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{Livre} Je couds écolo d’Élodie Bouyer

Lorsque je suis rentrée au collège, ma maman m’a proposé de choisir une activité à la MJC pour occuper mes mercredis après-midi et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai opté pour un cours de couture et de cuisine combiné. Alors bien évidemment, on ne cuisinait pas avec une aiguille à la main et on ne cousait pas devant les fourneaux non plus ! On consacrait généralement trois mercredis d’affilés à un projet de couture et les deux suivants à la cuisine (une recette salée puis une recette sucrée) et ainsi de suite. Pour moi qui étais aussi intéressée par ces deux activités, c’est le combo parfait !

Si ma passion pour la cuisine me vient certainement de ma maman, cuisinière aussi talentueuse que passionnée, mon intérêt pour la couture me vient sans nul doute de ma tante. Durant mon enfance, lorsque celle-ci n’était pas au travail, en train de préparer les samoussas, les pâtes à pizza et les garnitures pour le food truck de mon oncle ou bien de cuisiner pour toute la maisonnée, ma tante était généralement devant sa machine à coudre en train de coudre un vêtement, un rideau ou encore une housse de canapé. J’étais fascinée par la multitude de choses qu’elle pouvait faire alors j’étais vraiment heureuse à l’idée de pouvoir apprendre à coudre à mon tour et de pouvoir discuter couture avec elle ! Aujourd’hui, à plus de 80 ans, sa polyarthrite l’empêche malheureusement de coudre autant qu’avant. Elle couds encore des petites choses ici et là, mais je n’ose toutefois plus lui demander qu’elle me fasse un ourlet ou me fabrique un sac à vrac, comme je l’aurais fait avant.

Quant à moi, après avoir appris à coudre tout un tas de choses pendant mes cours à la MJC où j’ai le souvenir d’avoir réalisé, entre autres, un énorme pouf, un pantalon, un sweat shirt et un sac à dos, j’ai mis mon intérêt pour la couture de côté durant de nombreuses années. Ce n’est qu’il y a 5-6 ans, quand j’ai décidé de bousculer un certain nombre de mes habitudes afin de vivre de manière plus éthique et écologique que j’ai eu envie de me remettre à la couture, notamment pour me coudre des pochettes, des mouchoirs ou encore des serviettes hygiéniques. J’étais donc ravie que ma belle-mère m’offre une machine à coudre il y a 3 ans, mais je dois admettre que je ne l’ai toujours pas branchée. Ce n’est pourtant pas l’envie, ni les idées, ni les tissus de récupération qui me manquent mais cela fait tellement longtemps que je n’ai pas allumé une machine à coudre que je trouve cela désormais très intimidant…

J’espère toutefois oser remettre ma machine en route d’ici peu grâce à l’inspiration insufflée par la lecture du livre Je couds écolo d’Élodie Bouyer, paru il y a quelques semaines aux éditions CreaPassions. C’est un livre que j’attends impatiemment depuis près d’un an et dont j’avais pu découvrir le contenu en avant-première puisque Élodie m’avait invitée à en écrire la préface ! C’est avec beaucoup de joie que j’ai accepté d’écrire les première ligne de son ouvrage, tant son projet me plaisait.

À travers ce guide de couture, Élodie a eu à coeur de promouvoir l’usage d’objets lavables afin de réduire nos déchets, de mettre en avant le minimalisme en privilégiant la récupération, et de proposer un ensemble de tutoriels accessibles aux débutant·e·s, qu’iels aient une machine à coudre ou non. Ainsi, elle présente une vingtaine de tutoriels à la fois simples et détaillés afin de fabriquer soi-même différents objets réutilisables dont nous avons généralement besoin au quotidien : serviette de table, essuie-tout, sac à pain, couvercle alimentaire, sac à tarte, éponge à vaisselle, carré démaquillant, serviette hygiénique et pochettes de transport, porte-savon, couche évolutive, lingette nettoyante, mouchoir, panier de rangement, sac à vrac, furoshiki, sac cabas, filet de lavage et sac cadeau.

Avant de se plonger dans les tutoriels, Élodie fait le tour du matériel qui nous sera nécessaire pour la réalisation des différents projets. Étant donné son optique minimaliste, la liste est évidemment très basique et l’autrice nous encourage vivement à utiliser de vieux vêtements, draps, serviettes etc. plutôt que d’acheter des tissus neufs. Elle propose toutefois en fin d’ouvrage quelques bonnes adresses pour se fournir en tissus biologiques si nécessaire. Pour celleux qui découvrent la couture ou qui comme moi ont oublié tout ce qu’iels avaient appris, Elodie a également pensé à faire un récapitulatif des termes de couture et des points utilisés dans son ouvrage.

Quant aux tutoriels, ils sont illustrés de plusieurs photos qui aident à visualiser les étapes décrites de manière claire, précise et succincte. Malgré mon manque d’expérience récente en couture, tous m’ont semblé être à ma portée. Les explications d’Élodie m’ont donné le sentiment que je pouvais réaliser moi-même plusieurs des objets dont j’ai besoin actuellement comme les serviettes hygiéniques, les couvercles et les éponges à vaisselle. L’autrice a également glissé plusieurs astuces de personnalisation et conseils d’entretien au fil de ses tutoriels. Enfin, elle nous a mâché une bonne partie du travail en incluant quelques patrons détachables à la fin du livre.

Pour finir, je vous laisse avec un extrait de ma préface :

Avec cet ouvrage, Elodie nous montre que la réduction des déchets peut être une opportunité de développer sa créativité et de gagner en autonomie. Grâce à ses tutoriels à la fois simples et détaillés, nous pourrons fabriquer nous-même des alternatives durables aux produits à usage unique que nous avions l’habitude d’acheter jusque-là. Une fois que nous aurons notre joli stock d’essuie-tout, de carrés démaquillants et de sacs cadeaux réalisés par nos soins, on n’aura plus besoin – et certainement plus envie – d’acheter ce genre de produit en magasin ! Il faudra toutefois vous préparer à faire un petit stock de vos créations car je suis certaine qu’en découvrant vos sacs à vrac ou vos éponges, vos proches s’exclameront : “Quelle bonne idée !”… en espérant s’en voir offrir ! Parce que les alternatives zéro déchet et fait main, ce n’est pas seulement du bon sens, c’est aussi bien plus beau, tout simplement.

Si ce livre vous intéresse, pourquoi ne pas suggérer à votre bibliothèque de quartier de l’ajouter à sa collection ? Si vous souhaitez l’acheter, je vous invite à le réserver auprès de la librairie la plus proche de chez vous et si vous n’avez vraiment d’autre choix que de passer par internet, vous pouvez le commander via le site de la librairie française Decitre (lien affilié*). Pour en savoir plus sur les liens affiliés, rendez-vous sur cette page.
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