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Prendre soin de sa peau et de la planète avec oOlution

S’il me fallait autre chose qu’une huile ou un beurre végétal pour prendre soin de ma peau, c’est sans hésiter que je choisirais oOlution. C’est la seule marque de cosmétiques française à proposer une gamme de produits végans dont 100% des actifs sont naturels et bio, qui ne contient pas une seule goutte d’huile de palme ou de ses dérivés et qui a été conçu de manière éthique et écologique, depuis la récolte des extraits végétaux jusqu’à l’emballage. En attendant de trouver l’option zéro déchet idéale, oOlution a opté pour des flacons 100% recyclables et sans métal. Et si vous pensez que ça sent le Greenwashing, soyez rassurés: oOlution est une marque de cosmétiques 100% transparente… parce qu’elle n’a rien à cacher!

En plus de tout ça, oOlution c’est aussi et surtout une équipe de professionnels à l’écoute, passionnés et engagés. Si la vente de produits oOlution est bien évidemment au centre de leurs activités, conseiller et informer pour défendre un mode de vie sain, éthique et écologique fait également partie de leur quotidien et se reflète dans leurs divers engagements, projets et articles du bloOg notamment.

Après quelques mois passés à échanger avec Cheyma, chargée de webmarketing et Estelle, chargée de communication chez oOlution, j’avais très envie d’en savoir plus sur la naissance de cette belle entreprise et donner la parole à Anne-Marie, la fondatrice d’oOlution.

Anne-Marie, qu’est-ce qui vous a motivée à créer oOlution?

J’ai décidé de me lancer dans l’aventure oOlution suite à deux prises de conscience qui ont marqué ma vie. La première est une vraie révolte. Après avoir travaillé durant 6 ans pour un grand groupe cosmétique (notamment pour une marque bio), j’ai fini par m’interroger sur la pauvreté des compositions qui misent tout sur un actif star (karité, argan) pour mieux cacher la misère du reste de la formule. Pire, j’ai réalisé à quel point cette industrie utilise des ingrédients très douteux pour la santé avec la plus grande indifférence pour le consommateur.

J’ai donc commencé à rêver d’une gamme de soins bio 100% d’origine naturelle et résolument éthique. Comment traduire cela dans une formulation ? J’ai simplement laissé la nature m’inspirer, je crois sincèrement que son équilibre, sa force et sa résilience viennent de sa biodiversité. Pourquoi en serait-il autrement pour le soin de notre peau ? Il y a aussi un message que j’ai souhaité faire passer à travers la formulation des soins. Pour avoir des soins plus efficace, il me paraît indispensable de miser sur la variété des actifs végétaux.

Ma deuxième prise de conscience fut un voyage en Malaisie en 2013. La Malaisie est avec l’Indonésie le principal producteur d’huile de palme au monde. Le tableau que j’y ai découvert m’a horrifiée, la forêt primaire abritant des millions d’espèces, avait été remplacée par des millions de km2 de palmeraies. Il faut bien comprendre que les forêts primaires mettent plusieurs millions d’années à se former, leur perte est inestimable ! Aujourd’hui le tigre de Sumatra et les orangs-outan sont gravement menacés, tandis que les expropriations massives et violentes de terres continuent. Malheureusement, l’industrie des cosmétiques utilise 24% de la production mondiale d’huile de palme… J’ai alors décidé de créer la première gamme de soin visage garantie sans huile de palme ni aucun dérivé. Beaucoup de laboratoires m’ont claqué la porte au nez, arguant que c’était tout bonnement impossible. Pourtant nous l’avons fait !

Du point de vue de l’impact environnemental, le fait de miser sur la diversité d’actifs et des matières premières permet de ne pas faire pression sur un végétal et de continuer sa culture ou sa cueillette de manière durable. On ne réglera d’ailleurs pas le problème de la surexploitation de l’huile de palme, en la remplaçant par un seul ingrédient car cela provoquera exactement le même problème.

J’avais aussi à cœur de montrer qu’éthique pouvait tout à fait rimer avec économie. Car oOlution est aussi une aventure entrepreneuriale militante qui m’a aidée à me réaliser et donner du sens à ma vie. Je vois partout des entreprises sociales et solidaires qui voient le jour chaque jour, proposant des alternatives pour tous les objets du quotidien. Je pense qu’un changement en lame de fond s’opère, entrepreneurs comme consommateurs ne veulent plus subir, mais plutôt devenir acteurs du changement, chacun à son échelle.

Sur quelles valeurs est fondée votre entreprise et en quoi se démarque-t-elle des autres marques de cosmétiques dites “écologiques” ,“bio” ou “naturelles”?

La démarche oOlution se fonde avant tout sur l’intégrité et l’exigence. Dans tout ce que nous faisons, nous avons à coeur de pousser jusqu’au bout la logique de la philosophie bio, écolo et durable. Toutes les différences que nous revendiquons ont fait l’objet de 3 ans de Recherche & Développement. Il n’était pas question de s’en tenir au cahier des charges des labels bio mais plutôt de les remettre en question, d’aller plus loin encore (notamment avec notre combat contre l’huile de palme). Par exemple, pour être certains que la production de nos soins aurait un impact positif sur l’environnement, nous avons fait appel à des experts de l’Ademe qui ont réalisé une étude du cycle de vie. Il n’y a aucun gaspillage de ressources, l’approvisionnement est durable, le tout est carbone compensé (une partie des revenus est reversée à un projet de reforestation à Sumatra). Nous sommes donc très exigents sur la qualité des soins mais aussi jusque dans manière de communiquer : nous pouvons nous permettre une transparence totale car il n’y a rien à cacher !

Ensuite, la pédagogie tient une place très importante chez oO. Comprendre la peau et éviter les compositions dangereuses n’est pas facile ! Nous essayons de sensibiliser avec des articles les plus recherchés et informatifs possibles. Tout en rendant l’information accessible grâce à des infographies notamment. Nous sommes aussi davantage dans une approche de conseil que de vente, ce qui est très apprécié. C’est pour moi une belle récompense et preuve de confiance que de recevoir des demandes de conseils qui ne concernent pas seulement oOlution mais toute la routine d’hygiène.

Enfin, l’équipe oOlution est toujours partante pour une pause fou rire… et gourmandise. Nous ne nous prenons pas trop au sérieux, et je pense que cela rejaillit de manière positive et met en confiance pour venir papoter avec nous.

Quelles sont les substances contenues dans les cosmétiques « classiques » qu’il faut à tout prix éviter de mettre sur sa peau, et quelles conséquences peuvent-elles avoir sur la santé et l’environnement?

Nous entrons donc dans la minute qui fait peur, je tenterai d’être exhaustive et concise. En tout premier lieu, ce sont les perturbateurs endocriniens qu’il faut bannir absolument. Ces substances présentes dans tout notre environnement extrêmement pollué trouvent le système hormonal avec des conséquences graves sur la santé : cancers, troubles de la fertilité, maladies neurodégénératives etc. Très préoccupant également, leurs effets troublent l’eco-système aquatique : nous assistons à une féminisation et une malformation des espèces. Une étude montre que 40% des produit de beauté et d’hygiène contiennent encore des perturbateurs endocriniens, c’est de l’empoissonnement à grande échelle purement et simplement ! Conservateurs et parfums synthétiques, filtres UV, solvants, anti-bactériens ou émulsifiantes sont tous susceptibles d’en contenir. Nous avons dressé une liste des perturbateurs endocriniens qu’il faut repérer sur la liste des ingrédients et éviter.

Ensuite, les détergents sulfatés, fameux SLS et SLES, qui sont des tensio-actifs utilisés pour leurs propriétés moussantes et nettoyantes. Très décriés, ils sont encore plus nocifs qu’il n’y paraît. Le problème ne s’arrête pas à la peau qui se trouve déshydratée, sèche et développe des allergies ou de l’acné (ce qui est déjà bien suffisant). Les études ont montré que même en petite concentration, les SLS pénètrent les tissus, altèrent les protéines et vont se fixer dans le cœur, le foi, les poumons et le cerveau. Or cette fragilisation des tissus laisse la voie libre aux substances telles que les perturbateurs endocriniens.

Moins alarmant d’un point de vue sanitaire mais plutôt pour l’impact environnemental, ce sont les dérivés pétrochimiques : silicones, huiles et cires minérales. À quoi servent-ils ? À remplir un flacon à très bas prix et donner l’illusion d’hydratation grâce à leur toucher. Les huiles minérales sont en réalité des substances inertes et imperméables qui n’ont aucune propriété active pour la peau. Au contraire, elles sont comédogènes : les résidus laissés bouchent les pores. Le tout avec des conséquences graves pour la planète : des méthodes d’extraction du pétrole très polluantes au rejet de ces substances non biodégradables et toxiques dans les océans, je pense que nous ne mesurons pas encore l’impact !

Cela étant dit, comment éviter tout cela ? Ce n’est pas une mince affaire ! Apprendre à les éviter peut se révéler un véritable jeu de piste tant la liste INCI (International Nomenclature of Cosmetic Ingredients) est difficile à déchiffrer. D’autant qu’elle ne permet pas de mettre en lumière tous les ingrédients douteux. Les phtalates par exemple pourront se cacher derrière un simple « fragrance ». Nous avons à ce sujet pris les devants et traduit nos listes INCI dans un français intelligible compréhensible par des non-scientifiques.

J’insiste de nouveau sur la problématique de l’huile de palme : nous ne devons pas laisser notre routine beauté participer à la déforestation ! Dans un cosmétique, repérer l’huile de palme est très difficile car elle y est présente sous la forme de centaines de dérivés. Nous avons créé une infographie qui permet d’identifier ces dérivés grâces à quelques suffixes et préfixes dans la liste d’ingrédients.

Les alternatives plus saines se trouvent du côté de la cosmétique biologique bien sûr, qui exclut à minima les perturbateurs endocriniens. Encore faut-il connaître les degrés d’exigence dans leurs cahiers des charges qui ne sont pas toujours très rigoureux ! En France, il faut saluer la décision du déjà digne de confiance Nature & Progrès d’interdire désormais l’huile de palme dans son cahier des charges.

Autre mesure de précaution, se méfier des mentions « sans » sur un flacon. Le remplacement des parabens par le methylisothiazoline aura au moins permis de réaliser que nous ne devions pas relâcher notre vigilance !

À mon sens, toutes ces substances devraient être bannies de tout cosmétique, conventionnel ou non, ainsi que des produits d’entretien (attention aussi à vos lessives, nettoyants ménagers, etc.). L’inertie de l’industrie des cosmétiques est d’ailleurs scandaleuse et très révélatrice…

Beaucoup de personnes doutent encore de la nocivité de certaines substances contenues dans les cosmétiques. On m’a même déjà rétorqué que s’ils étaient vraiment toxiques, ça se saurait et ils ne seraient pas commercialisés… Que dire à ces personnes-là?

Je dirais à ces personnes sceptiques de regarder du côté de l’actualité tout simplement. Le Bisphenol A vient d’être interdit (pour être remplacé par une substance tout aussi dangereuse…) après moult alertes et finalement un rapport ayant prouvé sa nocivité. De regarder aussi du côté du long historique des substances retirées des marchés comme l’amiante.  Le fait qu’il s’agisse de cosmétiques supposés prendre soin de nous ne nous protège en rien.

Il faut avoir conscience du fait que les politiques économiques en matière de biotechnologie favorisent la mise sur le marché de substances dont on ne connaît pas encore les effets. Un exemple qui parlera à tous : les pesticides utilisés dans l’agriculture. On parle ici de l’acte le plus essentiel à notre survie : l’alimentation. Dans son excellent documentaire « Le monde selon Monsanto », la journaliste Marie Monique Robin démontre comment ce groupe a usé de son pouvoir pour faire pression sur l’administration américaine. Un lobbying très efficace a méthodiquement démantelé les processus administratifs : les pesticides ont été mis sur le marché sans contre-étude approfondie des effets sur l’homme. Des documents internes à Monsanto eux démontrent qu’ils étaient parfaitement conscients des dangers de leurs pesticides…

Je ne souhaite pas me montrer alarmiste avec mon propos, j’ai même un penchant pour l’optimisme. Je trouve simplement surprenant que ces personnes sceptiques ne jouent pas de leur esprit critique aussi à l’encontre des industriels et des pouvoirs publiques. Je crois que c’est un devoir citoyen, et qu’il nous appartient de changer les choses. Nous n’y arriverons qu’en nous informant, en doutant de tout.

Personnellement, depuis que j’ai remplacé mes crèmes “classiques” par l’huile de macadamia et le beurre de karité, j’ai beaucoup moins souvent besoin d’hydrater mon corps, mes mains, mon visage, mes lèvres… et ma peau se porte très bien!  Que pensez-vous de l’usage de ce genre de produits naturels bruts comparé aux produits oOlution?

Je pense qu’ils sont complémentaires. Utiliser une huile ou un beurre bruts est tout à fait pertinent : il possède encore toutes ses propriétés, ses acides gras essentiels.

Dans nos formulations, les ingrédients sont présents dans leur forme brut. Malheureusement, pour arriver à créer certaines textures, les formulateurs peuvent faire appel à des procédés d’hydrogénation ou estérification, vidant ainsi les huiles de leurs nutriments. Nos soins ne subissent aucun de ces traitements, les actifs possèdent encore toute leur richesse une fois arrivés dans le flacon !  Et la grande diversité des actifs présents dans nos soins permet à la peau d’aller puiser ce dont elle a besoin dans des ingrédients d’une grande qualité. Finalement, les deux approches ne sont pas si éloignées !

Pour moi même, j’utilise régulièrement des hydrolats bio et des huiles végétales bio car ce sont de merveilleux ingrédients. La formulation en cosmétique est aussi passionnante que complexe, certains créateurs réalisent un travail vraiment formidable en laboratoire pour imaginer des produits naturels, efficaces et aux propriétés sensorielles étonnantes.. Nous recevons beaucoup de demandes sur des textures très spécifiques notamment. Finalement, tout est affaire de confiance dans le produit et la démarche d’une marque, et de préférence personnelle. Car ce que je vois dans ce retour à des routine beauté très épurées, c’est aussi une recherche d’une alternative plus authentique. Plus vraie aussi, une huile brute ne peut pas tricher.

La diversité des approches entre celles qui aiment faire confiance à une marque, les home-made addicts qui prennent plaisir à faire leurs cosmétiques elles-mêmes ou qui comme toi optent pour des produits bruts n’est pas à mettre en compétition. J’ai vu au contraire naître des débats très intéressants qui prouvent la curiosité d’un public de plus en plus large pour des produits quotidiens vraiment qualitatifs et efficaces. Je crois que nous avançons tous dans la même direction : donner du sens à ce que nous décidons ou non de consommer. C’est lorsqu’on commence à chercher ce qui est le mieux, le plus efficace et respectueux pour soi que l’on découvre que ça va forcément de paire avec le bon pour tous. Pour tous les être vivants de notre planète, pour notre environnement.

Comme en témoigne Pauline du blog Les cheveux de Mini, certaines personnes se passent même facilement de tous soins pour la peau. D’après vous, quelles sont les conditions idéales pour en arriver là?

Pauline le résume très bien : une très bonne hygiène de vie ! Notre alimentation à condition qu’elle soit saine et équilibrée devrait être notre premier geste beauté, le premier que nous transmettons. Teint terne, imperfections, production inhabituelle de sébum… la peau est un lanceur d’alerte. Lorsque la mienne commence à faire des siennes, je comprend ce que mon corps me demande : stop, va te reposer un bon coup, bois de l’eau et mange des choses vitaminées !  Je demande toujours à mes copines qui se plaignent de leur peau si elles ont pensé à inspecter leur hygiène de vie…

Aussi, j’admire beaucoup l’esprit critique très rigoureux de Pauline et partage cette approche minimaliste de la beauté. Elle est visiblement très informée et restitue ses connaissances de manière sincère.

L’industrie des cosmétiques appuyée par une presse féminine complice n’a eu de cesse de créer des besoins, parfois assez grotesques. Un exemple vraiment agaçant, la mode des brosses motorisées pour le visage. La peau serait pleine d’impuretés qu’il faudrait récurer ? Voilà le meilleur moyen de l’agresser et de briser son film-hydrolipidique… Tout soin hydratant est alors inutile tant qu’on ne brise pas le cerlce vicieux.

Cependant, Pauline a beaucoup de chance d’avoir une si belle peau et nous ne sommes pas toutes si chanceuses ! Si beaucoup de nos petits tracas avec la peau peuvent venir d’une routine beauté inadaptée ou trop agressive, certains facteurs héréditaires, hormonaux ou environnementaux peuvent aussi entrer en jeu. Ou tout simplement la recherche d’un rituel beauté sensoriel qui soit source de plaisir et aide à être bien dans ses baskets. Finalement, il s’agit simplement de trouver un équilibre. Avec une bonne compréhension de notre corps, un esprit toujours curieux et critique quant aux formulations et besoins réels ou superflus.

Enfin, à qui recommandez-vous les produits oOlution?

Très simplement, aux personnes qui sont à la recherche d’une routine beauté simple, saine et adaptée aux besoins de leur peau. Pour être certains d’offrir à chacun le soin adapté, nous propos un diagnostic de peau offert accompagné de plein de conseils beauté tout doux et naturels.

À ceux bien sûr qui ne transigent en rien sur l’éthique de leurs achats également, et qui veulent réconcilier bon pour soi et bon pour tous. Enfin, à celles et ceux qui sont à la recherche d’une véritable alternative à l’huile de palme dans les cosmétiques.

Pour aller plus loin:

Toute l’équipe d’oOlution a rejoint le groupe Facebook des éco-défis pour échanger et répondre à toutes nos questions au sujet des cosmétiques, alors n’hésitez pas à les leur poser!

Pour les suivre de près, je vous invite également à rejoindre oOlution sur les réseaux sociaux: Facebook, Twitter, Instagram et Hellocoton.

Et enfin, pour finir, un grand merci à toute l’équipe d’oOlution pour leur investissement dans la préparation de cette interview, pour leur présence dans le groupe Facebook des éco-défis… et pour ce joli concours!

{CONCOURS}

oOlution offre la possibilité à 2 lecteurs/lectrices de remporter un bon d’achat de 15 euros à valoir dans leur boutique en ligne.

Conditions de participation

  • Une participation par personne
  • Le concours est ouvert aux personnes résidentes dans un pays européen
  • Laisser un commentaire sous cet article pour dire quels aspects vous plaisent particulièrement chez oOlution
  • Remplir ce formulaire pour valider votre participation
  • Le concours sera ouvert du 10 au 20 février à minuit heure française.
Je tiens à préciser que je n’ai reçu aucune contrepartie de la part d’oOlution pour la publication de cet article.

{Résultats du concours}

Les gagnantes sont Clémentine L. et Irène C.

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