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Prendre soin de soi

Prendre soin de soi. Cela peut sembler égoïste et futile dans un monde accablé par d’innombrables catastrophes et fléaux sociaux et environnementaux. Pourtant, prendre soin de moi ne m’a jamais semblé aussi important, aussi vital qu’aujourd’hui. De la même manière que je suis convaincue que le monde n’évoluera pas tant que nous ne changerons pas sur le plan individuel, je suis persuadée que pour prendre soin d’autrui et de la planète, nous devons avant tout savoir prendre soin de nous-mêmes. Car si le monde va mal, je pense que c’est en grande partie parce que nous aussi, nous allons mal. Je ne dis pas que nous sommes tou·te·s malheureux·ses, stressé·e·s, déprimé·e·s, mais simplement que nous portons tou·te·s en nous une histoire – tissée au fil des jours depuis la formation de notre embryon et ancrée dans nos gènes et notre mémoire – qui peut avoir une influence délétère sur notre manière d’être, de percevoir et de ressentir les choses, les gens, la vie… nous-mêmes. Cela fait partie des défis, de la complexité et de la beauté de la vie aussi.

Je ne m’étais personnellement jamais véritablement souciée du fait de prendre soin de moi avant de m’intéresser de près à l’écologie. Je m’étais jusque-là essentiellement préoccupée des autres et de leurs besoins. J’ai participé à et organisé d’innombrables levées de fond tout au long de ma vie d’étudiante pour aider diverses causes humanitaires. J’ai donné de mon temps et de mon énergie à des personnes marginalisé·e·s (SDF, personnes âgées, orphelin·e·s…). J’ai aussi choisi d’étudier l’anthropologie sociale et culturelle afin de mieux comprendre et protéger les groupes humains les plus vulnérables. Et puis lorsque j’ai commencé à réfléchir à la protection environnementale, j’ai réalisé que je faisais moi aussi partie de ce tout que je cherchais à préserver. J’ai alors pris conscience que pour prendre soin des autres et de la planète, il fallait aussi que je prenne soin de moi. Je me suis rendu compte que pour donner le meilleur de moi-même à mes proches, à la société et à la vie, il fallait avant tout que je puisse répondre à mes propres besoins, cicatriser mes blessures, préserver mes forces et veiller sur mes fragilités.

De plus, en décidant de changer ma manière de vivre et de consommer, j’ai petit à petit tout remis en question : mes repères socioculturels, mes croyances, mes aspirations… Cela m’a demandé un véritable travail d’introspection, m’a chamboulée en profondeur et a affecté ma perception de la société, du monde, de la vie. Depuis, j’ai le sentiment que mon quotidien est un défi perpétuel car il n’est pas évident d’avancer à contresens dans une société dont les structures et les idéaux dominants vont à l’encontre de nos aspirations. Même si ce cheminement m’a permis de gagner confiance en moi, il m’a aussi accablée et épuisée car il m’a demandé – et me demande encore – beaucoup d’énergie et une certaine force mentale. D’où ce besoin grandissant de me délester de certains poids et d’être un peu plus attentive à moi-même tout simplement. Un bien vaste et complexe projet lorsqu’on se regarde vraiment, avec profondeur et bienveillance, à plus de trente ans. Et qu’on a alors le sentiment de se découvrir réellement pour la première fois.

Depuis 3-4 ans, je porte donc une attention particulière à mon bien-être. En apprivoisant mon histoire personnelle et familiale, en me regardant dans le miroir (littéralement ou pas), en observant mes émotions, en écoutant mon corps et mon cœur de façon plus attentive, je cherche la cause de certaines blessures, je tente de cicatriser celles qui ne le sont pas encore, j’apprends à accueillir mes émotions, à comprendre mes faiblesses et à valoriser mes forces. Grâce à tout cela, je découvre petit à petit ce qui me permet d’être bien dans ma tête, dans mon corps et dans mon cœur et ce qui, au contraire, perturbe mon écosystème. Ainsi, au fil des dernières années, j’ai établi une liste (mentale) de petits rituels et besoins personnels qu’il est important que je respecte pour me remplir d’énergie et mieux préserver celle-ci. De cette manière, je suis mieux disposée à donner le meilleur de moi-même au quotidien et à autrui.

Outre l’expérience, différents outils et quelques personnes m’ont aidée – consciemment ou pas – dans l’identification de ces clés pour prendre soin de moi. Il y a eu des livres, la Gestalt thérapie, l’Ayurveda, des ateliers et surtout de simples échanges clairvoyants avec des proches ou des inconnu·e·s. Au fil du temps, j’y ai puisé toutes sortes de clés et de bouées pour naviguer aussi paisiblement que possible au quotidien et ne pas me laisser submerger par les vagues de la vie.

Dans la suite de cet article, je vous propose de découvrir mes « clés-bouées », en espérant que cela vous donnera des idées pour prendre soin de vous au quotidien en toute simplicité. Car même si découvrir ce sur quoi repose notre bien-être personnel peut prendre du temps, je pense que dans bien des cas il n’est pas nécessaire d’acquérir grand-chose, ni de dépenser de l’argent, ni de développer de nouvelles compétences, ni d’attendre les vacances, ni de partir loin pour prendre soin de soi. Bien souvent, il suffit d’intégrer des petits riens à son quotidien. Des petits riens qui peuvent nous éviter bien des frustrations et nous apporter énormément de réconfort et d’apaisement. Des petits riens qui, mis bout à bout, peuvent vraiment tout changer en nous. Et que ça fait du bien de réaliser que l’on a généralement besoin de peu et de personne et que nous détenons déjà entre nos mains les clés pour prendre soin de soi ici et maintenant ! Car même si je suis persuadée que ces moments de détente que l’on peut s’offrir de temps en temps (prendre des vacances, partir en voyage, se faire masser, aller au sauna, etc.) peuvent contribuer à notre bien-être, je pense que c’est en intégrant des rituels salutaires à notre quotidien que nous pourrons véritablement prendre soin de nous de manière durable.

Intégrer certains de ces petits riens à notre quotidien n’est pas facile pour autant, je dois bien le reconnaître. Car ce dont nous avons besoin n’est pas toujours compatible avec nos obligations familiales ou professionnelles par exemple. Il faut également être attentif·ve·s à l’évolution de nos besoins au fil du temps, apprendre à adapter nos rituels et habitudes. L’essentiel est d’être à l’écoute de soi, d’identifier nos clés, nos bouées, et de commencer par saisir celles qui sont déjà à notre portée au quotidien avant d’en accueillir de nouvelles. Personnellement, il y en a que j’ai adoptées je dirais presque instinctivement il y a déjà longtemps (pour ne pas dire depuis toujours !). Il y en a d’autres que j’ai adoptées il y a quelques années ou quelques mois et certaines auxquelles j’espère faire une place prochainement. Voici donc une trentaine de petites choses qui contribuent à mon bien-être sur le court comme sur le long terme, au quotidien, chez moi et au travail. Des petites choses que je ne fais pas parce que ça va mal mais que je fais pour aller bien…

Passer du temps à l’extérieur, quel que soit le temps. Respirer un peu d’air frais et s’exposer à la lumière naturelle – ne serait-ce que pour faire le plein de vitamine D – me semble vital au quotidien. Je passe forcément du temps à l’extérieur pour tous mes déplacements puisque la marche et le vélo sont mes seuls moyens de transport au quotidien. J’essaie également de profiter du beau temps pour travailler sur notre terrasse ou donner rendez-vous à mes élèves sur l’herbe plutôt que dans la classe. En somme, j’essaie de saisir chaque opportunité que j’ai d’être dehors dans mes activités quotidiennes.

Marcher. J’aime beaucoup marcher et j’ai un pas naturellement très rapide donc certain·e·s diront plutôt que je cours ! Mes jambes sont sans nul doute mon moyen de locomotion préféré. Si j’ai assez de temps devant moi, je préfère marcher 40 minutes plutôt que de pédaler pendant 15 minutes pour aller au travail. Malheureusement, je privilégie généralement le vélo par manque de temps. J’essaie toutefois de trouver une opportunité de marcher au moins une demi-heure chaque jour : il peut s’agir d’une simple balade à l’heure du déjeuner ou bien d’une sortie en ville pour aller chercher quelque chose dont j’ai besoin. Étant donné que je ne fais pas de sport à l’heure actuelle, la marche quotidienne et rapide est mon activité physique principale et c’est toujours un moment de détente pour moi.

Méditer. Cela fait plus d’une dizaine d’années que je m’intéresse à la méditation mais c’est seulement depuis cet été que j’ai le sentiment d’être prête à m’y mettre et de savoir comment m’y prendre. Pour mon esprit qui bouillonne sans cesse d’idées et de pensées variées, c’est un exercice à la fois difficile et salutaire. J’ai encore un (très) long chemin à parcourir avant de pouvoir être entièrement présente lorsque je médite mais les bienfaits s’en font malgré tout déjà ressentir. Dans l’idéal, j’aimerais méditer le matin, juste avant de partir au travail et le soir, avant de préparer le dîner. C’est une agréable manière de faire une coupure ou plutôt une transition entre différentes activités.

Vivre en pleine conscience. J’ai toujours eu énormément de mal à m’impliquer pleinement dans ce que je fais à l’instant T sans me soucier des mille et une autres choses que j’ai besoin ou envie de faire. Les seuls moments où j’arrive à être entièrement présente sont ceux que je partage avec les autres (à condition que ce soit en tout petit comité) ou ceux où je suis en classe avec mes élèves. Le reste du temps, mes pensées s’égarent (trop) facilement et lorsque je travaille seule sur une tâche, j’ai tendance à me laisser submerger par toutes les idées qui me traversent l’esprit et à interrompre ce que je fais pour commencer autre chose. La pleine conscience m’aide donc à être plus présente, plus efficace et surtout à apaiser mon esprit.

Utiliser mon agenda. Pendant longtemps je me suis passée d’agenda car si ma mémoire me fait défaut sur certains sujets, elle enregistre sans problème mon calendrier personnel avec divers rendez-vous, anniversaires, délais, etc. J’ai toutefois fini par réaliser que même si l’enregistrement de ces données dans ma mémoire personnelle ne me demandait aucun effort, cela prenait beaucoup trop de place dans mon esprit : j’étais constamment en train de faire le point dans ma tête sur mes divers impératifs. Depuis que j’utilise un agenda, j’ai le sentiment de m’être délestée d’un poids et d’avoir allégé mon esprit. Par ailleurs, le fait de pouvoir visualiser ce qui m’attend chaque jour, chaque semaine et chaque mois m’aide à maintenir un certain équilibre entre mon travail de prof, le blog, mes autres projets pro, ma vie de couple, ma vie sociale et à ne pas surcharger mes journées. Je vivrais très mal le fait d’avoir des soirées et des week-ends remplis : j’ai besoin d’énormément de temps seule et le fait de pouvoir visualiser ces moments qui m’attendent est plutôt rassurant pour moi.

Utiliser des produits sains. Tout ce que nous appliquons sur notre peau et tout ce que nous ingérons influence notre bien-être de manière considérable, sur le court comme sur le long terme. J’ai donc fait le choix il y a quelques années de m’offrir des aliments et des cosmétiques d’origine naturelle et de qualité biologique, produits localement et dans des conditions éthiques pour répondre à la plupart de mes besoins. C’est une manière simple de prendre soin de moi à chaque repas et à chaque fois que je passe par la salle de bains.

Prendre le temps de cuisiner. Manger des plats faits maison et savoureux à base d’ingrédients frais est très important pour moi car je sens bien la différence sur mon bien-être physique et moral lorsque je mange des aliments transformés et/ou que mes repas manquent de produits frais et d’équilibre. Je m’octroie donc une demi-heure à une heure chaque soir pour cuisiner de quoi dîner le jour même et de quoi déjeuner le lendemain. Cette organisation m’évite de dépendre de la cantine du travail ou des plats à emporter pour le déjeuner – des options rarement bio et aussi bonnes et nourrissantes que ce que je peux préparer à la maison. Par ailleurs, comme je l’ai souvent dit, la cuisine est une opportunité d’exprimer ma créativité et de me détendre donc l’activité en elle-même m’est aussi bénéfique que le résultat !

Manger en pleine conscience. J’ai un système digestif très, très capricieux. Je souffre de colopathie fonctionnelle depuis l’âge de 16 ans et le premier conseil que l’on m’ait donné pour apaiser mes douleurs a certainement été le meilleur : prendre le temps de mâcher et faire une pause entre chaque bouchée. Non seulement cela facilite la digestion mais cela me donne une plus grande appréciation pour les aliments qui me nourrissent et me permet de les savourer davantage. Par ailleurs, je bannis toute distraction (appareils électroniques…) et tout sujet qui fâche du repas afin que celui-ci puisse être un vrai moment de ressourcement.

Avoir de quoi grignoter. Je ne supporte pas d’avoir faim. Je me sens vite fatiguée, je n’arrive pas à penser à autre chose et surtout cela me rend très irritable ! Je fais donc toujours en sorte d’avoir de quoi grignoter sur moi – fruits secs, oléagineux, cruffes, etc.  – afin de caler mes petites faims et de ne pas laisser celles-ci me perturber dans mes occupations.

Être consciente des différentes phases de mon cycle. Depuis que je m’intéresse de près à l’écosystème et au cycle féminins, j’accorde beaucoup plus d’attention aux 4 phases de mon cycle – début du cycle, ovulation, période prémenstruelle, règles – et j’ai désormais une meilleure compréhension des changements physiologiques et émotionnels qui s’opèrent en moi à chaque étape. Cela me permet de vivre chacune d’entre elles pleinement, en adaptant – autant que faire se peut – mon rythme et mes activités selon les difficultés et les atouts liés à chaque phase. Par exemple, cela m’aide à éviter certaines frustrations en allégeant mon agenda pendant mes règles, une phase où je suis plus fatiguée et où j’ai davantage besoin de me tourner vers l’intérieur plutôt que vers l’extérieur. Je vais donc éviter de planifier des repas entre ami·e·s à ce moment-là. Par contre, je sais que le début du cycle marquera une période propice à la créativité et que ce sera donc le bon moment pour me lancer dans la rédaction d’un article qui me demandera plus de concentration et de réflexion que d’autres.

Lire des livres de fiction, sur des sujets légers. Mes occupations et centres d’intérêts principaux m’amènent généralement à réfléchir à des sujets qui me remuent beaucoup. Dans le cadre de mon travail, je passe mon temps à discuter des problèmes socioculturels de ce monde et bien que j’aie choisi de faire de ce blog un espace positif axé sur les solutions, en amont je lis beaucoup d’essais à propos des problèmes environnementaux et de la cause animale. Rien de bien réjouissant en somme ! Il y a quelques années, ce surplus d’informations négatives a profondément affecté mon moral et J. a fini par tirer la sonnette d’alarme en me suggérant de lâcher prise, de refaire une place à la fiction que j’aimais pourtant tant avant dans ma bibliothèque. Je dois toutefois avouer que j’ai dû lire à peine 3 romans légers en 3 ans car j’ai vraiment du mal à m’accorder du temps pour ce genre de lecture. Même si je n’ai pas lu de fictions depuis un moment, j’espère pouvoir à nouveau leur faire une place sur ma table de chevet afin de me changer les idées et d’accorder de vraies pauses détente à mon esprit.

Écrire de la poésie, des nouvelles. Avant de lancer ce blog, non seulement je lisais plus de fiction, mais j’écrivais aussi plus de poésie et de nouvelles que d’articles. L’écriture m’a toujours procuré énormément de plaisir et elle me permet également d’évacuer certaines pensées et émotions pesantes. J’espère donc reprendre ma plume plus régulièrement pour jouer avec les mots, sans la pression que peut procurer le fait d’être lue par d’autres personnes.

Dire ce que j’ai sur le cœur. Écrire ce que j’ai sur le cœur peut être libérateur mais cela ne résout pas tout. Car bien souvent ce qui me pèse concerne d’autres personnes et je sais que tant que je n’en aurai pas parlé avec elles, cela continuera de me faire mal au ventre, de m’empêcher de dormir, d’accaparer mon esprit. Malheureusement, il n’a jamais été évident pour moi d’admettre ce qui peut m’ennuyer ou me frustrer dans certaines de mes relations. Je travaille toutefois sur la communication de mes émotions depuis longtemps et même si ça reste un exercice difficile pour moi, cela en vaut vraiment la peine car je me sens toujours tellement légère et soulagée après m’être exprimée et m’être sentie écoutée.

Être au chaud. Je suis très sensible au froid et de ce fait j’ai toujours peur d’être frigorifiée ! C’est pourquoi, où que j’aille, j’emmène toujours de quoi me couvrir davantage, juste « au cas où ». Étant donné que j’ai surtout tendance à avoir froid aux pieds et au cou, je garde une paire de chaussettes de secours au travail ainsi qu’un grand châle et j’ai toujours une écharpe dans mon sac. Lorsqu’on va dîner chez des ami·e·s, j’emporte aussi bien souvent une paire de pantoufles avec moi. Iels ont l’habitude ! Ainsi, je me sens rassurée, et surtout, j’ai de quoi me réchauffer si besoin.

Se déconnecter. En plus de l’impact écologique des nouvelles technologies, je trouve que ces dernières peuvent véritablement polluer notre esprit, nos relations, notre quotidien. Je passe plusieurs heures par jour devant l’ordinateur pour le travail (blog inclus) ainsi que pour diverses recherches et loisirs personnels. J’ai toutefois à cœur de limiter le temps que je passe sur mon ordinateur et mon Smartphone car cela m’aide à me recentrer sur moi-même et sur l’instant présent. J’allume donc mon ordinateur aussi tard que possible après m’être levée, je l’éteins le plus tôt possible en fin de journée et je passe des demi-journées, des journées voire des vacances entières déconnectée et ce aussi souvent que possible. Par ailleurs, je n’utilise jamais d’appareils électroniques lorsque nous sommes à table (afin d’apprécier pleinement le repas et éventuellement la présence des autres) ou dans la chambre (un lieu que je souhaite réserver au repos et à nous tout simplement).

Ne pas suivre l’actualité. J’ai déjà expliqué dans cet article pourquoi je ne suivais pas les informations, que ce soit à la TV (je n’en ai pas), à la radio, dans les journaux ou sur le web. Je considère que les nouvelles, telles qu’elles nous sont présentées dans les médias traditionnels au quotidien, sont une autre forme de pollution mentale dont je tiens à me préserver.

Aller au lit à 22h au plus tard. J’ai toujours été une “couche-tôt” et bien que cela m’ait empêché (et m’empêche encore) de participer à certains évènements qui me plairaient et m’oblige régulièrement à écourter d’agréables soirées entre ami·e·s, je fais rarement des compromis sur ce point-là. Passé 22h, je tombe généralement de sommeil et si je me couche plus tard, cela se ressent forcément au niveau de mon énergie et de mon humeur le lendemain. Je fais donc de mon mieux pour être au lit à 22h le soir mais il y a évidemment des exceptions.

Serrer mon doudou contre moi. Cela fera probablement sourire ou rire certaines personnes. Mais j’assume ! J’assume d’avoir un doudou aussi âgé que moi et de l’avoir toujours à ma portée quand je vais dormir. La plupart du temps, ma petite poupée jaune en tissu est posée sur ma table de chevet mais il arrive que j’aille au lit un peu anxieuse ou stressée et dans ces cas-là je trouve cela réellement réconfortant de la serrer contre moi. Ça m’apaise et m’aide à m’endormir.

Aérer la maison.  Tout comme il me semble important de sortir pour respirer l’air frais, il me paraît important de faire rentrer de l’air frais chez soi. J’essaie donc d’aérer toutes les pièces de la maison en début et en fin de journée, pendant quelques minutes ou plusieurs heures, selon les températures extérieures.

Conserver un intérieur minimaliste. Je n’ai jamais supporté de vivre dans des pièces encombrées. Cela m’empêche de me détendre et de me concentrer si j’essaie de travailler. Par ailleurs, même si faire le ménage ne m’incommode pas plus que ça, je n’aime pas perdre mon temps à soulever et déplacer divers meubles et bibelots superflus pour nettoyer les différentes surfaces de mon logement. Limiter le nombre d’objets qui rentrent chez moi et faire un tri régulier dans mes affaires me permet donc de vivre dans un logement où je me sens sereine et dont l’entretien n’est ni chronophage ni frustrant.

Ranger mes affaires. Le désordre me perturbe autant et de la même manière que le surplus d’objets. Cela ne veut pas dire que tout est toujours ordonné chez moi (je dois avouer que mon bureau l’est très rarement et je travaille donc plus souvent sur la table de la cuisine !) mais je m’efforce toutefois de ranger mes affaires dès que j’ai terminé de les utiliser.

Avoir des plantes d’intérieur. À défaut de vivre en pleine nature, je trouve cela agréable d’avoir un peu de verdure chez moi grâce aux plantes d’intérieur. Nous en avons au moins une dans chaque pièce et j’apprécie la vie et les couleurs qu’elles y apportent. Les observer sont des pauses bienvenues lorsque je passe beaucoup de temps à la maison.

 

Faire une vraie pause déjeuner. Même s’il est tentant de rester devant l’ordinateur lorsque j’ai beaucoup de travail ou que je ne suis pas d’humeur sociable, je m’efforce toujours de sortir de mon bureau pour faire une vraie pause déjeuner – même de courte durée – et apprécier pleinement mon repas, avec mes collègues.

Sortir pour prendre l’air. En tant que prof d’anthropologie, je passe la majeure partie de mon temps dans ma classe avec les élèves, dans mon bureau pour préparer les cours, corriger les copies, écrire les rapports ou dans une salle de réunion. Je passe donc beaucoup de temps à l’intérieur et comme je le disais plus haut, je trouve que faire des pauses à l’extérieur me fait toujours beaucoup de bien. Je m’efforce donc de sortir quelques minutes au cours de la journée, soit pour aller faire un tour au jardin, soit pour me balader dans la forêt qui borde l’établissement.

Me sentir chez moi au travail. Plusieurs choses me sont essentielles pour travailler dans de bonnes conditions : un bureau minimaliste, ordonné et chaleureux, la possibilité de me faire de délicieuses infusions tout au long de la journée, de quoi grignoter quand j’ai un petit creux, de quoi me réchauffer quand j’ai froid et de quoi m’isoler du bruit et/ou de mes collègues lorsque j’en ressens le besoin. Pour cela, j’ai amené un peu de chez moi au travail : des plantes pour égayer mon bureau, plusieurs infusions en vrac, un infuseur, une grande tasse, des petits en-cas, une paire de chaussettes, une écharpe, un casque audio. Bien qu’il y ait des infusions et des tasses à notre disposition, elles ne sont pas vraiment à mon goût et je trouve que boire une délicieuse boisson chaude dans une tasse qu’on aime a un tout autre effet !

Passer faire un coucou (ok, un bisou) à mon mari. J. et moi travaillons au même endroit. Je crois qu’au début, lui comme moi voulions faire attention à ne pas mélanger vie personnelle et vie professionnelle. Mais au fil du temps, je crois que nous avons chacun abandonné ces « règles » que nous nous étions inconsciemment imposées parce qu’elles n’avaient vraiment pas lieu d’être. Alors on ne se cache pas le plaisir de se croiser par hasard dans les couloirs, de se retrouver pour déjeuner et moi d’aller lui faire un petit coucou dans son bureau, juste comme ça, juste parce que ça me fait du bien.

L’idée de cet article m’est venue après avoir lu celui de Céline, il y a bientôt un an. Je vous invite vivement à découvrir ses réflexions et ses idées dans son joli billet Comment prendre soin de soi ? (Parce que oui, c’est compliqué). Elle y explique si bien que finalement, même si prendre soin de soi c’est compliqué, cela peut aussi être très simple…

Crédit photos : Unsplash
Et pour vous, prendre soin de soi, ça veut dire quoi ?
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