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La cosmétique maison: est-ce plus éthique, écologique & économique ?

Jusqu’à il y a à peine deux ans, j’ignorais qu’il était possible de fabriquer ses propres cosmétiques! Lotions pour le corps, crèmes pour le visage, baumes à lèvres, dentifrices, shampooings, gels douches, savons… certains adeptes de la “tambouille” fabriquent tous leurs cosmétiques eux-mêmes, ou presque.

Quand j’ai découvert cet univers sur blogsphère, j’ai cherché à savoir ce qui pouvait motiver certaines personnes à se lancer dans la cosmétique maison et beaucoup disent que c’est plus sain, plus éthique, plus écologique et plus économique que l’usage de cosmétiques conventionnels…

Les différents genres de cosmétiques maison

De mon point de vue, tout dépend d’un grand nombre de facteurs et aussi du genre de cosmétiques maison que l’on fabrique:

ou

Mes cosmétiques-minutes

Personnellement, je réalise des cosmétiques-minutes à partir d’ingrédients naturels bruts aux usages variés. J’utilise le vinaigre de cidre de pommes de ma cuisine dans mon eau de rinçage pour les cheveux. Pour les laver, j’utilise du Rhassoul mélangé à de l’eau et j’y ajoute parfois un peu d’huile de macadamia (la même que j’utilise pour sceller l’hydratation sur ma peau) et une ou deux huiles essentielles qui sont dans ma pharmacie. Enfin, j’utilise un dentifrice en poudre fait-maison, à base d’argile blanche (utilisée également en soin), de sel (le même que dans ma cuisine) et d’huile essentielle de menthe poivrée (elle aussi dans ma pharmacie). Pour les cosmétiques qui nécessitent des mélanges, aucun matériel spécifique ni conservateurs ne me sont nécessaires.

La réalisation et l’usage de ce genre de cosmétiques me semble éthique puisque je choisis des produits bruts de qualité auprès de marques en qui j’ai confiance. Elle me semble également écologique car elle ne génère qu’une petite quantité de déchets recyclables et pas de gaspillage: j’utilise tous mes produits jusqu’au bout et avant qu’ils ne s’abîment.  Ensuite, c’est économique car ce sont des produits qui coûtent à peine quelques euros chacun et me servent plusieurs mois voire quelques années. En plus, étant donné que je peux utiliser certains d’entre eux de manières variées, cela me permet d’éviter d’encombrer les placards de ma cuisine et de ma salle de bains avec différents produits.

Finalement, tout cela me fait gagner du temps. D’abord parce que je n’ai pas besoin de renouveler mon stock régulièrement: à part l’huile, le vinaigre de cidre et le Rhassoul que je renouvelle 1 à 3 fois par an, les autres ingrédients me servent bien plus d’un an. Ensuite, quelques secondes ou minutes me suffisent pour les appliquer et les préparer. Enfin, je trouve facilement les produits dont j’ai besoin dans les magasins aux alentours de chez moi. Seule exception, les huiles essentielles car je n’utilise que celles de la Compagnie des sens, l’unique marque en qui j’ai entièrement confiance et dont les produits s’achètent en ligne. Cela dit, comme j’utilise les huiles essentielles avec parcimonie et qu’elles se conservent longtemps, je n’ai pas besoin d’en commander plus d’une fois par an.

Les cosmétiques maison “longue conservation”

Personnellement, je ne me suis jamais laissée tenter par la fabrication de produits cosmétiques longue conservation. Tout d’abord, parce que mes cosmétiques-minutes remplissent tous mes besoins en terme de soins et le seul produit fini que j’achète c’est le savon. Fabriquer un savon est un processus long et complexe qui demande beaucoup de connaissances, de précautions et de matériel. Étant donné qu’il existe des savonneries artisanales qui ont un véritable savoir-faire et vendent des produits sains, écologiques et de qualité à un prix abordable, je préfère acheter mes savons tous prêts.

L’exemple de la fabrication du savon est un cas “extrême” je pense car c’est un cosmétique particulièrement laborieux et coûteux à réaliser soi-même… J’aimerais donc prendre l’exemple d’un cosmétique plus simple à réaliser et expliquer pourquoi la réalisation de recettes de cosmétiques « longue conservation » ne me semble pas systématiquement plus écologique et économique.

Exemple d’une recette de cosmétique « longue conservation »

Prenons donc pour exemple la recette de la Lotion douceur pour le visage amande et fleurs d’oranger sur Aroma-Zone qui nécessite l’achat de 5 ingrédients (ce qui est peu par rapport à d’autres recettes de cosmétiques maison!). Pour réaliser cette recette, il faut également du matériel de fabrication et de conservation adéquat.

Si l’on achète tous les ingrédients requis pour cette lotion, hors matériel, cela revient à 18,10 euros. Voici maintenant un aperçu des produits nécessaires, de la quantité requise pour la recette et de la quantité minimum à acheter sur Aroma-Zone:

Produit Quantité requise pour la recette Quantité minimum vendue
Hydrolat de fleur d’oranger 88,5ml 100ml
Lait d’amande douce bio 5g 50g
Concentré micellaire hydratant 4,8ml 30ml
Extrait aromatique naturel nougat 1ml 10ml
Conservateur Cosgard 0,6ml 5ml

Si je décidais de réaliser cette lotion je me retrouverais ensuite avec une quantité d’ingrédients plus importante que celle nécessaire pour la recette. Même si j’ai horreur d’encombrer mes placards d’innombrables petits paquets de ceci ou de cela entamés, il serait bien évidemment hors de question de les jeter. 4 options s’offriraient alors à moi:

Que faire du surplus des ingrédients?

Option 1: refaire la recette

Je pourrais réutiliser le surplus pour refaire cette recette mais il faudrait tout de même que je rachète de l’hydrolat à chaque fois et au bout d’un moment d’autres ingrédients viendront à manquer… Je devrai réaliser cette recette 10 fois pour finir le lait d’amande douce, 6 fois pour (presque) finir le concentré micellaire hydratant, 10 fois pour terminer l’extrait aromatique naturel de nougat et 8 fois pour (presque) finir le conservateur Cosgard. Bref, à chaque fois que je voudrai refaire cette recette, je devrais racheter de l’hydrolat et au bout de la 6ème fois je devrais racheter du concentré micellaire hydratant et… ainsi de suite. Un véritable cercle vicieux! En plus, si un flacon de cette lotion dure plusieurs mois, cela veut dire que je me retrouverais avec ce surplus de produits sur les bras pendant plusieurs mois, voire plus, et même si ces produits sont sensés se conserver longtemps, les besoins de la peau, eux, évoluent avec le temps: il arriverait donc certainement un moment où aucun de ces produits ne me serait utile…

Option 2: faire d’autres recettes

Je pourrais aussi utiliser ce surplus d’ingrédients dans d’autres recettes… mais à moins de trouver une recette pour laquelle il faudrait exactement la quantité d’ingrédients restante est fort improbable donc je me retrouverais malgré tout à devoir acheter d’autres ingrédients pour pouvoir réaliser cette nouvelle recette. Je me laisserais donc également embarquer dans le cercle vicieux de l’acquisition de différents produits!

Option 3: en faire pour sa famille, ses ami-e-s

Je pourrais faire la recette en grandes quantités et en faire profiter mes amis, ma famille… Ca ferait de jolis cadeaux faits main, certes, mais encore une fois, cela m’obligera à racheter certains ingrédients… Et surtout, mes amis et ma famille ont-ils vraiment les mêmes besoins et goûts que moi? J’en doute fort…

Option 4: vendre, donner ou échanger son surplus d’ingrédients

Certain-e-s adeptes de la cosmétique maison s’organisent pour s’échanger/se racheter certains produits. Ces échanges/rachats peuvent se faire en personne si on a la chance d’habiter dans le même coin, sinon, il faut passer par la poste, ce qui a un coût et génère des déchets. Et même s’il vaut mieux donner/ventre/échanger plutôt que conserver ou jeter ce dont on n’a pas besoin, ça reste une bonne idée à condition qu’en se débarrassant de ce qui nous encombre on ne reproduise pas le cercle vicieux de l’achat de nouveaux ingrédients chez les autres!

S’il était possible d’acheter tous ces ingrédients en vrac, je pourrais acheter la quantité exacte nécessaire à la réalisation de cette recette et aucun de ces problèmes ne se poserait. Hors, aucun de ces ingrédients ne se vend en vrac. En outre, ce genre de recettes nécessite l’acquisition d’un minimum de matériel, l’usage d’ingrédients emballés dans des contenants qui ne sont pas réutilisables et qui sont souvent en plastique (ma bête noire!). De plus, ces produits ne se trouvent pas dans n’importe quel magasin du coin donc il faut souvent les commander sur des sites spécialisés en ligne ce qui implique un impact écologique lié au transport et aux emballages. Enfin, ce genre de préparation demande un minimum de temps que je préfère consacrer à d’autres activités.

La cosmétique maison: un savoir-faire

L’élaboration de ce genre de cosmétiques demande également un minimum de connaissances et de savoir-faire. Certaines recettes sont tellement simples, qu’elles laissent à penser que la cosmétique maison est à la portée de tous/toutes… Hors, il ne s’agit pas seulement de savoir suivre une recette, il faut aussi savoir quels sont les risques et propriétés de chaque ingrédient: ce n’est pas parce qu’ils sont naturels qu’ils ne sont pas nocifs pour autant! Bien au contraire, nous sous-estimons encore beaucoup trop les pouvoirs de la nature… En outre, il est important de savoir faire la différence entre les ingrédients de qualité et ceux de basse gamme: ce n’est pas parce qu’un ingrédient est « brut » et « naturel » qu’il est forcément sain ni écologique!

Alors que faire ses cosmétiques maison peut sembler ludique, ça demande des connaissances sérieuses et je déplore qu’on propose aujourd’hui des recettes de cosmétiques maison à tout-va et sans explication aucune sur les bienfaits ou risques liés à l’usage des différents ingrédients. Il y a néanmoins des blogueurs et des blogueuses qui savent vraiment de quoi ils/elles parlent et redonnent à la cosmétique maison sa vraie valeur. Tous ne bloguent pas exclusivement à ce sujet-là d’ailleurs, et je ne pourrais tous les nommer, mais parmi les spécialistes il y a notamment les blogs de Vert Citron et L’essentiel de Julien. Alors ne s’improvise pas cosméteur ou cosméteuse maison qui veut!

Pour toutes ces raisons-là, la fabrication de cosmétiques maison de longue conservation ne m’intéresse pas mais c’est aussi parce que j’ai la chance de pouvoir me contenter de produits bruts, simples et en petites quantités pour répondre à mes besoins en termes de cosmétiques.

Les avantages de la cosmétique maison

Je vois malgré tout plusieurs avantages à la réalisation de cosmétiques de longue conservation plutôt que d’acheter des cosmétiques conventionnels “prêt à l’emploi”:

Les ateliers cosmétiques

Comme en parlait Mélanie du blog Vert Citron, je pense qu’il y a aussi un coté ludique intéressant quand on réalise des cosmétiques maison un peu élaborés. Dans ce cas, je trouve le concept d’ateliers cosmétiques très sympa: cela permet de repartir avec un produit fini de qualité, réalisé par ses soins grâce aux conseils d’experts et en compagnie d’autres personnes partageant notre passion. Bien sûr, ces ateliers ont un coût, mais s’ils peuvent nous éviter de tomber dans le cercle vicieux de l’achat d’innombrables ingrédients, ça peut en valoir la peine.

Ceci n’est pas une critique !

J’espère que les adeptes de la cosmétique maison ne verront pas dans mes propos une critique de leurs habitudes: il s’agit-là des raisons personnelles pour lesquelles je ne préfère pas me lancer dans ce genre de préparations.  Je suis bien consciente que nous avons tous et toutes des passions, des priorités et des besoins différents !

L’avis des lectrices d’Échos verts

Je vous invite maintenant à lire l’avis d’autres lectrices sur la question…

 Lily

Pour moi ce sont les 3 à la fois!!!!

Je fais mes cosmétiques moi même en passant par le site AROMA ZONE. Et puis c’est tellement plus gratifiant de faire les choses soit même non?

Aïda

J’ai fait des cosmétiques de toute sorte, j’ai même travaillé pour une société française qui vend des matières première pour la fabrication de cosmétiques maison, j’ai suivi une formation assez pointue sur le sujet et animé des ateliers de formation. Mon bilan : tout dépend de ce qu’on appelle « cosmétiques maison ». Mais sincèrement, faire mes crèmes et mes après-shampoings, je ne fais plus. Ça demande du temps,  de la place et la possession de matières premières parfois périssables, c’est donc difficile à gérer sans perte. Quand on produit pour ses copines et toute sa famille, ça peut devenir plus faisable, mais il faut encore plus de temps. De même, les produits se conservent souvent mal, moisissent et finissent à la poubelle quand on est seule face à un pot de crème de 30ml qui doit être utilisé en 1 mois alors que chez moi, un tube de crème dure 6 mois au moins. En revanche, ces expériences m’ont beaucoup appris à utiliser des produits bruts, qui se gardent bien et n’en sont que plus efficace. Plutôt que fabriquer une crème instable, je vais facilement mettre un hydrolat et le faire pénétrer en massant par dessus une huile végétale avec un peu d’aloe vera, voire une goutte d’huile essentielle au besoin. Que le nécessaire, aucun conservateur et des produits de base qui durent des mois, pour moi le meilleur compromis. Pour les savons par exemple, je manque de temps et de place, et j’aime faire travailler des artisans !

Carlotta

Faire ses cosmétiques maison est plus écologique si on utilise des produits bruts, biologiques et naturels, et si on réutilise les contenants. C’est également plus éthique que les cosmétiques industriels qui sont souvent (ou certains de leurs ingrédients) testés sur les animaux. Enfin, c’est clairement plus économique si on s’en tient, encore une fois, à quelques produits de base. Pour moi, ne plus acheter de produits cosmétiques n’a de sens que si c’est pour adopter une approche minimaliste et naturelle des soins du corps. Les recettes d’un fameux site de cosmétiques maison avec leurs listes d’ingrédients longues comme mon bras n’ont pour moi aucun sens ! Finalement, la seule «tambouille» cosmétique que j’effectue, c’est pour mon déodorant, que je réalise en suivant la recette d’Antigone XXI. Pour le reste, j’utilise des huiles végétales parfois agrémentées d’huiles essentielles, des hydrolats, de l’aloe vera… Et surtout, j’écoute mon corps et j’utilise moins de produits qu’avant ! À raison d’un déodorant fait en 5 minutes qui me dure des mois et d’un flacon d’huile végétale acheté de temps en temps, je gagne clairement du temps, de l’argent, j’épargne ma santé et l’environnement ! Que demande le peuple ?

Solène du blog La meilleure version de soi

J’ai découvert les cosmétiques maison il y a un an environ; au début je me suis laissée prendre au piège de la « tambouille » et de toutes ces recettes tentantes mais j’ai vite vu que j’allais y laisser la moitié de mon salaire si je ne faisais pas attention; j’ai donc fais plusieurs essais pour trouver les recettes idéales qui nous conviennent et m’en tenir à celles ci : un savon / un shampoing solide / le henné/ dentifrice. Le déodorant à été un échec pour l’instant, c’est un regret… ma recette fétiche est ma crème magique à la cire d’abeille et karité qui me sert de crème peau sèche, baume à lèvres, crème mains et crème cicatrisante pour les petits bobos…  en me bornant à des recettes simples et adaptées je fais de réelles économies et surtout nous avons éliminé pas mal de produits chimiques de la salle de bain; le point noir : le maquillage, je n’ose pas m’y attaquer pour l’instant, je pense plutôt trouver une marque clean pour acheter mes basiques !

Sarah du blog Morue

Je pense que faire ses cosmétiques soi-même est plus éthique, écologique et économique. Cela dit, il y a des écueils à éviter pour ce faire.

Malgré le fait que, en cosmétique maison, on utilise des choses qui semblent bonnes pour soi et l’environnement, ce n’est pas toujours le cas. Il est essentiel de vérifier les ingrédients des produits achetés, comme les émulsifiants, ou de s’assurer de la provenance (je pense bien sûr à l’huile de palme, mais tous les ingrédients peuvent venir d’endroits pollués, ou de travail douteux).

Concernant les huiles essentielles, il est important de se fier à de bonnes marques. Des produits trop peu chers sont potentiellement des fins de stock, des produits bientôt périmés, etc.

Enfin, il est important de regrouper ses achats, et de bien réfléchir à ses besoins avant de se lancer. Il existe pléthore de recettes dans des livres ou sur internet, et non seulement toutes ne se valent pas, mais de plus certaines ont de longues listes d’ingrédients. Il est donc important de s’informer sur les effets des actifs attendus, les ingrédients pouvant être remplacés par d’autres, les ingrédients faisant double emploi…

Pour moi, faire mes tambouilles est un bonheur, mais je suis passée par une phase de découverte qui m’a fait dépenser plus, et parfois pour des produits douteux. Je conseille la tambouille à tous, car on a vraiment le pouvoir sur ce qu’on fait et utilise. Seulement, il est important de ne pas se comporter en mouton, et de garder son esprit critique.

Sybille

Faire mes cosmétiques … c’est d’abord problématique. Ça ne fait vraiment pas longtemps que j’ai commencé à tenter d’essayer … Pour des raisons principalement écologiques : arrêter de tartiner mon corps et celui de ma fille de produits pétrolifères mortifères … Mais ….. Je suis perdue dans les recettes, les blogs, les conseils, les ingrédients improbables et introuvables ….. Bref … Dubitative je suis …. Mais prête à apprendre et sur les starting block pour le nouveau défi.

Marion du blog Ma vie sans cruauté

C’est une idée qui m’a séduite au départ, mais très vite, je me suis rendue compte que c’était un cercle vicieux. J’ai accumulé une quantité astronomique d’ingrédients que je ne pouvais utiliser que pour une ou deux recettes et je ne parle pas de ma collection de petits contenants vides – ou pas – en plastique dans lesquels arrivaient les ingrédients. Ça m’a vite pris la tête et j’ai laissé tomber.

Aujourd’hui, je ne fabrique plus rien. Côté soin et produits capillaires, je privilégie les produits bruts : huiles et poudres végétales, argiles, etc. Pour le maquillage, j’utilise des produits tous faits. Comme je ne termine pas mon rouge à lèvres ou ma palette de fard à paupières tous les deux mois, je trouve ça plus « éthique » d’acheter son maquillage tout prêt. Au lieu de pourrir au fond de mes placards, les ingrédients qui composent mes produits maquillages servent à fabriquer les produits que d’autres gens, à qui la cosmétique maison ne correspond pas forcément, achètent.

Sara

Personnellement, je ne suis pas adepte des cosmétiques maisons élaborés (maquillage, baume complexe…). Cependant, depuis 3 ans maintenant, j’utilise des cosmétiques écologiques et responsables (si possible fabriqués en France). J’ai parfois trouvé mon bonheur (comme la découverte de la boutique M&Oz à son ouverture sur Lyon il y a un peu plus d’un an maintenant) et parfois j’ai été déçu des produits. Aujourd’hui je suis surtout adepte du minimalisme en soins et cosmétique, comme pour le reste de ma vie d’ailleurs. Si je peux fabriquer simplement un produit (comme un gommage miel/sucre/citron pour le corps) ou utiliser directement un produit simple (huile d’amande douce à la place d’une crème visage (je n’ai jamais rien trouvé de mieux !) ) ou encore me laver les visage ou les cheveux au miel (doux, brillant et propre, si si !) alors oui, pour moi ces cosmétiques sortant du placard de cuisine sont plus écologiques (je ne prends que des produits bio… et du coup il n’y a pas d’emballage en plus), plus éthique (pour le coup c’est le must du local et pas de test sur de mignons petits lapins) et surtout plus économique ! La principale question pour moi est finalement le concept du minimalisme : est-ce que fabriquer mes cosmétiques me demandera d’acheter plus ? plus cher ? aurais je vraiment le temps de fabriquer ce produit si j’achète exprès ces ingrédients ?

Estelle

Il y a un petit moment, j’ai voulu essayer de faire mes cosmétiques moi-même, j’ai donc acheté 2 livres sur le sujet, et j’ai acheté quelques ingrédients de base dans ma boutique bio locale, mais assez cher, puis j’ai commandé d’autres produits sur Aroma-Zone.

Ces ingrédients m’ont permis de faire quelques cosmétiques, mais je me suis vite rendu compte que si je voulais en faire d’autres, selon les « recettes » des livres, il me fallait encore acheter d’autres ingrédients de base, qui finalement coûtent assez cher. Même si leur contenant n’est pas énorme, il en faut parfois très peu et ne s’utilisent pas dans toutes les « recettes ». De plus je ne trouve pas que les cosmétiques soient vraiment plus exceptionnels par rapport à des cosmétiques achetés en magasins bio. Je dois reconnaître par contre que c’est assez agréable à faire, on retourne un peu à l’école au cours de chimie.

Je ne pense pas continuer à faire mes cosmétiques moi-même, mais je me tourne plutôt vers une utilisation de certains ingrédients déjà présent dans ma cuisine (et qui du coup ne coûtent pas trop cher, ou du moins ne représentent pas un achat supplémentaire). Gala a fait d’ailleurs un très bel article là dessus.

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Merci à toutes celles qui ont pris le temps de m’envoyer leur avis sur la question !

Et vous la cosmétique maison, vous en pensez quoi ?
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