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{Éco-défi} No-poo: et si on se lavait les cheveux sans shampoing ?

Photo by Jonny Caspari on Unsplash

Mon éco-défi du mois d’octobre m’a permis de faire le tri dans la salle de bains et non seulement de trouver des alternatives “zéro déchet” pour plusieurs de mes produits d’hygiène et cosmétiques mais aussi d’examiner leur véritable utilité et leur qualité. Je vous révèlerai prochainement le bilan de cet éco-défi et toutes les alternatives que j’ai testées et adoptées. En attendant, voici un pré-bilan concernant un produit que nombre d’entre nous utilise hebdomadairement, voire quotidiennement : le shampoing.

Des shampoings pas aussi sains qu’ils ne le paraissent

Comme pour la plupart des produits d’hygiène et des cosmétiques, plusieurs marques de shampoings s’efforcent maintenant de présenter leurs produits comme étant bio, naturels, d’origine végétale et aussi bons pour soi que pour l’environnement… Bien que certains de ces shampoings soient véritablement sains et 100% naturels, beaucoup de publicités et d’emballages sont trompeurs et laissent les consommateurs mal informés croire qu’ils font autant de bien à leur chevelure qu’ils en font à la planète en choisissant ces produits. Or, si l’on regarde de plus près les ingrédients de certains shampoings, on risque d’y trouver d’innombrables substances toxiques.

Les substances toxiques utilisées dans certains shampoings et les risques associés

Parmi les 12 substances toxiques identifiées dans divers cosmétiques et répertoriées dans le guide du consommateur responsable de David Suzuki, plus de la moitié peuvent se trouver dans nos shampoings et toutes ont des effets néfastes sur notre santé ainsi que sur la faune marine et la flore:

Et quand l’eau que nous utilisons pour nous laver est rejetée dans la nature et l’océan, ce sont les poissons et les plantes qui baignent dans ces substances toxiques…

Aperçu de mon éco-défi du mois d’octobre

Pour mon éco-défi d’octobre dont le but principal était de trouver des produits d’hygiène sans emballages, j’ai commencé par remplacer mon flacon de shampoing et de soin capillaire par un shampoing solide spécial cheveux gras vendu sans emballage et fait de produits bio et naturels par un artisan local. Après 3 essais passés à me frustrer sous la douche car je me retrouvais avec plus de cheveux sur le “morceau” de shampoing que de shampoing sur mes cheveux et avec des cheveux qui devenaient gras trois fois plus vite que d’habitude, j’ai abandonné le shampoing solide. À la place j’ai décidé de tester un shampoing et un après-shampoing achetés dans une boutique écolo où l’on peut remplir ses flacons plutôt que d’en acheter de nouveaux à chaque fois. Bien que ce soit plus pratique à l’utilisation que le shampoing solide, mes cheveux redeviennent gras toujours trop vite à mon goût…

De frustrations en solutions

Alors que je réfléchissais à mon bilan de ce mois passé à trouver des alternatives plus vertes et moins encombrantes pour la poubelle de ma salle de bains, j’ai réalisé que je n’étais pas du tout satisfaite de mon alternative shampoing zéro déchet. Alors quand je suis tombée sur un article intitulé Le jour où j’ai arrêté de me laver les cheveux” sur le blog d’Ophélie, alias Antigone XXI, ma chevelure frustrée a voulu en savoir plus… Et après lecture de l’article, je tenais enfin la solution pour remédier à mes frustrations de shampouinage: tenter l’aventure “no-poo” (raccourci de l’anglais “no shampoo”, soit pas de shampoing).

Mon éco-défi du mois de novembre

Mon éco-défi du mois de novembre se poursuivra donc dans la salle de bains où je pourrais finalement passer moins de temps puisque à partir d’aujourd’hui, je n’utiliserai plus de shampoing. Fini les longues minutes passées à ramasser les cheveux qui s’emmêlent quand on les lave, à shampouiner sa tignasse en tremblotant (pour faire des économies d’eau dans la salle de bains!), à mettre de l’après-shampoing, à laisser reposer, à bien rincer… et plus besoin de recommencer 3 jours après.

Dans son article, Ophélie explique les 5 étapes qu’elle a suivies avant de renoncer totalement au shampoing et décrit la méthode et les produits qu’elle applique pour que ses cheveux soient aussi propres et beaux que s’ils venaient d’être shampouinés. Personnellement, je vais adapter ses conseils et procéder ainsi:

  1. Réduire le nombre de lavages de cheveux.
  2. Brosser mes cheveux quotidiennement pour bien répartir le sébum.
  3. Appliquer un produit lavant naturel fait maison au bicarbonate de soude ainsi qu’un rinçage au vinaigre de cidre de pommes, le moins souvent possible.
  4. Alterner entre le produit lavant et un shampoing sec à la fécule de maïs.

L’objectif sera de réduire au fil des semaines le nombre de lavages/ rinçages/ shampoings secs.

Et l’impact environnemental dans tout ça?

Jusque-là je me lavais les cheveux 2 fois par semaine. Après chaque lavage j’appliquais soit un après-shampoing, soit un soin capillaire. Donc pour commencer, en éliminant tous ces produits j’élimine l’achat d’un bon nombre de flacons dont la production, la fabrication et le recyclage ainsi que le transport ont un coût énergétique. En outre, ça fera ça de produits chimiques et toxiques en moins dans la nature et bien évidemment une quantité indéniable d’eau chaude et potable économisée

Je me suis souvent demandé comment faisaient les hommes et les femmes d’antan sans toutes ces substances chimiques et toxiques pour rester propres et présentables… Ils n’étaient pas chauves pourtant! Alors je me dis qu’il doit bien y avoir des alternatives plus simples et plus saines que celles conçues par notre société de consommation pour prendre soin de soi plus naturellement.

C’est donc parti pour l’aventure “no-poo”… Vous pourrez suivre l’évolution de l’état de ma chevelure “noire ébène comme Blanche Neige” (ainsi décrite un jour par une adorable petite fille), au fil des mois sur ma page Facebook. Et je vous donne rendez-vous dans trois mois pour un premier bilan. Sur ce, je file pour un dernier shampoing, LE dernier shampoing…

Et vous, avez-vous testé ou utilisez-vous d’autres alternatives au shampoing ? Seriez-vous tentés par la méthode « no-poo » ?
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