens en éveil, j’ai profité des milles et une couleurs, senteurs et saveurs des différents stands et à l’heure du déjeuner, le choix fut difficile. Finalement, j’ai choisi un menu “Mac Bio” à La roulotte à délices venue de Menglon dans la Drôme qui servaient de savoureux burgers végétaliens entre autres. J’y suis retournée plus tard pour un cocktail vert à base de jus d’herbe, et entre temps j’ai savouré un chai sous le stand aux couleurs de l’Inde de Cardamone. Que du bio et que du bon!
Et puis je suis repartie avec quelques souvenirs pour faire perdurer le goût de cette si belle journée: des graines d’épeautre à germer, un pot de crème de marron au cacao et un sachet de farine de châtaigne, tous achetés après avoir pris le temps de discuter avec les personnes qui ont créé ces produits de leurs propres mains. Et je me suis surprise à imaginer un monde où l’on connaîtrait non seulement la provenance mais aussi la personne ayant cultivé ou fabriqué chacun de nos aliments, chacun de nos objets… J’aime à penser que cela changerait notre rapport à l’alimentation et à la consommation de manière générale.
En attendant, j’ai fait le plein d’espoir, d’idées et de motivation pour continuer de contribuer à un monde plus vert et solidaire! Et en ce mois de septembre, les évènements, foires, festivals, salons aux 4 coins de la France (et certainement ailleurs!) autour de l’écologie, de la nature et de l’environnement ne manquent pas… alors je vous invite à vous renseigner sur ce qui se passe autour de chez vous pour ne rien rater de ces belles opportunités de rencontrer les semeurs de graines vertes de votre région… et de refaire le plein d’énergie verte pour cette nouvelle rentrée!
Génial ce festival!! Il devrait y en avoir plus partout! J’aurais aimé y être tiens!! Belle initiative!
Il semble y avoir ce genre d’évènement un peu partout en France, surtout ce mois-ci alors j’espère que tu en trouveras un près de chez toi 🙂
Depuis que j’en parle et que je fais des actions concrètes par rapport au mode de vie que je souhaite atteindre, je me sens de moins en moins seule (comme tu le dis en début d’article, les autres blogueurs aident beaucoup à se rappeler qu’on est pas seul dans ce « combat »)!
Sinon, pour ce qui est des festivals/expositions à Montréal, j’ai bien l’intention d’aller à la première édition du Festival végane de Montréal, les 26-27 septembre prochains! Je vais peut-être même essayer d’y amener quelques amis non-véganes (mais très ouverts d’esprits, je tiens à le préciser)! 😉
Un festival végane, génial! Je suis certaine que les non-véganes seront surpris des belles découvertes qu’ils y feront! J’espère que nous raconteras tout ça sur ton blog 😉
Évidemment que je vais en parler si j’y vais! 🙂
Salut Natasha.
Oui bien sûr il m’arrive d’avoir, ce que j’appelle, des coups de « moue ».
Ou je ne suis pas satisfaite de mes efforts que je trouve trop petits, insignifiants ou alors ou je suis désemparé quand je vois la façon de consommer des gens autour de moi… C’est frustrant des fois, c’est teiste d’autre fois… En général j’en parle à mon chéri et il me remotive ou me redonne le sourire. Ou sinon je fais des recherches sur le net pour découvrir que de plus en plus de personnes deviennent sensibles aux problèmes du gachi, du bio et des déchets. Cela réchauffe le coeur de voir toutes les idées qui peuvent germer et les nouvelles entreprises qui peuvent prendrent vie 🙂
Rome ne s’est pas construite en 1 jour comme on dit, courage!
Merci pour ton commentaire! C’est vrai qu’en surfant sur le net, on réalise qu’il se passe plein de belles choses tout autour du monde 🙂
Ton article me parle bien: je suis un peu de cette humeur défaitiste pour le moment. J’ai l’impression qu’il y a tant d’efforts à faire et que je ne fais pas assez. Ou quand je veux commencer quelque chose de nouveau, on me plombe un peu le moral (notamment la réaction de mes parents quand j’ai dis que je souhaitais faire moi-même mon produit pour lave-vaisselle, ou pour le ménage en général. D’ailleurs, je vais adopter ton idée des 3 bouteilles spray =) ). Même si mon amoureux me soutient toujours et est content de voir les petites choses que je mets en place, je suis toujours celle qui prend l’initiative et, au final, je manque parfois de motivation. De plus pour le moment, je m’interroge sur le « bio »: ne vire-t-on pas à une industrie du bio ? Vers un label vendeur et rassurant sans les valeurs qui le portaient il y a quelques années? Je privilégie un maximum le local pour les produits frais, mais les autres? Est-ce que je n’alimente pas moi-même une machine que j’essaie d’éviter? C’est la question de je me pose en achetant un bocal de purée d’amandes… et celle que je me suis posée en allant dans un « supermarché » bio dans ma nouvelle ville. Je n’aime pas le terme mais ils ont l’avantage d’avoir des produits en vrac que n’a pas le plus petit magasin bio à deux rues de chez moi. Jusqu’où peut-on concéder, je n’en sais rien. Je n’ai plus foi dans le « bio » qu’on nous vante: il m’a tout l’air d’avoir été détourné, déshumanisé et « désécologisé » (vive les néologismes 😉 ). L’agroécologie me semble plus porteuse mais en attendant, je soutiens toujours assidûment les producteurs locaux qui croient en leurs actions en vendant du bio, labellisé ou non.
Belle journée Natasha =)
Tu soulèves des questions vraiment intéressantes et pertinentes concernant le bio… Quoi qu’on fasse ou choisisse, j’ai le sentiment qu’il faudra toujours faire une croix sur un critère ou un autre… à moins d’être complètement autonome… et encore. Je me demandais d’ailleurs il y a quelques mois si un mode de vie sain, éthique et écologique serait utopique… En tous cas, heureuse de savoir que mes recettes de nettoyants maison t’ont inspirée 🙂
Ca fait du bien de se sentir au sein d’une force commune, une force qui veut (et qui va) changer le monde.
L’heure n’est plus à la surconsommation de produits « jetables », bas de gamme, industrialisés, mais à l’achat mûrement réfléchi de produits amoureusement travaillés (fruits et légumes, produits artisanaux…)
Oui, cela coûtera plus cher, car ceux qui les fabriquent y consacrent leur temps et leur meilleure énergie.
Oui, nous en achèterons moins.
Mais notre satisfaction durera plus longtemps, et ceux qui les auront créés vivront mieux: peut-être pas avec autant d’argent, mais en paix avec eux-mêmes! (Du moins, c’est ce dont je suis intimement convaincue…)
Merci pour ce commentaire! Je partage entièrement ton point de vue 🙂
Les moments de découragement, les questions: ‘à quoi ça sert tout le monde s’en moque ‘ alterne avec la conviction d’être dans le vrai!!! alors je m’accroche car après tout ne pas laisser aux autres nous dire ce que l’on doit faire et encore moins ce que l’on doit manger !!! courage et détermination il en faudra encore !!
Merci pour ton commentaire Christine 🙂
Lorsque nous habitions à Grenoble, nous avions passé en effet une belle journée à ce festival 🙂 . Quant aux coups de mou, je les règle en sélectionnant les sources de nouvelles positives et des blogs/sites /initiatives liées au développement durable, à l’écologie etc. En ayant surpprimé les news officielles, la place est plus grande pour le reste 🙂 . Courage, tu as besoin également de prendre tes repères, s’adapter à un nouvel endroit prend du temps. Moi j’ai calculé qu’il me fallait 6 mois pour commencer à me sentir chez moi et 3 ans pour vraiment avoir le sentiment de faire partie de la région choisie. Nous déménageons ceci dit toujours après 4 ou 5 ans 😉 /
Oh, c’est chouette de savoir que tu es aussi passée par cette région et ce festival-là! Comme toi, fini les news « officielles »… Mister Vert, qui les lit régulièrement, est chargé de m’informer des évènements que je juge « importants » quand il y en a… mais sur mon Feedly il n’y a que des blogs et sites débordants d’idées et d’infos utiles et positives 🙂 En effet, cette période de transition n’arrange rien à mon moral et j’espère que lorsque j’aurai trouvé mes repères, appris l’essentiel en allemand, fait des rencontres, je me sentirai moins seule et plus motivée!
ça va surement aussi t’apporter quelques nouvelles réflexions cette adaptation, je suis certaine que tu prends pleins de notes sur ta nouvelle vie et quels trucs tu pourrais développer pour accélérer le processus.
Je prends plein de notes (mentales!) c’est vrai… et j’attends impatiemment d’être installée dans notre chez nous pour pouvoir concrétiser mes petites idées 🙂
Oui moi aussi je me sens parfois un peu seule, ce genre de réunion est indispensable pour se donner du baume au coeur et de la motivation ! Déjà Dimanche 21 il y a la marche mondiale pour le climat, tu comptes y aller ? Je vais me renseigner pour les festivals, mais je suis déjà à la tête d’une association d’humanitaire et de développement durable qui me prend du temps… Mais me donne justement ce baume au coeur ! 🙂
Merci pour l’info concernant la marche mondiale pour le climat- j’avoue que je n’étais pas au courant. Je vais voir ce qui se fait à Freiburg. Quand j’aurai acquis suffisamment de bases en allemand, j’espère moi aussi faire du bénévolat dans ce genre d’associations, j’imagine combien cela doit être enrichissant et motivant 🙂
Tout comme toi, dans les moments où je me sens perdue, j’ai besoin de me retrouver avec des « think alike ». C’est vrai que parfois, on se sent un peu alien avec certaines personnes. Parfois je me dit, « peut-être que je suis trop extrême, trop exigeante, que tout cela n’est pas forcément nécessaire ». Et puis je discute, lis un livre, ou voit une video de personnes qui vont encore plus loin et cela me redonne instantanément le sourire et la gniak! Non je ne suis pas seule et on est plusieurs à se bouger et oui c’est utile! C’est important de partager des moments comme ça pour faire le plein d’énergies positives!
En tout cas, il avait l’air top ce petit festival, et contente que ça te redonne le moral 🙂
Bises
Pour moi, rien ne vaut une bonne discussion avec des « think alike » comme tu dis… même si c’est juste pour vider son sac, ça fait tellement du bien d’échanger avec des personnes qui nous comprennent et auprès de qui on n’a pas besoin de se justifier!
Bonjour Natasha,
j’ai découvert ton blog il y a peu de temps, mais depuis que j’y ai jeté un coup d’œil, je ne peux plus m’en passer ! Je suis allée sur l’onglet sommaire, et je lis tous les articles depuis le début. J’aime beaucoup les sujets dont tu parles, et également la façon dont tu en parles. Les éco-défis me donnent envie de les relever.
J’habite dans la région grenobloise, mais je ne connais pas ce festival. Par contre, j’ai bien noté les dates pour celui de cette année et j’essaierai d’y aller, car cela a l’air d’être très sympa.
PS : je suis un peu pointilleuse, mais L’Albenc n’est pas dans la vallée du Grésivaudan (la vallée du Grésivaudan est entre Grenoble et Pontcharra, en direction de Chambéry).
A bientôt sur d’autres articles !
Aurélie.
Merci pour ton commentaire très encourageant 🙂 Je pensais que L’Albenc était quand même dans la Basse Vallée du Grésivaudan…
Bonjour Natasha,
du coup je suis allée vérifier sur Wikipedia, et la bonne réponse est entre les deux nôtres (ça m’apprendra tiens à ne pas vérifier avant de dire quelque chose !) : auparavant le Grésivaudan désignait bien la vallée entre Grenoble et la Savoie, mais depuis quelque temps il désigne une plus grande vallée : entre Tullins et Albertville. Donc L’Albenc est vraiment tout tout proche du Grésivaudan. Encore désolée 🙁
Aucun souci 🙂