En matière d’éthique et d’écologie, j’ai la chance d’être entourée de personnes qui pensent un petit peu comme moi, beaucoup comme moi, complètement comme moi et pas du tout comme moi… Cette diversité de points de vue me permet de remettre en question mes propres idées, de les ajuster parfois, mais de les renforcer surtout!
Parmi les personnes qui ne pensent pas du tout comme moi, il y a notamment celles qui travaillent dans le domaine de l’écologie et de l’environnement pour le gouvernement de leur pays, différentes ONG ou les Nations Unies. On a beau être tous préoccupés par l’état de notre planète, par le souci de faire notre possible pour la préserver, par l’urgence d’agir, on n’a pourtant pas la même vision sur la manière de le faire…
En effet, quand nos conversations tournent autour de questions environnementales, je sens bien que mes petites actions écologiques leur semblent au mieux dérisoires, au pire futiles… Pour eux, il faut faire vite, il faut agir à grande échelle, il faut déplacer des montagnes!
Il est vrai que quand je pense à l’ampleur du problème du réchauffement climatique et à toutes les conséquences qui en découlent, je prends peur et je me dis que seul un miracle permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre, stopper la fonte des glaciers et l’élévation du niveau de la mer avant qu’il ne soit trop tard… Qu’il faudrait littéralement pouvoir remuer ciel et Terre pour que cette dernière continue de tourner rond! J’avoue que j’évite de penser à l’ensemble du problème car cela me donne un sentiment d’impuissance accablant…
J’admire donc d’autant plus la détermination, la motivation et le courage de ceux qui font face aux incommensurables barrières administratives, gouvernementales et financières qu’il faut surmonter avant qu’une nouvelle règlementation, politique ou loi soit approuvée et appliquée, que ce soit à l’échelle d’une entreprise, d’une ville, d’une région, d’un pays ou à l’échelle mondiale… J’admire la patience et la persévérance de ceux qui ont choisi de consacrer leur quotidien et leur carrière à l’un des enjeux les plus problématiques et controversé de notre époque: le réchauffement climatique.

Je reste persuadée que, malgré mon admiration pour tout ce que les professionnels accomplissent à grande échelle, chaque citoyen a un rôle aussi important à jouer, si ce n’est plus, pour préserver la planète. D’ailleurs, comme l’a si bien dit Confucius, “Celui qui déplace une montagne commence par déplacer de petites pierres”. D’une certaine manière, cela rappelle la légende du Colibri, si souvent contée par Pierre Rabhi…
Bien que faire bouger les choses au niveau des gouvernements, des legislations, des règlementations ait son importance, je reste convaincue que cela ne suffira pas à sauver notre planète. Les “grands” de ce monde ne sont pas les seuls responsables de l’état actuel de la planète. Chacun d’entre nous, quel que soit notre âge, notre occupation, nos rêves et nos moyens le sommes tout autant qu’eux et plus que jamais- chacun des choix que nous faisons au quotidien lorsque nous nous déplaçons, mangeons, nous divertissons a un impact sur l’environnement.
Le plus difficile n’est pas de changer les lois et les règlementations. D’ailleurs, ces dernières n’ont jamais empêché personne d’aller à leur encontre… Le plus difficile, d’après moi, reste de changer la manière de penser, d’agir, de vivre, de chaque individu dont les habitudes, les choix, les priorités et les aspirations nourrissent la société de consommation, privilégient la quantité et l’efficacité plutôt que la qualité, délaissent les sources de vie et de bien être naturels au profit de plaisirs aussi superficiels qu’artificiels.
Certes, le fait d’arrêter le shampooing ne me permet pas de désintoxiquer les éco-systèmes endommagés par nos eaux usées. Mais derrière ce geste à priori anodin pour certains, je m’oppose au développement d’une industrie trompeuse et polluante qui pousse à la consommation. De la même manière, ce n’est pas en refusant de manger des animaux que je mettrai fin à leur exploitation. C’est néanmoins ma manière de démentir certaines croyances alimentaires. Ce n’est pas non plus en me déconnectant 24h par semaine que je réduirai considérablement mon empreinte écologique. Mais ainsi, je n’oublie pas qu’il existe d’autres moyens de se divertir, de communiquer, de se connecter aux autres, à soi et à la vie…
Au delà des changements que chacun choisi d’adopter pour verdir le monde, il faut voir ce qu’ils disent de nos valeurs, de nos priorités, de notre manière de concevoir la vie… Derrière chaque action citoyenne se cache un message influent qui remet en cause certaines croyances et habitudes. En outre, aucune loi n’est nécessaire pour que nous, citoyens (extra)ordinaires, changions d’attitude, nous exprimions et passions à l’action…
Il y a bientôt un an, la courte BD sur le chalutage profond de Pénélope Bagieu avait permis d’attirer l’attention sur un grand problème éthique et écologique… Aujourd’hui, dans une nouvelle BD (qui se trouve ici et se lit en 2 minutes!) la talentueuse dessinatrice nous rappelle les enjeux du réchauffement climatique mais surtout et si justement que nous avons tous un rôle à jouer pour protéger la planète… Et qu’il n’y a pas de petit rôle- au contraire, nous avons tous un grand rôle à jouer et des graines vertes à semer entre nos mains…
bonsoir!
mais bien sûr que les petits gestes comptent autant que les grands!!!
au moins, nous, les petits, on montre l’exemple(….), on en parle,on (dé)montre !
et si tous les petits que nous sommes arrêtent d’acheter en super marchés, que ce passerait il?
je continue, à mon niveau, (et je trouve que je progresse (♫♫♫) ) et j’essaie de susciter l’intérêt autour de moi et mine de rien….. ça chemine pas mal !!!
et comme je dis toujours : petit à petit, l’oiseau fait son nid !!! 😉
:*
Merci pour ton commentaire Rese! Comme toi je pense qu’il est important de montrer l’exemple! Car c’est bien beau de travailler pour changer les lois mais si en attendant on prend l’avion à tout va, mange de la viande à tous les repas et change de téléphone alors que celui qu’on a est en bon état, n’est-ce pas un peu hypocrite de se présenter comme défenseur de l’environnement?! Montrer l’exemple, comme tu le suggères est aussi la meilleure manière d’inspirer ceux qui nous entourent 🙂
Merci pour ce bel article 🙂
C’est un peu de discourt de No Impact Man (l’as tu lu ?)
Et je suis entièrement d’accord avec toi, on a tous un rôle à jouer. D’autant qu’en agissant dans le bon sens, on donne envie aux autres de faire pareil. Quand ils voient les économies, les bénéfices santé et moraux, etc… Ils ont envie de s’y mettre. Et après, bam, effet boule de neige, et paf, la planète est sauvée. Youpi, on peut faire la fête.
Bon, c’est simplifié, mais pourquoi pas finalement ?
Merci pour ton commentaire qui reflète exactement ma manière de penser… scénario simplifié peut-être, mais réalisable selon-moi… si chacun s’y met! À nous de montrer qu’il est possible de changer certaines habitudes de manière radicale ET de vivre mieux… Je n’ai pas lu No Impact Man, mais j’ai vu le film– c’est lui qui m’a inspiré mes éco-défis 😉
Ah mais oui, tu m’as déjà dit en plus… J’avais oublié, je suis désolée !
Aucun souci 🙂
Je pense comme toi: même les plus petits gestes compte, il vaut mieux qu’il y ait des choses mauvaises en moins plutôt que des choses en mauvaises en plus, non?
Les petites choses font les grandes choses et si chaque humain sur Terre faisait sa part, on n’aurait plus besoin de loi pour nous dicter comment bien agir!
Je suis entièrement d’accord avec toi… chaque bonne action est une mauvaise action en moins 🙂 Dommage qu’il y ait tant de lois pour réprimander les mauvaises actions et aucune pour féliciter les bonnes et ainsi booster les moins motivés à en faire plus!
bien sûr! les révolutions viennent toujours des peuples.
Et puis c’est comme le loto: c’est parce que des milliers de gens achètent un billet à quelques euros que l’un d’entre eux peut gagner le million. Alors là il faut juste imaginer que si des millions de gens font des « petits » gestes, c’est la planète qui gagnera…
Oui c’est vrai, quand on pense aux bouleversements historiques les plus positifs, on réalise qu’ils ont tous été initiés par des individus perdus dans la masse qui ont su inspirer ceux autour d’eux à changer pour le meilleur 🙂
Je crois sincèrement que l’accumulation de petits gestes a autant, sinon plus, d’impact qu’un seul geste jugé plus « important ». Bien sur, l’idéal est de faire tout ça en même temps!
Parlant de petits gestes, je suis justement allée faire mes premiers achats en vrac, aujourd’hui (avec mes propres contenants, ça va de soi)!! 😀 Je crois que j’en ai la piqure, maintenant! 😉
C’est chouette que tu aies pu t’organiser pour faire tes achats en vrac! Imagine si tout le monde faisait comme ça… Mais en attendant, tous ceux qui font cet effort là permettent le développement de ce genre de commerces et ne contribuent plus au développement des autres… Et c’est ainsi qu’un jour tout s’achètera en vrac 😉
Merci pour ce bel article, je pense comme toi que les petites actions sont tout aussi importantes. Bien súr qu’il y a un besoin de changer les lois, d’imposer des restrictions, des pénalités et d’agir á grande échelle. Mais si nous petits individus ne changeont pas notre facon de penser, et de prenons pas nos responsabilités, cela ne fonctionne pas. Pourquoi tant de lois ne passent pas? D’une part parce que ce n’est pas dans les intérets financiers de certains, mais d’autre part parce que les gens veulent du changement sans changer eux meme. Que tout se resolve indépendamment de leur confort. Dommage, ca ne fonctionne pas comme ca: Nous sommes un eco systeme et nous sommes tous liés les uns aux autres. Ne nous cachons pas derriere le « c’est au gouvernement de faire son boulot », car on a tous un ròle a jouer, quelque soit l’echelle. De plus, cela permet de se rendre compte de toutes les abberations de notre monde et de sensibiliser les autres.
Oui, c’est petit, oui ce n’est pas suffisant, mais c’est mieux que d’attendre que les autres s’en chargent sans rien faire!
Merci pour ton commentaire Emma 🙂 Comme toi, je pense que temps que chacun d’entre nous n’aura pas accepté le changer sa manière de voir le monde et la vie, aucune loi ni règlementation ne réussira à sauver la planète! À nous de faire des choix responsables pour que les entreprises irresponsables se retrouvent obligées de fermer, à nous de montrer que nous n’avons pas besoin d’eux ni de lois pour voir la vie en vert!
Bonjour,
Aujourd’hui, je suis allée jeter mes poubelles…
Super info, pensez-vous ? Effectivement !
Car j’ai produit la même quantité de déchets en 3 semaines qu’en 1 semaine, il y a de ça un an et demi !!!!
Les efforts, ça paye ! « Réduisons nos déchets, ça déborde ! » — déterminée.
Et puis hier, j’ai vu une vidéo bouleversante, d’une poétesse des îles Marshall. Elle a été choisie par l’ONU pour livrer un discours mardi en ouverture de l’Assemblée générale consacrée au changement climatique. Elle est ensuite descendue de la tribune pour lire, ou plutôt slammer, un poème écrit pour sa petite fille de 7 mois. Son poème est traduit dans la vidéo : il commence à 2’40’’ et vous devez activer les sous-titres pour avoir la traduction (« CC subtitles », puis « FR »).
Voici le lien : http://rue89.nouvelobs.com/zapnet/2014/09/25/pays-voie-disparition-comment-jeune-poete-a-fait-comprendre-lurgence-a-lonu-255079
Chaleureusement,
Rachel
Merci pour ce partage Rachel! J’ai eu un élève des îles Marshall alors ce slam m’a particulièrement touchée… Bravo pour vos efforts pour réduire vos déchets! Chaque poubelle en moins c’est un peu plus d’espace pour laisser la Terre respirer et un peu plus d’air épuré…
Je pense exactement à ta façon : chacun a son rôle à jouer à sa propre échelle! Et comme tu l’as très bien dit, c’est en commençant par de petites pierres qu’on finit par déplacer des montages! 😉 Même si certains gestes peuvent paraître anodins ou anecdotiques aux yeux de certains (ne plus acheter de lessive, privilégier la marche à pied ou le covoiturage plutôt que d’utiliser son véhicule…) c’est finalement ces petits gestes qui, accumulés et mis bout à bout, nous mettent dans la position d’un véritable acteur soucieux des problèmes environnementaux.
Merci pour ton commentaire Julie 🙂 Les exemples que tu donnes me font également réaliser qu’adopter des habitudes plus saines à notre échelle nous apporte une satisfaction et un bien-être qu’un changement de loi ne nous apportera certainement pas! PS: Pendant que tu écrivais ce commentaire, j’étais en train de t’écrire un mail 😉
Ne dit-on pas aussi que se sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières ? J’ai signé plusieurs pétitions la plus récente concerne le chalutage profond, dire non c’est plus important que d’attendre …: agir, refuser, être responsable!!!
En effet, il faudrait que chacun se sente un peu plus responsable de l’état et du devenir de notre planète 🙂
je suis d’acord sur le fait que chaacune des petites actions comptent si on s’y met à plusieurs.
mais je suis aussi de celles qui pensent qu’il faut des actions plus grandes et de manière plus qu’urgente.
L’un ne va pas sans l’autre puisque sans changer les mentalités et les facons de consommer et de vivre de chacun, il me parait difficile d’y arriver.
le monde est malheureusement encore régi par l’argent. Tant qu’il y a de la demande, on produit et peu importe les conséquences! c’est quelque chose que je n’arriv epas à comprendre mais c’est ainsi.
parfois, ca me choque de voir ue certaines personnes ne se sentent PAS DU TOUT CONCERNEE ! parce qu’encore, celles qui ne sont pas d’acord avec toi, sont concernées et ne sont pas d’accord uniquement sur la manière d’influer.
bref, je suis d’accord à la fois avec toi, et à la fois avec ceux qui ne sont pas du tout d’accord (ah, compliquée je suis 🙂
Merci pour ton commentaire Agrippine! Je partage également ton point de vue et je regrette aussi que certaines personnes pensent que c’est la responsabilité des « professionnels » de régler le problème… du coup, ils ne font rien de ce qu’ils pourraient faire à leur échelle pour améliorer les choses.
Je découvre ton blog et je suis ENCHANTEE ! Ca fait un bien fou de voir que d’autres, ailleurs, vivent et pensent comme nous.
Concernant les eco-gestes ils prennent toute leur ampleur qu’on on se rend compte qu’ils sont transmis. Quand nous sommes à l’extérieur, j’aime voir mes enfants chercher (en vain bien souvent!!) des bacs à composte pour jeter leur peau de banane 😉 Ces gestes là leur paraissent si simples que je me dis qu’ils poursuivront, c’est ancré, ils poursuivront c’est sur !!
A bientôt
Merci beaucoup pour ton commentaire très encourageant! Je te souhaite bienvenue sur Échos verts et je suis heureuse de découvrir ton blog par la même occasion! 🙂
Je continue ma lecture de ton blog… je suis désolée, je réponds donc sur des articles qui ont 2 ans déjà, mais ça fait rien !
Moi, je pense qu’il faut que tout le monde se bouge. Si je me pose et que je réfléchis aux problèmes environnementaux (les élevages industriels, la surconsommation, la pollution, les pesticides, les plastiques, le 7 ou 8ème continent, …) ça me met en panique ! Et je me dis que de toute façon, même si ce que je fais ne sert à rien, je ne peux pas ne pas le faire ! Ce serait participer à tout ça, et ça c’est impossible pour moi !
J’essaie d’être tolérante, mais c’est dur dur de voir mes parents consommer ces bouteilles en plastique quotidiennement par exemple. Je leur ai dit que nous, on a un filtre à la maison, en céramique, depuis plusieurs années, et que ça fonctionne très bien (on récupère l’eau de pluie, donc on ne la boit pas directement). Mais non « on ne va pas s’embêter, et puis j’ai la flemme, je sais même pas où ça s’achète ». Ou de jeter leurs épluchures dans la poubelle plutôt que dans le jardin.
Dans ces cas-là, ma tolérance en prend franchement un coup. On ne peut plus se permettre d’être égoïste selon moi, et ce que tu/je/on fait, tout le monde devrait le faire.
On me dit souvent que je suis extrême dans mes choix et mon mode de vie, et les gens s’imaginent qu’on vit comme à l’âge de pierre. Bon, j’arrête, je suis en train de m’énerver sur mon clavier rien que d’y penser !
Donc, selon moi il faut que chacun prenne ses responsabilités et fasse ce qu’il faut au quotidien (dans la mesure de ses possibilités et en prenant le temps qu’il faut), mais si on veut que notre belle planète et/ou les humains soient sauvés, il va falloir que les gouvernements se bougent très rapidement aussi.
Merci pour ton avis sur la question ! Rester bienveillant.e.s envers les personnes qui ne sont pas prêts à faire des efforts peut effectivement être très difficile parfois…
Article très intéressant et très vrai ! La légende du colibri… Je la ressors à chaque fois qu’on me dit que ce n’est pas moi qui vais changer le monde en arrêtant de surconsommer ! 😉 Et bien maintenant, je sortirais aussi ton article ! 🙂