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Un an d’éco-défis : le bilan… et après ?

Il y a un an, inspirée par Colin Beavan, je décidais à mon tour de faire mon possible pour réduire mon empreinte écologique, non pas en changeant mon mode de vie du jour au lendemain, mais en en examinant l’impact écologique d’une habitude chaque mois et en y trouvant une ou plusieurs alternatives plus saine(s). L’idée était de prendre le temps de comprendre, chercher, étudier et tester différentes solutions avant d’adopter celle(s) qui me convenai(en)t. Ainsi sont nés les éco-défis.

Un nouveau défi chaque mois

Je suis depuis longtemps consciente de toutes les petites choses que je devrais/pourrais changer pour être plus en phase avec mes valeurs et mes aspirations. Mais je pars du principe qu’un changement n’est positif et durable que s’il est effectué en connaissance de cause, par réelle envie et conviction d’une part et seulement s’il s’applique sans désagréments, ni doutes, ni frustrations d’autre part. Au moment où je me lance dans chaque éco-défi, j’ai donc déjà suffisamment lu, réfléchi, comparé, questionné pour être convaincue du bien-fondé des changements à mettre en place. Puis, le mois qui suit me permet de tester une ou plusieurs alternative(s) et de prendre le temps de l’(les) adopter… ou pas. Ce mois de transition me permet d’apprivoiser de nouveaux gestes avec pour but d’en faire de nouvelles habitudes dès les mois suivants et sur le long-terme.

Un an = 12 éco-défis

Depuis juillet 2013, j’ai donc relevé 12 éco-défis différents qui m’ont permis de trouver des réponses à de nombreuses questions, qui en ont soulevé de nouvelles et qui m’ont aidé à trouver divers moyens de me rapprocher du mode de vie sain, éthique, écologique et durable auquel j’aspire. Au bout d’un an d’éco-défis, où en suis-je? Plusieurs semaines, mois, voire un an après m’être organisée pour changer certaines habitudes, explorer diverses alternatives, qu’en est-il de mes engagements? Ai-je réussi à m’y tenir? Ont-ils évolué?

Voici venue l’heure de prendre un pas de recul, faire le bilan de chaque éco-défi et réfléchir à la suite… 

(Pour ceux qui débarquent et veulent en savoir plus sur les tenants et les aboutissants de chaque éco-défi, rendez-vous sur les pages éco-défis 2013 et éco-défis 2014)

ÉCO-DÉFI N°1 : RÉDUIRE MA CONSOMMATION D’EAU DANS LA SALLE DE BAINS

Dans ma salle de bains, l’eau coule moins qu’avant c’est certain et plusieurs habitudes adoptées quelques temps après l’éco-défi, comme le no-poo et des douches moins fréquentes, m’ont permis de continuer à réduire mon débit d’eau. Cependant, je pense que je peux encore faire des efforts, car lorsqu’il fait froid ou simplement quand j’ai besoin d’un peu de réconfort, j’avoue avoir du mal à fermer le robinet… En outre, j’aimerais m’organiser pour récupérer l’eau froide qui s’écoule pour rien en attendant que la température soit convenable pour la douche.

ÉCO-DÉFI N°2 : BANNIR LES SACS PLASTIQUE

Si je devais parier sur la disparition d’un objet non-écologique dans notre quotidien d’ici le siècle prochain, ce serait le sac plastique. Non seulement il est ultra simple d’adopter des alternatives pour s’en débarrasser, mais en plus, plusieurs pays/régions/magasins l’ont officiellement banni ou le feront prochainement. En France, plus aucun sac en plastique à usage unique ne devrait être distribué à partir du 1er janvier 2016… Quant à moi, j’ai profité de mon déménagement pour laisser derrière moi ceux que j’avais accumulés dans un coin avant l’éco-défi et je compte bien continuer à faire en sorte que les sacs plastique ne passent pas le pas de ma porte!

ÉCO-DÉFI N°3 : SURFER AVEC MODÉRATION

Parmi les nouvelles habitudes que j’ai adoptées, il en est une qui m’a fait véritablement du bien: celle de me déconnecter 24h par semaine… Les contraintes professionnelles et le développement de ce blog ont fait que cela n’a pas toujours été facile, mais je n’ai que très rarement manqué à mon engagement et ces 24h hebdomadaires que je m’accorde hors-ligne ont de nombreux avantages. Mais je vous en dirai plus à ce sujet dans un prochain billet!

ÉCO-DÉFI N°4 : RÉDUIRE LES DÉCHETS DANS LA SALLE DE BAINS

Cet éco-défi m’a non seulement permis de réduire 70% des déchets dans la salle de bains mais il m’a aussi naturellement obligé à adopter des accessoires, une routine et des produits d’hygiène plus simples et plus sains. Dans les mois qui ont suivi mon bilan, j’ai continué de tester d’autres alternatives naturelles et zéro déchet et d’éliminer certains soins et produits. Je vous révèlerai donc prochainement le contenu de ma trousse de toilette qui, on peut le dire, s’est refait une véritable beauté… minimaliste!

ÉCO-DÉFI N°5 : SE LAVER LES CHEVEUX SANS SHAMPOING

Je dois vous avouer qu’il y a un an, j’étais sur le point de me raser les cheveux. Lasse d’en perdre des masses, de devoir les laver deux fois par semaine, de les voir s’abîmer et s’assécher alors que je n’utilisais ni sèche-cheveux, ni fer à lisser, ni teintures, j’espérais qu’en les rasant ils repousseraient mieux. Finalement, redoutant l’idée d’attirer les regards et d’avoir à expliquer des centaines de fois pourquoi j’avais osé couper mes longs cheveux moches, j’ai décidé d’en faire couper une bonne vingtaine de centimètres. Et moi qui n’allait chez le coiffeur pour couper les pointes qu’une fois par ans, j’avais décidé que dorénavant, j’irais chez le coiffeur tous les 6 mois pour les garder assez courts. Aujourd’hui, grâce au no-poo et au water only j’ai redécouvert la joie d’avoir de longs cheveux en pleine forme sans leur donner trop d’attention. Cela fait plus d’un an que je n’ai pas été chez le coiffeur et je n’ai guère l’intention d’y retourner! Alors il va de soi que le no-poo, le water only et moi, c’est pour la vie!

ÉCO-DÉFI N°6 : FABRIQUER DES CARTES 100 % RÉCUP’

Pour ceux d’entre nous qui suivent un parcours scolaire “classique”, je dirai que les travaux manuels prennent une place assez importante dans notre quotidien jusqu’à la fin de la maternelle… Puis, très vite, le pinceau est remplacé par le stylo à plume, le bâton de colle par une équerre, la pâte à sel par un cahier d’exercices. Et à moins d’avoir la possibilité de créer, fabriquer, construire chez soi, notre créativité s’exprime entre les limites de critères d’évaluation et de papier millimétré. Cet éco-défi m’a permis de réveiller l’esprit créatif qui sommeillait en moi et non seulement de retrouver le plaisir de créer mais aussi celui de découvrir les joies de la récup. Fini donc les heures passées à flâner dans les papèteries et les dizaines d’euros dépensés dans des cartes couteuses et dont l’originalité ne dépassera jamais celle de mes créations sur mesure pour chaque occasion et chaque être aimé!

ÉCO-DÉFI N°7 : FAIRE LE MÉNAGE AU NATUREL

Faire le ménage n’a jamais été une partie de plaisir… mais les odeurs toxiques en moins rendent la tâche bien moins désagréable!  Et quand je pense à l’argent économisé, aux emballages en moins à jeter/recycler, je regrette de ne pas avoir découvert les vertus nettoyantes du bicarbonate de soude, du vinaigre blanc, du sel, du citron et de l’huile essentielle d’arbre à thé avant!

ÉCO-DÉFI N°8 : OUVRIR LE DIALOGUES SUR LES DIFFÉRENTS RÉGIMES ALIMENTAIRES

Pendant plusieurs semaines, j’ai interviewé une quinzaine de personnes de tous âges et de tous horizons pour en savoir plus sur leurs habitudes et leurs croyances autour de l’alimentation et son impact sur la santé, l’environnement et le bien-être animal. J’ai également lu plusieurs ouvrages, articles, écouté des émissions radios, regardé des témoignages, des documentaires. A ce jour, je n’ai toujours pas fait de bilan… non seulement parce qu’un article ne suffirait pas pour refléter la richesse de ces échanges et découvertes et des réflexions qui en découlent, mais aussi parce que je cherche encore la meilleure manière de partager mes trouvailles sur ce blog. Les différentes régimes alimentaires sont un sujet de débat et de discordes et comme je le disais en lançant cet éco-défi, je souhaiterais avant tout ouvrir la porte au dialogue. Il me reste donc encore à trouver le meilleur moyen de le faire.

ÉCO-DÉFI N°9 : RÉDUIRE LES EMBALLAGES DANS LA CUISINE

Bien que les sacs plastique soient par endroits en voie de disparition, il n’en est pas de même pour les autres formes d’emballage plastique. Il est des jours où le bannir entièrement de ma cuisine me semble impossible… et l’abondance de ce matériau aussi nocif pour soi que pour la planète dans les rayons alimentaires me désespère parfois. Mais je ne baisse pas les bras et même si je n’ai pas réussi à me débarrasser entièrement des emballages alimentaires en plastique, ma poubelle en contient bien moins qu’avant grâce aux nombreuses alternatives adoptées et au fait que je n’hésite pas à renoncer à la consommation d’un produit emballé sous plastique lorsque je peux facilement m’en passer.

ÉCO-DÉFI N°10 : BANNIR LES ADDITIFS ALIMENTAIRES

De même que le plastique, les additifs alimentaires sont un peu partout… à partir du moment où l’on achète un aliment préparé ou que l’on mange au restaurant ou sur le pouce, l’on consomme certainement, souvent à notre insu, un bon nombre de conservateurs, de colorants et j’en passe. Bien qu’il soit facile de les éviter lorsqu’on mange chez soi et cuisine 100% maison, peut-on vraiment les éviter complètement à l’extérieur? A moins de demander à ses amis de s’assurer de ne pas utiliser d’ingrédients bourrés d’additifs quand ils vous invitent à diner et de ne manger que dans des restaurants qui garantissent que tout est 100% fait maison, je ne pense pas… Quoi qu’il en soit, il est très facile de les éviter chez soi comme le prouveront certains de mes prochains articles…

ÉCO-DÉFI N°11 : PROFITER DE LA NATURE TOUS LES JOURS

Lester B. Pearson, ancien premier ministre canadien et fondateur du lycée international où j’ai été élève puis prof, partait du principe suivant: « How can there be peace without people understanding each other; and how can this be if they don’t know each other? » (Comment peut-il y avoir la paix si les gens ne se comprennent pas et comment peuvent-ils se comprendre s’ils ne se connaissent pas?). Je pense que cette idée s’applique également à notre relation à l’environnement. Ainsi, l’on pourrait se demander: “Comment peut-on préserver l’environnement si l’on ne le comprend pas; et comment peut-on le comprendre si l’on ne le connait pas?”. Même si, pour diverses raisons, je n’ai pas réussi à profiter de la nature quotidiennement depuis la fin de cet éco-défi, j’ai réalisé combien il était important que j’en fasse une priorité, au même titre que dormir et manger… et j’espère qu’un jour, connaître son environnement fera partie des savoirs considérés comme étant essentiels pour le bien-être des êtres humains et de la planète.

ÉCO-DÉFI N°12 : DÉMÉNAGER LÉGER ET NE PLUS S’ENCOMBRER

Cet éco-défi est le plus récent, et certainement celui qui se mettra en place sur la durée la plus longue. Car même si certains l’ont peut-être déjà fait, je trouverais cela difficile de me débarrasser du superficiel du jour au lendemain. Ce déménagement et cet éco-défi m’ont permis de et m’ont obligé à laisser derrière moi un bon nombre de possessions inutilisées ou superflues… mais je sais que j’ai malgré tout emballé quelques affaires dont je pourrais me passer, mais dont je n’étais certainement pas encore prête à me séparer. En outre, il reste à voir si j’arriverai, comme je le souhaite, à ne pas acquérir de nouvelles possessions dont je n’ai pas réellement besoin. Le fait d’inscrire chacun de mes achats (non-alimentaires!) sur une liste m’oblige à réfléchir à la véritable nécéssité de chaque nouvelle acquisition. Ainsi, je peux vous dire précisément ce que j’ai acheté depuis le 1er juin: deux livres (de cuisine) et une brosse à légume… La cuisine étant ma grande passion, c’est un domaine où j’ai encore du mal à minimaliser… Mais je compte bien y travailler… à mon rythme!

Ainsi s’achève le bilan de cette première année remplie d’éco-défis et je suis convaincue que c’est un excellent moyen de verdir son quotidien de manière continue, réfléchie, efficace et durable… De ce fait, j’ai bien l’intention de continuer! Mais pour cela, je souhaiterais d’abord faire appel à vos contributions concernant deux aspects…

Vos idées m’intéressent!

Premièrement, j’aimerais que vous me lanciez des éco-défis! Quels sont les aspects de votre quotidien que vous aimeriez verdir? Quels sont les domaines dans lesquels vous manquez d’information, de motivation, d’idées pour adopter des alternatives plus écologiques? Dites-moi tout et je m’en inspirerai pour les prochains éco-défis!

Peut-être que nous pourrons alors relever ces éco-défis ensemble… c’était d’ailleurs mon idée dès le départ. À chaque nouvel éco-défi, je proposais aux lecteurs qui le souhaitaient de me “suivre” et de me faire part de leurs impressions, difficultés, astuces pour que je puisse les inclure dans le bilan le mois suivant… J’avais espéré que cela nous permettrait d’échanger, de s’entraider et de se motiver davantage. Néanmoins, n’ayant reçu aucun retour, j’ai cessé de lancer mes invitations qui ne semblaient alors motiver personne. Cela dit, vous étiez alors très peu nombreux à me lire…

Ceci me mène donc à ma deuxième requête. J’aimerais savoir qui d’entre vous aimerait partager davantage autour de chaque éco-défi? J’aimerais également savoir si laisser des commentaires en dessous de l’article pour partager vos astuces et impressions vous convient? Préfèreriez-vous un autre espace d’échange plus interactif? Si oui, quelles sont vos idées? La page Facebook du blog? La page Facebook de mon profil personnel? Autres?

Ce blog ne conservera de l’intérêt et de la valeur à mes yeux que s’il VOUS apporte aussi quelque chose… alors à vous de me dire ce que vous aimeriez y trouver pour qu’on puisse, ensemble, parsemer le monde de graines vertes!

J’attends donc impatiemment vos suggestions et je vous dis à très vite pour l’éco-défi du mois de juillet !

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