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Ma routine capillaire après 3 ans sans shampoing

J’ai abandonné le shampoing et les soins capillaires conventionnels – bourrés de produits chimiques et polluants – il y a plus de 3 ans maintenant. Depuis, j’ai testé un tas de méthodes et de produits plus sains et écologiques pour prendre soin de mes cheveux au naturel : le shampoing bio, le shampoing solide, le shampoing sec, les poudres lavantes, les huiles et beurres végétaux, les huiles essentielles, le lavage à l’eau…

Si vous connaissez mon blog depuis ses débuts, vous avez pu suivre l’évolution de ma routine capillaire en détail au fil des 3 dernières années. J’ai fait des bilans réguliers- au bout de 3 mois, 8 mois, 1 an, 2 ans– et j’ai partagé toutes mes découvertes pour laver et embellir ses cheveux avec des produits naturels dans plusieurs articles (vous pouvez les retrouver en un clin d’oeil sur la page Hygiène et Santé, dans la section “Soins des cheveux”).

Jamais n’aurais-je pensé consacrer autant de billets à ce sujet quand j’ai rédigé le tout premier en novembre 2013 ! Il faut dire qu’à cette époque-là je ne savais absolument rien des besoins de mes propres cheveux – et de mon corps de manière générale- et naïvement, je pensais pouvoir les désintoxiquer de près de 30 ans de shampoings conventionnels hebdomadaires en quelques semaines. En réalité, je pense qu’il m’aura fallu près de 2 ans pour véritablement identifier la nature de mes cheveux et pour comprendre ce qui leur faisait du bien – ou pas. Il leur aura également fallu à peu près autant de temps pour retrouver un état naturellement sain, me permettant de me passer de soins particuliers- fini les pellicules et les racines excessivement et rapidement grasses.

Aujourd’hui, j’ai enfin la sensation que mes cheveux se portent bien, en dehors du fait que mes longueurs sont assez sèches, surtout après chaque lavage. Je pense que c’est en partie à cause de l’eau- très calcaire-, de leur longueur (le sébum naturellement présent n’est donc plus suffisant pour les “hydrater” jusqu’au bout, comme expliqué par ma coiffeuse) et aussi à cause du fait que mon corps a tendance à être très sec de manière générale (problème propre au dosha Vata selon l’Ayurveda). L’huile végétale permet toutefois de leur redonner un aspect lisse et soyeux en toute simplicité.

Jusqu’à l’an dernier, je faisais des bains d’huile de coco une fois par mois mais j’ai fini par arrêter au printemps. Je trouvais cela contraignant- l’application me demandait un peu de temps et d’organisation et le rinçage nécessitait obligatoirement un shampoing- voire deux, pas mal d’eau et encore du temps. Le fait que mes cheveux soient très longs rendait certainement la tâche plus longue et laborieuse. En outre, je n’étais pas persuadée de voir une très grande différence sur le long terme- certes, mes cheveux étaient beaux et brillants après un bain d’huile, mais je n’avais pas l’impression qu’ils s’embellissaient au fil des mois. Peut-être aurait-il fallu que j’en fasse plusieurs fois par mois, ce qui ne me motivait pas étant donné qu’une fois me semblait déjà beaucoup. Alors même si j’appréciais beaucoup de me masser le cuir chevelu avec de l’huile, j’ai préféré mettre ce soin de côté.

À la place, j’ai décidé de me contenter d’appliquer quelques gouttes d’huile végétale sur mes longueurs et mes pointes avant de me coiffer, ce que je faisais déjà en plus des bains d’huile- preuve que ces derniers n’étaient pas suffisamment efficaces pour mes cheveux. Après avoir utilisé de l’huile de jojoba pendant plus d’un an, j’ai cherché une alternative plus locale et c’est ainsi que j’ai découvert que l’huile d’amandon de prune et l’huile de chanvre– toutes deux produites en France- pouvaient être parfaitement adaptées à mes cheveux. J’utilise cette dernière depuis quelques mois et je la trouve tout simplement parfaite, bien mieux que celle de jojoba d’ailleurs ! Le résultat est immédiat et surtout, il est durable. Mes cheveux étant très, très secs après être passés sous l’eau, j’en applique une fois qu’ils sont séchés, puis à nouveau le lendemain. Mes longueurs sont alors douces et soyeuses jusqu’au lavage suivant.

Il y a un an, j’alternais entre lavages à l’eau (1 à 2 fois par mois) et lavages au shampoing solide (après mes bains d’huile, soit 1 fois par mois). Ayant laissé tombé les bains d’huile, j’aurais également pu laisser tomber le shampoing solide. Et puis, plus mes cheveux poussaient, plus le lavage à l’eau m’était pénible et contraignant car cela me prenait plus de temps en plus de faire couler plus d’eau. Je crois que je passais parfois près de 7-8 minutes à frotter mon cuir chevelu et mes cheveux sous l’eau chaude pour les nettoyer. Il faut dire que j’attendais qu’ils soient suffisamment sales et gras – mais pas hideux non plus, car ça ne se voyait pas !- pour les laver. Si je les lave à l’eau dès qu’ils sont un tout petit peu gras, le lavage est plus rapide, c’est certain. Mais en fin de compte, les passer 3-4 minutes sous l’eau chaque semaine ou 7-8 minutes sous l’eau toutes les deux semaines, c’est la même chose en terme d’utilisation d’eau.

C’est pourquoi j’ai fini par préférer me laver les cheveux avec un shampoing solide biologique et naturel sans tensioactifs agressifs. Ces derniers étant responsables, entre autres, de l’assèchement du cuir chevelu et de la production excessive de sébum, je n’avais surtout pas envie de prendre le risque de revenir en arrière alors que j’avais réussi à retrouver un cuir chevelu sain, ni trop gras ni irrité, et donc à me passer de soins et à réduire ma fréquence de lavage à deux fois par mois.

J’ai fini par adopter le shampoing solide “Notox” de Pachamamaï. Il s’agit d’un shampoing équilibrant conçu pour les cuirs chevelus gras, sujets au pellicules et aux démangeaisons. Il contient du tulsi (poudre ayurvédique), de l’huile de coco, du vinaigre de cidre et deux tensioactifs très doux, l’un issu de la noix de coco et l’autre du colza. La forme du shampoing le rend très pratique à l’usage, il mousse juste ce qu’il faut lorsqu’on le frictionne entre les mains, il en faut très peu pour laver les cheveux et il se rince très facilement. J’en applique seulement sur le cuir chevelu- la mousse qui coule le long des longueurs au moment du rinçage suffit à laver celles-ci. Enfin, mes cheveux ne regraissent pas plus vite que lorsque je les lavais uniquement à l’eau donc j’en suis entièrement satisfaite.

Après avoir lavé mes cheveux, je termine toujours par un rinçage à l’eau froide avec du vinaigre de cidre et de l’huile essentielle d’Ylang Ylang (intérêt, recette et méthode détaillés dans cet article). J’avoue que je ne sais pas trop si cette dernière- sensée apporter de la brillance aux cheveux et particulièrement adaptée au cheveux secs- fait une réelle différence, mais comme j’en ai, je l’utilise. En outre, je crois que dans ma quête du minimalisme, j’avais pendant un temps renoncé à certains plaisirs à priori superflus mais pas tant que ça finalement… Qu’elle apporte brillance à mes cheveux ou pas, l’odeur dégagée par l’huile essentielle d’Ylang Ylang m’est tellement agréable que je pense continuer de l’utiliser rien que pour ça !

Enfin, comme je l’expliquais plus en détail il y a un an, je continue de démêler mes cheveux à l’aide d’un peigne en bois et de répartir le sébum sur mes longueurs avec une brosse à poils quotidiennement. Je remarque toujours une grande différence entre les périodes où je délaisse le brossage et celles où je le reprends : le brossage permet de répartir le sébum efficacement sur les longueurs, ce qui aide à réduire la fréquence des lavages tout en nourrissant naturellement les longueurs.

En plus de ça, j’ai également pris l’habitude de masser le cuir chevelu avec la pulpe des doigts. Outre le côté détente et- paraîtrait-il- le fait que cela stimulerait la circulation du sang et donc favoriserait la pousse et la santé des cheveux, ce petit massage me permet également d’étaler le sébum sur mes longueurs. Pour ce faire, après avoir massé une zone de mon cuir chevelu, je fais glisser mes cheveux entre mes doigts légèrement gras. Ainsi, le sébum ne stagne pas sur mon cuir chevelu et mes longueurs sont nourries, de la même manière- voire plus efficacement- qu’avec le brossage. L’idée m’est venue après avoir lu l’expérience d’Ariana du blog Paris To Go (en anglais).

Pour résumer, voici donc quels produits et accessoires j’utilise et à quelle fréquence :

Cela fait donc 2 accessoires et 4 produits, soit 5 de moins qu’il y a un an. Même si ça prend du temps, mon expérience est je pense la preuve que l’on peut (re)trouver des cheveux sains et beaux grâce à des produits naturels, tout en réduisant sa fréquence de lavage et de soins au fil des années.

Même si j’utilise aujourd’hui plus de produits que j’en utilisais il y a quelques années, je ne dépense pas plus d’argent, car je choisis désormais des produits efficaces, réellement bénéfiques et non agressifs (ils ne produisent donc ni nouveaux soucis ni nouveaux besoins). Grâce à cela, je peux me laver les cheveux moins fréquemment, et je n’ai pas non plus besoin d’aller chez le coiffeur ou la coiffeuse tous les 6 mois pour me débarrasser de mes vilaines fourches ! Alors qu’avant ces dernières commençaient à manger mes pointes quelques mois à peine après les avoir coupées, 7 mois après ma dernière coupe, je n’en vois toujours pas…

Concrètement, si je fais le calcul, voici à combien me revient ma routine capillaire actuelle (sans compter les accessoires qui ne seront à mon avis pas renouvelés avant plusieurs années) :

En tout, cela fait environ 40 euros. Etant donné la fréquence à laquelle je les utilise, ils me dureront tous environ 2 ans, en dehors du vinaigre de cidre qui me dure plutôt 6 à 8 mois. Cela revient donc à un peu moins de 25 euros par an en soins capillaires, ce qui me paraît raisonnable personnellement et ce qui est bien moins que ce que je pouvais dépenser lorsque j’utilisais des shampoings et soins conventionnels il y a quelques années et que j’allais chez le coiffeur une à deux fois par an.

Grâce à l’argent économisé, je peux désormais m’offrir une coupe chez une coiffeuse qui pratique la coupe énergétique et qui utilise des produits naturels et biologiques- que de bienfaits en plus pour mes cheveux qui poussent plus vite que jamais et que je prends enfin plaisir à garder longs ! Alors qu’avant les coiffeurs me suggéraient de couper une bonne quinzaine de centimètres à chaque fois tant ils étaient abîmés en à peine quelques mois, je n’ai pas eu besoin de couper plus de 5-6 centimètres par an ces 3 dernières années.

Voilà, vous savez désormais tout de ma routine capillaire bio, naturelle et végane du moment ! Si vous avez raté mes précédents articles à ce sujet, voici les liens :

Et si vous lisez l’anglais, je vous conseille les articles au sujet du no-poo et du water only d’Ariana du blog Paris to Go qui a également partagé son expérience et ses astuces en détail.

Quelle est votre routine capillaire du moment ? Avez-vous changé certaines habitudes et certains produits en un an ?
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