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Mes plus belles rencontres sauvages sur l’Île de Vancouver

Avant de m’installer sur l’Île de Vancouver, jamais n’avais-je vécu dans un endroit où la faune était aussi riche et présente au quotidien ou pas très loin. Jamais n’avais-je pris le temps d’observer, depuis ma fenêtre, depuis ma salle de classe, ou sur mon chemin, un animal se nourrir, se balader, se reposer, faire sa toilette… Jamais n’avais-je eu le sentiment vivre dans un environnement où l’homme ne dominait pas mais co-habitait avec la vie sauvage qui l’entourait.

La Colombie Britannique est d’ailleurs la province canadienne la plus riche en biodiversité et je vous avais déjà parlé de sa biodiversité marine en particulier. C’est également dans cette province que vit la moitié de la population de grizzly, la plus grande concentration de pumas et que se trouve la majeure partie des espèces d’oiseaux du Canada. Régulièrement je croisais des lapins, des écureuils, des loutres, des hérons, des colibris et tous les jours je me retrouvais nez à nez avec des biches et des ratons-laveurs. J’ai également eu la chance de voir de près ou de loin des espèces qui se font plus discrètes…

Pendant 3 ans, je m’en suis donc mis plein les yeux et bien que j’ai réussi à capturer certaines de mes rencontres sauvages en photo, d’autres l’ont fait mieux que moi. Je voulais donc vous faire partager ces belles rencontres à travers mes clichés mais aussi ceux de talentueux amis.

Sans plus attendre, je vous laisse découvrir la faune de l’Île de Vancouver à travers nos différents objectifs…

Le colibri ou oiseau mouche

Moi qui associe toujours les colibris à la fameuse légende souvent contée par Pierre Rabhi, à chaque fois que j’en vois, ils me donnent une bouffée d’espoir!

L’huitrier noir

On ne compte qu’entre 9000 et 11 000 individus de cet oiseau qui vit sur les côtes de l’Amérique du Nord, de l’Alaska à la Californie. N’ont-ils pas de beaux yeux?!

Le geai de Steller

Emblème de la Colombie Britannique cet oiseau au plumage éblouissant vit également sur la côte ouest de l’Amérique du Nord mais aussi en l’Amérique centrale puisqu’on peut l’observer jusqu’au Nicaragua.

La loutre 

Il existe différentes espèces de loutres et sur l’Île de Vancouver on peut observer la loutre de mer et la loutre de rivière (ci-dessous). Cette dernière, contrairement à son nom, passe également du temps dans l’océan. Fait intéressant: c’est l’animal dont la fourrure et la plus dense car sous ses poils, la loutre n’a contrairement aux autres animaux aquatiques ou semi-aquatiques que très peu de gras; c’est donc ses poils qui lui tiennent chaud dans les eaux froides du Pacifique Nord!

Le phoque commun

Cette espèce vit sur le littoral de l’hémisphère nord, dans le Pacifique et l’Atlantique. Sa moustache, dotée de 10 fois plus de terminaisons nerveuses que celle du rat lui permet de détecter les moindres mouvements, même dans les eaux les plus calmes.

Les lions de mer

Il existe différentes espèces de lions de mer et on en trouve aussi bien dans l’hémisphère sud que dans l’hémisphère nord. Autour de l’Île de Vancouver on peut croiser le lion de mer de Californie et celui de Steller. Ce dernier qui peut peser jusqu’à 1000 kilos et mesurer jusqu’à 3 mètres de long est le plus gros de tous les lions de mer.

L’éléphant de mer

Il existe deux types d’éléphants de mer: ceux du Nord que l’on trouve sur la côte Pacifique du Canada, des USA et du Mexique et ceux du Sud qui vivent entre autres sur les côtes néo-zélandaises, argentines et sud-africaines. Longtemps chassés, ils étaient en voie d’extinction à la fin du 19ème siècle mais ne le sont plus depuis. Ils passent 80% de leur vie sous l’eau et peuvent retenir leur respiration pendant 100 minutes- un record parmi les mammifères marins ne faisant pas partie de la famille des cétacés.

L’orque

On a beaucoup entendu parler des orques récemment, grâce au documentaire Blackfish (L’orque tueuse) qui dénonce la cruauté des zoos aquatiques. En effet, une fois enfermés, ces mammifères marins qui vivent habituellement en famille perdent tous leurs repères naturels, jusqu’à en devenir dépressif, fou, voire violent. L’Île de Vancouver, avec la Nouvelle Zélande et le Maroc, fait partie des endroits où l’on peut profiter du spectacle de les voir nager en toute liberté…

L’ours noir

Très commun en Amérique du Nord et plus particulièrement dans les forêts, le nombre d’individus a cependant fortement réduit puisqu’en on compte aujourd’hui entre 500 000 et 750 000 ours noirs alors qu’il y en avait autrefois 2 millions. Bien qu’ils ne soient plus chassés pour leur fourrure, la destruction humaine de leur habitat naturel leur est néfaste.

Voilà pour ce qui est des espèces que j’ai eu la chance de voir de mes propres yeux. Il y a évidemment un tas d’autres animaux, aussi bien dans l’eau, sur terre que dans les airs, dont les baleines à bosse et les loups. Heureusement pour moi, je n’ai croisé ni grizzli, ni puma… Mais si vous comptez visiter l’Île de Vancouver, je vous conseille de vous familiariser avec le comportement à adopter au cas où vous croiseriez l’un ou l’autre ou même un ours noir. Et dépendamment de l’animal, il faut soit se faire tout petit, soit très grand, soit parler, soit hurler… soit faire ses prières! Ayant vécu en pleine forêt pendant 5 ans en tout, on recevait régulièrement des alertes à l’ours ou des alertes au puma quand l’un ou l’autre avait été aperçu sur les chemins aux alentours ou dans le jardin d’un voisin… de quoi rendre les sorties en forêt plus… palpitantes!

En tous cas, toutes les rencontres sauvages que j’ai pu faire au Canada m’ont naturellement forcé à questionner mon rapport aux animaux ainsi que leur rôle sur la planète, ce qui a changé beaucoup de choses en moi… mais ça, je vous en reparlerai une prochaine fois!

Pour en savoir plus sur l’Île de Vancouver, je vous invite à consulter mes autres articles consacrés aux idées reçues, aux paysages, à la biodiversité marine et à mes bonnes adresses pour se régaler dans ce joli coin du Canada.

Merci à Ryan J. Murphy, à Planet Addict et à Laurence T. pour leurs superbes photos qu’ils ont bien voulu que je partage avec vous.
Quels sont vos plus beaux souvenirs de rencontres sauvages ?
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