J’ai découvert le chou kale lorsque je vivais sur l’Ile de Vancouver, grâce à nos amis Alex et Virginie qui cultivent des fruits et légumes bio à quelques kilomètres de là où l’on vivait. Cette variété de chou non pommée particulièrement résistante au froid, a, comme vous pouvez l’imaginer, facilement trouvé sa place au Canada ! Elle a également refait surface en France ces dernières années, notamment grâce au Kale Project, mené par une américaine frustrée de ne pouvoir trouver son chou préféré lorsqu’elle s’est installée à Paris il y a quelques années. Tout ça pour un simple chou, me direz-vous ? Il faut dire que sa réputation de “super aliment” a fait de lui une star auprès de certain.e.s foodistes.
Personnellement, je dois vous avouer que je suis exaspérée par cette nouvelle tendance à hiérarchiser les aliments et à nous faire croire que nous avons besoin de “super aliments” – souvent venus de loin- pour être en forme et venir à bout de (presque) tous nos maux ! Je considère que tous les aliments issus du règne végétal sont de supers aliments qui se complémentent ! Il n’en reste pas moins que j’aime le chou kale. Pour son goût, sa polyvalence, ses diverses variétés et son coût peu élevé (en tous cas ici en Allemagne). Et bien évidemment, comme tous les légumes verts, il est très nutritif. Sa particularité a lui, c’est son incroyable richesse en vitamines A, C et K, en antioxydants et en calcium.
Étant donné qu’on en trouve beaucoup sur les marchés de producteurs locaux de Freiburg et qu’on en cultive dans le jardin où je suis bénévole, j’avais très envie d’en savoir plus sur ce joli chou et grâce au livre Kale de Cléa, j’ai trouvé plein d’idées pour le cuisiner. Comme je consommais très peu de choux et autres légumes feuilles avant de m’intéresser de plus près à mon alimentation, les recettes de Cléa m’ont permis de trouver de l’inspiration afin de leur faire un peu plus de place dans mon assiette de manière générale.
En guise d’introduction, on découvre l’histoire du kale, ses atouts santé et gustatifs et quelques astuces pratiques pour le conserver, le cuisiner et même le cultiver. Alain Barbier, producteur dans le Vaucluse, nous explique ce qui caractérise la culture du kale, puis, Magali Ancenay de Luca partage ses conseils pour trouver des graines, préparer ses semis, soigner ses plantations et la récolte.
On passe ensuite aux recettes, divisées en 3 parties : kale cru, kale mi-cru mi-cuit et kale cuit. Côté cru, Cléa nous propose bien sûr des salades de kale pour toutes les saisons, mais pas que puisqu’elle en glisse aussi dans un sandwich, des tartinades, une soupe froide, des smoothies et même une glace et des cocktails ! Personnellement j’ai beaucoup aimé la salade façon Caesar.
On passe ensuite aux recettes de kale mi-cru mi-cuit où j’ai découvert de supers spagetthi avec une sauce kale-cajou, ainsi qu’une délicieuse sauce miso-kale qui accompagne un quinoa aux champignons. Le velouté express aux flocons d’avoine semble parfait pour les jours où l’on a envie de se préparer un plat réconfortant en deux temps trois mouvements et je crois que J. qui adore le citron se régalerait du risotto citronné de kale, noix et champignons.
Enfin, parmi les recettes cuites, nous avons testé et adoré les chips de kale, les boulettes de kale soja et la soupe aux patates douces et aux lentilles corail. Prochainement, je pense réaliser les petits pains verts cuits à la vapeur et dès le retour de l’automne, je ferai des lasagnes kale et butternut.
Toutes les recettes sont végétariennes et elles sont végétaliennes pour la plupart. Sur la trentaine de recettes, les produits d’animaux sont utilisés dans 1/3 d’entre elles ; il s’agit généralement de fromage dont on peut tout simplement se passer et seul l’oeuf au plat du croque madame me semble difficile à remplacer.
J’aime le fait que la liste des ingrédients pour chaque recette soit minimaliste et basique : j’ai pu les réaliser à partir de ce que j’avais déjà dans mes placards et même si cela n’avait pas été le cas, ce sont des aliments faciles à trouver en magasin bio. Bien que quelques recettes fassent appel à des ingrédients venus d’ailleurs (lait de coco, noix de Pécan, canneberges séchées…), la plupart font la part belle aux ingrédients locaux. Enfin, en dehors des petits pains verts cuits à la vapeur qui se réalisent en plusieurs étapes, les recettes proposées demandent peu d’organisation et se préparent assez rapidement.
Outre les recettes, j’ai eu un véritable coup de coeur pour les photos réalisées par Emma Dufraisseux. Ses clichés sur un fond d’ardoise offre un contraste original qui mettent joliment en valeur les couleurs de chaque recette et donnent un style vraiment unique à ce livre. Ça change des tons blancs et pastels que l’on voit beaucoup d’habitude.
Si vous aimez le kale et que vous cherchez de nouvelles idées pour mettre du chou et du vert dans vos repas, je vous recommande vivement ce bel ouvrage de Cléa, qui a rejoint ma collection de livres de recettes favoris !
Pour aller plus loin…
- Découvrez également mon avis sur Veggie Burger de Cléa
- Rendez-vous sur son blog pour découvrir ses recettes
Aimez-vous le chou kale ? Quel sont vos choux préférés ?
Merci Natasha pour ce nouveau bel article.
Ça donne envie de s’y mettre. Jusqu’à présent le chou kale faisait uniquement l’objet de mes jus de légumes, j’avoue que ce livre est inspirant.
De plus s’ il peut se cultiver facilement, ça m’intéresse particulièrement!
Très curieuse un temps des « supers aliments », je fais en fonction du local si riche aussi, et de ce dont mon corps-cœur à envie…
J’ai pu découvrir l’univers d’Alex et Virginie avec émerveillement .
Passe un bon week-end… À jardiner peut-être?
A bientôt pour tes articles toujours plein de Sens.
Cela me fait plaisir de savoir que l’univers d’Alex et Virginie t’a plu ! Ils vivent dans un endroit et font un travail merveilleux 🙂 Pas de jardinage ce weekend car je ne suis pas chez moi… mais j’ai des graines à semer en mai 🙂
Je n’ai vraiment découvert les choux que cet hiver et je les ai adoré ! Enfin, sauf le chou rouge qui doit être le seul légume qu’il m’est impossible de manger. Mais je me suis régalée de choux blancs et frisés et, comme toi, j’ai apprécié le fait qu’on puisse les cuisiner de différentes façon (j’ai testé un risotto proche de celui dont tu parles, chou vert et citron, et c’était un régal !). Par contre aucune trace de chou kale sur le marché où je m’approvisionne en légumes…
Le chou kale semble encore faire son timide sur les étals en France… mais pourquoi pas demander au producteur auprès duquel tu t’approvisionnes en légumes s’il lui serait possible d’en fournir ou bien s’il sait où tu peux en trouver ?
J’adore le kale !! J’en ai cuisiné très régulièrement tout au long de l’hiver, du smoothie aux chips, du tartare à la salade… Toutefois une des préparations les plus simples garde ma préférence : la salade kale / chou blanc assaisonnée de vinaigre de cidre, sauce soja et huile de sésame grillée.
L’assaisonnement confit les feuilles et la texture est super ! Un délice 🙂
( J’avais d’ailleurs publié sur comme un gardon 2 de ces recettes )
Pour le livre, je l’ai eu en main mais j’y ai renoncé en faveur du « petit précis pour cuisiner sans produits d’origine animale » … Ce sera son tour la prochaine fois peut-être !
Je garde en tête ton idée d’assaisonnement qui a l’air délicieux !
Celui-là, il est bien en vue dans ma bibliothèque de cuisine… 😉
🙂
Je vous remercie de ce bel article sur le chou Kale. En ce moment le kale est magnifique est au potager ! D’autre recettes gourmandes avec ce super aliment. Au plaisir de vous lire. Magali
De rien 🙂