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Une grossesse sereine – tout ce qui m’a aidée et apaisée

C’est toujours avec beaucoup de nostalgie que je repense à ma grossesse. Jamais ne m’étais-je sentie aussi confiante, forte et épanouie que durant les 9 mois où j’ai porté notre enfant. Il faut dire que j’ai la chance de n’avoir connu aucun désagrément ni aucune complication d’ordre physiologique et je n’avais par ailleurs aucune raison apparente de me préoccuper de la santé de notre enfant. Pour le reste, je pense avoir su « cultiver » une certaine sérénité en prenant soin de moi, en me préservant – autant que faire se peut – de toute source potentielle d’angoisses et en « nourrissant » mon esprit de ce dont il avait besoin. Bien que nous ayons tou·tes des besoins plus ou moins différents durant la grossesse, je partage dans cet article tout ce qui m’a permis de vivre cette période de ma vie en toute sérénité en espérant que cela puisse être utile à certain·es d’entre vous.

L’accompagnement par une sage-femme

Lors de la première consultation chez la gynécologue suite à la confirmation de ma grossesse, ma joie d’être enceinte s’est soudainement transformée en angoisse : après nous avoir félicité·es, ma gynéco nous a tendu une pile de documents nous informant des diverses pathologies liées à la grossesse et des nombreux examens recommandés pour les déceler. J’ai alors rapidement compris qu’en dehors des quelques examens de base que seule ma gynéco pourrait effectuer, je préférais être suivie principalement par une sage-femme pour les contrôles mensuels, et ce dès le début de la grossesse. Ainsi, grâce à l’accompagnement plus global et personnalisé de ma (formidable) sage-femme, j’ai pu reléguer le côté médical (et angoissant) de la grossesse au second plan et apprécier pleinement le simple fait d’être enceinte. Nos rendez-vous, qui étaient bien plus que de simples contrôles, m’ont permis de me sentir véritablement accompagnée physiquement et mentalement, d’évacuer mes moindres peurs et de trouver des réponses à toutes les questions que je pouvais me poser. Jusqu’à notre premier rendez-vous, ma plus grande peur avait été de faire une fausse-couche ou bien que notre enfant soit malade ; cela me préoccupait quotidiennement, j’étais sans cesse en train de palper mon ventre à la recherche d’un signe de vie… Lorsque je lui ai fait part de cette angoisse, elle m’a dit la chose suivante : tant que tu n’as pas eu la confirmation qu’il y a un souci, alors tu n’as aucune raison de t’inquiéter. Ses mots m’ont fait tellement d’effet qu’à partir de ce jour-là, mes craintes se sont envolées et j’ai pu commencer à jouir pleinement de la présence de notre enfant au creux de mon ventre. Enfin, j’ai apprécié la disponibilité de ma sage-femme à qui je pouvais envoyer un texto ou que je pouvais voir ou appeler à tout moment, si j’en ressentais le besoin.

Préparation à l’accouchement

Bien avant de tomber enceinte, je m’étais déjà beaucoup renseignée sur l’accouchement, les différentes étapes du travail et quelques-unes des nombreuses manières d’envisager la mise au monde d’un·e enfant, car tout cela m’avait toujours fascinée. Je crois d’ailleurs que le simple fait de pouvoir vivre un accouchement me réjouissait tout autant que celui d’accueillir un être humain dans notre vie. Je savais néanmoins qu’accoucher serait une expérience physique et mentale particulièrement intense tout au long de laquelle j’aurais besoin de force, de confiance et de soutien. J’ai donc assez tôt ressenti le besoin de préparer mon accouchement afin de me défaire de tous mes doutes, peurs et questionnements au fil des mois et ainsi d’être aussi sereine que possible le jour J. Les choses et personnes suivantes m’ont aidée en ce sens :

Je vous parlerai plus en détail de ma préparation à l’accouchement dans un article à part entière.

Communiquer avec mon bébé

Prendre le temps de communiquer avec mon bébé quotidiennement, en la câlinant à travers mon ventre, avait un côté rassurant pour moi. En particulier les tout premiers mois où l’arrondi de mon ventre était à peine perceptible et où je ne la sentais pas bouger, cela me permettait de lui faire consciemment une place dans ma vie et de rendre sa présence au creux de moi quelque peu « palpable ». Puis, à partir du moment où j’ai commencé à la sentir bouger et réagir à mes caresses, ces moments d’échanges m’ont souvent réconfortée et confirmé que tout allait bien. Chaque jour, matin et/ou soir, je prenais quelques minutes pour me masser le ventre avec une huile qui sentait divinement bon ; un petit rituel quotidien qui me permettait de consacrer un peu de temps à notre enfant en pleine conscience, tout en m’offrant un moment de bien-être.

L’écoute, la présence et le soutien de mon mari

Si porter et mettre au monde notre bébé relevait principalement de ma responsabilité, il était très important pour mon mari comme pour moi qu’il soit aussi impliqué que possible dans cette grossesse tout en restant sensible à mes propres besoins. Ainsi, il m’a soutenu dans mon choix de planifier un accouchement à domicile, il a préparé tout le nécessaire en ce sens, il a participé au cours de préparation à l’accouchement, il était à mes côtés à plusieurs de mes rendez-vous avec la gynécologue et la sage-femme, il s’est lui-même occupé de leur téléphoner lorsque nous avions des questions ou besoin d’un rendez-vous, il s’est chargé de lire la paperasse autour des examens médicaux, etc. Tout cela m’a vraiment donné le sentiment que même si j’étais seule à porter notre bébé, nous étions deux à nous préoccuper de ma grossesse et de mon accouchement, ce qui m’a beaucoup allégé l’esprit durant ces 9 mois.

Me préserver des croyances et attentes des autres

Une fois ma grossesse annoncée, je me suis très vite sentie agacée par les remarques, questionnements et conseils non-sollicités que je recevais autour de ma grossesse, de mon accouchement et de la parentalité de manière plus générale. Même si cela ne partait jamais d’une mauvaise intention, j’ai trouvé les réactions de certaines personnes très infantilisantes et j’ai souvent déploré leur manque d’écoute, de sensibilité, ainsi que d’intérêt pour ma situation et mon ressenti personnels. Entre la collègue qui me répétait que « c’est sûr, tu attends un garçon » à chaque fois qu’elle me voyait, celui qui m’avait mise en garde contre les dangers d’un accouchement à domicile (sa tante étant sage-femme il savait tout sur le sujet) ou les mamans qui projetaient leur propre expérience sur ma grossesse, j’ai plus d’une fois eu l’impression d’être une « œuvre » de musée que chacun·e était libre de scruter, toucher, commenter. J’ai donc assez rapidement appris à éviter les personnes susceptibles de m’agacer ou bien à ne plus aborder le sujet de la grossesse, de l’accouchement ou de la maternité dans certains contextes. Cela m’a permis de préserver ma propre confiance et de ne pas gaspiller mon énergie !

Échanger avec d’autres parents

En même temps, j’étais très curieuse de savoir comment les personnes de mon entourage avaient vécu leur(s) grossesse(s), leur(s) accouchement(s) et leurs premiers mois en tant que parents. Pouvoir poser des questions à mes proches à ce sujet et les écouter partager leur propre expérience m’a fait beaucoup de bien. Cela a nourri mes réflexions, m’a ouvert les yeux sur d’autres possibilités et m’a aussi rassurée car je savais que j’aurai toujours une oreille attentive, expérimentée et bienveillante vers qui me tourner après la naissance de notre enfant.

Lâcher prise

Enfin, même si j’avais des souhaits pour mon accouchement et pour mon bébé, je n’avais pas fait de projet de naissance et je n’avais pas d’idées précises ou arrêtées sur un tas d’aspects de sa vie et de notre quotidien. Par exemple, tout le monde me demandait si j’accoucherais sans péridurale (en l’occurrence, ça ne fait pas partie des options pour un accouchement à domicile !), si notre bébé serait végane, si on utiliserait des couches lavables, si et combien de temps j’allais allaiter, si, si, si… etc. De toute évidence, j’avais à cœur de pouvoir accoucher sans assistance médicale et de faire des choix aussi sains, éthiques et écologiques que possible pour notre bébé. En même temps, il était important pour moi de ne pas me rajouter de pression inutilement avant même que notre enfant soit né·e, avant même de savoir comment je me sentirai après l’accouchement, avant même de savoir à quoi ressemblerait notre quotidien avec un petit être humain complètement dépendant de nous 24h/24… Si de manière générale j’ai tendance à vouloir tout contrôler ou presque, pour l’arrivée de notre enfant, je ne voulais pas que ce besoin de contrôle devienne source de frustration, de déception voire de culpabilisation, dans l’éventualité où je ne parvenais pas à remplir les objectifs que je me serais fixés. J’ai donc décidé, pour une fois dans ma vie, de lâcher prise, de ne pas chercher à anticiper à tous les niveaux, d’accepter de plonger dans l’inconnu et d’apprendre à être plus spontanée. Cela m’a beaucoup allégé l’esprit durant ma grossesse et ça m’a permis d’accepter les choses telles qu’elles se sont présentées et de faire les choix qui me (nous) semblaient être les meilleurs pour elle, moi, nous à l’instant T, aussi bien au moment de l’accouchement que par la suite.

Comment s’est (se sont) déroulé votre (vos) grossesse(s) ? Qu’est-ce qui vous a aidé à cultiver votre sérénité durant ces 9 mois ?
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